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Allez, hop ! pour cette première question du mois, on va commencer avec quelque chose de simple, histoire de se roder ;-)
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½ L'adaptation doit-elle être fidèle ? ?
On peut distinguer au moins trois voies pour réaliser une adaptation:
ò Adaptation par transcription
L'auteur qui réalise l'adaptation essaye d'être le plus fidèle possible à l'£uvre originale, dans le fond comme dans la forme.
Exemple: ½ Sin City ? au cinéma est presque une copie de Sin City en BD. Mêmes personnages, mêmes plans, séquences, dialogues,... jusqu'à la technique !
ò Adaptation par transformation
L'auteur transforme l'£uvre initiale pour le nouveau support. Quitte à transformer un peu la forme, ou le fond.
Exemple: ½ Ghost in the shell ? a subit une simplification lors du passage de la BD à l'animé, ainsi qu'une transformation (nouvelles séquences différentes ou innexistantes dans la BD), mais reste globalement dans le même esprit.
ò Adaptation par réappropriation
L'auteur se réapproprie l'£uvre dont il s'inspire pour créer une nouvelle £uvre qui lui est propre.
Exemple: Le ½ Shining ? de Stephen King et celui de Kubrick, s'ils ont une histoire en commun, ne sont pas les mêmes. Alors que l'£uvre de Stephen King fonctionne avec le coeur (nos frayeurs, nos angoisses,...) celle de Kubrick est beaucoup plus cérébrale. Stephen King a d'ailleurs été très déçu de l'adaptation.
Alors, l'adaptation doit-elle être fidèle ?
Quelques pistes:
ò Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque type d'adaptation ?
ò Quel est pour vous l'aspect qui doit être privilégié: respect de l'£uvre, meilleur adaptation au média, ou création ? Ces aspects sont-ils conciliables ?
ò Avez-vous réalisé des adaptations ? Comment avez-vous envisagé ce travail ?
ò Quelles différences entre une adaptation depuis la bd ou vers la bd ?
ò Des exemples d'adaptations réussies/ratées ?
ò D'autres manières d'adapter une £uvre ?
Dernière modification par Dr_Folaweb (01/01/2007 17:28:56)
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Et bien, et bien, envers et contre tous mes préceptes basiques, je vais m'adonner à la réflection théorique (puisque celle la au moins ne met pas en jeu mes qualités artistiques).
Je commence donc par un simple préavis : tout ce qui suit est uniquement personnel, et n'indique en aucun cas la différence entre adaptation "réussie" et adaptation "ratée".
L'exemple cité dans le premier cas, "Sin City", est pour moi la meilleure réussite dans l'adaptation. La transcription BD/Cinéma se doit pour moi de complaire l'amateur de comics dans le plaisir que transmet le petit "ah, voila, la ça se passe comme ça". Le fait de voir s'animer les personnages que l'ont n'imagine que de cases à cases est réellement merveilleux ! Bien sur dans ce cas la, il n'y a que peu de surprise, mais peu importe, le but étant de poser une sorte de "fil rouge" qui transforme une planche en une séquence de cinéma. Voila pour moi le type de l'adaptation plaisante.
Je me limite ici au cadre du cinéma, bien sur. Une adaptation en jeux vidéo, par exemple, n'ayant que peu de but commun.
L'adaptation qui me déplait alors, est celle qui ne se réappropris pas l'oeuvre, et se contente de la copier "mal" en changeant quelques trucs "pour que ce soit mieux adapter" (je cible par la quasiment toutes les adaptations de comics). Récement "V pour Vendetta", un très bon film, mais une adaptation moyenne... Quelques passages réappropriés et ré-écrit dans le style des frères Wachowsky étaient des réussites, mais ceux collé la pour faire "plus cool"... Et encore, c'est un exemple bien limité par rapport à (un autre univers) H2G2, avec une magnifique histoire d'amour, n'ayant aucun rapport avec le style originel.
Enfin, la réappropriation n'est pour moi plus une adaptation. Il s'agit presque d'une oeuvre à par entière, où la limite semble presque être le copyright... Après tout, n'est-il pas plus dur de se cantonner (comme disent les chinois) à un background imposer pour réussir à faire vivre les personnages comme on l'entend ?
Quand aux adaptations en générales, que ce soit de la BD à l'écran, l'inverse, ou autres... Il me parait meilleur de conserver tout ou rien. C'est à dire d'appliquer la technique du média original au média porteur de l'adaptation (encore Sin City), ou au contraire, de se réapproprié l'oeuvre en y implantant sa manière de penser. Dans ce dernier cas, il apparait une certaine ressemblance avec un Fan art...
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RAAAHHHHH on se croirait en philo ici
Tant pis même si j'ai horreur de ca je vais tenter de me préter au jeu .
Pour moi une adaptation ne doit pas forcément etre mega fidèle a l'originale, mais elle doit présenter certain certain caractère en analogie avec l'originale. Du style, les personnages, l'univer, et l'état d'esprit de l'originale, de peur de ne pas faire une adaptation mais un remake, ou une parodie.
Voila c'est tout
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L'adaptation au cinéma de livres ou BD est une grosse connerie née de la vanité des gens de cinéma. Il y a bien sur les adaptations "ratées", qui finalement ne nous disent pas grand chose sur le bien ou mal fondés de l'adaptation en elle même. Si on prend le cas d'une adaptation "réussie" comme par exemple Ghost World, on dira que c'est bien, que ça a su rester fidèle, etc... on ne dira jamais que c'est meilleur, puisque ça ne le peut pas. Quel intérêt dès lors de "créer" quelque chose si on sait que sa qualité est limitée au maximum par une oeuvre originale déja existante ? Aucun. Zéro. Nada.
Les adaptations "meilleures que l'originale" comme par exemple Shining, ne sont quasiment plus des adaptations, mais des réinventions. Kubrick aurait sans doute pu faire son film sans le livre de King. Tout ça comme le dit CH13 n'est plus qu'une question de copyright.
Bon, j'ai peur de ne pas être très clair, mon esprit est quelque peu embrouillé, mais je crois que le sentiment général est bien passé.
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une adaptation par définition, est basée sur la possibilité de se servir d'un support pour raconter une histoire venant d'un support différent. La fidélité totale est donc impossible, dès le départ. c'est le degré d'infidélité qui caractérise, selon moi, la qualité de l'adaptation. Même Sin City n'est pas parfaitement fidèle (je parle au sens le plus extrême du terme) , si on regarde les jeux de couleur par exemple, absents de la bd. pareil pour une adaptation de film en bd. En changeant de support, on applique de nouvelles règles : on doit traiter une même information, avec des moyens différents. les notions inportantes à la perception de l'oeuvre ne sont pas les mêmes : là ou un roman joue sur les descriptions de sentiments, une bd utilisera les couleurs et les effets d'arrière plan, et le cinéaste pourra utiliser la musique. chaque domaine a ses atouts pour mettre en valeur une même notion, une même action. cela signifie-t-il que l'émotion ressentie est la même pour chaque support? cela dépend des choses que l'on veut mettre en relief.
comme je l'ai dit à l'instant, l'écriture se basera d'avantage sur les emotions et sentiments des personnages. alors, que la bd ou le cinema aura une approche plus esthétique, ou plus auditive, voire orale. tout ça pour dire qu'une adaptation, aussi fidèle soit elle, ne peut jamais l'être totalement. Pour le cinema , sa qualité viendra de la cohérence que le réalisateur lui donnera. il peut s'approprier l'oeuvre, sans pour autant la dénaturer. dix auteurs pourront donner naissance à 10 adaptations très différentes, mais toutes aussi fidèles. certains supports ont des regles qui leur obligent à condenser l'oeuvre, voire a changer certains evenements. si la cohérence est là, la fidélité est perdue, au profit d'un soucis d'enchainement dans l'histoire, ce qui ne détériore pas pour autant la qualité (enfin en général hein^^)
donc l'adaptation ne doit pas être fidèle au sens parfaitement fidèle, car c'est une chose impossible. se servir des support avec leurs atouts respectifs reste le principe fondateur. la fidélité reste une question de point de vue.
voila, j'espère pas être tombé dans le hors sujet
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Une adaptation parfaite est possible à mon avis si on prend en compte uniquement la narration et la mise en place d'une atmosphère ( après, la différenciation débute à partir du support. Un élément technique que je ne prendrai pas en compte ici ). Mais quel en est alors l'intérêt d'un côté ?
Comme le dit Poulop, il est au contraire bien plus intéressant de voir comment chaque branche peut interpréter une oeuvre déjà créé, sous quels angles ils vont s'approprier l'objet. Je ne parle pas d'une retranscription potagère où les personnes se contentent uniquement de réaliser globalement une soupe digérable et sans goût qu'on aura vite fait d'expédier en tirant la chasse d'eau. Mais bien une approche qui n'a peut-être pas été accentuée dans l'oeuvre d'origine. Comme il a été cité ici, Stephen King jouait la corde de l'émotion forte dans Shining, Kubrick exhibait son côté cérébral et distant comme il avait coutûme de le faire. Cela apporte pourtant un " plus " d'où naitra une certaine originalité valorisant davantage l'idée de base.
Cependant, il y'aura toujours un part de déception. Nous nous focaliserons toujours sur l'histoire d'origine, avec ses qualités et ses défauts, et espérerons découvrir une adaptation proche de ce que nous avions imaginé à travers les mots.
Donc au final, on peut dire que nous sommes à la recherches de ces deux éléments entrant en contradiction, sans pouvoir dégager l'un de l'autre. Pour illustrer mon exemple, je peux citer Harry Potter. Les fans espèrent toujours découvrir une adaptation parfaite du livre. Le monde imaginaire qu'a mis sur papier Rowling oblige les réalisateur d'être le plus proche possible des descriptions concernant les créatures, l'architecture de Poudlard, l'aspect des personnages. De l'autre, on attend une ambiance plus affirmée. Les deux premiers épisodes de la série ont été correctement adapté selon le livre, mais paraissaient un peu transparent. Le troisième commençait à instaurer un côté plus sombre que nous avions pu lire rapidement dans l'ouvrage d'origine. Le quatrième volet ne reprenait pas tous les ingrédients et sectionnait de nombreux chapitres. Cela ne l'empêche pas actuellement d'être la meilleur adaptation ciné concernant Harry Potter.
Dernière modification par kya (02/10/2006 22:56:43)
'Tu aimes les films de gladiateurs?
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Moi je suis assez d'accord avec ça:
"Que pensez-vous du film Sin City et de la bande dessinée au cinéma en général ?
Sin city est une approche audacieuse d'une bande dessinée culte, pas facile à transposer, je veux revoir le film pour en faire une analyse plus poussée. En règle générale, l'adaptation de la bande dessinée vers le cinéma est une chose délicate... Tout simplement parce que les rythmes sont différents. Beaucoup de cinéastes croient, parce qu'ils voient des images que cela fera un film. Non, il faut adapter, transposer et remplir d'action des temps que le dessinateur a contracté.... Pour le cinéaste, en revanche, adapter son propre scénario est une occasion unique d'aller encore plus loin dans l'étude du langage de l'image.
Jean-Jacques Beineix "
Pour plus d'infos,un article intéressant:
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ok question suivante s'il vous plait
they laughed as I integrated / I laughed as they disintegrated
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DHT on dirait que tu as calmé tout le monde ...
L'adaptation doit-elle être fidèle ?
Pour moi c'est non, tout d'abord parce que c'est impossible, comme l'a très bien dit Poulop les adaptations de bd ne peuvent être fidèles car les supports bd et ciné sont complètements différents, après une fois dit , on peut se poser la question du degrés de fidélité. Pour moi une adaptation "peut" être fidèle, mais ce n'est pas une obligation, tant pour dire que l'adaptation est réussie et pour dire que le résultat est bon.
Je vais illustrer mes propose par 2 adaptations bd-ciné que j'ai trouvé plus ou moins réussi et je vais essayer de voir si l'adaptation est (pour moi) tout ou partie fidèle à la BD originelle.
- blueberry : pour moi blueberry c'est la bd de flingue/baston par excellence, j'y adore les ambiances d'indien/cowboy/chevaux/crasse servie par des scénarios toujours très bien ficelé. Alors c'est dire si j'ai été déçu par l'adaptation cinoche, que viens faire un délire psycho/extasiesque la dedans ? Pourquoi perdre le spectateur dans une psychose arrosée à la tisane aux champignons ?... Je n'en sais rien. En plus vincent cassel (que j'adore) n'a pas vraiment le physique de blueberry, et c'est important je pense que le physique des acteurs colle avec ceux des persos de la BD... Pour moi bluberry est l'exemple d'une adaptation complètement ratée, et de surcroît d'un film moyen.
Au passage on peut dire qu'une adaptation est ratée mais que le résultat (le film) est bon.
J'entend par adaptation ratée le fait que le film ne ressemble pas ou peu à la BD, personnages différents, histoire différentes, caractères et manières de parler différente etc..
- Asterix et Obelix : mission Cléopâtre : pour moi c'est un bon film, qui m'a bien fait marrer, distrayant, plutôt bien réalisé etc... etc... Mais l'adaptation est
(en fait je me rend compte que ça dépend de chacun de notre sensibilité, de notre manière de voir, on peut également se poser cette question et c'est ultra subjectif d'une personne à une autre : trouve t'on une adaptation réussie par ce que : a) le résultat nous plait (même si le film ne colle pas à la bd) b) l'adaptation est réussie (j'entend le film colle à la bd) c) un mélange des 2.)
foirée.
Foirée dans le sens ou l'esprit bd astérix et obélix n'est absolument pas le même que celui du film. En opposition : la bd : esprit gaulois, caractère bien trempé des personnages, traits caricaturés, le film : des acteurs trop connus pour que l'on puisse y voir les persos de la bd, des vannes et blagues à la debouze/chabat qui n'ont rien à voir avec celles de uderzo...
Je pense que l'on peut faire mieux dans la fidélité de l'adaptation, et moi c'est ce que je recherche (sûrement que beaucoup on trouvé l'adaptation réussie parce que le film est réussi, mais pas moi, même si j'ai aimé le film).
En même temps je suis contient qu'une adaptation parfaite c'est impossible on ne peut retrouver dans un film tous les ingrédients qui on fait qu'on a apprécié la bd.
En fait (je réfléchi en écrivant) je ne trouve pas qu'il y est des adaptations réussies de film tiré de la bd. Moi j'entend par adaptation réussi, quelque chose qui colle à la bd, comme si les persos de la bd se mettaient en mouvement, se mettait à racontait leurs histoire directement sur pellicule.
Mais tous ça je vous l'accorde est purement subjectif et doit varier énormément d'un individu à l'autre.
Tiens d'ailleurs s'il y a des personnes qui sont motivées pour continuer la conversation, pourriez-vous répondre à cette question :
Pour vous une adaptation est réussie car :
a) le résultat vous plait (même si le film ne colle pas à la bd)
b) l'adaptation est réussie (j'entend le film colle à la bd)
c) un mélange des 2
d) autre chose (quoi qu'est ce?)
Merci d'avoir lu cette tartine
Mes 2 grandes passions :
- rouler à 100 en 1ère pour cramer du gasoil
- le tunning sur lapin nain
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J'ai l'impression en lisant vos messages que pour la plupart une adaptation réussie doit coller le plus possible à l'oeuvre originale...
Je ne le pense pas; on ne peut juger la qualité d'une adaptation qu'en connaissant le but recherché par l'auteur de l'adaptation, à savoir les 3 "types" d'adaptation qu'énumérait au début Dr Folaweb et que je trouve très pertinent (transcription, transformation, réappropriation).
1) Transcription
Dans le cas de Sin City par exemple, le but était clair: être le plus fidèle à la BD, tout en collant aux impératifs du cinéma s'il est utile de le préciser. C'est réussi. Je dirais la même chose par exemple de "Stupeurs et tremblements" que j'ai vu récemmment, et que j'avais lu avant... Je ne vois pas d'exemple de transcription ratée... Faudrait y réfléchir...
2) Transformation
Le cas Astérix est une transformation dans le sens ou il n'adapte pas fidèlement un des albums de la série. Par contre contrairement à ce que disait GelWc je trouve qu'il colle parfaitement à l'esprit goscinnyen, et je suis persuadé que Goscinny lui-même s'il vivait encore aurait pu écrire ces jeux de mots dans les albums (Itinerix et autre nom de personnages par ex, collant bien à son talent d'observateur de la société). Le premier Astérix m'a paru raté, car si le but était de coller à l'esprit de la BD il est passé à côté de tout l'humour et de la dynamique de celle-ci.
3) Réappropriation
Je citerais pour exemple l'ouvrage radical de Jochen Gerner "T.N.T en Amérique". Il apparait à la lecture de cette BD qu'il ne reste absolument rien de "Tintin en Amérique". Les cases sont toutes noires et ne contiennent que des onomatopées et quelques pictogrammmes. En réalité cette réappropriation est complètement réussi, car le résultat final correspond à ce que Gerner voulait garder de l'album Tintin en Amérique, et mettre en exergue. La violence dissimulée sous la ligne claire hergéenne, jusqu'au titre évoquant le dynamitage de l'ambiance bon enfant régnant dans les albums de Tintin (notez que je n'ai rien contre je suis tintinophile!). Pour plus d'infos sur "T.N.T en Amérique" jetez un oeil là-dessus http://oeil.electrique.free.fr/chroniqu … ouquinerie ça résume assez bien et rapidement les enjeux de cette réappropriation.
Pour terminer je vous dirais que le sujet m'intéresse, et que je viendrais certainement blablater ici et pourquoi pas montrer mes propres adaptations, pour la bonne raison que j'ai ce semestre un cours de pratique plastique intitulé "Appropriation: remix et remake".
D'ailleurs que pensez-vous de cet intitulé de cours, du choix des mots remix et remake?
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Perso, et pour faire vite (donc en schématisant), je crois qu'une adaptation réussie passe avant tout par la fidèle transcription de l'ambiance/tonalité de l'auteur original, ainsi que par le respect des propositions dramatique et thématique, et de l'unité rythmique.
Ensuite, je crois qu'il est du devoir de l'adaptateur de se réapproprier l'oeuvre en cours, afin notamment de lui donner une dynamique propre au média sur lequel elle sera transposée.
Savoir que la trahison est le propre de l'adaptation sera à mon avis la pierre d'angle sur laquelle se bâtira une nouvelle oeuvre "réussie" et, disons, relativement conforme (même si ces deux notions sont dans le fond éminemment subjectivesà)à Et sur la base de cette pierre d'angle, il reviendra à l'adaptateur de réaliser un véritable tour de force : une trahison fidèleà
C'est par exemple ce qu'ont réussi AMHA Peter Weir (Master & Commander), Alain Chabat (Astérix Mission Cléopatre - Tony+1), ou encore Peter Jackson (le Seigneur), alors que pour les mêmes raisons, Claude Zidi (Astérix etr Obélix contre César) ou Roman Polanski (la 9ème porte) se plantaient complètementà
Quant à une transposition comme SinCityà Franchement, au-delà d'un exercice de virtuosité - par ailleurs réussi - et d'un coup commercial, je ne vois pas trop l'intérêt dans le fond, même si j'ai bien aimé le film.
Enfin, parlons du BDaste qui veut adapter sa propre BD en film - Bilalà Il est sans doute le mieux placé pour se trahir le moins possible maisà Mais en ce cas, je vois surtout un double malaise, lié d'une part au choix du média par l'auteur, et d'autre part au fait de reprendre sans le faire véritablement évoluer un concept vieux de 25 ans, aussi réussi soit-ilà
Bien entendu, ces propos n'engagent que moi, et je ne prétends nullement avoir raison. Mais bon, c'était mon avis de ce matin sur la questionà
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Pour ma part je maintient, astérix mission cléopatre est un assez bon film mais une adaptation ratée... Et c'est bien la que ça ce joue, c'est la qu'est la nuance, ce n'est pas parce que l'on a apprécié une adaptation qu'elle est forcément réussie au sens ou elle colle à la bd... Et la je ne rejoint pas tony, l'humour chabat, ou dans ce film il fait tourner tous ces potes, avec un casting très contestable d'ailleurs, ne colle pas du tout à l'esprit de la bd originelle ... T'imagine goscinny faire des vannes du genre "Allez ! Hue cannabisme !"... désolé mais j'suis pas sur que goscinny aurait apprécié...
Enfin comme inguz ces propos n'engagent que moi....
Dernière modification par gelwc (24/10/2006 11:24:44)
Mes 2 grandes passions :
- rouler à 100 en 1ère pour cramer du gasoil
- le tunning sur lapin nain
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Certes, mais je ne suis pas sûr qu'il n'aurait pas appréciéà
Cela dit, heureusement que chacun d'entre nous a sa propre appréciation de la chose, sinon, le monde serait sinistre, on écrirait tous les mêmes BD, les mêmesà adaptationsà
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Voilàà
à Et tu viens de résumer en une phrase toute la délicate gymnastique qui attend l'adaptateur soucieux de "conformité"à
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"l'adaptation doit -elle être fidèle ?"
Lorsque je lis une bande dessinée adaptée, par exemple, d'un roman, il arrive, neuf fois sur dix, que je n'ai pas lu le roman. Cela ne me gêne aucunement. Je me moque de cette référence si la bande dessinée en question me plaît. Je prends pour exemple les ouvrages de Tardi. Je n'ai jamais lu "Nestor Burma", "Le cri du peuple" ou bien "Monsieur Cauchemar" et j'ai grandement apprécié les bandes dessinées , tout simplement parce Tardi fait du... Tardi et que ces bouquins lui permettent d'en faire. L'adaptation n'est alors qu'un prétexte à tenter de faire une bonne histoire dessinée.
En tant qu'auteur amateur, je n'ai jamais été , pour l'instant, confronté à ce type de travail. Si je choisissais de m'y ateler, je pense que mon problème serait quand même de cet ordre, à savoir : faire une bonne BD ! Donc l'affaire de la fidèlité ou pas passerait franchement à l'arrière plan. J'aurais tendance, je pense, à considérer l'oeuvre initiale comme un vaste scénario et je ferais en sorte de pouvoir le mettre en images dessinées...en essayant de faire une bande dessinée lisible,
C'est bien là toute la difficulté...
"Que l'on soit nul en dessin, que l'on soit jeune ou vieux, quel que soit le métier que l'on exerce, on peut dessiner des mangas." Osamu TEZUKA
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