#1 16/05/2013 12:21:42

De Gornaud
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Crowd-funding

Edit: J'ai omis de préciser, il s'agit de faire appel aux dons du public pour financer quelque chose. Par exemple la publication d'un album de BD.

Vous pensez quoi de ce nouveau mode de financement? Ça n'arrête pas dernièrement, j'ai vu passer je ne sais combien de projets d'amateurs qui veulent financer leur album (jusqu'à 5000? demandés), mais aussi de vrais éditeurs, comme les Requins Marteaux pour le prochain O. Texier.
Pour les amateurs, je peux comprendre, encore que les sommes me semblent parfois très importante. Je suppose que certains y mettent beaucoup d'espoir, c'est dans la continuité du mythe d'Internet tel qu'on le vend abondamment (c'est magique, tout est possible, c'est le rêve américain, on est tous égaux, les individus reprennent le pouvoir face aux méchants états ou aux méchantes entreprises...). C'est censé nous permettre de court-circuiter ces parasites d'éditeurs qui ne comprennent rien à l'art et ne veulent pas éditer nos supers albums, et qui en plus se sucrent sur le dos des auteurs.
Je n'ai rien contre la démarche à la base, mais s'il y a des milliers d'amateurs qui réclament, parce que tout le monde veut s'auto-éditer, ça va considérablement perdre de son impact. Il faut avoir de la visibilité, se démener sur les réseaux sociaux pour générer du clic, chacun devient un petit entrepreneur. De l'autre côté, les cliqueurs ont l'impression de faire une bonne action sans bouger de derrière leur écran. Mais lorsqu'il s'agit de bouger son cul dans un festival, combien se décollent de Facebook?
Qu'un éditeur utilise ce moyen, c'est triste. C'est la mort de l'édition, en principe c'est à l'éditeur de débourser pour aider les projets auxquels il croit, et pas de se contenter de demander aux lecteurs de pré-payer la production, ou pire, de choisir à sa place. Je suppose que certains le font par manque de moyen, et d'autres par refus de la prise de risque.
Ensuite pour motiver les gens à donner des sous, il faut des "contreparties". Acheter un album de BD c'est has-been, en plus tu seras personnellement remercié à l'intérieur, tu auras un t-shirt, un mug, un poil de cul de l'auteur, et même si tu es très généreux tu deviendras un personnage du prochain tome. C'est comme les supermarchés "culturels" qui se reconvertissent dans les produits dérivés parce que les disques et BDs ne se vendent plus assez.

Dernière modification par De Gornaud (16/05/2013 12:34:27)


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#2 16/05/2013 12:29:04

masteraran
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Re : Crowd-funding

Crowd founding = financement participatif
http://fr.wikipedia.org/wiki/Finance_participative

C'est quand même mieux quand on sait de quoi on parle.

Ca se base quand même pas mal sur l'aspect béton de notre projet et la capacité à avoir une bonne liste de contacts (merci Facebook pour ça) et je trouve que c'est un bon moyen de promouvoir de nouvelles créations ou des projets intéressant avec des problèmes financiers.

On est pas obligé d'avoir son nom dans un bouquin pour pouvoir aider financièrement quelque chose qu'on veut voir perdurer.

je ne savais pas que les maisons d'éditions / entreprises avaient toutefois le culot d'utiliser cette méthode.

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#3 16/05/2013 12:41:15

De Gornaud
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Re : Crowd-funding

Un de ces jours, il faudra que je lise ça:

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Polémique et provocateur, ce livre expose les rouages de la révolution Web. Au sein de ce médium participatif qu?est Internet, nos valeurs, notre économie et notre culture sont menacées. Fruit de la démocratisation de la culture et des médias, le contenu généré par l?utilisateur est devenu la norme dans Internet. Or, ce phénomène teinté de narcissisme met en péril l?existence même de nos médias traditionnels. Le partage de fichiers et le piratage numérique sont en train de dévaster l?industrie de la musique et du cinéma, menaçant même la notion de droit d?auteur et de propriété intellectuelle.


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#4 16/05/2013 13:14:54

Dr_Folaweb
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Re : Crowd-funding

De Gornaud a écrit :

Un de ces jours, il faudra que je lise ça:

Protégeons la culture du siècle passé ! celle de ce siècle n'a aucun intérêt ! Haha.

Mince ! du coup, si je tombe dessus, je le lirais bien aussi. Pour rire.


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#5 16/05/2013 14:02:30

De Gornaud
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Re : Crowd-funding

Je n'ai pas lu le bouquin, alors je serai bien en peine de le défendre, mais la moindre objection contre l?idolâtrie technophile vaut à son émetteur d'être taxé de réactionnaire/rétrograde/etc., tu fais honneur à la tradition (mais à ta décharge, un résumé ne peut évidemment pas présenter une argumentation suffisamment étayée). D'ailleurs, l'auteur apparemment ne remet pas en cause le modèle numérique dans sa globalité, ce que l'éditeur Français a pris soin de préciser sur la couverture pour ne pas trop se faire démolir.
Il ne s'agit pas d'opposer le siècle passé à aujourd'hui. Mais "le progrès" (qu'on n?arrête pas, et qui évidemment ne peut aller que dans une direction) tel qu'il nous est vendu dernièrement consiste notamment à dire que le numérique peut se substituer aux formats traditionnels. Ce qui s'applique aux oeuvres elles-mêmes ("e-book" à la place du livre), mais aussi à toute la structure professionnelle, culturelle, sociale qu'il y a autour. Internet efface les intermédiaires, on n'a plus besoin que du créateur de contenu et du "consommateur". Donc plus d'éditeurs pour faire le tri, pour construire un catalogue et une ligne éditoriale, accompagner les auteurs dans la production d'une oeuvre aboutie, plus besoins de libraires pour conseiller, pour organiser des rencontres avec les auteurs, pour vendre etc.
Alors peut-être que ce vers quoi on se dirige est mieux, mais personnellement l'évidence ne me saute pas aux yeux.


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#6 16/05/2013 15:24:52

Dr_Folaweb
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Re : Crowd-funding

Le discours d'Andrew Keen est un discours réactionnaire. La tradition a du bon.

Nous sommes d'accord, il n'est pas allergique à la technologie. Mais il semble penser que la seule culture valable soit celle des experts. Culture qui va de haut en bas, et qu'il faudrait protéger à tout prix.

Or, la crise du copyright n'est pas due aux abus des amateurs. La pauvreté de l'offre n'est pas due aux amateurs. Le combat contre le piratage, inéluctable et injuste, n'est pas le fait d'amateurs. La culture de haut en bas était déjà insatisfaisante avant internet. Mais il n'existait rien d'autre pour le rendre évident.

L'industrie culturelle semble avoir énormément de mal à comprendre que nous participons tous à la culture, qu'elle est l'affaire de tous. Une chose qui n'est pas partagée n'appartient pas à la culture vivante d'une société. Tous les produits que l'industrie crée, toutes les règles qu'elle impose par des lois ou des moyens techniques de protections (DRM), continuent d'être conçus sur un même mode: celui de la culture qui va de haut (les "experts") en bas (les "consommateurs").

Mais l'industrie culturelle n'est qu'une forme de culture, liée à la rareté du support (l'album, le livre), qui ne peut pas fonctionner avec internet. Elle existe dans un temps donné, et qui prend fin (dans la forme que nous lui connaissons) maintenant que tous, à nouveau, nous pouvons participer, créer, partager, faire vivre cette culture.

La disparition de métiers de spécialistes, liés à cette forme particulière de culture, est tout à fait normale. Tout ce qui est entrepris pour maintenir sous perfusion, de force, ces métiers va à l'encontre des intérêts du public. Pensons, par exemple, au fabuleux bilan de la Hadopi. Le combat est perdu d'avance, mais rassurez-vous, on s'acharne !

La culture des amateurs ne nuit pas nécessairement aux artistes de métier. Cela nuit à une forme de métier artistique: celle qui fonctionne en symbiose avec l'industrie.

Dernière modification par Dr_Folaweb (16/05/2013 15:34:49)


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#7 16/05/2013 16:04:55

De Gornaud
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Re : Crowd-funding

"La rareté du support"? Tu trouves qu'avant le numérique on manquait de livres, de disques ou autres? Tu trouves que l'abondance pour l'abondance a un intérêt? Tu peux stocker plus de livres sur une "liseuse" que la moyenne des gens n'en lisent dans toute leur vie. Tu crois que ça va les faire lire plus? On pense qu'on peut tout réduire à de la pure information, donc à du quantitatif. Tout le social autour n'a aucune importance. Dans cette logique là, les bibliothèques n'ont plus de raison d'être non plus. Pareil pour les profs, puisque les universités mettent tous les cours en ligne. Comme s'il suffisait d'avoir accès à l'information pour apprendre, pour se cultiver.

Je ne défends pas la verticalité à tout prix, au contraire, je pense qu'il est important de cultiver la culture produite par tous. Mais est-ce que ça doit être au détriment d'un système plus professionnel (je vois que tu as édité ton message entre temps, admettons que ça ne nuise pas obligatoirement aux pros, je pose la question en dessous)? Le modèle "peer to peer" d'Internet tend à tout relativiser, comme si tout se valait. C'est là dessus que j'aimerais bien creuser le point de vue de Keen (bien qu'il ne critique pas la technologie elle-même - qui n'est pas neutre).
Quant au piratage, justement il s'attaque aux produits de la culture "industrielle", donc ce qu'on reproche à celle-ci ce n'est pas d'être de mauvaise qualité, mais d'être payante.

En tant que pro, le crowdfunding ça t'inspire quoi? Ça remplacera les droits d'auteur? Tant mieux s'il n'y a plus d'éditeurs? L'ordinateur remplace avantageusement les librairies? À chaque auteur de se débrouiller pour être remarqué dans la masse? Pourquoi les gens accepteraient plus de payer via le crowdfunding qu'en librairie? Si ça ne fonctionne pas, on se reposera sur la pub? Ou alors le statut de professionnel est has-been, et tant mieux s'il n'y a plus que des dilettantes?

Dernière modification par De Gornaud (16/05/2013 16:10:23)


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#8 16/05/2013 17:29:18

Dr_Folaweb
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Re : Crowd-funding

L'économie de la rareté est une économie basée sur le fait que les supports d'oeuvres existent, certes en quantités limitées, mais aussi qu'ils sont limités physiquement et géographiquement. Dans cette économie, on achète un support unique. Sa copie crée un nouveau support, qui a les mêmes limitations, les mêmes coûts. Si on vole un support, on prive son propriétaire du même support. C'est cela que j'ai voulu évoqué en parlant de "rareté du support".

C'est à mettre en opposition à l'économie de l'abondance. Sur le réseau des réseaux, c'est dans sa nature même, il n'est plus question de limites physiques, géographiques, ou quantitative. Une fichier peut être copié indéfiniment sans dégradation, (quasiment) sans coût supplémentaire, ils peuvent se partager sans priver le possesseur initial, etc.

L'industrie culturelle, qui s'est construite sur les limitations du monde physique, est profondément bouleversée, forcément. Ses exploitants tentent, pour survivre à cette nouvelle situation où ces limitations n'existent plus pour les supports virtuels, de recréer une économie de rareté sur internet. Ceci avec tout un arsenal de moyens techniques et de loi très lourd et qui ne peut pas fonctionner.

Tous les métiers qui existent grâce à la rareté du support sont ou seront à terme touchés. Et il est normal que l'industrie tente de se préserver. Mais à quel prix ? D'autres acteurs se mettent déjà en place. Les nouveaux supports permettent à d'autres métiers de voir le jour, d'autres industries de naître.

Je crois donc que pas mal d'acteurs actuels du monde physique vont disparaître. Mais je crois aussi que nous aurons toujours besoins d'éditeurs, de prescripteurs, de techniciens,?

D'une façon plus générale, l'émergence d'une autre forme de culture n'est évidemment pas bonne pour les anciennes industries, les "dinosaures" ou ceux qui apprécient ses produits. Mais ce n'est pas mauvais pour la Culture. La culture existait avant l'industrie, elle existera après, quelle que soit sa forme.

Je ne défends pas la verticalité à tout prix, au contraire, je pense qu'il est important de cultiver la culture produite par tous. Mais est-ce que ça doit être au détriment d'un système plus professionnel

La culture par tous ne s'oppose pas à l'existence de professionnels. Aussi, la réponse est "oui et non".

Oui, parce qu'il n'y a pas nécessairement de place pour les professionnels d'aujourd'hui. Les formes d'art que l'industrie nous propose n'ont pas de garantie de perdurer. L'émergence de la culture amateur va se faire à son détriment, c'est inévitable.

Non, car d'autres acteurs peuvent émerger sur ce nouveau système. Cela s'est déjà fait, cela se fera encore. Et s'ils en sont capables, c'est bien parce qu'ils touchent le public, et qu'ils sont capable d'en tirer une rémunération, de devenir professionnels.

Ce qui est sûr, c'est que nous ne pouvons pas préserver le modèle actuel de force, le faire sans violence. Et puis, il n'en vaut pas la peine: dans dix, vingt ou trente ans peut-être, il sera bon à mettre au musée, et plus personne, sauf peut-être les nostalgiques, n'en voudra. Nous continuerons de publier des livres, de graver des dvd (ou un successeur), mais ce ne sera pas le modèle dominant.

Quant à un art pointu, difficile, il a déjà toute les peines du monde à exister dans un monde où les producteurs sont à la recherche (ou dépendent) du profit. Je ne crois pas que la "culture amateur" le menacera davantage que la "culture professionnelle" que nous connaissons. Et si nous subventionnions cet art-là plutôt que de subventionner des industries pourtant bénéficiaires?

------

Pour ce qui est de tes nombreuses questions, je ne comprends pas. Tu voudrais une garantie que cela fonctionne à chaque fois ? Tu penses qu'un éditeur est un système plus juste que le crowdfunding ?

En tant que pro, le crowdfunding ça t'inspire quoi?

D'abord, je me suis dit que c'était une mauvaise idée: la masse va préférer des projets plus faciles, plus vendeurs. Puis, j'ai vu des projets chouettes être financés, alors qu'ils n'auraient sans doute eu aucune chance chez un éditeur (qui doit rassurer ses actionnaires sur les profits générés). J'ai vu des "amateurs", produire des jeux d'une qualité très pros. J'ai vu des projets originaux, des projets qui s'adressent à très peu de gens, d'autres qui en intéresseront beaucoup.

Ces projets n'ont pas toujours besoin de rencontrer un très large public. Ils n'ont pas pour objectif de faire le plus d'argent possible. Il faut juste atteindre la somme qui permette de le réaliser. Et ceux qui payent sont heureux de le faire. 

Puis j'ai lu une mise en garde contre le mirage du crowndfunding: qu'il serait intéressant de s'intéresser à l'après des projets. De voir combien aboutissent réellement à un produit fini, etc.

Mais à nouveau, l'édition n'offre pas plus de garantie. J'ai quelques séries dont il me manque des tomes, parce que je ne les ai jamais vu en magasin. Soit qu'ils n'aient jamais été imprimés (série abandonnée), soit qu'ils ne soient plus en vente. Pour moi, lecteur, ces séries sont des produits inachevés, décevants. Maintenant c'est fini, je ne prend plus de risque en librairie.

Le crowdfunding n'est certainement pas plus facile pour le ou les auteurs : cela demande de savoir vendre un projet, de s'occuper de tous les aspects liés à la fabrication (ou de payer quelqu'un pour le faire), à la distribution, de le tenir jusqu'au bout, etc. Bref, de remplacer l'éditeur. Pour ceux qui en sont capable, je suis content que cet outil existe et permette à leur projet d'exister. Pour moi, auteur, je ne suis pas sûr que cet outil va m'aider. Il me faudra d'abord l'essayer.

Ça remplacera les droits d'auteur?

Non. Les droits d'auteurs sont bien plus que la simple paye. Mais si par "droits d'auteur" tu entends le payement de l'oeuvre, alors de fait, oui. Mais quelle proportion d'auteur touche maintenant des droits d'auteurs ? Il me semble avoir lu que deux tiers des albums produits le sont à perte.

Tant mieux s'il n'y a plus d'éditeurs?

Toujours tout noir ou tout blanc, hein?

Il restera des éditeurs.

L'ordinateur remplace avantageusement les librairies?

Dans l'hypothèse où on trouverait la même chose sur pc et dans une librairie, oui, infiniment.
Le contenu des librairies est tributaires de limitations physiques et économiques (entre autre) alors que le contenu d'internet est virtuellement illimité. Je dois me déplacer pour aller à la librairie. Ici à Bruxelles, ça va: il y en a qui sont relativement proche. Dans le village où j'habitais avant, il me fallait minimum trois heures pour faire l'aller-retour. Sur internet, j'ai accès à des oeuvres qui ne sont plus ou pas disponibles dans le monde physique autour de moi. Si je commande un support physique, il y a des délais de livraisons. Comparés aux quelques secondes pour télécharger une collection d'album...

Oui. L'ordinateur est beaucoup mieux.

À chaque auteur de se débrouiller pour être remarqué dans la masse?

Avec le crowdfunding, oui. Il y a un gros travail de promotion à faire. Avec un éditeur, l'auteur peut continuer de ne pas se poser la question de la promotion, et laisser ça dans les mains d'un autre, qui s'en chargera peu ou prou.

Pourquoi les gens accepteraient plus de payer via le crowdfunding qu'en librairie?

Parce que l'argent va directement aux auteurs, qu'ils reçoivent généralement des bonus en plus, qu'ils soutiennent un projet qui leur plait, qu'ils encouragent à l'avenir ce genre de projet, que cela leur fait plaisir,...

Si ça ne fonctionne pas, on se reposera sur la pub?

Même avec l'édition, il n'y a pas de garantie. Jamais. Internet ou le crowdfunding ne changent rien à ce problème: cela peut ne pas marcher. La publicité est une solution possible, oui, pourvu que le projet y soit adapté. Mais là encore, pas de garantie.

Ou alors le statut de professionnel est has-been et tant mieux s'il n'y a plus que des dilettantes?

Le métier change, mais ne disparaît pas.

Dernière modification par Dr_Folaweb (16/05/2013 18:20:52)


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#9 16/05/2013 18:26:08

fenX
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Re : Crowd-funding

Le crowdfunding et les conséquences de la copie numérique c'est deux sujets différents.
Le financement par souscription ça existait déjà avant, c'est même un principe de base de l'économie moderne (les actionnaires d'une entreprise), ça se retrouve aussi dans le principe des abonnements aux journaux et magazines (on finance à l'avance pour les numéros suivants).
Au final internet a juste permis de simplifier et d'étendre ce système à d'autres types d'activités et de publications.
Dans le principe ce n'est pas une mauvaise chose, même si je pense qu'actuellement ça profite (ou subi) d'un effet de mode et qu'il faudra un peu de temps avant que tous les acteurs de ce nouveau secteur un peu plus de temps avant d'en maîtriser tous les tenants et aboutissants.
Si ça permet aux auteurs d'être payés décemment tant mieux.
Si ça permet aux éditeurs de trouver un nouveau public ou de lancer des nouveaux auteurs sur lesquels ils n'auraient pas investi autrement, tant mieux.
Si ça permet aux auteurs d'éviter de bosser 6 mois sur un projet qui ne sera finalement signé par aucun éditeur et pour lequel ils ne gagneront rien, tant mieux.


Sur le sujet de la copie numérique je pense aussi que ça mène à la paupérisation des auteurs, à une généralisation de l'amateurisme et à un nivellement par le bas de la qualité des ?uvres, mais à moins d'une grosse éruption solaire qui grille tous les systèmes électroniques de la planète ou d'un mega virus qui supprime toutes les données du monde il faudra faire avec, on ne reviendra pas en arrière.


Non !

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#10 16/05/2013 18:33:58

De Gornaud
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Re : Crowd-funding

Dr_Folaweb a écrit :

Cest à mettre en opposition à l'économie de l'abondance. Sur le réseau des réseaux, c'est dans sa nature même, il n'est plus question de limites physiques, géographiques, ou quantitative. Une fichier peut être copié indéfiniment sans dégradation, (quasiment) sans coût supplémentaire, ils peuvent se partager sans priver le possesseur initial, etc.

Mais un fichier numérique ce n'est pas la même chose qu'un livre, qu'une BD, un disque, ou tout autre objet physique. Le média différent entraine une perception différente du contenu, et le contenu s'adapte au média.
Un livre sur papier, c'est un travail achevé, cohérent, l'objet sert à être lu et pas à faire 50 choses à la fois (tu peux toujours caler un meuble avec un livre ou jouer au frisbee avec un disque, mais pas en même temps).
Le contenu numérique est voué à être en permanence mis à jour, adapté au lecteur (en fonction de son profil), "enrichi" par d'autres formes de contenu (texte, liens, audio, vidéo). Tu le consultes avec un ordinateur, qui te pousse à faire d'autres choses en même temps. Le web est construit comme ça, pour stimuler ton attention en permanence, et pas pour t'aider à te concentrer longuement et profondément comme le nécessite la lecture d'un livre (ce qu'on a du mal à faire, à force). Le cerveau est parasité par des informations qui rendent la lecture moins efficace. Le simple fait de voir un lien est une information à traiter, il faut juger de la pertinence de cliquer dessus ou non, même si c'est inconscient ça distrait le cerveau. Tu peux difficilement suivre un raisonnement, une démonstration longue et complexe si tu as un lien tous les 3 mots.
Donc le postulat de base qui veut que tout puisse être réduit à de la pure information est faux. On ne peut pas faire abstraction de la dimension physique des choses. Et si l'avènement d'une culture numérique (celle de "demain") se fait au détriment de celle basée sur des support physiques (celle "d'hier"), alors on y perd au change.

Et c'est pareil pour les lieux qui vont disparaitre avec cette fabuleuse avancée, les librairies ou les bibliothèques. Le jour où les libraires auront disparu, on y aura perdu au change, parce qu'on aura substitué des sites Internet aux rapports humains.
Tu parles du problème des campagnes, c'est encore pire, c'est là que les habitants vont souffrir encore plus de la disparition des commerces. Au lieu de plaider pour plus d'Internet, il faudrait plaider pour plus de librairies et de bibliothèques. D'ailleurs ça ne se limite pas aux livres, c'est pareil avec la médecine: on manque de médecins, c'est pas grave, on va mettre en place la télémédecine au lieu de mettre plus de médecins. Aujourd'hui, on n'est incapables d'imaginer autre choses que des solutions purement techniques, au détriment des réponses humaines.
Tu dis qu'il restera des éditeurs, c'est pas garanti, si on détruit les libraires, le livre physique, ça déstabilise toute la chaine économique. Dans ces cas là, s'il en reste, généralement ce sont les plus gros. Mais tant mieux si j'ai tort.

Je ne pense pas que l'édition soit plus juste que le "crowd funding", il y a certainement des auteurs excellents qui sont laissés de côté par ce système. Je pense aussi que le crowd-funding est un modèle intéressant, mais pour le moment ça me donne l'impression que tout le monde s'y essaie, on va vite se retrouver noyés dans la masse de projets, et les auteurs en seront réduits à jouer les cyber-camelots pour tenter de se faire remarquer dans un flot d'informations ininterrompu. Si c'est pour financer purement la fabrication d'un livre, ça peut sembler intéressant, évidemment ce sera pas trop cher, mais de là à faire vivre un auteur pour son travail, j'ai des doutes. Mais tant mieux si certains y parviennent de cette façon.
Quant à un modèle économique basé sur la pub, c'est bien la pire des choses qu'on puisse imaginer.

fenX a écrit :

à moins d'une grosse éruption solaire qui grille tous les systèmes électroniques de la planète ou d'un mega virus qui supprime toutes les données du monde il faudra faire avec, on ne reviendra pas en arrière.

On ne revient pas en arrière, mais on peut toujours changer de direction. Certes, on est très mal partis, mais pas besoin d'une éruption solaire. Notre civilisation n'est pas invincible, et à force d'accélérer vers le mur on finira par rentrer dedans. Le jour où on n'arrivera plus à produire l'électricité pour faire tourner les datacenters (parce que rien n'est vraiment immatériel), il faudra bien se débrouiller sans Internet.


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#11 16/05/2013 19:07:26

PEG
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Re : Crowd-funding

D'ailleurs faut savoir que google et apple financent des programmes d?énergie propre, il ya aussi tout une usine à gaz au canada pour les datacenters optimisés justement parce que ces trucs consomment une énergie électrique complétement dingue.
En tout cas cette discution est interessante pour donner mon point de vue je dirais que c'est une question d'éducation, il y a des gens qui aiment bien les librairies et les bibliothèques, ceux qui aiment les scans au kilomètre et puis ceux qui peuvent pas s'empêcher de faire les malins en "misant" sur la bédé qu'ils vont acheter.


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#12 16/05/2013 20:18:16

le pingoin masqué
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Re : Crowd-funding

De Gornaud a écrit :

Le jour où on n'arrivera plus à produire l'électricité pour faire tourner les datacenters (parce que rien n'est vraiment immatériel), il faudra bien se débrouiller sans Internet.

Le jour où on n'arrivera plus à faire ça, internet sera le cadet de nos soucis.

Discussion intéressante (que je n'ai fait que survoler). Beaucoup de prise de tête relativement stérile à mon avis quand même. En tant qu'étudiant en psycho, ton passage sur le traitement de l'information m'a fait sourire De Gornaud.

J'aurais juste un truc à dire par rapport aux supports physiques. Particulièrement en BD, le format est important. C'est pas pareil de lire sur du A5 et sur du A4 (ou plus grand). Certaines BD s'adaptent à leur format et tout changement lié au format numérique (d'une page rectangulaire verticale à un écran horizontal) cassent un effet voulu par l'auteur. Et puis chais pas pour vous, mais que ce soit sur ordi, tablette ou smartphone, la lecture de BD est paaaas vraiment adaptée. Autant je peux lire une bonne BD papier pendant trois heures sans m'arrêter, sur ordi j'ai mal aux yeux. Et puis parfois c'est trop petit, on loupe des détails, les systèmes de zoom sont malpratiques au possible...

En plus y a toujours le côté "collection" que j'aime bien. Quand la BD est bonne, je préfère l'avoir physiquement plutôt que simplement sur mon ordi...

Bref. Le numérique a des intérêts ET de l'avenir, mais je doute que le matériel disparaisse totalement, ni que ce soit une bonne chose.


Il ne faut pas dire "planter une tente ",mais "poignarder la soeur de sa mère".

Au fait, tout le monde dit que ce blog est à chier, mais tu n'es pas comme tout le monde, hein?
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#13 16/05/2013 20:44:29

Dr_Folaweb
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Re : Crowd-funding

Un livre sur papier, c'est un travail achevé, cohérent.

Un livre/album numérique aussi. Je ne vois pas de différence.

l'objet sert à être lu et pas à faire 50 choses à la fois

Cette notion de faire plusieurs choses à la fois revient plusieurs fois dans la suite. Mais je ne la comprend pas. Elle n'est pas propre au support. Rien ne m'interdit de lire quelques pages d'un livres en écoutant distraitement un film. D'ailleurs je travaille avec un fond de musique. Si tu veux consacrer du temps exclusif à une oeuvre numérique, rien ne t'en empêche.

L'objet sert à être lu

L'objet sert à communiquer l'oeuvre au publique. Quelle différence, en effet, entre un DVD, un Blue-Ray et un fichier que tu peux télécharger (depuis une source légale ou non) ? Si les CD audios et les DVD ont plongé les premiers, c'est parce qu'il n'existe aucune différence (autre que celle du confort des supports pirates) pour l'utilisateur entre les fichiers délivrés sur un support physique et les fichiers délivrés sur le réseau. Tout d'un coup, ils étaient devenus inutiles, voire pénibles, comme support. Et le fait qu'il y ait un petit livret ou un coffret fourni avec ne joue manifestement pas.

Pour les bds papier, je t'accord qu'il faut bien se plier au format imposé par les contraintes économiques de l'édition. Le format +/- A4 paysage n'est pas un standard pour rien. Mais, honnêtement, pour la création, la préservation de ce format particulier, on s'en fout.

Pour l'adaptation, par contre, effectivement, les bds numérisées souffriront un peu du manque d'adéquation entre la taille ou l'orientation de l'écran et celles de la planche. Mais franchement, pour être lecteur de bd numériques ET de bd numérisées, je m'en fous.

Le contenu numérique est voué à être en permanence mis à jour, adapté au lecteur (en fonction de son profil), "enrichi" par d'autres formes de contenu (texte, liens, audio, vidéo).

Pas forcément. C'est une possibilité, pas une vocation. D'ailleurs, la bd augmentée de son, d'animation, cela ne marche pas. La publication numérique à des fins commerciale est encore jeune, il faudra laisser le temps aux éditeurs et aux lecteurs de découvrir ce qui marche et ce qui ne marche pas.

Tu le consultes avec un ordinateur, qui te pousse à faire d'autres choses en même temps.

L'ordinateur ne me pousse pas. Il me permet de le faire. Mais quand je passe une heure à répondre sur ce forum, j'y passe une heure sans faire autre chose (si, un peu de cuisine, accueillir ma copine qui rentre du boulot).

Le web est construit comme ça, pour stimuler ton attention en permanence

Il n'a pas été construit dans ce but, mais oui, c'est un des effets qu'il a, si on n'y prend pas garde. Mais encore une fois, ce n'est pas nécessairement mauvais. Cela sera sans doute un grand changement comme l'ont été l'invention de l'écriture, de la mesure du temps, et celle de l'imprimerie.

"Se concentrer longuement et profondément comme le nécessite la lecture", ce n'est pas spontané. C'est culturel. Cela relève d'un apprentissage. Et surtout, ce n'était pas possible avant l'écriture !

Le cerveau est parasité par des informations qui rendent la lecture moins efficace.

Je suis d'accord. Mais la lecture concentrée est-elle la seule qui vaille ?

Et si l'avènement d'une culture numérique (celle de "demain")

En fait, c'est déjà celle d'aujourd'hui. Mais tout le monde (et c'est très bien comme ça) n'y participe pas encore.

...se fait au détriment de celle basée sur des support physiques (celle "d'hier"), alors on y perd au change.

Non ! Pourquoi cette vision négative ? Toi, et tout ceux qui aiment cette culture "d'hier" y perdez. Mais pas les autres. Ceux-là ont gagné un nouvel espace d'expression à explorer.

Et c'est pareil pour les lieux qui vont disparaître avec cette fabuleuse avancée, les librairies ou les bibliothèques. Le jour où les libraires auront disparu, on y aura perdu au change, parce qu'on aura substitué des sites Internet aux rapports humains.

On a déjà perdu les allumeurs de réverbère, les dentellières, les gardes des plaisirs, les rémouleurs, les marchands d'allumettes, et tout un tas d'anciens métiers. C'est vrai qu'on les regrette !

Tu dis qu'il restera des éditeurs, c'est pas garanti, si on détruit les libraires, le livre physique, ça déstabilise toute la chaine économique.

La chaine économique du livre physique, oui. Mais il faudra des éditeurs pour les livres numériques.

Quant à un modèle économique basé sur la pub, c'est bien la pire des choses qu'on puisse imaginer.

C'est un petit peu le modèle qu'on adopté la télé et la radio depuis les années 30. Ça leur a pas mal réussi, non ?

-----------------

Sur le sujet de la copie numérique je pense aussi que ça mène à la paupérisation des auteurs, à une généralisation de l'amateurisme et à un nivellement par le bas de la qualité des ?uvres

La paupérisation, elle est déjà là sans le concours d'internet. Les auteurs sont très mal payés depuis longtemps.

Quant au nivellement par le bas, je n'y crois pas. C'est un effet d'optique: est maintenant visible tout ce qui n'était pas diffusé avant par le circuit traditionnel. Alors oui, forcément, ça donne l'impression que l'amateurisme se généralise.

Dernière modification par Dr_Folaweb (16/05/2013 20:49:28)


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#14 16/05/2013 21:34:04

Mansuz
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Re : Crowd-funding

Dr_Folaweb:  +1

edit: j'ai essayé de tout lire, mais j'ai commencé à avoir mal au gulliver

Dernière modification par Mansuz (16/05/2013 21:42:07)

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#15 16/05/2013 21:54:43

fenX
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Re : Crowd-funding

Dr_Folaweb a écrit :

Un livre sur papier, c'est un travail achevé, cohérent.

Un livre/album numérique aussi. Je ne vois pas de différence.

Il suffit de comparer à l'évolution des jeux vidéos (qui sont culturellement assez proches de la BD, tant pour les références que pour le public ciblé), avant la généralisation d'internet les éditeurs devaient  sortir des jeux finis et opérationnels, ensuite ils se sont mis à sortir des jeux inachevés et les corriger par des patchs, maintenant ils font payer ces patchs sous forme de DLC.
Si la BD suit le même schéma on achètera un storyboard, on devra ensuite payer pour l'upgrader en version proprement encrée, et à nouveau payer pour la version colorisée.

Dr_Folaweb a écrit :

Tu dis qu'il restera des éditeurs, c'est pas garanti, si on détruit les libraires, le livre physique, ça déstabilise toute la chaine économique.

La chaine économique du livre physique, oui. Mais il faudra des éditeurs pour les livres numériques.

Faux, pas besoin d'avoir un éditeur décisionnaire si le "vote du public" fait le même travail gratuitement. Par essence le numérique obéit à des formules mathématiques, plus ou moins justes, plus ou moins arbitraires, mais c'est du travail de programmeur, de mathématicien, d'analyste, pas d'éditeur. C'est un système voué à l'optimisation, pas à l'innovation, un "programme éditeur" va analyser la meilleure recette en fonction des statistiques de ce qui a déjà été fait et ne prendra jamais le risque de lancer une idée neuve.

Dr_Folaweb a écrit :

Quant à un modèle économique basé sur la pub, c'est bien la pire des choses qu'on puisse imaginer.

C'est un petit peu le modèle qu'on adopté la télé et la radio depuis les années 30. Ça leur a pas mal réussi, non ?

Si tu es fan de télé-réalité et que rien ne te fais plus rêver que les nichons en silicone de Nabila, oui.
Sur ce modèle les seules BD qui vont survivre sont les blogs qui font 3 mises à jour par semaine, d'auteurs qui ne font que raconter leurs formidables aventures dans la jungle hostile de l'APNE et les caprices de leur chat.

Dr_Folaweb a écrit :

Sur le sujet de la copie numérique je pense aussi que ça mène à la paupérisation des auteurs, à une généralisation de l'amateurisme et à un nivellement par le bas de la qualité des oeuvres

La paupérisation, elle est déjà là sans le concours d'internet. Les auteurs sont très mal payés depuis longtemps.

Quant au nivellement par le bas, je n'y crois pas. C'est un effet d'optique: est maintenant visible tout ce qui n'était pas diffusé avant par le circuit traditionnel. Alors oui, forcément, ça donne l'impression que l'amateurisme se généralise.

Au contraire, "l'effet d'optique" c'est la facilité apportée par les moyens technologiques qui compense la baisse de qualité technique des auteurs, ça conduit au formatage. Pour ceux qui n'avaient pas la compétence technique certes ça ouvre des possibilités et ça permet d'être visible, mais ceux qui pouvaient faire mieux que ce que propose le logiciel et ses formats standardisés ça devient une limitation parce que leur méthode traditionnelle n'est plus viable en terme de rapport qualité/productivité.


Non !

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#16 16/05/2013 22:57:04

SuleymaN
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Re : Crowd-funding

Continuons à faire des livres papiers et ils continueront à exister.

Pour le crowd funding...
Quand les requins marteaux s'y mettent, pour j'imagine se sortir la tête de l'eau, je salue.
Quand pour le dernier Largo Winch on fait des appels aux dons sur My major company, je vomie.

C'est un bon système, qui s'est fait vampiriser par Michèle Laroque.


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#17 17/05/2013 08:40:32

Dr_Folaweb
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Re : Crowd-funding

fenX > C'est amusant de voir quelqu'un qui fait du manga se plaindre de formatage

Tous les éditeurs ne sont pas de grandes sociétés à la recherche seulement de profits.

Par ailleurs, s'il y a de la demande pour des oeuvres pointues, l'offre peut exister.

Quant à ta conception du numérique, elle me semble étrange : un programme n'est pas une chose prédéterminée. Il y a des choix qui sont fait en amont de la conception d'un logiciel. Car tu peux faire faire ce que tu veux à un programme, aussi bien de l'optimisation, qu'un écrin unique, adapté à un projet innovant.

Dernière modification par Dr_Folaweb (17/05/2013 08:49:46)


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#18 17/05/2013 12:28:25

De Gornaud
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Re : Crowd-funding

le pingoin masqué a écrit :

Beaucoup de prise de tête relativement stérile à mon avis quand même.

Tu trouves ça stérile de s'interroger sur le numérique, qui a un impact inimaginable sur notre vie, sur la société, et sur nous-mêmes? Dans ce cas là il faut m'expliquer quels sujets sont dignes de s'interroger. À moins que tu trouves que ce sont simplement mes réflexions qui sont stériles, auquel cas j'aimerais connaitre ton avis sur le sujet.

le pingoin masqué a écrit :

En tant qu'étudiant en psycho, ton passage sur le traitement de l'information m'a fait sourire De Gornaud.

Sourire dans quel sens? Et ça n'est pas de la psychologie, c'est de la neurologie.

le pingoin masqué a écrit :

Bref. Le numérique a des intérêts ET de l'avenir, mais je doute que le matériel disparaisse totalement, ni que ce soit une bonne chose.

En BD, je ne pense pas que le support physique disparaitra de si tôt, mais pour la musique on est déjà bien plus avancés dans le processus. Le numérique prend massivement le pas sur les supports traditionnels. Même s'ils survivent minoritairement c'est déjà triste.

Dr_Folaweb a écrit :

Cette notion de faire plusieurs choses à la fois revient plusieurs fois dans la suite. Mais je ne la comprend pas. Elle n'est pas propre au support. (...)
C'est une possibilité, pas une vocation. (...) L'ordinateur ne me pousse pas. Il me permet de le faire. (...) Mais encore une fois, ce n'est pas nécessairement mauvais. Cela sera sans doute un grand changement comme l'ont été l'invention de l'écriture, de la mesure du temps, et celle de l'imprimerie. (...) Mais la lecture concentrée est-elle la seule qui vaille ? (...) On a déjà perdu les allumeurs de réverbère, les dentellières, les gardes des plaisirs, les rémouleurs, les marchands d'allumettes, et tout un tas d'anciens métiers. C'est vrai qu'on les regrette ! (...) C'est un petit peu le modèle qu'on adopté la télé et la radio depuis les années 30. Ça leur a pas mal réussi, non ?

Là où on n'est pas d'accord, c'est que pour toi (comme pour beaucoup de gens) visiblement la technologie est neutre, le média n'influence pas le contenu, etc. Non, une technologie n'est pas neutre.
Un ordinateur, c'est une machine à calculer. Tout ce qu'on va en faire découle de cette nature, à commencer par tout réduire à de l'information, du quantitatif. Tu n'es pas "obligé" de te disperser quand tu bosses sur Internet, certes. Mais en général, ce qu'un outil permet de faire, on le fait. Et pour beaucoup, Internet éclate l'attention. Inversement un livre ne t'oblige pas à le lire en te coupant de tout le reste, mais le livre lui-même ne te propose pas de faire autre chose en même temps, il est donc beaucoup plus facile de se concentrer dessus. La télé, la radio, le cinéma et autres sont encore d'autres médias dont le contenu est par nature différent.
C'est la phrase bien connue (il parait) de Mac Luhan: "le message c'est le médium".

en réalité et en pratique, le vrai message, c'est le médium lui-même, c'est-à-dire, tout simplement, que les effets d'un médium sur l'individu ou sur la société dépendent du changement d'échelle que produit chaque nouvelle technologie, chaque prolongement de nous-mêmes, dans notre vie

La lecture profonde et concentrée est-elle la seule qui vaille? Peut-être pas, mais à mesure qu'on la perd, à force de ne pas la travailler, elle n'est pas remplacée par autre chose. L'attention "multitâche" est un myhthe, ça n'existe pas, le cerveau n'est pas efficace pour ça. On peut toujours rêver et imaginer que les humains du futurs vont muter pour calquer le fonctionnement de leur cerveau sur celui des ordinateurs, mais si on n'est plus capable de lire un vrai livre, on aura perdu tout un pan de culture. Au profit de quoi? D'après ton optimisme, la culture numérique ne sera pas inférieure à tout ce que les siècles précédents nous apporté comme littérature ou philosophie.

Tu penses qu'une oeuvre numérique va rester une chose monolithique, achevée, aboutie telle qu'elle existe sur papier? Je n'y crois pas, parce que justement ce format est propre au support physique et n'a pas de raison d'être dans un environnement numérique. On peut publier toutes les étapes de réalisation de la page, modifier des choses a postériori, et je ne sais quoi encore. Je ne sais pas ce que ça va devenir, mais le fichier numérique reprenant le format "traditionnel" d'une oeuvre ne sera à mon avis qu'une étape transitoire avant que l'on ne s'empare des possibilités du numérique pour faire émerger autre chose. Des choses "enrichies", certainement d'abord quantitativement plutôt que qualitativement (parce qu'avant tout le numérique propose de l'abondance).

Pour ce qui est de la perte des librairies, si une société où tout le monde reste isolé 12h par jour devant son écran d'ordinateur est un modèle qui te fait envie, alors tant mieux pour toi, tu vas être heureux. Mais moi, ça me fout les boules. Ce n'est pas parce que les choses changent qu'elles changent dans le bon sens. Le travail à la chaine a remplacé les artisans, c'est le progrès, donc c'est mieux. Les grandes surfaces ont remplacé les petits commerces, c'est le progrès, donc c'est mieux. Les datacenters remplaceront les librairies et les bibliothèques, c'est le progrès, donc c'est mieux et de toutes façons on n'y peut rien, il faut vivre avec son temps, on ne va pas retourner vivre dans des grottes et s'éclairer à la bougie, blablabla. Ça commence à dater comme discours, et qualitativement ça n'a aucun sens.

Si tu te bases sur des considérations purement quantitatives (nombre de téléspectateurs) et financières, alors oui, le financement par la publicité c'est merveilleux. Mais c'est vraiment voir les choses par le tout petit bout de la lorgnette. C'est comme garder les yeux rivés sur le PIB et vouloir le faire croitre en permanence. La pub est une nuisance, pour l'individu, pour la société, pour l'environnement.


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#19 17/05/2013 13:17:27

Dr_Folaweb
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Re : Crowd-funding

Ça commence à dater comme discours, et qualitativement ça n'a aucun sens.

C'est toi qui le tient Je n'ai jamais voulu dire (et je ne pense pas l'avoir dit) que c'était mieux. C'est différent, c'est plus adapté à notre époque. Les temps changent, les usages s'adaptent. Mais chaque système a ses avantages et ses inconvénients, ce qui fait que grosso-modo, cela s'équilibre. Peut-être est-ce mieux dans le sens ou c'est adapté, davantage en adéquation. Car oui, il faut vivre avec son temps Et bien sûr, ce qu'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre.

Pour ce qui est du modèle basé sur la pub, je ne le défend pas spécialement ni ne le recommande, j'observe juste qu'il peut être viable.


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#20 17/05/2013 14:25:31

De Gornaud
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Re : Crowd-funding

Dr_Folaweb a écrit :

Ça commence à dater comme discours, et qualitativement ça n'a aucun sens.

C'est toi qui le tient Je n'ai jamais voulu dire (et je ne pense pas l'avoir dit) que c'était mieux.

Tu dis qu'on ne regrette pas toute une série de métiers disparus, et tu as dis qu'un ordinateur est beaucoup mieux qu'une librairie, en te basant sur des considérations quantitatives. Je ne sais pas si on peut regretter les allumeurs de réverbères, mais ce n'est pas parce qu'un métier a disparu qu'il était inutile. Il n'était plus en adéquation avec son époque, et il a subi la sélection économique. Les rémouleurs ont disparu parce que les objets sont devenus jetables et qu'on ne les répare plus, ça n'est pas un progrès. Et inversement, ce n'est parce qu'un métier apparait qu'il est utile, il est juste rentable. Je ne crois pas que les bienfaits et les méfaits de ce type d'évolution s'équilibrent. Il y a beaucoup de méfaits qu'on se prendra dans la gueule à retardement. Dont le fait de ne plus pratiquer la concentration, ou de réduire la collectivité à une somme d'individus connectés.


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#21 17/05/2013 14:47:07

Kenji
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Re : Crowd-funding

J'ai pu suivre pratiquement la totalité de ce débat et il ne fait que s'élargir vraissemblablement, en tout cas le sujet du crowd-funding a vite été délaissé au profil du "numérique".

Concernant le crowd-funding beaucoup de projets arrivent maintenant à terme mais la question c'est qu'en est-il de l'après, des ventes de ce produit ? Est-ce vraiment un bon moyen de diffusion ou alors juste une prise de risque minime concernant les coûts de production ?
Par contre je ne me suis pas penché sur la question des qualités des "oeuvres" qui voient le jour par ce procédé de financement. Logiquement les gens n'investiront pas dans n'importe quoi, même pour quelques euros (et avec la place que l'argent occupe dans la tête des ménages...:/) mais bien que les produits qui sortent du crowd-funding aient beaucoup de chance d'être qualitativement inférieurs sur le fond du fait qu'ils échappent à des yeux entraînés et experts je trouve que cette initiative laisse la place et la chance à des oeuvres moins conventionnelles de voir le jour ! La quantité même en moyenne plus médiocre n'empêchera pas d'excellentes BD de voir le jour, la qualité est surtout à la charge de l'auteur. Tout comme la quantité de musiques banales qui voient le jour n'empêche pas certains de pondre encore de magnifique albums, c'est juste le choix de qualité qui devient de plus en plus développé à mon goût.
On est de plus en plus nombreux, et internet à mis à disposition une quantité et diversité importante d'informations et de contenus aux yeux d'une forte population, ça inspire, et c'est pas étonnant que les maisons d'éditions ne suffisent plus à gérer toute cette offre de créations qui voient le jour.

Mais comme plusieurs je pense qu'on est dans un entre deux, que le crowd-funding va se stabiliser et que certaines limites vont se poser, comme certains sites le fond déjà en acceptant ou rejetant des projets... Certains développeurs (de jeux-vidéos notamment) ont déjà fait appel à ce procédé pour financer des projets ; c'est pas dit qu'une branche de chez Delcourt ne se créée pour en profiter aussi (on est dans la spéculation bien sûr hein). Ca serait tellement moins risqué que de produire un projet avec 2 chances sur 3 de se vendre à perte... Vraiment, je ne me fais aucune inquiétude pour les boites d'édition, elles s'adapteront comme il faut le faire de plus en plus souvent dans ce monde où tout change très vite.

Pour le numérique, je fais parti de ces gens qui préfère avoir du papier entre les mains quand il s'agit de lire... question d'environnement culturel ? Sans doute. A vrai dire, je vois pas trop l'inquiétude... Que se soit sur papier ou sur un écran le contenu ne change pas, dans les deux cas Titeuf aura une tignasse jaune et sortira les mêmes imbécillités. On lit plus sur papyrus, et peut-être qu'un jour on ne lira plus sur papier. Peut-être qu'on se rendra compte que lire sur écran augmente le chance de cécité et on s'en rendra compte après que des millions, des milliards d'êtres humains en aient morflé, peut-être pas du tout aussi. Mais c'est comme ça, faut vite, vite, vite profiter des nouvelles choses et réfléchir aux conséquences quant elles sautent aux yeux.
Au problème de dispersion dont parle De Gornaud, je n'ai pas ce problème là... Quand je lis(ais) plusieurs tomes de manga en scan (oui je l'avoue...^^) j'avais pas ce problème, et pourtant je suis pas particulièrement discipliné pour ça ; quand quelque chose te captive ou que tu es concentré dessus tu n'as pas besoin d'aller voir ailleurs. (et on est pas obligé de laisser sa messagerie instantanée en ligne en permanence, par exemple) Après c'est du cas par cas, peut-être faudra-il y remédier...

Dernière modification par Kenji (17/05/2013 14:54:35)

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#22 17/05/2013 15:05:42

Dr_Folaweb
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Re : Crowd-funding

et tu as dis qu'un ordinateur est beaucoup mieux qu'une librairie

Pour l'usage que j'en ai moi, oui, un ordi est beaucoup mieux qu'une librairie. Ça, je l'ai dit


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#23 17/05/2013 15:41:27

De Gornaud
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Re : Crowd-funding

C'est vrai que ça a vite dévié sur le numérique. C'est de ma faute, le sujet me taraude en ce moment.

Mais que ceux qui veulent recentrer le sujet sur le crowd-funding n'hésitent pas.

Kenji a écrit :

Que se soit sur papier ou sur un écran le contenu ne change pas, dans les deux cas Titeuf aura une tignasse jaune et sortira les mêmes imbécillités

Ce n'est pas la question du contenu, mais du média, je lisais dernièrement une réflexion disant que lire de la philosophie sur Internet (qui disperse l'attention) a moins à voir avec la philosophie que lire un roman à l'eau de rose sur papier (donc un média qui demande une concentration longue et profonde, nécessaire à la réflexion et à un raisonnement philosophique).
Ça n'est pas une question de contenu dans le sens où le contenu ne restera pas le même, et s'adaptera au support.

Kenji a écrit :

Au problème de dispersion dont parle De Gornaud, je n'ai pas ce problème là... Quand je lis(ais) plusieurs tomes de manga en scan (oui je l'avoue...^^) j'avais pas ce problème, et pourtant je suis pas particulièrement discipliné pour ça ; quand quelque chose te captive ou que tu es concentré dessus tu n'as pas besoin d'aller voir ailleurs. (et on est pas obligé de laisser sa messagerie instantanée en ligne en permanence, par exemple) Après c'est du cas par cas, peut-être faudra-il y remédier...

Mais là tu parles d'un contenu tiré d'un support physique, transposé directement sur l'écran. En plus un scan est encore rudimentaire, tu n'as pas de liens dans le texte, c'est statique... Mais les contenus logiquement s'adaptent au média: Internet, ce n'est pas une somme de textes noir sur blanc qu'on fait défiler de haut en bas. Il y a des liens, des images qui attirent vers d'autres articles, on en ouvre plusieurs à la fois, il y a des commentaires, on survole, on fait des recherches par mot-clé dans une page au lieu de lire du début à la fin, on a des animations, des pubs...  Le but est toujours de générer du trafic, l'économie qui va avec est basée là dessus. Tout ça est lié à la nature de l'outil informatique. Qui en plus sert aussi à envoyer des mails, travailler, faire plein d'autres choses. On n'est pas obligés de tout faire en même temps, mais qui ne s'est jamais éparpillé de la sorte? Tu te connectes pour faire un truc, tu te retrouves avec des tas d'onglets ouvert, et tu en oublies ce que tu voulais faire à la base. Je le ressens souvent, et je ne suis pas le seul. Alors peut-être que je suis trop faible, que je manque de volonté. Certes on n'est pas obligé de laisser sa messagerie ouverte. Mais l'immédiateté et la continuité du flux d'information entrainent l'impression qu'on risque de rater quelque chose d'important, qu'on est déconnecté du monde, etc. Le phénomène d'addiction aux mails est déjà connu. Tout ça est propre au média Internet. Une boite aux lettres, on la vérifie une fois par jour, après on peut penser à autre chose. On ne peut pas dire que la technologie est neutre et qu'il suffit de bien l'utiliser: la connexion immédiate et permanent à tout, c'est la nature d'Internet.

Que ça nique les yeux de lire sur écran ou pas, ce n'est même pas le problème, c'est juste un détail technique, les "liseuses" sont déjà censées remédier à cette contrainte.

Dernière modification par De Gornaud (17/05/2013 15:50:43)


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#24 17/05/2013 16:44:51

karicature
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Re : Crowd-funding

perso je suis contre le crowd-funding de n'importe quoi

la première fois que j'ai vue cette pratique c'est sur un blog d'une nana (instit dans la vie donc avec salaire) qui demandait à ses fidèles lecteurs de l'aider à financer pour l'achat d'un ordi portable car le sien avait rendu l'âme et son argumentation c'était un peu dans le style "si vous ne m'aidez pas je ne pourrais plus vous faire des petits dessins !!!"

c'est trop facile non ?

cette semaine c'est une étudiante qui est passée à la télé pour nous expliquer qu'elle utilisait cette méthode pour financer ses études

dans l'édition la démarche n'est pas tout à fait la même, c'est comme le dit fenX la même démarche que pour un abonnement ou un placement, au final il y a un produit qui nous revient

ce que je n'aime pas aussi dans cette méthode c'est le harcèlement qui va avec, quand j'ai envie d'un produit je décide quel jour, à quelle heure, à quel endroit et avec quel argent je vais m'offrir ce produit, je n'attends pas qu'on m'envoie une multitudes de mails, qu'on remplisse mon mur facebook pour m'avertir que c'est bientôt la fin de l souscription, qu'on me téléphone tous les jours aux heures des repas pour me vendre une verrière, une isolation ou un paquet de lessive !!! (oui parce que le harcèlement téléphonique c'est un peu le même principe pour moi)

... et puis c'est con de changer de sujet au milieu d'un topic même si ce thème est aussi intéressant ^Ö^


Mon site perso
et ma page facebook qu'il faut aimer les mec !!! https://www.facebook.com/pages/Kari-cat … 9201377621

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#25 18/05/2013 01:06:24

SuleymaN
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Re : Crowd-funding

Je peux rejoindre Kari sur la communication agressive que peut engendrer le crowd funding, ce martelage, cette quête sans retenue risque de devenir une pratique courante et répandue, qui est loin des valeurs que j'affectionne.
Le système est bon, mais pervers aussi.

Le numérique ne remplacera pas le livre papier... Il le sublimera. Je veux espérer que dans vingt ans, un livre édité sur papier vaudra le coup d'être lu.
Bon nombre de librairies indépendantes ferment et vont fermer.
L'indépendance est une force à défendre, mais sur 100 qui se veulent indépendants, 10 peut-être tiennent le cap jusqu'au bout, face à tout. C'est comme ça depuis que l'Homme est Homme, j'imagine.

Dernière modification par SuleymaN (18/05/2013 01:20:24)


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