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...Ben moi ch'sais pas. J'ai jamais vraiment lu une bédé qui ait su me faire 'peur', ou me surprendre au point de faire peur, ou me dresser lea cheveux sur la tête..
C'est peut-être du au fait que, en lisant une bédé, il nous est plus facile de voir ce qui viens à l'avance, en tournant les pages, qu'au cinoshe, ou on est entièrement à la merci du rythme du film...
Kesse que vous en pensez?
El_Yanosh
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J'ai eu un petit frisson une fois, et j'ai honte de le dire, en lisant...hem... "Buffy contre les vampires" version comics. Une scène où deux gamins sont dans une tente au fond de leur jardin, la nuit. La gamine (Willow, pour ceux qui connaissent la série) fait semblant de dormir. Et un monstre énorme entre dans la tente, les regarde et s'en va.
Brrrrrrr...
Voilà. Sinon c'est vrai que la BD ça fait moins peur que le cinéma, mais c'est surtout à cause du son que c'est moins impressionnant. En effet, devant un film d'horreur t'es obligé d'avoir les foies, parce qu'ils te mettent une musique stressante à fond!
Laurel
c'est une recette. Dans un film on sattache beaucoup plus aux personages qui semblent réels et comme la musique est omniprésente tout le temps dans le cinema, si elle s'Arrete un bon moment pour faire place à un cri, ca fait peur. de plus au cinema les effets sonores peuvent crérer une ambiance sombre. Dans un roman aussi ca marche mieux car dans notre tete les personnages sont comme au cinema, tandis que dans une bd on voit tout suite que ce sont des dessins et du coup ca fait moins peur car l'irréalisme est trop fort.
D'un autre coté plurt plurt bagawaga nia nia souing bla bla bla prout fouèle non?
Le suspens dans une bd ça existe. Moi quand j'ai commencé par le premier L'Incal, j'ai du ensuite me procurer tout les autres albums, car je trouvais qu'il ya vait beaucoup de suspens et ça m'a très accroché. ( meme Tintin a du suspens, j'ai honte de l'avouer) donc le suspens existe dans une bd mais il faut un putain de scénario.
Think big sti!
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Si, le suspense existe en BD, parce qu'on a souvent envie d'en lire la suite dans le prochain tome. La peur aussi, pas du même genre qu'au ciné mais quand même. Vous connaissez "Dragon head"? Une BD japonaise qui raconte la survie de quelques survivants d'une explosion dans un tunnel. Bon c'est vrai j'ai pas flippé en lisant mais en imaginant si ça devait m'arriver, ça serait flippant. D'ailleurs ils vont l'adapter en live.
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ben ça à surtout rapport avec l'âge je pense. Je me souviens de belles peurs à mes 13 ans quand je lisais "Les Mutants" de Berni Wrightson ou bien les réeditions des EC Comics parus chez "Xanadu" à l'époque.
Néanmoins et malgré l'âge, je reste persuadé qu'il est encore possible de faire peur à un plus de trente ans avec une BD.
Malheureusement le coup des monstres c'est dépassé. Le lecteur BD est blindé de X-files et autres films de monstres à gros budget. Il faut tapé ailleurs, dans une peur plus en rapport avec le quotidiens je pense.
<!--EDIT|SwaN|mercredi 12 mars 2003, 08:57-->
"C'est vous qui voyez"
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Oui, donner une impression de malaise au lecteur, comme la dernière BD d'Alcante par exemple. C'est la première qui me vient à l'esprit, mais dans le genre inquiétant et suspense elle est pas mal! Oui, on peut dire qu'elle fait peur, quelque part, mais sans monstres.
Laurel
lisez "spirale" en manga. Ca fait pas peur du tout mais c'est la seule BD qui a réussi a provoquer un certain malaise chez son illustre lecteur (en l'occurence moi).
Bon, le malaise, c'est pas la peu, je sais, mais bon, on fait ce qu'on peut )
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ben, le suspens, moi je le trouve dans pas mal de bd, "berceuse assassine" ou "sanctuaire" par exemple, ce qui marche bien dans celle là, c'est le fond de planche noir, qui assombrit et donc obscurcit l'atmosphère, en tout cas je pense que ça a inconsciemment un effet.
Quant à la réalité des personnages évoquée par Yeah, je dis non.
exemple, tu peux parfaitement ressentir de la tristesse pour des personnages de bd ou de dessins animés (les premiers exemples qui me viennent à l'esprit sont Taki dans Ken -un petit gars tout gentil qui se fait buter alors qu'il ramenait ed l''eau à sa grand mère...snif...- et "Le tombeau des lucioles") pourquoi? pcq tu t'attaches à eux, donc tu peux avoir peur pour eux. Mais c'est plus une peur affective, par ex, t'as peur qu'ils meurent (les meme exemples que précédemment) donc l'irréalité ne change absolument rien.
Maitenant, je crois que la peur est aussi créée par une ambiance qu'on ne retrouve pas dans la bd, on a pas le son, en tournanat les pages on a tt de suite une vision d'ensemble de l'action proche, on lit en générale avec pas mal de lumière pour mieux apprécier les couleurs (ben oui, c un bon facteur ça je trouve) et puis peut etre aussi qu'il n'y a tt simplement pas de bd qui font peur. Ou alors qu'on les connait pas.
Et il est aussi possible que la "peur" soit plus présente dans les mangas... peut etre une question d'intensité dramatique comme je l'ai évoqué dans un autre sujet?
je ne sais point, toujours est-il que les deux exemples cités faisant "peur" sont des mangas (bon, y'a aussi buffy...)
Peace & love attitude
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Oui mais Buffy, bon, oubliez. Moi j'ai peur en regardant Gremlins alors...
Laurel
Il est vrai que la BD a moins tendance a faire peur que le cinoche par exemple .Mais je ne suis pas convaincu que ce soit dut qu'a l'échelle des proportions du cinoche (on est tout petit face a un écran géant) ou l'ambiance sonore. Je sais que j'ai eu peur en lisant des bouquins sans images! (si si,ça m'arrive!) Le tout est certainement de savoir suggéré le danger, la mort? Le livre laisse l'maginaire totalement libre tandis que la BD donne des images toute faite. Le film aussi, mais avec le son, il peut se permettre de jouer sur un décalage inquiétant par exemple; De plus, la BD reste une succesion d'images arrétées sur le vif; Tandisque le livre ou le cinéma demeure une action continue qui nous tient en haleine. A propos du décalage images-son cité plus haut par rapport au cinéma, vous avez peut-être déjà joué a DOOM ? Le grognements animals se repercutants a travers les couloirs est assez effrayants comme ça!
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la peur, du moins petite, un très gros suspens si on veut, j'y crois, pcq hier soir j'ai lu "la vie en rose".
J'ai bien aimé, le titre est bien choisi je trouve, bonne petite bd de suspens..
<!--EDIT|Amentet|lundi 17 mars 2003, 12:04-->
Peace & love attitude
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Je ne pense pas que l'on puisse faire un rapport entre la peur générée par un film et celle que l'on ressent en lisant une bd ; la première est simplement décuplée par rapport à la deuxième grâce à la musique, les bons acteurs, etc.
Si on ne parle que de la peur due à la lecture d'une bd. Je l'ai souvent ressentie (comme j'ai souvent ri ou pleuré ; j'suis une grande sensible, moi ) et, je crois, que c'est grâce au rythme de lecture. Je m'explique : à la lecture d'une bd, on s'arrête souvent (sur un dessin, un dialogue ou souvent sur une scène entière) et, de ce fait, on prend encore plus conscience des ½ drames ?. De plus, tout dépend l'état d'esprit dans lequel vous vous trouvez au moment de la lecture (si vous êtes triste, vous serez forcément plus sensible à un regard triste de votre personnage préféré ou par sa mort par exemples)à pour la peur, c'est pareil.
Moi personnellement je ne pense pas qu'on puisse arriver à faire peur avec une bd. On peut faire éprouver des sentiments (mais c'est déjà trrrrès dur), mais la peur est un sentiment particulier. Je pense que le cinéma y arrive nettement plus facilement, il faut dire qu'il a deux avantages
- le son (et en particulier la musique) et
- le mouvement.
J'ai un exemple en tête, dans "the ring" (raaah rien que d'y penser je flippe !!!) à un moment donné la bonne femme ouvre un livre et paf il y a une espèce de long mille pattes infâmes qui apparaît et la caméra zoome dessus en gros plan et on entend "TADZAM !". Résultat: toute la salle a hurlé d'effroi et sauté au plafond !!!!!
Voila ce que donnerait l'équivalent en BD:
- case 1: la journaliste ouvre un livre
- case 2: à l'intérieur du livre il y a un énorme mille pattes infâme !
Bon ben qui aura peur avec ça ? D'abord il y a pas mal de chances que le lecteur ait déjà vu le mille pattes en jetant un coup d'oeil d'ensemble à la panche, donc plus d'effet de surprise. Ensuite, pas de "TADZAM" ni de cri d'effroi de l'actrice (on lit juste "Aaah !!!" c'est quand même moins stressant). Ajoute à ça qu'au cinéma tu es dans le noir alors que pour lire une bd tu as quand même besoin d'un minimum de lumière...
Bref beaucoup d'obstacles pour faire peur en BD, à mon avis trop. EN tous cas pour provoquer des "pointes" de peur (TADZAM !). Par contre il est possible de distiller des sentiments de malaise qui s'installent petit à petit, je pense... Le meilleur exemple que j'ai en tête est "from hell" qui m'a provoqué une nuit de cauchemars de la mort qui tue ! Mais la BD fait 500 pages, donc l'ambiance a le temps de s'installer !!! En 46 planches, ça me semble déjà nettement moins évident...
Donc par rapport au ciné, moi mon avis est tranché: la BD fait passer moins d"émotion (ça n'a rien à voir avec la qualité de l'un ou de l'autre, mais avec les moyens dont ils disposent).
De même par rapport aux livres (roman), à mon avis la BD fait également passer moins de sentiments. Par rapport au roman, la BD a deux problèmes:
- elle montre et donc empêche l'imagination de travailler (s'imaginer un monstre terrifiant est en général plus terrfiant que de le voir en dessin)
- elle ne peut pas donner une description très détaillée (alors que le roman peut décrire n'importe quoi sur des dizaines de page).
Bref, selon moi la BD est malheureusement le média pour lequel il est le plus difficile de faire passer des émotions (pas de chance pour nous )
C'est pourquoi, personnellement, mon rève ultime en tant que scénariste est d'un jour écrire le scénario d'un film...
Mais bon, tout ça n'est que mon avis
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bon, on est bien d'accord : on ne peut pas comparer la BD au ciné.
on ne peut donc pas comparer l'écriture d'un scénario de BD à celle d'un film. tu ne peux pas retranscrire une scène de film dans une Bd.
à l'écriture du scénario, tu penseras ta scène de façon à faire filpper, pas de façon à montrer le mille-patttes (pour reprendre ton exemple).
en tout cas, la peur en bd, ça existe puisqu'il m'ait déjà arrivé d'avoir peur.
Alcante, pour l'ambiance inquiétante en 46 planches, lis "La vie en rose" Glenta, coll. bulle noire, t'auras plus de doute quant à son installation sur un tel nombre de planches...
Peace & love attitude
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Mouais, comme l'a dit Alcante, le peur en Bande dessinée, c'est très peu possible à faire. On peut créer un suspense, une tension ou une montée dramatique... mais la peur?
Beuh!
Vous avez eus peur? Non. Je crois pas, du moins. En bédé, on voit les choses arriver à l'avance, et même les punchs les mieux calculé de la terre ne s'y appliquent presque pas. Car pour créer de la peur, il faut donner l'impression au lecteur qu'il perds le contrôle de ce qu'il voit, qu'il ne peut arrêter l'inévitable, le mouvement. Chose que le cinéma peut faire à merveille.
Mais pourtant, en y pensant bien, la littérature parviens à créer des sentiments de peur (dans des trucs de Stephen King par exemple) ... Serait-ce que les mots sont moins rapidement reconnaissable que les images?
El_Yanosh.
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Salut tous/toutes,
La peur en BD, c'est possible à mon avis. Se±or Yanosh, tu as fait plusieurs remarques judicieuses, je te cite :
[...]Car pour créer de la peur, il faut donner l'impression au lecteur qu'il perds le contrôle de ce qu'il voit, qu'il ne peut arrêter l'inévitable, le mouvement. Chose que le cinéma peut faire à merveille.
[...]Mais pourtant, en y pensant bien, la littérature parviens à créer des sentiments de peur (dans des trucs de Stephen King par exemple) ... Serait-ce que les mots sont moins rapidement reconnaissable que les images?
La peur au cinéma, c'est possible, tout comme en littérature. Or, la BD est une savante alchimie entre le cinéma et la littérature. Il y a donc fort à parier que générer la peur chez le lecteur soit possible en BD. Un bon exemple (en tout cas qui a marché sur moi) : Les comptines d'halloween, de jecèpuki (*), chez Delcourt.
Le sentiment de peur nait à mon avis de 2 éléments principaux : le suspense et l'identification du lecteur au personnage concerné.
Il y a plusieurs techniques connues pour créer une atmosphère de supsense, techniques qu'on retrouve dans des bouquins style "L'art de la BD" de Duc par exemple : l'utilisation convenable des plans, cadrages, un peu comme dans les films qui foutent la trouille d'ailleurs, et de l'ellipse (je m'étends pas là-dessus, je vais pas paraphraser Duc et les autres).
L'identification au personnage est plus délicate. Il faut que le lecteur se sente concerné, tant sur le plan graphique qu'au niveau scénaristique. Il doit se sentir impliqué dans l'histoire, elle doit le toucher, faire vibrer la bonne corde sensible pour faire frémir l'échine. Cette implication sera d'autant plus forte qu'il trouvera le héros sympatique.
De même le scénario doit savoir distiller les informations qu'il fournit au lecteur. Duc mentionne à juste titre que le lecteur ressent de la crainte lors d'un effet de surprise, ou lorsqu'il connaît plus de choses sur le dénouement que le héros lui-même. C'est le phénomène du "Non! N'y va pas!", expression qui trotte dans la tête lorsqu'on sait que le personnage va au devant d'emmerdes, qui plus est la fleur au fusil.
Bref, tout ce blabla pour vous dire que oui, la peur en BD j'y crois.
Don Dudo
(*) : Désolé pour le nom des auteurs, mais le site de Delcourt est en rade, et ça me daille le chou fleur de fouiner sur le web pour trouver...
? El Dudo,
Comptines d'Halloween : Joël Callède et Denys...
La BD qui m'a fait le plus peur, c'est "Amnesia" de Sorel (je crois) et Mosdi chez Téméraire...
"Le sentiment de peur nait à mon avis de 2 éléments principaux : le suspense et l'identification du lecteur au personnage concerné."
Tout à fait d'accord... et, l'identification au personnage passe par ce qu'il est, ce qu'il représente à nos yeux. J'ai peur parce qu'il me ressemble finalement (et qu'il est en train de "vivre" ce que je redoute, moi...), non?
En réponse à Séverine :
>Comptines d'Halloween : Joël Callède et Denys...
C'est bien ça. Bon Zeus, ils ont abattu un foutu boulot ces 2 là. L'histoire est bien construite, jusqu'à la dernière page la langue du lecteur pandouille misérablement d'angoisse. Et puis, quel travail d'étude des "slashers movies", c'est épatant. Enfin à mon avis, bien sûr.
>>"Le sentiment de peur nait à mon avis de 2 éléments principaux :
>>le suspense et l'identification du lecteur au personnage concerné."
>
>Tout à fait d'accord... et, l'identification au personnage passe par ce qu'il
>est, ce qu'il représente à nos yeux. J'ai peur parce qu'il me ressemble
>finalement (et qu'il est en train de "vivre" ce que je redoute, moi...), non?
Si se±orita, je suis d'accord. La tension sera d'autant plus vraie que "je sens le personnage, voire je *suis* le personnage ET celui-ci s'embarque tout droit dans une sacrée béchamelle". C'est d'autant plus fort si la béchamelle en question m'effraie personnellement, si elle correspond à une de mes phobies.
Quoi qu'il en soit, l'auteur parvient à son but en créant une empathie réelle entre le lecteur et le personnage. Pour cela, il faut que ce personnage tienne la route, qu'il ait une psychologie qui donne l'impression qu'il est vrai, et qu'on est avec lui. Pas évident du tout.
Il y a un passage sur l'identification du lecteur aux personnages qui est très bien écrit dans "L'Art Invisible" de Scott MacLoud. Si j'ai bonne mémoire, il explique comment l'homme s'approprie des objets ou des dessins, par analogie avec sa représentation mentale de son propre visage. MacLoud en déduit que le dessin n'a pas forcément besoin d'être ultra-réaliste pour créer une identification, bien au contraire même, étant donné que l'image que nous avons de notre visage lorsque nous ne sommes pas devant un miroir est elle-même très simplifiée. Qui peut visualiser précisemment sa tronche là maintenant tout de suite, sans se regarder dans un reflet?
Un bon exemple (hors peur, mais qui illustre le propos de MacLoud) : Lapinot. Tout le monde est sur le cul en imaginant qu'un mec ait pu réaliser une série de cette qualité avec des dessins "simplistes" (bien que ce ne soit que la surface des choses) et des histoires qui peuvent sembler communes pour certains albums ("Slalom" par exemple). Et pourtant, Trondheim a employé 3 ingrédients qui forcent l'identification du lecteur :
- Des dessins simples, sur lesquels on peut finalement coller n'importe quelle gueule, et surtout la sienne.
- Des psychologies de personnage abouties, chacun ayant son caractère propre. Du coup, on a l'impression que parmi les personnages, il y en a au moins un ou deux qu'on connaît dans la vraie vie.
- Des histoires qui sont directement inspirées de notre réalité, avec des situations qui oscillent entre le vrai et l'imaginaire. Les dérapages de "Pour de Vrai" ou "Pichenettes" sont fabuleux, ils nous entrainent dans des aventures vraiment inattendues.
On se sent forcément concerné par le contenu, mais aussi par le contenant, de part la nature même de celui-ci.
Don Dudo
>"La tension sera d'autant plus vraie que "je sens le personnage, voire je *suis* le >personnage ET celui-ci s'embarque tout droit dans une sacrée béchamelle". C'est >d'autant plus fort si la béchamelle en question m'effraie personnellement, si elle >correspond à une de mes phobies."
Effectivement, Senor Dudo.
La peur semble passer par cette perspective, ce point de vue qui mets le lecteur à la place du personnage, devenant lui-aussi victime d'une situation à laquelle il perds le contrôle. Souvent, on remarque que les plans de vue sont même choisit pour donner l'impression de suivre le regard du personnage, ou de le suivre de près.
Aussi, j'aimerais souligner l'importance que semble prendre la quantité d'information donnée à l'intérieur d'une telle mise en situation. Le lecteur sait toujours des choses que le ou les petits personnages sans défenses (comme dans les films de Hitchcock... les personnages sont souvent infirmes, ou atteint de quelque chose qui les mettent en position plutôt désavantageuse) ne savent effectivement pas. D'où le fameux "non, n'y va pas!", qui viens même parfois accompagné d'un "sale c***e!" ...
Savoir ce que le méchant peut faire, et qu'il est peut-être là, est quelque chose de foutrement efficace, à mon avis, de faire grincer les dents du lecteur. Doser l'information qu'on donne au lecteur, pour lui donner l'impression qu'il sait à quoi s'attendre peut, si elle est bien présentée, ajouter au suspense, au sentiment de crainte.
Mais là ou j'accroche un peu, là ou mes inquiétudes résident, ne sont pas dans la capacité du scénariste ou du dessinateur à transposer cet effet de peur, mais bien dans les limite physiques de la bande dessinée, en tant que médium.
Certes, c'est p't'être seulement moi qui suit l.é.g.è.r.e.m.e.n.t blasé des histoires de peur, des suspenses, mais j'ai toujours eu l'impression que la bande dessinée était un médium ou le lecteur était pleinement en contrôle de rythme de la lecture. Un lecteur peut bien, s'il le veut, sauter une bonne dizaines de pages, pour voir ce quoi ça a l'air, voir quelques punchs, et revenir en arrière.
Au cinéma, on peut pas faire ça. On est victime du rythme, un rythme imposé qui fait de nous des victimes, en quelque sorte (ouh!). En littérature, on peut, mais ça demande en général plus de concentration pour reconnaître la description de l'attaque surprise d'un méchant monstre caché que de voir le dessin sur deux planches de ce monstre caché. Une image vaut milles mots, et c'est bien vrai en ce qui concerne la Bande dessinée.
Je ne dis pas que c'est impossible. Les opinions auquelles j'ai eu droit ici sont fort convaicantes, et je suis sûr que c'est possible... mais c'est plutôt un défi, quelque chose d'évasif à construire, de plutôt subtil. Et dans le cas de la bédé, je crois que la peur, et le suspense, s'appuie lourdement sur le découpage, la mise en scène et sa disposition sur les pages de la dite bédé.
Quoiqu'il en soit, j'ai bien aimé tergiverser sur ce sujet. J'aimerais bien tenter le coup avec le suspense, un de ces jours...
El_Yanosh.
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