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Je n'ai jamais travaillé en collaboration.
Je vous propose de lire le scénario " les huit chevaliers" posté dans la section adéquate.
Si cette base de travail vous interesse contactez moi pour en discuter.
cette nouvelle est destinée a un public " averti ", je la livre telle qu'elle est, il va de soit qu'en temps que scénario de bd, des aménagements sont souhaitables. Y a pas que du triste y a aussi de l'humour.
C'est d'abord une nouvelle. Je l'ai écrite car je fais du mmorpg et je voulais créer du background pour mes persos, d'ou certains termes obscures. C'est aussi un exercice de style, c'est largement inspiré des "sept samourais" de Akira Kurosawa, et de son remake de John sturgess les " sept mercenaires" L'intrigue est légère et permet de travailler les personnages.
C'est la troisiéme nouvelle d'une série qui en compte 7 jusque maintenant, je travaille sur la suite.
vos avis sont les bienvenus
La taverne du dragon noir a Camelot. Trois paysans sortent et observent la faune de la cité. Ils ont l'air indécis, pauvres et désespérés. Ils semblent chercher quelqu'un et leur courage aussi. Prés de la forge il y a plusieurs personnes occupées. Après moultes hésitations le plus jeune s'approche d'un des nobles artisans et lui parle.
½ Tu vois pas que je crafte ? dégage ! ?
Prés de la cathédrale, Jean, le plus jeune, tente sa chance auprès d'une moniale.
½ Je suis navrée mon fils, je suis attendue en pré requis de la ml 5 ?
A la fraternité des ombres, un sicaire ne lui répond même pas et se contente de se fondre dans les ombres pour disparaître.
Un maître d'arme demi-ogre sortant des défenseurs d'Albion les admoneste vertement.
½ Je déteste les mendiants et encore plus le power leveling, foutez le camp ou je me fâche ?
De retour a l'auberge les paysans découragés prennent un maigre repas. La rumeur d'une foule passant dans la rue fait sortir les clients de la taverne. La foule se dirige vers la petite place voisine. Rien ne laisse deviner ce qui se passe. Prés de la fontaine la foule fait un large cercle autour d'un paladin en train d'ôter son armure. Un demi-ogre immense appuyé sur sa hache a deux mains observe le highlander. Une petite sorcière bretonne se fraye un chemin jusqu'au premier rang. Le paladin borgne revêt une soutane qu'on lui tend, et s'assoit sur la margelle de la fontaine.
½ Que se passe-t-il ? ? demande Jean a un de ses voisins.
Un barbier taille une tonsure dans la coiffure du paladin.
½ Un voleur a été surpris dans une maison voisine, cerné, il a pris un enfant en otage ?
½ Que fait ce paladin ? ?
½ Nul ne le sait, informé de la situation, il a réclamé, une soutane, un barbier et un plateau avec un repas et du lait ?
La transformation est complète, le paladin borgne a l'air maintenant d'un brave frère. Portant son plateau, le nouveau moine se dirige vers une maison dans une rue proche.
Il s'arrête a quelques pas de la porte. La foule a suivi, au premier rang de laquelle se trouvent nos trois paysans, la jeune bretonne et le géant demi-ogre.
½ Je suis le frère Gaumont, je suis moine, je ne vous veux pas de mal. Je vous amène un repas et du lait pour l'enfant ?lance-t-il d'une voix forte et douce.
½ Fichez le camp, c'est une ruse, vous allez en profiter pour m'attaquer, je sais que les moines sont dangereux ?
½ Vous avez raison, un moine avec un bâton est dangereux, mais voyez, je ne suis pas armé, je n'ai que ce plateau et ces aliments ?.
Les pleurs de l'enfant ponctuent la conversation.
½ C'est la compassion qui me guide, je ne souhaite que restaurer ce pauvre enfant ?
La porte s'ouvre tout doucement. Le faux frère bondit comme un tigre a l'intérieur du bâtiment.
Des bruits de vaisselle cassée, un grand choc, puis plus rien, le moine ressort avec l'enfant dans les bras. La mère du nourrisson se précipite pour récupérer son rejeton.
Le faux moine s'adresse aux gens d'arme : ½ Je l'ai assommé, il est a vous ?
La garde extirpe le bandit maintenant entravé. La foule se déchaîne sur son passage.
½ Assommé ! mais comment ce paladin a-t-il réussi son coup ? ? Se demande Jean a voix haute.
½ Il s'est servi du plateau comme d'un bouclier ? explique admiratif le demi-ogre.
½ C'est l'homme qu'il nous faut ?
Les paysans essayent de rejoindre le paladin dans la foule, mais ils sont devancés par la jeune bretonne.
La taverne du dragon noir, le paladin achève de s'y faire raser le crâne. Une jeune bretonne s'incline et se présente.
½ Je suis Oksanna Tokay, je viens d'assister a votre intervention, vous avez vraiment été extraordinaire. J'ai une requête a formuler. J'ai presque terminé ma formation de sorcière, il me faut maintenant apprendre les choses de la guerre, je souhaite devenir votre disciple ? la jeune bretonne s'incline a nouveau.
½ Je me nomme Gaumont Campbell, je suis paladin en semi retraite. Je n'ai jamais pris de disciple et n'en prendrai jamais. J'ai eu ma part de combats et de défaites. Je laisse cela aux plus jeunes ?
Triste, la jeune fille prend congé. Un fléau d'Arawn qui assistait a la conversation se lève.
½ Mademoiselle, je peux peut-être quelque chose pour vous, la lumière baisse les bras, la ou Arawn gagne en force ?
½ Sire, il n'est pas poli de se mêler aux conversations des gens. Je n'ai pas sollicité votre aide ? La jeune fille quitte l'auberge. Le paladin esquisse un sourire. Le fléau se rassoit rageur.
Jean, poussé par ses amis, aborde le paladin.
½ Je suis Jean du hameau de Catterick, notre village est en pleine zone frontière. Les batailles font rage autour, la justice du Roy y est absente. Il y a un mois, par hasard nous avons appris qu'une bande de pillards qui nous a déjà rançonnés, allait revenir. Le conseil des anciens a pris la décision de nous envoyer recruter des combattants a la capitale. ? Jean s'incline profondément.
½ Je vous demande sire, de bien vouloir nous venir en aide ?
½ Je suis au regret de ne pouvoir vous aiderà ? Un grand éclat de rire interrompt le paladin.
Le fléau est debout ½ Ces gens sont la depuis trois semaines ! depuis trois semaines ils n'essuient que refus et rebuffades ! Chez eux ils vivent dans la terreur, entre les troupes du Roy et les troupes ennemies ! Quand la bataille est loin, ce sont les bandits qui les rançonnent ! Ils ont décidé de se saigner aux quatre veines pour s'offrir une protection. Le meilleurs de leur récolte servira a payer leurs protecteurs. Que fait le Roy ? Que fait la lumière ? Que fais tu paladin ? ?
Gaumont soupire ½ Toi que fais tu ? Tu es prompt a reprocher aux autres tes propres travers ?
½ Je me nomme Senso, je suis connu, par les uns comme commerçant, par les autres comme une immonde crapule. Je ne suis pas du genre qu'on sollicite pour des affaires sans intérêts pécuniaires. Pourtant si ces cul-terreux l'avaient osé je leur aurait offert volontiers mon aide ?
½ Je te prend au mot, assied toi, nous avons fort a faire, il va nous falloir réunir un groupe complet ?
Le visage des paysans s'éclaire, ils s'inclinent devant les deux hommes.
Le bec cloué, le fléau hésite un instant puis s'assoit.
La taverne du dragon noir. ½ Cet endroit sera notre quartier général, c'est ici que nous nous retrouverons et que nous testerons nos candidats. Il nous faut deux soigneurs, une sorcière et un magicien de combat. Avec nous deux, cela laisse deux places disponibles pour des bonnes volontés ?
½ La jeune sorcière ? ?
½ Elle est trop jeune, trop inexpérimentée, je ne veux pas prendre cette responsabilité. Allons prospecter chacun de notre coté et retrouvons nous ici ?
Le tavernier fait signe au fléau : ½ J'ai peut être quelqu'un pour vous. Ma s£ur a recueilli chez elle un demi-ogre, il lui coupe son bois en échange d'un toit et de nourriture ?.
½ Je te remercie, je vais aller voir ?
Senso remercie la jeune femme et s'installe dans la cour, sur une souche. Il observe un immense demi-ogre torse nu occupé a débiter du bois a la hache. Absorbé par læeffort, le maître d'arme ne remarque pas immédiatement la présence du fléau.
½ Tu a l'air d'aimer ca ! ?
Le demi-ogre s'interrompt, se positionne pour avoir le fléau face a lui et reprend son occupation.
½ Tu manie bien la hache ! ?
½ Je suis de l'école des coupeur de bois. Je suis aussi un bon coureur a pied, ce qui m'a sauvé la vie plus d'une fois ?
½ Savoir se retirer d'un combat perdu d'avance est une grande qualité. Mes amis et moi recrutons un groupe de combat. Il n'y a aucune gloire a gagner et juste quelques repas en prime. Si tu es intéressé demande Gaumont a la taverne du dragon noir ?
½ Gaumont le paladin ? ?
L'abbaye de Vetustat, Leouan vient de finir sa visite chez les lépreux. Gaumont vient a sa rencontre. ½ Ma nièce, je suis heureux de te voir, je monte un groupe de combattant pour aller en zone frontière, j'ai besoin de toi ?
½ Vous savez mon oncle que je goutte peu ce genre d'activité ?
½ Tu sais que moi non plus, mais c'est pour une bonne cause, un village de paysans menacé par des bandits ?
½ Ne pensez vous pas trouver des personnes plus compétentes au château sauvage ? ?
½ Il s'agit tout autant de confiance que de compétence. J'ai grande confiance en toi. Je n'ai rien a offrir de mieux qu'un toit et de la nourriture, le temps de l'opération, ca réduit beaucoup le nombre de volontaires ?
½ Je comprend mon oncle, vous pouvez compter sur moi ?
½ Rejoins nous a la taverne du dragon noir, nous partirons dés que le groupe sera formé ?
½ J'ai recruté un clerc, ma nièce ?
½ J'ai un candidat maître d'arme demi-ogre, un brave garçon de la campagne mais une force de la nature ?
½ Nous lui ferons passer un test, je ne le connais pas, il est normal que nous recrutions des gens avec un minimum de qualités ?
½ Mettriez vous en doute mes qualités de recruteur ? Je vous rappelle que nous ne pouvons pas faire la fine bouche, les candidats ne se bousculent pas ?
Jean entre en courant : ½ Le demi-ogre arrive ! ?
½ Jean ouvrez la porte. Senso cachez vous hors de vue et assommez le dés qu'il franchira le seuil ?
Le fléau se place : ½ Si nous assommons le peu de personnes intéressées qui nous rendent visite, nous serons encore la a la Toussaint ?
Le lourd pas du maître d'arme résonne dans la rue. Sa silhouette massive s'encadre dans la porte. Gaumont le salue du milieu de la pièce. Le demi-ogre entre en confiance. Senso brandit son arme de toutes ses forces. Le maître d'arme bloque l'attaque, attrape le poignet du fléau et le jette au sol.
½ Que se passe-t-il ? On assassine les gens ici ? ? Le demi-ogre est en position défensive.
Gaumont se précipite ½ Veuillez nous pardonner messire vous avez brillamment passé notre test stupide ?
Senso se relève et s'incline ½ Bravo messire, je ne m'attendais pas a être ainsi maltraité par vous ? puis éclate de rire.
Un peu échaudé le demi-ogre réalise doucement.
½ Je suis Belouis le maître d'arme, je viens pour la place que vous offrez messire Gaumont. Vous m'avez beaucoup impressionné et ce serait un honneur de me battre a vos côtés ?
½ Cette place est votre, ami Belouis, vous en êtes digne ?
Jean discute avec Oksanna.
½ Le maître a épousé notre cause, ils sont déjà quatre, nous avons soumis votre candidature, mais le maître vous a jugé trop jeune, trop inexpérimentée. Il ne souhaite pas avoir cette responsabilité sur les épaules ?
Oksanna réfléchit ½ Je peux peut-être le faire changer d'avis, si je réussi a recruter moi même un grand chevalier ?
½ Peut être, pour le moment nous n'avons pas encore de sorcier ni même de ménestrel. Nous souhaiterions vraiment que maître Gaumont revienne sur sa décision. Vous êtes une dame au grand c£ur ? Jean secoue une bourse a sa ceinture.
Une porte s'ouvre répandant dans la rue les rumeurs d'une fête bien entamée.
Jean interroge un fêtard.
½ C'est un ménestrel qui régale, il vient d'être nommé chevalier faucon par le Roy ?
½ Un ménestrel chevalier faucon ? voilà une recrue de choix ! ?
Oksanna, dénoue sa chevelure, déboutonne le col de sa robe et entre gaillardement dans le beuglant.
Gaumont se recueille a la cathédrale de camelot. Un froufrou de robe vient perturber sa réflexion.
½ Gaumont Campbell, cela est donc vrai ? Tu recrute un groupe pour aller en guerre ? ?
Le paladin se lève ½ Belithiel ! Ma vieille amie, cela fait si longtemps, comment m'a tu trouvé ? ?
½ N'es tu pas fort attaché a cette église ? Tous les grands événements de ta vie ne s'y sont ils pas passés ? Ton mariage, l'enterrement de ton épouse, ton ordination de paladin?
Le paladin prend la dame dans ses bras et la serre sur son c£ur.
½ Elle me manque sais tu ? ?
½ Elle est irremplaçable ?
L'émotion étreint les deux amis.
La larme a l'£il, et comme pour détourner la conversation, l'avalonienne reprend.
½ Alors ? Cette nouvelle lubie ? ?
½ Je ne pars pas en guerre, je vais juste aider quelques paysans a se défaire d'une bande de brigands ?
½ Leouan m'a mise au courant, je suis venue te proposer mon aide ?
½ Une thaumaturge sera la bienvenue, mais attention ce ne sera pas de tout repos. La cité d'Avalon n'est rien a côté de ce qui nous attend. ?
Senso arpente les rues de camelot, il a essuyé maints échecs, il est de sombre humeur. Pour se remonter le moral il commande une chope sur la place du marché de la ville. Un petit vieux bedonnant lui adresse la parole.
½ Vous peinez a trouver votre bonheur jeune homme ? ?
½ Qui accepterai des conditions aussi minables ? Une mission dangereuse, pas payée, juste trois repas par jour et un toit ?
½ Vous pensez que l'altruisme n'a plus cours ? ?
½ Je pense que la noblesse n'a cure des maux du peuple. Les méfaits de la guerre sur la population n'intéresse personne ?
Le vieillard a la barbe blanche sourit ½ Me permettez vous d'offrir mon aide ? ?
Senso le dévisage sceptique ½ Vous ? En quelle qualité ? ?
½ Soigneur pourquoi pas ? ?
½ Rendez vous a la taverne du dragon noir, demandez sire Gaumont ?
Senso et Gaumont partagent les nouvelles de la journée.
½ J'ai des doutes sur le vieux il m'a l'air bien gentil mais totalement inoffensif. S'il ne passe pas le test nous aurons une bonne raison de nous en séparer ?
½ Vous approuvez mon test maintenant ? ?
½ Il n'y a pas de raisons que seuls mes candidats le passent. Quand votre nièce et cette Thaumaturge viendront nous les testeront elles aussi ?
½ A votre guise ?
Jean prévient de l'arrivée du vieux bonhomme. Senso le sourire aux lèvres prend place.
Le petit bonhomme arrive et s'immobilise sur le perron.
½ Messire Gaumont ? ?
½ Lui même, je vous en prie veuillez entrer ?
Le vieillard n'avance pas d'un pouce et se fend d'un large sourire.
½ Pas de plaisanterie s'il vous plaît, j'ai passé l'âge ? il montre du doigt l'endroit ou se cache Senso et qui pourtant n'est pas visible du perron.
½ Veuillez m'excuser messire, c'est une sorte de test stupide que nous avons mis en place, vous l'avez réussi de façon extraordinaire ! ?
Le vieillard entre et s'incline devant les personnes présentes ½ Je me nomme John Smith ?
½ Bienvenu John Smith dans notre groupe ?
Leouan fait une courte révérence au fléau qu'elle vient de figer par mesmérisme instantané.
½ Mon oncle que fait cette personne cachée derrière la porte ? ?
½ Je te présente Senso, il nous accompagnera ?
Le fléau libéré, roule des épaules pour se dégourdir.
½ Souhaitez vous faire passer le test a mon amie Belithiel également ? ?
½ Ce ne sera pas utile, je sais que les magiciens ont le pouvoir d'esquiver le premier coup qu'on leur porte ?
Leouan vient s'asseoir prés de son oncle.
½ Mon oncle vous devriez vous méfier des gens que vous recrutez, j'ai entendu des choses terribles a propos de cet homme. Il fait parti de la pègre ?
Senso s'assoit prés de l'âtre de la cheminée ne perdant pas une miette de la conversation.
½ En vérité, je n'ai pas recruté cet homme. Nous nous sommes recrutés mutuellement pourrait-on dire. Une sorte de défi personnel ?
Leouan fait la connaissance, de Belouis qui affûte sa grande hache, et de John Smith en qui elle reconnaît immédiatement une sorte de confrère.
Oksanna un peu décoiffée entre dans l'auberge. Elle fait une révérence a toutes les personnes présentes. ½ Maître Gaumont, j'ai trouvé un grand chevalier pour votre groupe. Le Roy vient de le faire Chevalier faucon. Il est disposé a vous accompagner. Il se nomme Timeo Danaos c'est un ménestrel de grande réputation. Je le devance juste pour vous prévenir de son arrivée imminente ?
½ Un ménestrel chevalier faucon ? C'est une recrue de choix effectivement. Senso veuillez vous mettre en place pour faire passer le test a ce gentilhomme ?
Dans la ruelle un chant d'ivrogne se rapproche ½ Je roxeuh ! Je roxe soir et matin ! Je roxe, sur mon chemin ! ?
Oksanna médusée, regarde Senso se placer derrière la porte. ½ Un test, mais quel test ? ?
½ Un bon chevalier doit pouvoir se garder d'un coup fourré ?
½ Mais ! Ca ne va pas être possible, il ne verra pas le coup venir, il vient en toute confiance. Il est ivre !?
Comprenant que l'ivrogne en approche est le fameux chevalier, toute la salle tourne son attention sur la porte.
½ Un vrai chevalier est capable de faire face a toutes les situations ?
Le ménestrel franchi le seuil fièrement, il se campe et fait un salut de la tête hautain ½ Ecce homo ! ?
Senso assène son coup, étalant le jeune homme pour le compte et déclenchant l'hilarité générale.
Oksanna se précipite pour relever le jeune homme. Timeo hargneux, la bouscule et porte la main a sa dague ½ Qui ose se moquer ? ?
½ Pas de ça ici ! ? Senso lui tord le poignet le forçant a lâcher son arme.
½ Je daigne me déplacer pour porter secours a une poignée de manant et je suis reçu comme un criminel ? ?
½ Nous cherchons de vrais chevaliers, pas des godelureaux qui veulent impressionner les jeunes filles ! ?
Timeo cherche a récupérer son arme mais Senso ne le laisse pas approcher.
½ Je suis Timeo Danaos Chevalier faucon rendez moi mon arme ?
Gaumont se lève ½ Chevalier nous sommes au regret de ne pouvoir vous recruter, notre groupe est complet nous partons demain ?
½ Vous mentez ! Je sais qu'il y a de la place ! ?
Belouis prend le ménestrel par la peau du dos et le jette a la rue.
½ Du balais ! Chevalier vrai con ! ?
½ Nous partons demain ? Qui seront les deux manquant ? ?
½ Nous prendrons Oksanna, sa bonne volonté compensera son manque d'expérience. Il n'y aura pas de huitième nous avons déjà perdu beaucoup de temps a Camelot. ?
La petite troupe de chevaliers et paysans chemine dans la campagne. Belithiel et Oksanna ferment la marche. ½ Vous culpabilisez n'est ce pas ? ?
½ J'ai été maladroite, j'aurais du attendre un peu pour présenter Timeo. Il doit m'en vouloir terriblement ?
½ Ce n'est pas votre faute, tout s'est mal présenté ?
½ Pourtant maître Gaumont dit qu'un chevalier ivreà ?
½ Maître Gaumont ne boit pas ! ?
½ J'ai été idiote, Timeo va sûrement croire que je l'ai attiré dans un piège et que je me suis servi de lui pour prendre sa place. ?
Belouis fait volte face et grommelle ½ Il nous suit toujours ?. Le groupe se tourne et observe la silhouette du ménestrel sur la colline qu'ils viennent de franchir.
½ Dégage! ? hurle le demi-ogre en lui lançant un cailloux. Le ménestrel esquive la pierre en reculant de plusieurs pas ce qui en fait rire plus d'un.
½ Il va continuer longtemps a nous suivre comme ca ? ?
½ Ignorons le, il se lassera avant nous ?.
Le ménestrel est tenace et ne les lâche pas d'une semelle, restant prudemment hors de portée de sorts. Toute la matinée, sa présence silencieuse occupe les esprits. La pause de midi se fait prés d'une cascade. Les voyageurs dégustent un repas froid qu'ils ont emporté pour la route. Senso éclate de rire ½ Il n'a rien pris a manger, sa poursuite va s'achever ici ! Mesdames n'écoutez pas votre bon c£ur, ne l'encouragez pas a nous suivre sans espoir, ne lui donnez rien a manger ?
Timeo observe un temps le pique nique de loin. Il rassemble un peu de bois, des brindilles et de la mousse sèche. En battant le briquet il allume un feu. Le jeune ménestrel se déshabille ostensiblement, ne gardant qu'un pagne pudique et entre dans le ruisseau. Intéressés et amusés par la scène, les spectateurs regardent le jeune homme plonger la tête sous l'eau. Le ménestrel se redresse fièrement tenant dans les mains une belle truite, qu'il embroche aussitôt sur un bâton et met a cuire.
Au franchissement des portes du château sauvage Gaumont fait face a sa troupe.
½ Nous entrons ici en zone frontière. La garde du Roy n'est assurée qu'en quelques endroits. Nous pouvons faire de mauvaises rencontres a n'importe quel moment ou lieu. Méfiez vous de tout ce que vous voyez et encore plus de ce que vous ne voyez pas ?
½ Il ne nous suit plus ? remarque Belouis.
½ Dommage il va presque me manquer ? se moque Senso.
Gaumont et John Smith ont l'air sombre.
½ Qu'y a t il mon oncle ? ?
½ Tant que nous ne serons pas arrivés au hameau de Catterick nous sommes très vulnérables. Nous sommes trop nombreux pour profiter tous des talents de notre jeune sorcière, cela nous ralenti beaucoup et fait de nous une proie facile ?
La tension est montée d'un cran.
½ Senso je vous laisse le commandement du groupe principal, prenez Raymond et Gilbert avec vous. Je vais prendre Jean, en cas de soucis nous sprinterons ?
L'£il aux aguets la petite troupe progresse dans les collines verdoyantes.
½ Fgh inc NO ! ?
½ Plaît-il ? ?
½ Un groupe de combattants hibberniens au nord-ouest ! ?
½ Ils ne nous ont pas vu ! pressons le pas et gagnons le couvert des arbres ?
Oksanna crée une zone de négation de vitesse contre les ennemis.
Les voyageurs courent comme des dératés et se jettent a l'abri de la forêt sauvage.
Le danger passé les voyageurs se relèvent.
½ C'est curieux ! ?
½ Quoi donc Oksanna ? ?
½ J'ai cru apercevoir quelque chose dans les bois avant que l'on y entre. En même temps je n'ai jamais couru aussi vite c'est étrange non ? ?
Gaumont et John échangent un sourire entendu ½ Le ménestrel nous a aidé ?
Les Voyageurs ont repris leur marche en territoire hostile. Oksanna questionne le vieux John.
½ Timeo nous a aidé dites vous ? Je ne comprend pas bien ?
½ Avec sa rapidité et sa furtivité il n'est pas très difficile a un ménestrel de nous suivre ni même de nous précéder. Il doit toujours être la a veiller sur nous. Il a vu le danger et nous voyant ralenti il a activé son chant de vitesse pour nous ?
Oksanna médite encore quand le hameau de Catterick apparaît.
Les trois paysans les précédent et appellent la population a sortir et accueillir leurs protecteurs.
Rien n'y fait, la place du village reste vide. Jean et ses amis se confondent en excuses auprès des chevaliers, expliquant la peur des villageois de voir des combattants chez eux. La gêne s'installe, Senso crache par terre, et peste contre la trouille des paysans.
½ Ca gémit, ca pleure sur son sort, et quand quelqu'un daigne s'intéresser a eux, ca se terre comme des rats ! ?
Belouis s'appuie sur sa grande hache. Les dames le regardent perplexes. Belouis comprend soudain l'air effrayant qu'il peut avoir et tente de cacher la hache dans son dos.
Gaumont et John se grattent la tête devant cette difficulté inattendue.
Le tocsin résonne dans tout le village semant une pagaille monstrueuse. Les chevaliers se mettent en position de combat cherchant des yeux d'ou vient l'attaque. La population terrorisée sort massivement dans les rues et gagne la place du village cherchant la protection des gens qu'ils craignaient quelques minutes plus tôt.
½ D'ou viennent ils ? Combien sont ils ? Qui les a vu ? ?
Pendant plusieurs minutes la poussière et les cris empêchent de comprendre ce qui se passe. Le calme revenu les villageois sont massés gémissants sur la place. Les chevaliers toujours les sens aux aguets tentent d'y comprendre quelque chose.
Une voix forte et claire s'élève au dessus de tous.
½ Au moins le système d'alarme est au point ! ? Timeo descend de son perchoir. ½ Rassurez vous il n'y a aucun danger. Un cabotin comme moi ne peut s'empêcher de faire des entrées fracassantes ?.
Les villageois soupirent de soulagement, les chevaliers éclatent de rire.
½ On dirait bien que nous sommes huit ? conclue John.
½ Raymond peut accueillir trois personnes, Gilbert deux, et chez moi je peux en loger trois ?annonce Jean.
½ Les dames et moi même logeront chez vous Jean ? décide Belithiel.
Senso regarde Timeo de travers ½ Je vais chez Gilbert, tu viens Belouis ?! ?
Le colosse pose sa hache sur l'épaule et suit le fléau.
Timeo hausse les épaules. Gaumont et John sourient.
½ Après vous être installé, Senso et Timeo, vous patrouillerez les alentours. J'ai besoin de John et Belouis pour faire le tour du propriétaire. Mesdames je compte sur vous pour recenser nos ressources ?
Les dames prennent possession de leur logis. ½ Le voyage m'a fait transpirer, je déteste cela, je me sens collante et couverte de poussière. Allons a la rivière nous décrasser ?
½ Ce serait avec plaisir Belithiel, mais il vaut mieux que l'une de nous reste disponible au village. J'irais me baigner a votre retour. J'en profiterai pour voir si personne n'a besoin de soins ?
John dessine grossièrement sur un vélin le plan du village. Les trois compagnons font le tour du hameau en commençant par l'est. Jean les accompagne.
½ A l'est il y a des champs. Nous allons agrandir le fossé d'irrigation et nous inonderont cet endroit ?
½ Maître, c'est bientôt la récolte, ne peut-on attendre ? ?
½ Les brigands ne se montreront pas, tant que la récolte ne sera pas rentrée, ne t'inquiète pas. Nous ajouterons quelques pieux, pour les chevaux ?
½ Au sud, le village est coupé en deux par la rivière, il y a trois fermes de l'autre coté. Protéger ces trois fermes agrandira trop dangereusement le périmètre, il faut les évacuer ?
½ En démontant le pont nous serons bien défendu par ce coté ?
½ J'espère que votre décision sera comprise par mes amis ?
½ Il faut accepter quelques sacrifices, une ferme détruite peut se reconstruire ?
½ L'ouest maintenant, cet endroit est ouvert, cela va nous demander beaucoup de travail. Pourrez vous creuser un fossé et bâtir une palissade Belouis ? ?
½ Je couperai tout le bois qu'il faudra ?
½ Allons au nord maintenant. C'est la montagne, le chemin est étroit et difficile d'accès. Toute forteresse doit avoir un point faible pour y attirer l'ennemi, nous nous contenterons d'un barrage amovible. C'est ici que se passera la bataille finale ?.
Oksanna croise Timeo prés du puits. ½ Comment s'est passé votre patrouille ? ?
½ Calme et silencieuse, un artiste et un proxénète n'ont rien a se dire ?
½ Un proxénète ? ?
½ Vous ne le saviez pas ? Je vous l'apprend donc, ne restez pas seule avec cet homme. Je vais aller a la rivière me détendre un peu et peut être attraper une bonne truite ?
½ Non n'y allez pas, dame Leouan s'y trouve en ce moment ?
½ Hoho ! ?Timeo cligne des yeux et disparaît dans les ombres.
½ Timeo Danaos ! ! Ne valez vous donc pas mieux qu'un proxénète ? ?
Oksanna lance un sort de vitesse, et se précipite a la rivière.
½ Leouan ! Leouan ! J'ai bien peur qu'un coquin ne rôde dans les parages ! ?
Leouan nue sort des ondes et se couvre d'un drap de bain.
Oksanna ouvre de grands yeux ½ Vous êtes une elfe ! ?
½ Je ne le suis pas ?
Gaumont assis au sommet d'une éminence qui domine le village expose la situation a John et Belouis.
½ Nos adversaires sont une quarantaine ?
½ Ce qui fait cinq groupes de combat complets c'est énorme ?
½ Ces hommes sont des déserteurs des trois royaumes, même si certains sont des combattants aguerris la plupart ne sont que des pillards qui ne s'attaquent qu'a des civils ?
½ S'ils viennent en masse nous ne pourront pas faire face ?
½ C'est vrai, il va falloir associer les villageois a la défense de la place. Nous avons plusieurs avantages sur eux. Ils ne savent pas que le village sera défendu. Ils ne savent pas que le village sera fortifié. Je les pense incapable de se procurer des armes de siège. Nous avons un groupe de combat complet et cohérent. Une fois la récolte engrangée nous pourrons tenir très longtemps ?
½ Savez vous si des assassins et des archers se trouvent parmi eux ? ?
½ On m'a parlé d'ombres en nombre incertain et d'au moins trois archers ?
½ Un seul de ces bandits bien employé peut causer des ravages ?
½ Mon père est un highlander, Marhalt Campbell, le frère cadet de Gaumont ?
½ Marhalt Campbell ? Je le connais, il est déjà venu dans la province qu'administre mon père. Votre mère est une elfe ? ?
½ Ma mère est une faée ?
½ Une faée ? Voilà qui explique vos oreilles pointues ! Comment se sont ils rencontrés ? ?
½ Je vous demanderai de la discrétion sur ces révélations, les gens aux oreilles pointues ne sont pas appréciés en Albion ?
½ Soyez sans craintes, je serai muette comme une tombe, avez vous des ailes dans le dos ? ?
Leouan éclate de rire ½ Je n'ai pas d'ailes dans le dos ! Mes parents se sont rencontrés une nuit de Beltane. Ils étaient dans la main du dieu cerf, une nuit a suffit pour me concevoir ?
½ Beltane ? ha oui vous parlez de la saint Jean ? Mais vous êtes clerc ! ?
½ Les gens voient des choses et y associent les concepts qu'ils appréhendent le mieux ?
½ Je ne comprend pas ?
½ Je soigne et je béni, donc pour vous, je suis clerc ?
½ Vous ne l'êtes pas ? ?
½ Je ne prie pas la lumière ?
½ Qu'êtes vous donc alors ? ?
½ Je prie notre mère la terre, je suis une sorte de rebouteuse ?
½ Une druidesse ? ?
½ Si vous préférez ?
½ Vos parents vivent ensemble ? ?
½ Ma mère n'a jamais accepté, d'être engrossée par un humain, elle a tout fait pour me taire mes origines. Quand j'ai découvert la vérité, j'ai manifesté l'envie de rencontrer mon père. Elle était très en colère et a maudit mon père. Elle a décidé que le jour ou il me verrait, serait le jour de sa mort ?
½ C'est terrible ! Ne s'est elle pas rendu compte qu'elle vous maudissait aussi ! ? Ne puis je rien pour vous aider ? Parler a votre mère ? ?
½ Ne faites surtout pas cela vous y perdriez la vie ?
½ Votre père, vous ne l'avez jamais vu ? ?
½ Jamais ?
½ C'est horrible ! ?
½ Rassurez vous, je le connais pourtant bien, nous nous écrivons souvent, et parlons de temps en temps derrière une porte ?
½ Je ne m'imagine pas ne pas pouvoir embrasser mon père ! ?
Leouan soupire.
½ Que dit le chevalier Marhalt de tout ca ? ?
½ Il prend ca bien, enfin je le crois, il dit que tant qu'il ne m'a pas vue il est immortel ?
Les jours passent, longs et chargés d'activités. Belouis, Gilbert et leur brigade de bûcherons déboisent la forêt sauvage. John, Raymond et leur équipe de terrassiers creusent des fossés. Senso dispense un entraînement militaire a Jean et ses amis, par roulement afin que tous les hommes du village puissent participer a la défense le jour venu. Les épouses confectionnent des piques sous la houlette de Belithiel. Oksanna condamne portes et fenêtres trop exposées. Timeo patrouille inlassablement. Leouan panse et recoud les plaies et les bosses que ce surcroît d'activité ne manque pas d'occasionner. Souvent John, qui semble très versé dans l'art de la guerre, donne des conseils a Oksanna en prévision de la première bataille. Gaumont surveille la progression des travaux avec satisfaction.
Timeo croise Gaumont sur la place du village.
½ Maître Gaumont, puis je vous parler ? C'est a propos de votre test?
½ Oublie ça, tu étais ivre, ta bonne volonté me suffit ?
½ En fait, je voulais vous faire part d'une amélioration que j'y ai apporté ?
½ Une amélioration ? ?
½ Je me suis laissé dire que Senso n'avait pas fait le test. J'ai trouvé ca un peu injuste, alors je me suis permis de lui faire passer en y apportant une amélioration de mon cru ?
½ Vraiment ? Explique moi ca ! ?
½ J'ai coincé un seau d'eau sur la porte de la maison de Gilbert. C'est le même esprit de réactivité face au danger, sans qu'on ai besoin d'assommer qui que ce soit ?
½ Effectivement l'idée n'est pas mauvaise ?
Un choc suivi d'un grand éclaboussement se fait entendre dans la maison de Gilbert.
Le rugissement d'un demi-ogre fou furieux tonne dans le village : ½ Timeooooooo ! ?
½ Holala ! ! Le test est perfectible encore ! ? Timeo détale comme seul un ménestrel avec le diable aux trousses sait le faire.
½ Si tu t'avise de tester Belithiel je te cloue sur une porte de grange ! ? éclate de rire Gaumont.
Oksanna brandit une robe et la montre a ses amies.
½ Regardez ce que j'ai trouvé, je ne savais pas que Jean était marié ?
½ S'il l'était nous aurions déjà vu son épouse, cela appartient peut-être a une de ses s£urs ou sa mère ? ?
½ Il est peut-être veuf ? ?
½ Si jeune ? Le pauvre garçon ! ?
Jean entre et aperçoit la robe dans les mains de Oksanna. La fureur se lit dans son regard.
½ J'ai été bien indiscrète, veuillez me pardonner Jean. J'ai trouvé cette robe en cherchant autre chose dans un coffre. Elle est très jolie, elle appartient a votre épouse sans doute ? ?
Jean, calmement, reprend la robe, la plie et la range dans le coffre : ½ Je n'ai plus de femme ?
Jean s'incline et quitte la maison.
½ Je suis vraiment idiote, il n'y en a pas deux comme moi pour faire autant de bêtises ?
Leouan pose la main sur l'épaule de Oksanna.
Le soir a la veillée, Timeo joue de la musique et chante des chansons. Chacun est invité a raconter des histoires de son pays devant le feu qui crépite. Le moral est bon, certains se mettent même a penser que les bandits ne viendront pas.
½ Que cousez vous Belithiel ? ?
½ Une bannière ! Notre groupe doit avoir la sienne, nous combattons pour une juste cause ?
½ Huit besants d'or sur fond azur, c'est très beau ?
½ Il n'y en a que sept Timeo?
½ Sept ? pardonnez moi mais je compte bien huit pièces d'or sur cette bannière ! ?
½ Il y a sept besants, le huitième motif, celui qui vous représente est un boulet, Timeo ?
Eclat de rire général, Timeo hausse les épaules en souriant.
Les moissons sont finies. Le grain est rentré. Les travaux de fortifications sont achevés. Une grande fête bat son plein. Oksanna s'approche de Leouan.
½ Maître Gaumont est un cavalier étourdissant, voyez le couple qu'ils forment avec Belithiel, c'est étonnant pour un paladin ?
½Belithiel et lui se connaissent depuis très longtemps. Il n'a pas toujours été paladin, il a été élevé pour être un seigneur. Il est entré dans les ordres après le décès de son épouse Arielle ?
½ Belithiel et lui semblent très complices, ne pourrait elle pas lui faire reprendre goût au siècle ? ?
½ Elle était la meilleure amie de Arielle, ils ont tout deux un profond respect pour sa mémoire ?
½ Timeo danse très bien également, c'est moins étonnant. Il est fort occupé, toutes les poules de la basse-cour lui tournent autour ?
½ Ne boudez pas parcequ'il ne vous a pas invitée, trouvons nous plutôt des cavaliers. Regardez Belouis et John attablés ensemble, il faudrait les remuer un peu ?
Oksanna rit ½ Si vous réussissez a entraîner Belouis je me ferai un devoir de bousculer John ?
½ Des cavaliers ! des cavaliers ! ?
Une alarme silencieuse se répand dans le village. Les chevaliers se regroupent. Les informations circulent. L'ennemi n'est qu'une poignée, il arrive de l'est a cheval.
½ Une avant-garde, saisissons notre chance, Ils ne s'attendent pas a être attaqués. C'est l'occasion d'éprouver notre groupe ?
Les chevaliers préparent leurs armes et se rassemblent a la porte de l'est. Sous une pluie de bénédictions, Gaumont donne ses instructions.
½ Nous assisteront Belouis, Oksanna faites votre mesmérisme de zone puis interrompez les magiciens. Belithiel posez votre zone de négation de vitesse et aveuglez les combattants a distance. John et Leouan en cas de temps mort dans les soins profitez en pour jouer de votre colère divine ou arrachez les bénédictions ennemie. Senso placez judicieusement votre champ de ronce dés que l'ennemi bougera de nouveau. Timeo muselez les magiciens. Je serai le garde du corps, manifestez vous si vous êtes la cible des guerriers ennemi et venez a moi ?
Le groupe jailli de la porte est, et fonce dans la plaine. Timeo est en tête, il fond sur l'ennemi. celui ci a vu le danger et commence a réagir, trois trolls se ruent a leur rencontre. Timeo lance son SOS quasiment a l'impact. Oksanna se prend les trois trolls de plein fouet.
½ Cible chaman ! ? Hurle Belouis.
½A moi je suis interrompue ! ?
½ Réserve de vie partie sur Oksanna ! ?
½ Soin instantané sur Oksanna ! ?
Senso assomme le chaman, Belouis lui décolle la tête dans la foulée. ½ Je suis un tueur de bandit ! ! ?
½ Cible Lurikeen magot ! ?
½ Ne bouge plus Oksanna je te garde ! ?
Timeo lance un zéphyr sur un druide et interrompt sans cesse le clerc ennemi.
La tête du magicien Lurikeen roule dans la poussière. ½ Je suis un tueur de racaille ! ?
Belithiel se rue vers Gaumont et Oksanna et commence a lancer des sorts de zone dévastateurs.
½ Cible Druide ! ?
Gaumont a fort a faire entre la garde de Oksanna et Belithiel. Senso invoque son champ de ronce pour venir a bout des trois Trolls.
Le druide s'effondre sous les coups de hache. Le clerc et le barde survivant fuient. Timeo et Belouis les coursent.
½ Archer sur moi ! ? gémi Oksanna. Leouan a fort a faire pour la soigner.
On entend les hurlements lointain de Belouis ½ Je suis un tueur d'assassin ! ? ½ Je suis un tueur de criminel ! ?
Senso fonce sur l'archer.
Un mesmérisme de zone interrompt la fuite du clerc et du barde. Belouis se déchaîne, il est tellement essoufflé que ses phrases n'ont plus de sens. ½ Je suisà.. meurtrier ? ½ Je suisà..criminel ?. La bataille est finie, le spectacle est horrible. Belouis décapite tous les cadavres qui ne le sont pas encore. Il a la bave aux lèvres et le regard halluciné. Le maître d'arme se rend compte que tout le monde le regarde. Il pousse un rugissement terrible, court vers la forêt et disparaît.
Senso revient et jette un arc aux pieds de Oksanna.
Le soleil se couche. Oksanna assise a coté du jeune ménestrel le remercie.
½ J'ai été en dessous de tout, je n'ai pas réussi un seul mezz ?
½ Une sorcière est une cible prioritaire, vous avez tout le temps été agressée c'est normal ?
½ Sans votre mezz le barde aurait pu fuir et alerter ses amis ?
½ Je n'ai pas mezz ?
½ Ne soyez pas modeste ?
½ Je n'ai pas mezz ! Si ni vous ni moi n'avons mezz, qui l'a fait ? ?
Belouis calmé entre alors que Gaumont fait le debriefing de la bataille. Le silence se fait, le maître d'arme s'empare de la bannière et sort. Belouis gravi le toit de chaume le plus haut du village et y plante la bannière.
½ Veuillez me pardonner, ce combat a fait resurgir en moi des souvenirs pénibles ?
½ Nous avons tous notre part d'ombre Belouis ? le rassure John.
½ Et certains sont plus sombres que d'autres ? renchéri Timeo.
Senso ignore la pique. Gaumont se lève. ½ Jean m'a dit que les bandits campent dans un refuge dans la montagne quand ils sont dans le secteur. Ils ne sont pas encore au courant que leur avant-garde a été décimée. Nous allons en profiter pour leur porter un coup et tenter de réduire encore leur effectif. John, Senso, Belouis et Timeo, vous leur rendrez visite cette nuit. Jean vous conduira ?
C'est la nuit noire, les bandits sont sûrs d'eux, il n'y a aucune sentinelle. Plusieurs bâtiments en rondins composent le refuge montagnard. Il est décidé qu'on incendiera les maisons, et que l'on massacrera un maximum de fuyards. Les hommes s'affairent a acheminer de la paille des écuries vers les habitations dans la plus grande discrétion. Tout a son affaire, Timeo surprend une conversation dans une des cabanes. Les réserves de vivres sont au plus bas, les bandits ont un grand besoin de rançonner le hameau de Catterick. On verse de la poix sur la paille et on y met le feu. Les chevaliers se réunissent vers la maison la plus excentrée. Le feu prend lentement. John surveille l'intérieur de la cabane par un interstice de la fenêtre. Les flammes montent et commencent a lécher le toit de chaume. Le mobilier de la pièce commence a apparaître dans les flammes dansantes. Les occupants de la cabane ont l'air plus nombreux qu'attendus. Une silhouette se redresse sur sa couche. John fait signe aux autres de se tenir prêts. La silhouette se révèle être une femme. Atterré John prévient les autres de sa découverte, il est maintenant hors de question de bloquer la sortie. Il va falloir laisser les femmes sortir, les enfants peut-être et massacrer seulement les hommes. John retourne a son interstice étonné que l'alerte ne soit pas encore donnée. La dame est toujours sur sa couche. Elle a pris conscience du danger. Ses traits marqués par une grande détresse et une grande lassitude changent comme elle semble prendre sa décision. Elle ne bouge toujours pas, ni ne crie, elle accepte cet incendie comme une délivrance.
John hypnotisé par la scène se sent partagé entre le désir de la sauver et le respect de sa décision terrible.
L'alerte résonne dans tout le camp, l'incendie fait rage et éclaire d'une lueur infernale le village. Des hurlement de damnés déchirent les tympans. Les portes s'ouvrent, des têtes volent, les dames sont épargnées. Le chaos est indescriptible. Jean qui se tient aux côtés des chevaliers plonge son regard dans la fournaise, hurle un prénom et se rue dans les flammes. John n'a que le temps de voir Jean essayer de faire sortir la dame résignée, avant que l'enfer ne s'abatte sur le couple. La toiture s'est effondrée.
Les bandits des autres habitations commencent a s'organiser, John donne le signal de la retraite.
Le petit matin au village est très sombre. La disparition tragique de Jean et de son épouse affecte tout le monde. L'élimination de plusieurs ennemis ne suffit pas a faire oublier la constatation de Gaumont. ½ Une démonstration de force ne les effraiera pas, l'ennemi est aux abois, ses vivres sont épuisés, prendre le village est vital pour eux. Ce sera un combat a mort ?
Le tocsin sonne dans la matinée, une horde de cavaliers est apparue a l'est. Les chevaliers cachés dans une maison observent les bandits. Leur colère et leur surprise sont grandes. Le fossé bardé de pieux et rempli d'eau leur barre la route. Crachants et jurants, les canailles tournent bride et foncent au sud. Les chevaliers regagnent leur poste et les paysans qu'ils ont entraînés. Belouis monte au nord avec ses bûcherons. John et ses terrassiers restent prés du fossé de l'est. Timeo fonce a l'ouest garder la palissade. Senso se dirige vers le pont démonté du sud. Les dames et Gaumont forment l'escouade de choc, destinée a renforcer ponctuellement les points chauds de la défense.
½ Rien a signaler ? ? Questionne Senso en arrivant au pont. Il grimpe sur des poutres démontées posées en barricade sur le côté et observe les cavaliers ennemis incendier les fermes isolées.
½ Il y a une heure, Guillaume, sa femme et leur bébé sont partis chercher le vieux Paul chez lui, dans la ferme du moulin. Le vieux ne voulait pas quitter la maison de sa naissance ?
½ Il y a une heure ? Le moulin ? C'est la ferme qui flambe ! ! Vous les avez laisser passer ? Restez la !?
Senso saute dans la rivière, la traverse avec de l'eau jusqu'à la taille. La berge haute le cache a la vue des cavaliers. De loin il aperçoit une paysanne qui court a sa rencontre, elle porte son enfant dans les bras. Furieux, il va la rudoyer, mais lui demande simplement. ½ Votre mari, le vieux, ou sont ils ? ?. La femme ne lui répond pas, elle lui tend le bébé, et s'effondre le dos transpercé de flèches.
Gaumont le c£ur serré, relève le fléau en larme. Il est resté prostré, le cadavre de la mère flotte dans la rivière. Il tient le bébé dans ses bras.
½ Laissez moi !vous ne comprenez pas ! ?
Gaumont se tait, compatissant silencieusement a la douleur du fléau.
½ Ce bébé ! Ce bébé ! C'est moi ! ?
½ Je suis paysan ! Un foutu paysan ! Mes parents sont morts, comme les parents de cet enfant ! ?
½ J'ai toujours détesté les paysans, trimer toute sa vie pour mourir misérablement ! ?
½ Je suis devenu une crapule, la vie est bien plus douce pour les bandits ! ?
Gaumont serre fortement l'épaule de Senso.
½ Venez mon ami, allons trouver une nouvelle famille pour cet enfant ?
Les bandits ont fait le tour du village, découvert ses nouvelles défenses puis ont disparus. La nuit tombe, menaçante sur le hameau de Catterick.
Au cours du repas, Belithiel lâche son bol et murmure ½ Une de mes mines magiques a sauté ? Elle semble consulter ses arcanes puis : ½ Ils sont huit ?
Un branle-bas de combat silencieux réveille le village, un garde est découvert égorgé, mais aucune trace de l'ennemi.
½ Des furtifs ? conclue John : ½ Le périmètre a été violé ?
La parano´a est a son comble, les fausses alertes se multiplient, chacun étant sûr d'avoir vu quelque chose ou quelqu'un. Les bénédictions fusent. ½ La mine de l'est a sauté ! ? hurle Belithiel. Le groupe se rue vers la palissade de l'est. Sur place, rien ! Oksanna voit fondre sur elle plusieurs silhouettes sombres aux sourires carnassiers. La pauvrette explose en hurlements terrorisés. Les terribles coups précis déchirent sa bulle protectrice, lacèrent ses vêtements et sa chaire. Un mesmérisme de zone ennemi fige la plupart des chevaliers. John épargné continue a soigner sous une pluie de flèches, sauvant la vie de Oksanna. Senso lâche une aura de dégâts qui révèle une nuée de Kobbolds, Lurikeens et Sarrasins ennemis. La riposte est fulgurante, champ de ronces, sorts de zone dévastateurs déciment le groupe d'assassins. Les survivants sont pourchassés et massacrés par les paysans. Une inspection des défenses est ordonnée par Gaumont.
Plusieurs cadavres de paysans sont retrouvés dont celui de Gilbert. A la vue du corps de son ami criblé de flèches, Belouis se met a hurler. Le géant demi-ogre saute la palissade et entre dans la forêt sombre.
½ Belouis ! Reste avec nous ! Je ne veux pas que tu meures ! ?supplie Oksanna.
Belithiel prend Gaumont a part.
½ Il y a eu un sort de ½ Stun de zone ? j'en suis sûre ! Nous n'aurions pu en réchapper autrement ! ?
Le paladin lui caresse la joue, en lui souriant, complice.
La nuit a été longue, tout le monde a veillé. Oksanna désespère de voir revenir Belouis. Leouan tente de la réconforter ½ Il a toujours mes bénédictions, tant qu'elles sont actives, c'est que tout va bien ?.
Les rayons du soleil percent la brume matinale et le feuillage des arbres. Des bruits de branches cassées alarment les défenseurs du nord. Le maître d'arme saute lourdement la palissade. Oksanna saute au cou du demi-ogre. ½ Belouis j'ai eu si peur ! Même si tu a fait les pires choses dans le passé, je tiens a toi. Ne part plus seul. Je ne veux plus que tu fasse des choses aussi folles ! Tu dois rester avec nous ! ?
Le maître d'arme épuisé souri a la jeune bretonne, il la repose au sol ½ Je n'ai pas fait de si vilaines choses que ça. C'est juste queà, c'est juste que j'étais bourreau ?
Belouis tend un arc a Oksanna. Le demi-ogre s'adosse au mur et se laisse glisser au sol. Il pose le manche de son arme entre les jambes, la cognée sur l'épaule. Il s'endort aussitôt.
Le répit est de courte durée. L'ennemi charge la barricade du nord. La surprise est totale les défenseurs débordés. De nombreux ennemis ont pénétrés dans l'enceinte. Les bûcherons de Belouis s'arc-boutent sur la barricade pour refermer le passage, mais la pression est trop forte. Belouis jette Oksanna sur un toit pour la mettre a l'abri et lui offrir un meilleurs angle de vue.
La jeune fille lance un mesmérisme de zone qui fige tous les ennemis encore a l'extérieur. Belouis et ses bûcherons referment le passage. John a reculé jusqu'à la place du village et hurle au rassemblement. Les terrassiers qui l'accompagnent voient une charge irrésistible de Firbolgs, Trolls et demi-ogre leur fondre dessus. Le cri de guerre féroce de leur chef galvanise les paysans.
Le choc est terrible, les défenseurs cèdent. L'ennemi tient la place du village. Belouis et les siens ont fort a faire pour maintenir les portes closes. Les renforts arrivent enfin, la bataille fait rage. Les soutiens ennemis sont muselés par Timeo et sa troupe. La cohésion des attaquants s'effrite. Gaumont désigne Senso comme combattant principal en l'absence de Belouis. La bataille se poursuit dans les habitations, l'ennemi essaye de se mettre a couvert. La connaissance du terrain leur fait défaut. Les magiciens et soigneurs ennemis séparés tombent les uns après les autre. Les guerriers acculés succombent sous le nombre et les sorts de Belithiel.
½ Gaumont, Oksanna venez vite, John vous réclame, il est au plus mal, c'est la fin ? prévient Leouan des sanglots dans la voix. Le vieux bonhomme est assis, adossé a une barrière. John prend la main de Gaumont ½ Gaumont mon ami, Oksanna a été formidable, si elle n'avait pas réussi son mezz, tout était perdu ?
Gaumont a du mal a dissimuler son émotion ½ Oui elle a était formidable ? Oksanna a les larmes aux yeux.
Le vieillard qui paraissait si fragile se redresse plein de majesté, il parle d'une voix forte.
½ Commandant Tokay ! Commandant Tokay ! ?
Oksanna émue ne sait que faire, John lui donne un grade qu'elle ne porte pas. ½ Répondez lui ? l'encourage Gaumont.
½ Le commandant Tokay au rapport sire ? répond Oksanna des trémolos dans la voix.
½ Commandant Tokay, par votre courage et vos actes avisés vous avez sauvé la vie de vos compagnons d'arme, vous pouvez être fière de vous, comme nous sommes fiers d'avoir combattu a vos côtés ? Le vieil homme exhale son dernier soupir.
½ C'est fini ? Gaumont ferme les yeux de son ami. Oksanna fond en larme.
Villageois et chevaliers sont au cimetière.
½ Nous sommes réunis pour porter en terre notre loyal compagnon connu sous le nom de John Smith. Nous rendons hommage a Eirsten Konugsen. Il fut un grand général de Midgard et un vaillant guérisseur nain, aimé de ses alliés, craint et respecté de ses ennemis ?.
La douleur et la tristesse sont intenses. Belouis pose une stèle taillée en forme de marteau de Thor sur la tombe du vieux général.
Nuit noire, âmes sombres, les paysans factionnaires sont relevés par roulement pour pouvoir visiter leur famille. On discute beaucoup autour des feux de camp, pour évacuer la tension de la journée.
Senso, l'£il mauvais, voit arriver Leouan. ½ Allez vous reposer ?
½ Allez en enfer ! C'est bien ce que vous vous dites, n'est ce pas ? C'est moi qui devrait être sous terre en ce moment, dites le ! Pourquoi John est-il mort et pas cette racaille de Senso ! ! ?
La rebouteuse lève les yeux sur le breton. Par défi le fléau se campe devant elle.
½ Je suis lié a la pègre de Camelot. Tout ce qu'on dit de moi est vrai ! Ca vous éc£ure j'espère ! ?
½ Le monde ne tourne pas autour de votre petite personne. Nous venons de perdre un ami et vous ramenez tout a vous ! ? Leouan soutient le regard du fléau.
½ Je tenais a vous montrer, que je ne suis pas dupe de vos airs de sainte nitouche. Vous me détestez je le sais, et je n'en ai rien a fiche ?
½ Je ne me souci pas assez de vous pour vous détester, vous n'êtes qu'un mauvais garçon ! ?
Senso éclate d'un rire faux ½ Un mauvais garçon, un proxénète, qui fait le malheur des gens qu'il aime ? Senso ramasse un cruchon d'alcool et le tend a Leouan ½ Vous voulez trinquer ? ?
½ Je ne bois pas ?
Senso lâche le flacon, attire la jeune femme a lui et tente de l'embrasser.
Leouan le fige instantanément et lui flanque une gifle qui retenti dans tout le campement.
½ J'en ai d'autres pour vous, si vous insistez ? La jeune femme n'a pas reculé d'un pouce.
Inquiets quelques paysans se sont levés. Leouan leur souri ½ Ce n'est rien, juste un moustique que j'ai écrasé sur la joue de notre ami ? Leouan tend un gobelet ½ Et ce verre ? ?
Timeo jette des brindilles dans le feu. Oksanna assise a ses côtés regarde le vide.
½ Tu pense a lui ? ?
½ Ca faisait si peu de temps que nous le connaissions, mais c'est comme si je l'avais toujours connu. La vie est cruelle ?
½ Il est mort en défendant une juste cause, il est heureux j'en suis sûr ?
½ Il va nous manquer, la bataille n'est pas finie, si nous échouons il sera mort pour rien ?
½ Il est au paradis des nains, il boit de la bière, chambre les elfes et veille sur nous ?
½ Idiot ! ? Oksanna se blotti contre le jeune ménestrel.
Gaumont fait le tour des feux de camp. Belithiel pose quelques mines magiques et renouvelle les différentes runes qui se sont effacées. Belouis affûte sa hache.
½ Cet homme me devait une forte somme, il avait perdu au jeu. Il m'a proposé un marché étrange. J'aurais du refuser. Il m'a donné sa fille en gage, le temps qu'il me rembourse.
La fille était jolie, j'ai accepté. L'homme est mort. J'étais tombé amoureux d'elle, je lui ai demandé sa main. Elle m'a ri au nez.
A ses yeux, je n'étais qu'un paysan mal dégrossi. Elle en aimait un autre. Jaloux, furieux, pour la punir, je l'ai prostituée, pour rembourser la dette de son père.
Elle m'a dit que son amant paierait la dette. Je suis allé trouver l'homme en question. Il a ri a l'idée qu'une putain puisse prendre des paroles d'ivrogne au sérieux.
Je me suis empressé de répéter cela a la fille, en riant très fort. Le lendemain elle s'était pendue ?
Senso vide d'un trait son gobelet.
Le jour se lève, la tension monte. Le tocsin résonne, la porte nord est attaquée. Les défenseurs ont l'instruction de céder et de refermer derrière les bandits. Les ordres sont respectés. Les bandits ne font pas ce qu'on attendait d'eux, ils se retournent contre les gardes de la porte, les mezz et commencent le massacre. Oksanna purge instantanément l'effet du sort et tente de mezz a son tour. Elle est interrompue par un archer qui lui décoche flèche sur flèche. Sa bulle de protection saute, une flèche transperce sa robe la teignant de rouge, une seconde lui arrache un cri perçant. Leouan purge et commence a soigner. Oksanna se concentre comme elle a vu John le faire. Elle réussi a lancer un mezz sous les flèches qui continuent a la transpercer. Instinctivement elle cherche l'archer des yeux, tout en démezzant ses amis. L'ennemi avance inexorablement et se rue sur Leouan. Senso je jette a son secours pour encaisser les coups pleuvant sur elle.
Oksanna se sent défaillir, elle cible l'archer que personne a part elle ne voit. Elle l'affaibli par ses sorts instantanés, puis lance en boucle son puissant sort de drain. L'archer qui encaisse durement les coups, essaye de s'éloigner en courant, mais le périmètre est bouclé, il ne peut aller loin. Il fini par s'effondrer en pleine fuite. Gaumont et Belithiel sont arrivés, les guerriers ennemis sont entravés par des blocs de glace, assez longtemps pour que Leouan trouve un abri. Belouis fait sauter quelques têtes, supportant les dégâts magiques désespérés qu'on lui lance. L'ennemi est séparé, désorganisé, les chevaliers rechignent a s'acharner sur des adversaires moribonds. Les paysans n'ont pas ces délicatesses et font payer chèrement aux bandits des années d'humiliation.
Le dernier bandit expire contre un mur, percé de dizaines de piques. Tout est fini.
Timeo tend a Oksanna l'arc de l'archer qu'elle a abattu.
Brise légère, chants d'oiseaux dans les prés. Laboureurs et semeuses chantent pour se donner du c£ur a l'ouvrage. La vie a repris ses droits. Les palissades sont détruites pour reconstruire les fermes incendiées. Les chevaliers font leurs adieux a John dans le cimetière du village.
Une haute colonne de fumée attire le regard de Gaumont.
½ Le reliquaire du fourreau d'Excalibur est en flamme ?
Gaumont met le pied a l'étrier.
Senso fronce les sourcils ½ Je suis juste venu aider des paysans, rien de plus ! ?
½ On ne t'a rien demandé de plus ? Belouis enfourche un cheval immense.
Gaumont fait monter Belithiel en croupe. Timeo aide Oksanna et Leouan a monter en selle.
Les cavaliers s'éloignent dans un nuage de poussière. Senso pousse un juron. Son regard tombe sur la stèle de pierre.
½ Attendez moi ! ?
salut a tous,
J' aime les histoires, de tout type, films, romans, bd. J'ai touché un peu a tous ces genres de façon totalement amateur. Je ne suis pas doué pour le dessin ou le cinéma, mais je me débrouille mieux avec un stylo. J'écris des nouvelles, je pense que certaines de ces nouvelles ont un côté visuel qui est intéressant pour une bande dessinée. J'en posterai donc quelques unes en espérant attirer votre attention
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