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Tout dépends aussi de ton type d'encrage, à moins que tu n'en fasse pas (contours au noir). L'idéal, c'est de choisir un papier exprès, assez épais (mais qui ne sera plus du coup étudié pour un encrage fin, il te faut faire un choix).
Il existe également des petits pots d'encre de chine de couleur, les colorex. c'est de l'encre plus pêtantes question couleur, je la prèfère à l'aquarelle, où il faut mettre cher pour avoir du pigment de qualité.
Excuse-moi Salabert, mais si ton exemple de Gir/Moebius est pertinent, la soit-disant schyzophrénie graphique de Giraud est une belle mascarade puisqu'il a bien souvent joué avec les deux styles, a amené les tics de Moebius dans le monde de Blueberry et inversement. Donc faux exemple. Et un ?il averti reconnaîtra sans soucis le trait Gir/moebius. Il avoue lui-même prendre plaisir a se mélanger les pinceaux, héhé!
100% raccord Dr Folaweb. On est en dessin ce qu'on est dans la vie.
L'AGESSA n'est pas un intermédiaire de paiement, attention, mais l'organisme qui collecte les charges sociales des auteurs, et de la sécurité sociale de ceux-ci, je cause des auteurs français, ca ne vaut pas pour le Québec.
Le plus simple est de facturer avec une simple facture si tu n'es pas professionnel. Je suppose que tu n'as pas de siret ou équivalent (immatriculation pro qui te permet de facturer à la volée). Il te faut consulter les textes de ton coin pour savoir comment faire, mais je suppose que comme en France, tu peux facturer ainsi jusqu'à un certain plafond, la pratique est tolérée tant qu'elle est occasionnelle et fiscalement déclarée.
L'AGESSA ou la Maison des Artistes (la même chose mais pour les oeuvres uniques non-vouées à l'impression ou à la multiplication, en très gros) n'a rien à voir là-dedans, sauf si tu es auteur professionnel et que tu peux justifier de ton activité principale comme artiste.
Bon, évidemment, heureusement qu'il ne faut pas faire n'importe quoi. Mais tant qu'il n'y a pas utilisation commerciale ou mercantile de mes dessins, ça me plais de les voir circuler. La parano n'engendre que des lois liberticides et crétines comme hadopi.
Une des meilleures pub que je n'ai jamais eu, c'est d'être échangé en peer--to-peer...Et je ne suis pas le seul à penser comme ça. Ca peut aussi faire de la pub. Et de toute façon, au niveau de la loi, tant qu'on garde les originaux pour prouver si besoin est l'appartenance intellectuelle, y'a pas à se biler.
J'estime qu'un dessin doit mener sa vie. Si on l'offre aux autres, c'est pas pour rien, ou alors faut tout garder dans son carton à dessin jalousement et ne plus rien montrer.
Les problèmes éventuels n'apparaîtront que si tu es édité à des milliers d'exemplaires et vendus à la FNAC, en amateur, tu fais ce que tu veux, tu es dieu.
L'interêt de la BD c'est l'utilisation de l'élipse, donc de la gouttière (inter-case), donc l'utilisation de plusieurs cases pour servir un réçit, sinon c'est de l'illustration. La BD commence à deux cases. Grumph.
Fabien a raison en citant l'excellent McCloud (lecture obligatoire ici). On ne choisi pas son style, on ne le fabrique pas, on l'a, ou pas. Mais attention, le style est identifiable dans certaines disciplines dessinées, particulièrement la BD. Si vous causez de dessin réaliste (ou pire, ultra-réaliste), le style est volontairement effacé pour se rapprocher de la photographie, ce que je trouve inintéressant au possible. C'est de la pure démonstration technique, autement dit de la frime. Un peu comme Satriani à la gratte, pareil, c'est bluffant techniquement mais nul niveau feeling. Et là, je me fais plein de nouveaux amis, hihi!
Ce qui est possible en photo ne l'est pas forcément en dessin. Je prends pour exemple la tentative plus haut de Kashara avec son portrait d'indien. C'est une belle photo mais il est vain de retrouver les jeux de masses et de lumière qui en fait tout l'interet en dessin. Le modéle est mal choisi.
On dit aussi que le style évolue, c'est également faux, il est là dés le départ. On améliore le dessin et on "signe" de mieux en mieux son trait avec le temps et l'assurance, ça oui.
Je constate ça sur mon troisième album. On reconnait ma patte, on me dit en dédicace que mon trait est plus sûr, mais mon style franco-belge un peu "jeté" et nerveux, influencé par Morris (par exemple) a toujours été là, je dois même me battre un peu contre, c'est dire...
Mais ne cherchez pas votre style, ça sert à rien et ne pourra que vous frustrer, soyez juste vous-même, ne trichez pas.
Perso, j'ai un peu tout essayé en encrage. J'ai démarré en encrant au feutre Stabylo permanent avec un retravail (déliés) au Bic noir, c'est souple mais le gros souçis c'est que le dessin ne se conserve pas. L'encre devient marron, le Bic devient violet, bref, c'est une horreur au bout de 3 ans dans le carton, même à l'abris des ultra-violets (soleil).
Sur les conseils de Maëster himself (j'avais organisé une expo de ce génial monsieur dans un café-expo amiénois), je me suis mis à la plume. J'ai essayé plein de plumes super rares mais au bout du compte, je me suis fixé définitivement sur la sergent major. On la trouve partout, elle est certe un peu rustique et dure, mais il suffit de l'assouplir et ça roule impec.
Un conseil: faite bouillir votre plume. Une casserole avec un peu d'eau, la plume dedans et vous portez à ébulition. Retirez avant les grosses bubulles et faites refroidir. Servez l'apéro à vos amis et dégustez sur un petit Côte du...Pardon, je m'égare. Sans rire, c'est encore Maëster qui m'a refilé ce truc, et ça marche trés bien. Evitez le papier de verre, ça va fausser l'écoulement.
Et comme le dit si bien Karikature, rien ne vaut le plaisir de l'encre de chine. J'utilse la Rotring. Elle est lourde et épaisse mais inusable et résiste au temps. Un dessin à l'encre est éternel. Et puis passer ses doigts boudinés sur de l'encre séche d'un dessin est magique, cette épaisseur, de la matière quoi! Et l'odeur! Hahaha, indispensable odeur!
Pour mes pleins, j'utilise un pinceau trés fin et la même encre. Pour mes bords de case, je fais ça au Rotring. Trait propre et impersonnel (que je réserve qu'à ce genre de truc). J'écris dans mes bulle à la main et à la plume, j'adore. Je retouche ma planche encrée (pour corriger certains déliés par exemple) avec un Rotring trés fin (30).
Pour la feuille, je ne bosse que sur des canson de différentes épaisseur, du côté lisse, pour nepas accrocher ni baver. C'est un coup à prendre. Jeme perfectionne doucement et j'avoue, au bout de deux albums,n'en être qu'à mes débuts d'encreur, mais c'est passionnant, et cette partie du travail, contrairement à certaines choses que j'ai pû lire, est fondamentale et va identifier vos planches. A ne surtout pas négliger donc.
Houlà, pas mal de faux conseils dans le coin. Pour être dans le circuit pro depuis quelques années, la méthode idéale de dossier BD est à peu prés la même partout:
-un synopsis d'un bon paragraphe (lisible en deux minutes). Le sino est un archi-résumé du scénario.
-2 planches finalisées (encrées-colorisées avec textes en bulles)
-2 planches encrées (noir) (pour juger de votre encrage)
-1 planche crayonnée (avant encrage)
-2 ou 3 planches rapidement storyboardées (pour que les mecs situent de suite votre science de la mise en scéne, ici le dessin est trés secondaire)
-des dessins d'études de perso et de décor (ça ils adorent, 4 ou 5 dessins suffisent).
Il est inutile de balancer plus, un dossier doit être cours et vite consultable (5 mn maxi, et oui...), bien présenté, propre et représentatif de votre taf.
Les BD de 46 planches n'ont aucune chance d'être éditées, vous fatiguez pas. En plus, c'est pas vraiment bien joué, vu qu'en BD, on est rémunéré en avance sur droit (planche par planche, ce systéme permettant à l'éditeur de financer l'avancée de l'album, si vous balancez tout d'un coup, il n'achétera que les droits de l'oeuvre, vous y perdez considérablement). Ce systéme d'album tout prêt n'intéresse les éditeurs que si vous êtes déjà un auteur confirmé avec plusieurs albums à votre actif, mais vous empêchez toute discussion avec le chef de collection d'un point de vue du contenu, et ils n'aiment pas trop qu'on leur impose de cette façon, ça se comprend.
Il faut être souple. Un éditeur sera peut-être intéressé par votre boulot mais vous avouera qu'il trouve vos couleur à chier, donc il vous imposera un coloriste, etc. Soyez prêt à ce genre d'imprévu. Idem pour l'encrage ou le scénar'.
Il faut juste se mettre à la place d'un chef de collection d'une major ou d'un éditeur. Il reçoit plusieur dizaines de dossiers de projet par jour. Le gars consulte ça entre deux réunions en buvant le kawa avec son portable et le bigo dans chaque oreille. D'où l'interêt d'un dossier court, percutant, qui présente nickel. Pas de feuilles volantes (les mecs détestent les dossiers bordéliques, c'est direct poubelle!), pas d'originaux (que de belles sorties imprimante, ça suffira largement). L'objectif est qu'il choppe le coup de foudre, que votre truc sorte clairement du lot, original et dessin maîtrisé.
Et soyez super-patient. Vous recevrez pas mal de courriers type de refus de la part des éditeurs, normal. Perseverez, faut que les mecs constatent que vous avez la foi sans faire non plus de forcing (ou vous serez direct inscrits dans leurs listes rouge "gros lourd"). En espérant que ça pourra aider.
Nazgul, le fait de "gommer fréquemment ou pas" n'a strictement rien à voir avec ses capacités graphiques. Un bon dessineux est quelqu'un qui va chercher, perfectionner et revenir sur le travail. Celui qui ne gomme pas est celui qui fait souvent le même dessin (par exemple, on me fait souvent la remarque en dédicace que je dessine bien parce que je ne gomme presque pas...forcément, à faire les trois ou quatre mêmes dessins toute la journée, les automatismes sont là) ou qui est prétentieux ou qui est génial.
Gommer est nécessaire, autant que gribouiller à mort son ébauche de base (un croquis propre, ça me fais marrer, et un dessin sans croquis est encore plus risible). C'est ce que je répête sans arrêt à mes élèves en dessin, gribouillez à mort crénom!!! Chercher à faire de suite un beau dessin bien lêché est débile. faut bosser par étape en nettoyant de plus en plus.
Désolé pour ce petit hors-sujet. Sinon pour les écoles, tout a été dit. Juste la meilleure école au monde, c'est l'observation... Aucune école ne t'apprendra à dessiner, elles t'aideront à améliorer tes bases, pas de miracle. Et ne te limite pas à un seul théme.
Voilà, si avec ça je ne me suis pas fait mal voir dés le premier post...
Merci pour l'accueil!
En fait, j'arrive à en vivre, disons que je ne mange pas de caviar à tous les petits déj'...Heureusement que je complète les revenus avec les interventions diverses...
Pour la grosse tête, c'est trop tard. Je suis insupportable d'égocentrisme exacerbé, je sais tout, j'ai tout vu, je connais tout le monde et j'ai tout essayé. Ha oui, je suis aussi beau mec, musclé et intelligent. Et je ne fréquente que des gens beaux et talentueux, c'est comme ça.
Plus sérieusement, rapport à "l'unique oeuvre", je ne sais pas trop si je peux poster des dessins dans ce post, donc je me suis abstenu, mais j'ai quand même 3 BD éditées à mon actif, faut pas croire. Je vais visiter plus avant le forum et si je trouve un thread fait pour ça, je balancerai plein de jolis mickey avec des couleurs dedans (peut-être pouvez-vous m'orienter? Je suis beau mais un peu timide...)
Bonjour à tous.
J'ai découvert votre forum il y a quelques jours et je trouve votre petite communauté bien sympa et trés dynamique. Des tas de choses intéressantes et de bons débats autour de la BD, je kiffe. Les sites autour de la BD qui soient fréquentés par des passionnés et non par des collectionneurs frustrés, c'est pas légion, alors bravo à vous tous pour votre niaque.
Par contre, je suis auteur pro, ça ne veut rien dire si ce n'est que je suis édité, mais peut-être que mon statut peut être gênant ici, vu le simple titre du site...Alors j'ose quand même entrouvrir votre porte mais si ça coince, je n'insisterai pas et repartirai sur la pointe des pieds, n'hésitez pas à me le dire.
Donc on m'appelle Fraco, je dessine la série (3 tomes) de Dog-Fights chez Paquet. Des avions, de l'action, des nichons. Je bosse actuellement sur le tome 3 (avec mon scénariste Régis Hautière) et je vais enchaîner d'autres projets BD qui poussent fort.
Je vous avoue avoir régulièrement besoin d'un peu de motivation pour m'y mettre, c'est pas tous les jours que j'ai le crayon façile. Et si j'ai la chance d'être passé du bon côté des stands des dédicaces, ne croyez pas que ce soit l'orgie tous les jours. Loin de là. J'arrive à (sur)vivre de ma passion, c'est déjà ça, on va se plaindre hein.
Je donne pas mal de cours de BD et de dessin sur Amiens auprés de différents publics, et je me disais que peut-être je pouvais filer un coup de main ici dans la mesure de mes modestes moyens. Je débute dans la BD (tard, je suis un vieux de 37 piges, j'ai fais plein de tafs avant, dont barman, fresqueur ou publicitaire...) et j'ai moi aussi besoin de critiques et de recul sur mon boulot, j'aurais aimé compter sur vous pour ça.
Au plaisir de vous lire et encore bravo pour ce site vraiment chouette!
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