Vous n'êtes pas identifié(e).
J'aime beaucoup ce scénar, même si, je dois l'avouer, la fin m'a un tout petit peu laissé sur ma faim, tant j'aurais carrément vu une mise en abyme avec directement des humains, dont un tenant par la main un enfant portant un ballon, plutôt que ces insectes "symboliques", que perso je trouve un peu convenusà
Mais bon, cela n'engage que moi, et, je le répète, j'aime beaucoup. C'est très délicatement traité, avec suffisamment d'ambigu´tés, notamment dans la première partie, et sans tomber pour autant dans le pathos.
Cela dit, sur un plan purement formel : il me semble qu'on avait déjà évoqué ce point sur un autre thread, mais je crois que, pour que tu juges toi-même du rythme que tu dois apporter à l'histoire, je crois que ce serait bien que tu penses à une pagination lors de l'écriture. Ãa apporte en effet un niveau de structuration supplémentaire au récit (comme un séquençage cinéma, par exemple), tout en restant relativement indicatif pour le dessinoà sans pour autant nécessairement lui infliger une contrainte : tu peux en effet le laisser libre d'interpréter le scénar à sa guise, du moment qu'il reste fidèle à l'esprit. Mais cette pré-structuration lui donnera à coup sûr des indications pour organiser ses planches.
Et puis, en tant que scénariste, tu as toi aussi le droit d'avoir une "vision", même parcellaire, de ce que tu écris. C'est sur celle-ci que se fondera ta collaborationa vec ton dessino (si ce n'est pas toi, bien entendu.)
Par ailleurs, pour ce qui concerne le dialogue père-fils, je crois que, si le rythme ne me dérange absolument pas, je suis en revanche plus gêné par la succession de "même scène". Pourquoi ne pas envisager, par exemple, un zoom progressif jusqu'à la larme de l'enfant, dans laquelle pourrait se réfléter le ballon ; ou alors, une série de champs-contrechamps induisant une certaine subjectivité et donc tendant à plus impliquer le lecteurà Bon, ce ne sont que des pistes, rapidement énoncées, et pas forcément appropriées à ton histoire. Ce que je veux dire par là, en tout cas, c'est que personnellement, la BD étant à mon avis un art fondé sur l'ellipse, je ne suis pas favorable à une succession de calques potentiels.
Voilà, j'ai été un peu long, mais j'ai tenté de pointer ce qu'il me semblait important de relever dans ce travail que je trouve toutefois (au risque de passer pour un radoteur) d'une belle qualité d'ensemble.
Bonne continuation, Tesla, et au plaisir de lire un de tes prochains scénars.
Je n'ai pas critiqué la production TVUS dans sa globalité. D'ailleurs, je suis globalement d'accord avec les exemples que vous citez.
Mais je ne parlais que des quelques tentatives de fictions étasuniennes traitant de faits "douloureux" de l'histoire des USA (tels la guerre du Vietnam)à Il y en a eu bien peu, et en dehors de "l'Enfer du Devoir", encore moins nombreuses étaient celles qui avaient un standard de qualité acceptable.
Oui, je m'en souviens. C'était pas mal fait, en effet. Une mise en scène efficace, une réalisation pas trop tape à l'oeil, des scénars qui se tenaient bien.
Bref, dans mon souvenir, un assez bon traitement du sujet, ce qui est quand même plutôt étonnant (sur ce thème précis) de la part d'un programme émanant de producteurs et diffuseurs TV étasuniens.à
Pas d'accord avec toi, Kya, sur "les clefs de bagnole"à sans pour autant clamer que ce soit un chef d'oeuvre, je trouve que ce film sans prétention méritait mieux que le sort qu'il a connuà
Cela dit, hein, rien de grave, ce n'est qu'une affaire de goût.
J'espère pour toi que tu es croyantà
Un petit mot juste pour faire remarquer que pour l'instant, personne ne reconnait être viergeà
Hein? Bon, d'accord, je sorsà
je ne sais pas si les mecs (parce que les mémés, hein, j'y crois pas tropà) qui font ça se bidonnent vraiment, mais une chose est certaine : tant qu'ils ne se font pas gauler, ils ramassent des paquets de braise. Parce que ça marche du feu de dieu, ces trucs-là.
Et ça, l'escroquerie sur la misère humaine, j'avoue que ça a le don de me hérisser.
Cela dit, je trouve que pour une fois l'arnaque est relativement bien montéeà
Bélier, ascendant bélierà et chat.
ptdr, Tesla ! :kclap:
Oui, je comprends que ça puisse te paraître long, et qu'à force ce soit angoissant.
Face à cela, je ne connais pas de solution toute faiteà (face à pas grand chose, d'ailleurs, sinon je serais Maître du Monde, et non scénariste couche-tard !)
A part, peut-être, faire ce que tu fais, à savoir te remettre à décider doucement, comme tu l'as fait par exemple pour ton JdR. Et puis, sans vraiment te forcer ou t'astreindre, petit à petit te lâcher, faire des images, des dessins, des croquis sans queue ni tête, sans histoire derrière, sans nécessairement qu'ils aient un sens.
Mais bon, évidemment, ce ne sont que des idées, un peu en l'air. Si j'avais des solutions, je commencerais par me les appliquer lors de mes propres phases de difficulté.
Donc, tout ce que je peux faire, c'est te répéter de t'accrocher et de faire même les choses les plus improbables, et qui seraient susceptibles de ramener sur le devant de la scène cette envie, qui pour l'instant est constrictive, afin qu'elle redevienne libératrice.
Je te souhaite en tout cas plein de courage, et espère voir tes nouveaux travaux prochainement sur BDA.
Bien amicalement,
Bruno
Oui, Ãa aussi c'est une angoisse.
En même temps, cela peut arriver, de se sentir "sec". Mais c'est si on "laisse faire" que ça peut être dangereux. Je crois en effet que paradoxalement, c'est lorsqu'on s'angoisse de ces "temps blancs" que c'est le moins angoissant, parce que dans le fond ça signifie que l'envie est toujours présente.
J'ajouterai que je commence à me demander si l'angoisse "de ne pas être à la hauteur" n'est pas le propre de toute personne investie dans un processus créatifà
Je ne dessine pasà (c'est d'ailleurs pour ça que je ne poste des commentaires qu'en cas de coup de coeur) Mais j'imagine que c'est la même chose que pour le scénar : il existe des moments pour écrire des sagas de 700 planches, et d'autres pour écrire des strips. Il existe même des temps pour le silence et l'inaction. Ce n'est pas simple à vivre, mais c'est normal.
Le contraire signifierait que nous serions des génies, des surhommes, etcà
Il existe toutefois quelque chose de plus dur à supporter : c'est tous ces temps où ce sont les circonstances extérieures (vie de tous les jours, famille, personnes avec qui on collabore et qui ont leurs propres contraintes, personne ayant sollicité un travail, mais avec telle ou telle condition de délai, ou de forme, ou de quoi que ce soit) qui commandent la forme de nos travaux (ou de nos silences).
Donc, en fonction de cela, et bien qu'il ne soit pas établi que j'aie raison, je réitère mon idée : accroche toi, fais les choses comme elles te viennents, en les forçant un minimum, et tout reviendra dans l'ordre !
Accroche toi, Gel Weo!
Mais j'ai déjà participé au scrutin, 2GFà (voté 3; donc ton analyse est exacteà)
Eeuhhà Moscà
Ãa empêche d'aimer simultanément le travail soigné, la déconne et la BD, d'être bedonnant?
Houlà ! L'est temps que j'attaque un sérieux régime, alors !
Je ne connais pas le fin mot de l'histoire, je ne prendrai donc pas parti.
En revanche, je trouve dommage que cela ait abouti à des claquements de porte, et espère que ceux qui ont choisi de partir (et ce quelles qu'en puissent être les raisons) reviendront sur leur décision. Ne serait ce que pour BDA en soi-même.
La politique de la chaise vide n'a jamais été une solution, et encore moins lorsqu'il s'agit de la pratique d'une passion, n'importent les finalités.
Et il n'y a aucun rabaissement de soi-même à revenir vers ce que l'on aime. (ceux?)
Voilà. Sérénité et respect à tous.
J'ai voté 3à
Mais honnêtement, c'était un peu par défaut :
Concrètement, je ne fais qu'écrire (et réaliser, un peu), à temps plein, et pourtant je n'en vis pas. Et ce qui importe n'est pas que je devienne pro ou pas, mais que mes (nos) projets soient vivants. A partir de là, dois-je m'inscrire dans telle ou telle catégorie en fonction de ma démarche, de mes (non) revenus (actuels ou potentiels), ou des chances de sortie de mes (nos) projets?
C'est vraiment une question très compliquée, et qui à mon sens nécessite une réponse bien plus complexe qu'une simple "catégorisation"à
Cela dit, c'est toujours sympa de parler de ses motivations et de découvrir celles des autres membres de la communauté. Cela ne peut en effet que contribuer à enrcihir chacun.
Quelques petites notes rapides et en vrac :
Hypothèse : potentiellement, tout, dans ce sujet de dissertation, tourne autour du sens.
Ainsi, dans cette logique, tu peux d'abord essayer de distinguer quels sens on peut apporter à la "valeur" d'une oeuvre d'art : valeur marchande, bien entendu, mais aussi valeur esthétique (en t'appuyant p.ex sur Allain), valeur sémantique, etcà
De la même façon, tu peux rechercher le sens que l'on peut apporter au terme "originalité" : "avant-gardisme", originalité esthétique (de nouveau, mais ça peut faire un lien), originalité de la démarche et du concept, originalité sémantique, etcà
Questionnement : même si "la création est l'essence de l'homme" (Spinoza, proposition sémantiquement "torturable" à loisir), n'est ce pas en lui-même le processus de création artistique qui est, en lui-même, une forme d'originalité (sociale, discursive, etc), et n'est ce pas là ce qui, précisément, contribue à lui donner sa valeur intrinsèque, à savoir : le fait que ce soit une oeuvre d'art, fruit d'un processus créatif délibéré, structuré et "discipliné"à
A partir de là, tu peux peut-être te recentrer sur la question centraleà
mais bon, je ne suis bien évidemment sûr de rienà
"je sais que je ne sais pas"à
Non, non, tu n'as pas tort sur le principe, surtout une fois que tu l'as expliqué ainsi.
Cela dit, la cétagorisation, même "légère" dont tu fais état serait-elle une barrière suffisante pour prévenir les manifestations de commentateurs mal embouchés ou même de trolls? Je n'en suis pas certain. Car encore une fois, il s'agit ici de faire appel à la discipline de chacun. Et ça, hélasà
Perso, je crois comprendre la finalité de ton questionnementà Et pourtant, je ne suis pas convaincu, et ce pour plusieurs raisons, du moins à mon (humble) avis :
- D'abord, parce que, comme dans tant d'autre domaines, il me semble aléatoire de proclamer a priori qu'on veut être un pro de la BDà Quelque part, ça pourrait être comparable à un mome de 10 ans qui dirait lorsqu'on lui demande ce qu'il fera plus tard "je veux être champion du monde de foot"à
- Ensuite, parce que l'expression "pro de la BD" est suffisamment vague pour signifier tout et rien à la fois. Parle-t-on de la démarche individuelle de travail, de la démarche de recherche d'éditeur, du rythme de production, de multiplicité des projets, etcà ?
- De plus, il y a peut-être des pros qui fréquentent BDA. Tout simplement parce qu'ils sont amateurs de BD, et qu'ils restent ouverts à la production d'autruià
- Par ailleurs, si tu veux mon avis, ce ne sont pas nécessairement les pros, ou aspirants-pro, qui écriront nécessairement les commentaires les plus durs ;
- Enfin, parce qu'être un pro, un aspirant-pro, un amateur éclairé, ou quoi que ce soit d'autre n'autorise en rien à prendre les autres, et leurs travaux, de haut. Dans une vie antérieure, j'ai croisé et travaillé avec nombre de pros et de "grands", dans un autre domaineà Et bien, ceux qui étaient les plus pénibles étaient loin d'être les plus grands, ou même tout simplement des bons.
Dans le fond, je crois que tout simplement c'est à chacun de se discipliner pour, d'une part, ne pas asséner "sa" vérité comme parole d'évangile sur un ton n'appelant aucune discussion, d'autre part savoir relativiser l'apparente dureté d'un commentaire, et enfin savoir regarder au-delà des apparentes faiblesses d'un travail, parce que même le plus aguerri des baroudeurs de l'édition aura quelque chose à apprendre, s'il veut bien ouvrir les yeux, du travail le plus apparemment maladroit, mal fagoté, non-académique, qu'aura le courage de présenter un "p'tit jeune sans prétention".
Voilà, c'est du moins mon point de vue, et même si j'y souscris (forcément !), je ne suis pas certain d'avoir raison en répondant ainsià
Pour conclure, n'oublions pas que parmi tous les BDA, ce ne sont peut-être pas les "aspirants-pro" qui accèderont les premiers à l'édition.
En tout cas, respect et amitié à tous les BDAs.
A´e ! M'ai fait un torticolis !
lol, D.O.&C.
Vraiment, tous les travaux sont beaux !
J'ai bien mes préférences, mais je les tairai, car tous les participants méritent d'être félicités !
Bonjour les BDAmisà
Ce mot juste pour dire que j'ai posé un scénar sur les "galeries". Ãa s'appelle "les films auxquels vous avez échappé", c'est une grosse connerie, et ça cherche son dessinoà
Merci d'y jeter un coup d'oeil !
Merci Mosc de cette réponse. Elle est frappée au coin du bon sens.