Après une longue réfléxion sur le texte, j'ai enfin réussi à pondre une intro dont je suis content. A vous de juger...

½ Le monde a changé. Je le vois dans l'Eau, je le sens dans la Terre, je le ressens dans l'Air. Beaucoup de choses qui n'auraient pas dues être oubliées, furent perdues. Jadis, le Seigneur des Ténèbres, Sauron, tentait de récupérer l'Anneau Unique, le Maître Anneau, qui permettait à son porteur de dominer toute vie. Mais Sauron fût contré par la Communauté de l'Anneau, qui réussit à le détruire complètement dans les flammes de la Montagne du Destin, sur les terres du Mordor. Alors le Seigneur des Ténèbres fût vaincu, pour toujours.
Mais une nouvelle menace a paru, je l'ai ressentie. Bien plus puissante que Sauron, bien plus sombre et intelligente. L'essence même du Mal. Elle £uvre déjà en Terre du Milieu. Depuis deux milles ans, nous avons quitté ses rivages. Il nous faut maintenant revenir, dans les plus brefs délais. Tous les elfes doivent quitter Valinor, car l'aide de tous sera précieuse en Terre du Milieu.
Nous possédons la seule arme capable de vaincre le Mal qui nous menace, le Triangle des Valars,  un très ancien artefact, l'ennemi va vouloir à tout prix le récupérer pour le détruire, c'est pourquoi nous devons l'éloigner de Valinor. Le Triangle doit être placé sur une stalle, au sommet de la Montagne du Destin, et ainsi réveiller les Valars de leur sommeil, en vue de la confrontation finale. Pour mener à bien cette mission difficile, le destin réunira une nouvelle Communauté, le même sang, mais d'autres corps. C'est désormais dans les descendants de l'ancienne Communauté que réside l'espoir du mondeà ?

Cinq cents ans plus tôt, à Valinor
½ Aldran Denorea, après délibération du Conseil, vous avez été jugé, à trois voix contre deux, coupable des crimes suivants : vols multiples, trafics d'objets rares et meurtre. Pour ce dernier crime, que la société elfe considère comme ignoble, vous serez condamné à deux milles ans de prison ferme, sans remise de peine, sans liberté conditionnelle, et sans aucun contact avec l'extérieur. Nous espérons que ce séjour prolongé dans nos geôles vous seront bénéfiques, et vous feront bien réfléchir à vos actes. Qu'on l'emmène ! ?
La sentence résonna dans l'immense salle du Conseil, dont les murs de marbres blancs, totalement nus, réfléchissait chaque rayon du pâle soleil de ce début de journée qui descendait de la voûte vitrée du plafond. La salle circulaire n'abritait que les cinq Conseillers, perchés sur leur chair, regardant chaque plaignant avec hauteur et froideur.
Aldran faisait face au Conseil, à genoux sur le sol, encadré par deux gardes. A l'annonce de la sentence, la colère le submergea, il se releva violemment, mais les gardes réagirent immédiatement, le retenant.
½ Je n'ai jamais été un meurtrier ! Jamais ! Comment aurais-je pu commettre un tel crime, c'étaitàC'étaità Vous savez très bien qui c'était ! Jamais je n'aurais pu lui faire du mal ! Je l'aimais ! Mais vous ne voulez pas comprendre ! Je vous hais, je vous déteste ! Que Morgoth vous dévore les entrailles, que vous soyez à jamais châtiez pour avoir enfermé un innocent ! ?
Les deux gardes le traînèrent hors de la salle. Le meurtrier, les mains liées, ne pouvait que gesticuler dans tous les sens, mais en vain.
On le jeta dans une cellule, où une simple fente laissait passer de minces rayons de soleil. Libéré de ses fers, il tambourina à la porte, tentant de la faire céder sous ses coups, mais les portes des cellules de Màran Druin étaient indestructibles, faîtes pour ne jamais laisser sortir personneà
Dans l'ombre de sa geôle, l'elfe continua à marmonner, prostré dans un coin :
-Un jour viendra où je sortirais, un jour viendra où je pourrais me venger. Ce jour-là, je serais prêtà Et ça va chier grave !