J'ai très peur d'aller voir un éditeur : Je crains de me faire arnaquer, de devoir modifier mes scénarios, d'écourter la fin de mon histoire ou de la faire traîner en longueur.
Aussi, j'ai eu une si mauvaise expérience en école de BD que j'ai du mal à montrer mon travail.

Je vais me renseigner sur ta Bd, tiens. ^^

Wow, parler du mal-être et des idées suicidaires avec autant de... légèreté, je suis fan, sincèrement.
Ca me rappelle ma phase de dépression où j'ai eu un blocage pour le dessin, j'étais obligée de dessiner dans un style qui demandait 20% de mes capacités habituelles, et côté scénario, ca ne tournait que autour du suicide, de la mort, du harcèlement et ce genre joyeuseté, alors ta BD : elle me parle vraiment.

Le style simpliste que tu a utilisé fracasse avec la gravité de ce qui est raconté, et la manière de le raconter aussi ! Un peu pour dire que dans la vie de ces gens dépressifs, l'envie de mourir est aussi présente que le besoin d'un bon café le matin. C'est le quotidien, et on s'y habitue... Et on se dit que c'est pas grave. bravo Johnnet.

Aussi, pour ton dilemme de colo, la trame ne va vraiment pas. elle noie ton personnage et complexifie la lecture de l'image. 
La version en dégradé bleu est mieux je pense. c'est doux et simple sans faire "boulot de feignant" et le camaïeu est chouette aussi.

Pour les yeux bleus, c'est un détail et je crois qu'on passe la frontière du "fais comme tu le sens, ça changera rien à la BD", faut bien se dire que les yeux de couleurs sont plus faciles à "tranformer" pour faire passer des émotions, les yeux noirs donnent un look plus simple, mais on se plonge moins dans le regard de tes personnages.

A ta place, je choisirais les yeux noirs, mais franchement c'est toi qui vois.

désolée de dépoussiérer ce vieux topic, mais je voulais apporter mon témoignage.

Je dessine depuis toute petite et après un parcours scolaire catastrophique, je suis finalement envoyée dans une école de graphisme pendant 4 ans.

Ca s'est bien passé au début : Etre avec d'autres artistes m'a fait prendre du recul sur mes dessins que je trouvais toujours fabuleux (ils me procuraient du bonheur quand je les regardais)
Puis petit à petit, les critiques s'enchaînent, souvent contradictoires d'un prof à l'autre, et je suis devenue complètement "impassible" devant mes dessins: plus rien n'était assez bien pour mes professeurs.... 
Souvent les mêmes élèves de la classe gagnaient les concours scolaires et avaient les faveurs des profs, perso je faisais partie de ceux qui remportait pas trop de concours, et dont les profs n'aimaient pas vraiment le travail.
De plus, les horaires de l'école et le temps de trajet ne me laissait plus vraiment de temps pour mes projets personnels. D'ailleurs, une fois rentrée, je n'avais plus envie de dessiner, car j'avais déjà gribouillé toute la journée.

J'ai finalement eu mon diplôme et une section "illustrateur Bédéaste" a ouvert la même année dans l'école, alors j'ai signé pour un an de plus... et ce fut l'année de trop pour moi.
Je suis du genre autodidacte,j'ai appris le dessin et la musique seule dans ma chambre, en testant des trucs. avoir un avis pro n'a eu d'effet sur moi que le sentiment de me faire défoncer mon travail et de ne pas être faite pour le dessin, et ça m'a foutue en dépression sans que je le réalise vraiment, pendant 3 ou 4 ans (et peut-être encore aujourd'hui).

ATTENTION, je suis tout à fait pour d'avoir des avis externes, c'est obligatoire quand on veut avancer son propre travail.
Ce que je veux dire ci-dessus, c'est que certaines personnes sont pas trop faite pour se faire dicter le bon goût en école, et que ça peut casser les espoirs des plus rêveurs.