Vous n'êtes pas identifié(e).
Pas encore lu de Larcenet, hormis quelques histoires courtes dans Fluide.
Sinon, dans le genre qui fait mouche, avec observation psychologique fouillée, j'ai beaucoup apprécié "Les jolis pieds de Florence" de Riad Sattouf. Couleurs discrètes et efficaces, décor réduit à l'essentiel mais réaliste, dialogues marrants. Et c'est affolant comment en quelques traits il donne vie à des personnages ! B)
il a aussi publié dans le spécial "Pilote le retour".
Hors ligne
Hors ligne
Ben, c'est les mêmes personnages que le spécial pilote. C'est marrant mais c'est aussi par ce biais que j'ai eu envie de le lire. Le spécial Pilote serait-il une immense plaquette publicitaire déguisée ? damned !
Pour Sattouf : il n'est pas si nouveau que ça, il a déjà un album à son actif chez Delcourt et de nombreuses couvertures de bouquins. Et pour la rubrique People spécial Voici sachez qu'il rêve de devenir pilote d'avion et qu'il crée des jeux vidéo et des films d'animations.
Hors ligne
ben, une BD, avant tout c'est le dessin que je vois et donc, je vais pas trop m'amuser à en acheter une si le dessin m'emballe pas du tout, voire me rebute un peu, et dans la mesure où après j'ai pas eut l'occasion de lire ladite BD...
Et pardon mais Bilal reste un monument de la BD.
donc quand tu choisis un bouquin tu l'ouvre et tu regardes juste si les lettres sont belles?... tu lis un peu quand même pour voir si ça t'intéresse, non?
pour la bd c'est pareil à mon sens
et ps: j'aime pas bilal... huhu
Mon blog: TOUJOURS VERS L'OUEST
Hors ligne
Je viens de lire "Le combat ordinaire" et je vous dit, à chaud, ce que j'ai ressenti. Ca recadrera le débat (hein, les modos? )
C'est un album magnifique comme je les aime!
En tant que futur scénariste (sisi il faut y croire! ) c'est le type d'histoire qui me touche profondément.
J'ai été destabilisé en début de lecture : je trouvais les perso très -trop- stéréotypés (le psy qui ne parle pas, le "nazi" au look trop nazi, les petits vieux bien ronds, tout doux).
Et puis, tout bascule! ces personnages qui forçaient le respect (le vieux voisin) qu'on rejette puis... qu'on écoute...
Ce que j'aurais aimé, c'est qu'elle fasse 100 pages cette BD.
Je trouve dommage que Larcenet n'ait pas expliqué le point de vue de la jeune arabe lors des élections (elle évoque quelque chose que tout le monde ne prend pas en compte ou ne sait pas de notre Histoire), qu'il n'ait pas creusé le perso du "nazi" (lui aussi a certainement une croix à porter pour être ce qu'il est), et les autres...
PS : Amentet, cette BD est magnifique, laisse parler ceux qui l'ont lue, j'aimerais que l'on puisse l'"analyser" entre nous (tu interviens pratiquement tous les deux posts pour ne rien dire).
dans les trucs intimistes plus longs et excellents il y a
"Mémoires d'un incapable" Cazaux & Qwak ed. vents d'ouest
"Tokyo ets mon jardin" Boilet ed. Casterman.
Du même Boilet y'a aussi "L'épinard de Yukiko" chez Ego comme X, pas mal, mais j'ai préféré "Tokyo..."
"Le Sursis" de Gibrat peut il être classé dans cette catégorie ? Je pose la question.
<!--EDIT|Amentet|dimanche 24 août 2003, 23:54-->
Peace & love attitude
Hors ligne
Le dessin est aussi une écriture. le mec qui a adapté Proust en BD, j'ai pas envie de lire ses albums même si j'imagine que ça doit être bien. Mais graphiquement ça m'horripile, j'ai pas envie d'acheter, ni donc de lire. En fait, un dessin indigeste (face auquel on ne ressent aucune émotion) altère la qualité de la narration et son contenu même s'ils sont dignes d'éloges. Un peu comme lorsque quelqu'un de très lettré vous parle de choses passionnantes en sentant horriblement de la bouche.
Hors ligne
Un peu comme lorsque quelqu'un de très lettré vous parle de choses passionnantes en sentant horriblement de la bouche.
J'adore cette comparaison, senor Eurto
Mais des fois ce que dit cette personne est tellement intéressant et envoutant que tu fais fi de ton nez!
Don Dudo
Ce que j'aurais aimé, c'est qu'elle fasse 100 pages cette BD.
J'ai cru lire sur le forum de bulledair.com que le senor Larcenet va faire une suite à cet opus (Antoine, peux-tu confirmer s'il te plait? . Du coup, ça laisse de la place pour développer encore plus tous ces personnages.
:)
Don Dudo
En tout cas, je sai p as si vous avez déjà essayer, mais faire de l'intimiste pur, sans tomber dans l'autobiographie trop profonde, c'est dur.
mais je me de demande, où s'arrentent les frontières de l'intimiste ?
Le Sursis, Sambre, qui s'attachent à retranscrire la vie de personnages, tout simplement, rentrent ils, plus ou moins, dans cette catégorie ?
Il me semble que non, mais pourtant, on en est pas si loin.
Si vous pouviez m'éclairer vite fait là dessus, ce serait sympa...
(n'empeche, c'est chiant ces classifications de genre...)
Au passage, Séb: si tu pouvais analyser les phrases sans les sortir de leur contexte... ce serait cool
<!--EDIT|Amentet|lundi 25 août 2003, 00:44-->
Peace & love attitude
Hors ligne
J'ai cru lire sur le forum de bulledair.com que le senor Larcenet va faire une suite à cet opus (Antoine, peux-tu confirmer s'il te plait?
. Du coup, ça laisse de la place pour développer encore plus tous ces personnages.
:)
Je sais qu'il VOULAIT faire une suite, mais je pensais que c'était tombé à l'eau pour des questions d'éditions, moi... Mais j'ai p'tet mal compris ou j'ai p'tet un métro de retard, aussi... Antooooine ?
Hors ligne
J'ai cru lire sur le forum de bulledair.com que le senor Larcenet va faire une suite à cet opus (Antoine, peux-tu confirmer s'il te plait?
yep, c'est bien vrai! j'ai été pour ma part très surpris de l'apprendre... Larcenet a expliqué qu'au départ, il prévoyait en faire le premier tome d'une série pour la collection poisson-pilote mais que dargaud a décidé de l'éditer en dehors de la collection et en grand format. De là peut-être cette fausse impression que tout le monde se fesait à penser que Le combat ordinaire était un one-shot.
Aux dernières nouvelles, il était en pleine écriture du deuxième tome (je me régales d'avance!!)
Hors ligne
En tout cas, je sai pas si vous avez déjà essayer, mais faire de l'intimiste pur, sans tomber dans l'autobiographie trop profonde, c'est dur.
Oui, c'est pas évident en effet. J'ai commencé à développer une p'tite idée de ce genre, et je me suis effectivement rendu compte que je "récupérais" pas mal d'éléments de ma propre enfance. Je crois que ça vient naturellement en fait. C'est une sensation étrange que de travailler dans ce registre : je ressens une certaine confusion à étaler certains "instants clés" de ma jeunesse, mais cela fait un bien fou, car ça offre la possibilité d'y revenir dessus, d'y repenser avec du recul... et de modifier la réalité comme bon te semble, le temps de l'écriture. :)
Néanmoins, je pense qu'il est possible d'écrire une BD comme "Le combat ordinaire" avec des personnages et une histoire entièrement fictifs. Avec un bon sens de l'observation, le sens de la remise en question et de bons relecteurs, ce doit être possible. C'est un sacré boulot en tout cas.
Mais bon, dans tout récit, l'auteur incorpore consciemment ou non une partie plus ou moins grande de lui-même, vu qu'il écrit avec sa sensibilité, son talent, ses connaissances et ses trippes.
Don Dudo
Larcenet a expliqué qu'au départ, il prévoyait en faire le premier tome d'une série
voeu exaucé! ))
Mais bon, dans tout récit, l'auteur incorpore consciemment ou non une partie plus ou moins grande de lui-même, vu qu'il écrit avec sa sensibilité, son talent, ses connaissances et ses trippes.
cette BD me semble pas mal autobio en fait : huit ans de psychanalyse (c'est sûr), le manque d'envie (ça arrive forcément à tous les auteurs un jour), j'imagine que : le père qui part en guerre d'Algérie et qui refuse d'en parler aussi (Larcenet est de la génération des enfants d'anciens appelés en guerre d'Algérie et ceux-ci refusent souvent d'en parler...) et la BD est très ancrée dans le temps (les élections)...
<!--EDIT|séverine|lundi 25 août 2003, 09:35-->
Bon, je viens de lire "Le Combat Ordinaire". Ben, le Dude il a raison. C'est bouleversant ce truc. On est scotché comme tu dis. On se rappelle plein de trucs de sa propre vie. D'autant plus que je suis presque dans la même situation que ce mec. Certaines phrases résonnent bizarrement, on les dirait presque sorties d'un livre, c'est extraordinaire: "la fuite fait aussi partie du combat"...je vais réfléchir à ça... C'est très rare qu'on sorte d'une BD avec l'impression de voir la vie autrement... En fait, si ce livre est profond c'est parce que le personnage principal c'est nous. Il colle terriblement bien à la réalité contemporaine et à une génération sans repères.
Mais la fin reste optimiste quand même.
Hors ligne
On se rappelle plein de trucs de sa propre vie.
Oui, c'est une des grandes forces du "combat ordinaire". Il y a des choses, petites ou grandes, qui font tilt et marquent forcément. L'attention redouble, et les textes off de réflexion de Marco sur une page entière sont très bien amenés et construits. Encore un aspect de la BD qui touche le lecteur, en plus du reste. Ca en fait des points positifs quand même!
Don Dudo
ouais, c'est quelque chose qui est souvent ressorti des échanges à propos de cet album. On s'associe beaucoup et très facilement au personnage parce qu'il est transparent... on a tous un "Marco" en nous quelque part... même pour moi, il y a certaines côtés de la vie ou de la personnalité de Marco auxquels je peux m'associer très facilement. c'est simple, Le Combat Ordinaire, c'est la vie, tout simplement.
Hors ligne
C'est très rare qu'on sorte d'une BD avec l'impression de voir la vie autrement...
Oui, c'est dommage d'ailleurs. Surtout lorsqu'on voit que pour la musique c'ets hyper fréquent (cela dit, c peut etre just eles trusc que j'écoute)
Mais de ce point de vue Eurt, je pense que tu devrais apprécier mon gros projet en cours B)
Peace & love attitude
Hors ligne
C'est quoi ton projet Amentet ?
Pour la musique, c'est vrai qu'elle permet de voir vraiment la vie autrement. Bon, elle a le son, la voix, etc... Tout ce que la BD n'a pas. Mais c'est vrai une chanson touche 10fois plus qu'une BD en général. Et puis elle dure 3mn, parfois on l'entend au supermarché au rayon papier hygiénique ou produits laitiers, c'est toujours surprenant ! Après on la fredonne sous la douche.
C'est pour cela que mon modèle c'est plutôt la chanson que la BD, mais c'est hyper dur de trouver le même rythme.
Hors ligne