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Scénariste BDA depuis le 06/02/2009

Année de naissance : 1991 (~ 33 ans)

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togo

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Scénario & synopsis

  • Revolte

    Lever de soleil à l’horizon, bruits d’activités d’une petite communauté qui s’éveille doucement….
    Une rue, petite et un peu boueuse où des gamins s’amusent à courir après les poules en riant, les pieds nus …
    Et au bout de la rue, un puits qui devait dater de mathusalem…
    Une femme, de condition aussi modeste que les autres personnes qui composaient le décor, sort de sa maison (en piteux état comme celles de ses voisins) pour se rendre au puits. Jarre à la main, fichue sur la tête et sa robe lui arrivant aux chevilles, elle avançait d’un pas souple et assuré. Elle salua ses connaissances, en plaisantant et en laissant tomber le petit seau cabossé dans le long couloir vertical dont on ne voyait plus le fond depuis des lustres. Son fichue fleuri était décoloré et sa robe était d’un bleu marine terne.
    A l’autre bout de la rue, une étrange agitation attire l’attention de toute la petite communauté.
    Une femme se met à courir. Elle hurle, affolée :
    _Ils arrivent ! Ce sont eux !
    Une panique soudaine s’abat sur tout ce petit monde. Des plus jeunes aux plus anciens, chacun regagne à la hâte sa demeure et s’enferme presque à double tour.
    Tous ?... Non, la jeune femme au fichue, elle, ne bouge pas d’un cil. Elle continue sans le moindre mouvement de panique sa tâche, comme si de rien n’était.
    Le bruit causé par l’agitation des villageois qui se cachaient, était peu à peu remplacé par un vrombissement. Ce ronronnement de moteur, les pauvres gens avaient appris à le craindre. Les anciens disaient même qu’il était un signe de malheur.
    Un camion de l’armée, croulant sous les militaires et tanguant dangereusement, traversa la rue et gara à quelques mètres de la dame.
    Cette dernière continua sans la moindre gêne ce qu’elle faisait, même lorsque l’un des militaires la fixa intensément. Un silence de mort enveloppait toute la rue.
    _Bien le bonjour ma petite dame, lança le militaire d’un ton presque poli.
    _Bien le bonjour, répondit-elle avec courtoisie sans pourtant lever les yeux sur son interlocuteur.
    Ce dernier, mitraillette au bras, sauta à terre et s’approcha d’elle. Lorsqu’il fut devant elle, elle cessa ses travaux et se dressa pour mieux fixer l’homme qui la dépassait largement en taille.
    Dans ses prunelles brunes, pas une miette de peur, …. Mais plutôt de la provocation, ou de l’insolence. Même lorsqu’elle jeta un bref regard à la mitraillette.
    Le militaire retint un sourire. Cette femme l’intriguait au plus haut point.
    De dessous son chapeau, on ne pouvait même pas voir les yeux du soldat. Ce qui lui conférait une expression un peu mystérieuse.
    _Que puis-je pour vous ? demanda tout de même la dame avec courtoisie.
    Cette fois, le militaire laissa un léger sourire étirer ses lèvres fines : il voyait bien que la gentillesse de cette bonne femme contrastait avec le froid de ses yeux.
    Plus par amusement que par quoi que ce soit d’autre, le militaire lui pointa la mitrailleuse sous la gorge.
    Elle n’eut qu’un léger mouvement de recul.
    _Vous n’avez pas peur des armes ?lui demanda-t-il doucement, comment ça se fait ?
    _Vous nous les avez si souvent pointé dessus, lâcha-t-elle en même temps que tout le dédain qu’elle avait tenté de dissimuler jusque là.
    Le militaire sourit encore : tout indiquait qu’il était au bon endroit.
    Il retira son arme lentement.
    _Où sont donc les autres villageois ? S’enquit-il d’une voix neutre et le visage soudain inexpressif.
    _Ils sont tous cachés chez eux !répondit la femme en haussant les épaules, ça vous dérange, n’est-ce-pas ? ça vous gêne au fond, que moi je n’ai pas peur de vous. Vous ne supportez pas qu’on ne tremble pas devant vous !
    Le militaire garda le silence. Son attitude était ambigüe et ne laissait rien deviner de ses pensées. Mais la femme sembla l’interpréter comme la confirmation de tout son raisonnement.
    _Eh bien, je suis désolée pour vous, mais vous ne me faites ni chaud, ni froid. Tout ce que vous m’inspirez, c’est un profond dégout. Il n’ ya pas de mot pour décrire le mépris que je vous porte.
    _Mais je n’espérais pas attirer votre sympathie, ma petite dame, fit le soldat sans la moindre animosité.
    Elle lui répondit par une autre moue de dédain, puis lui tourna le dos. Le militaire nota la maison vers laquelle elle se dirigeait, avant d’ajouter de façon à ce qu’elle puisse l’entendre.
    _En fait ça me fout aux pôles.
    _Soldats ! reprit-il à voix haute, le ton autoritaire. Fouillez-moi cette baraque de fond en comble ! Pas un grain de sel qui ne soit retourné !
    La jeune femme se tourna brusquement vers lui, et il lut, pendant un court instant, comme de la panique dans ses yeux. Ce dernier se répéta qu’il était sans doute au bon endroit.
    _Mais enfin, qu’est-ce-qui vous prend ? S’agita-t-elle, Je n’ai rien fait !
    _Personne ne dit le contraire. On va juste reconfirmer ça par une petite fouille, ok ? Vous n’êtes pas sans savoir qu’une bande de petits vandales ont tenté de dévaliser le commissaire du district hier…
    _Mais, …Mais, en quoi est-ce-que ça me concerne ?
    _ C’est ce qu’on va vérifier. Faut pas paniquer comme ça, voyons.
    _Vous êtes cynique !
    _Possible.
    Au bout de minutes qui parurent des siècles, un soldat s’écria :
    _Chef ! On les tient !
    La femme paniqua totalement, et le chef de dessous son chapeau continuait de la fixer de façon impersonnelle. Le regard de la jeune femme avait perdu de son assurance. Il se faisait suppliant, implorant, appelant à toute l’humanité contenu en lui. Mais contre toute attente, le chef répondit froidement :
    _Embarquez-moi cette racaille !
    Les soldats sortirent bientôt en poussant tant bien que mal devant eux trois jeunes gens qui se débattaient comme des diables en boîte et proféraient des malédictions.
    La jeune femme, les larmes aux yeux tenta désespérément d’empêcher qu’on les emmena. Elle essaya de les retenir, de leur bloquer le passage, et frappa même les militaires. Ils la repoussèrent sans ménagement et elle tomba à terre, malheureuse et misérable.
    Les soldats, quant à eux, scellèrent les prisonniers et remontèrent dans leur engin.
    La femme, le fichue de travers, se leva. Son visage semblait avoir pris 15 ans en plus. Elle se tourna vers le chef, qui jusque là avait contemplé la scène en silence. Tout son être fut envahi d’une colère sans précédent.
    _Vous, …, vous,… ESPECE DE MONSTRE ! Vous n’êtes qu’une crapule au service d’une crapule plus répugnante encore ! Maintenant qu’est-ce-que vous allez leur faire ?
    _Ils seront fusillés demain à midi, répondit l’homme, toujours impassible.
    La femme en resta interdite. Elle semblait pétrifiée, comme si tout à coup le temps s’était arrêté pour elle. Puisqu’elle ne disait plus rien, le chef la dépassa pour rejoindre les siens quand elle reprit vie et s’agrippa à son bras libre, en hurlant plus fort, le visage baigné de larmes :
    _Et vous cautionner ça ! Dîtes-moi ce que vous avez fait de votre conscience ! Vous l’avez vendu pour occupé ce poste, c’est ça ? Dîtes-nous clairement que vous nous voulez tous morts ! Les pauvres gens travaillent à en mourir et à s’en abrutir toute leur vie pour ne même pas avoir de quoi se désaltérer le soir ! Le peu gagné, les impôts nous le vampirisent ! La population ne vit pas de son travail, mais de ses dettes ! Lorsque leur satanée machine déverse leur saleté dans la nature, c’est encore nous qui mourons comme des chiens sans même savoir de quoi nous souffrons ! Et quand des téméraires osent braver leurs maudites lois pour se procurer des aliments sains, on décide de leur ôter la vie !!Eh bien, que le diable vous emporte ! J’espère que vous pourrirez tous en enfer pour en avoir fait un de notre vie ! Je prierai pour que la nuit, vous ne puissiez dormir tant les cauchemars vous…
    _FERMEZ-LA ! Tonna brusquement le militaire.
    Son geste eut l’effet escompté. La jeune femme se tut aussitôt, plus par surprise que par peur. Elle ne pouvait toujours pas le regarder dans les yeux à cause de son chapeau, mais elle se sentait aussi désarmée qu’une petite fille qu’on gronde. Ses yeux bruns se ramenèrent lentement au bras qu’elle tenait toujours. Son attention fut attirée par une large et horrible plaie mal cicatrisée qui lui prenait le bras en écharpe. Elle l’avait découverte sans le faire exprès. Le militaire retira son bras et fixa la femme encore interdite.
    _ D’accord, l’état est une pourriture. Tout le monde le sait et tout le monde en a marre, mais vous, qu’avez-vous fait pour y remédier, à part pleurnicher et vous plaindre ? C’est facile de critiquer quand on n’y est pas ! Mais moi vous voyez, je ne suis pas une femme ! J’ai des gens qui attendent que je prenne soin d’eux, des gens pour qui je suis le seul espoir de s’en sortir ou peut-être même de survivre quelques jours de plus. Qu’est-ce-que vous croyez ? Qu’on n’en a pas marre nous, de toute cette misère ? Savez-vous ce que c’est que de se faire flageller et humilier pour des broutilles par des gens qui ne savent même pas si vous le méritez et qui semblent dépourvus de tout bon sens ?
    Elle garda le silence.
    _Non, n’est-ce-pas ? Croyez-moi, vous n’avez aucune idée véridique de ce que représente l’armée, et de ce qu’elle pense. Elle jeta un furtif regard à l’énorme cicatrice et à la façon il la recouvrit presque aussitôt, elle comprit.
    Elle comprit cet univers qu’elle venait de réaliser, mais qui lui était familier pour y avoir vu beaucoup trop de gens, et pour s’y être abîmée elle-même plusieurs fois. Elle comprit la peine, la honte, l’humiliation de soi-même ou d’un être cher, le désespoir, l’impression d’être pris dans un étau, d’être étouffé depuis l’intérieur… Oui, elle comprenait… Ses yeux tristes s’arrêtèrent sur le camion chargé de militaires, et pour la première fois, elle réalisa qu’ils n’avaient pas l’air si différent d’eux.
    _Il ne tient qu’à vous de tout changé, ajouta l’homme d’une voix posée, presque douce. C’est à vous de vous décidé, et de prouver que vous le resterez quelque soit les obstacles.
    La femme reporta les yeux sur lui.
    _On n’a pas besoin d’effusion de sang pour changer le cours des choses. Souvent une forte volonté et un grand nombre d’adhérents suffisent.
    _Que.. Ou voulez-vous en venir ? Balbutia-t-elle, le cœur affolée, les yeux écarquillés.
    _Je veux en venir au fait que demain midi ne sonnera pas avant des heures. Et en quelques heures, on peut convaincre des gens à une cause.-Il ajouta plus bas- Joey au 6854321. Il vous aidera. Pour l’armée, je m’en charge… personnellement.
    _Comment puis-je vous croire ? Qu’est-ce-qui me prouve que vous ne mentez pas ?
    Pour toute réponse, le chef se contenta de lui adresser un sourire à la fois amical et indulgent. Il la salua d’un léger signe de la tête et retourna au camion. Elle le suivit sans rien dire, bien qu’une foule de questions lui envahissait l’esprit. Elle avait bien trop peur que le vent l’emporte au loin.
    Quand le camion toussa, puis vrombit à nouveau, le chef jeta un coup d’œil au rétroviseur. Le regard décidé et ferme que la femme arborait le rassura.
    La bataille ne serait peut-être pas gagnée, mais le manche oui…

    Mardi 29 avril , 6h00 : des gens portant tous un foulard aux couleurs du pays, se rassemblent en grand nombre devant le terrain d’exécution et attendent midi en répétant des cantiques.
    12h00 : L’exécution est repoussée trois fois puis annulée.
    Les jeunes gens retournent quelques jours plus tard chez eux, en héros.



  • NeW bEgInInG 1

    Chap1:

    Pourquoi les fleurs se fanent_ellles?Pourquoi les choses les plus bellles sont_elles les plus événescentes?
    Ce furent les dernières questions qui traversèrent l'esprit de Seth, quelques millièmes de seconde avant qu'il ne perde totalement connaissance. Jamais il ne l'aurait cru.... Jamais il ne s'était imaginé qu'une insignifiante, stupide et ordinaire peau de banane serait a l'origine de sa mort.
    Il s'était toujours dit que si quelque chose devait le faire passer de vie a trépas; c serait peut_êrtre une mst; une femme trop belle ; un crash d'avion; une éruption volcanique; un tremblement de terre....ou en encore une cirrhose du foie . Tout ce qu'il y avait de possible sauf une simple peau de banane.
    Hélas la mort attendait toujours la ou on ne l'attendait pas. Et tandis que le choc provoquée par le v.t.t. de l'agresseur le propulsait dans les airs; il regardait flotter au_dessus de lui des pétales de fleurs. les mêmes que la vieille dame qu'il venait de dépasser tenait serrées contre sa poitrine en un joli bouquet odorant. Eparpillées au gré du vent, leur couleur jaune avait un aspect presque surnaturel dans la lumière du jour.
    Alors c'était tout? C'était tout ce qu'on ressentait avant de mourrir? Pas de flashback? Ni de lumière au bout d'un tunnel?Ni même de trompettes?Seth n'eut ni peur , ni aucun autre sentiment. D'ailleurs en avait_il le temps?
    Sa nuque heurta la la rambarde avec un bruit de gong: goooooooooooooooon. Par on ne saurait dre quelle gymnastique, tout son corps bascula par dessus la barre de fer froide et tomba dans le vide. D'un mouvement de réflexe désespéré , il tenta de rattraper la barre. Il la manqua. Et comme dans un film , il regarda s'éloigner de lui la rembarde a une vitesse effroyable, chaque seconde le rapprochant un peu plus de sa fin.Puis s presque aussi subitement que tout avait commencé, un liqude opaque et salé l'engloutit.
    Si ses dernières pensées furent pour les fleurs, ce que ses yeux virent en dernier fut une image comme on en voit dans les documentairespour fonds marins: l'eau dansant au_dessus et à travers laquelle on avait une image floue du soleil.
    Après ça, plus rien........