Pas de titre par eviled

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Synopsis :

Jean Tubert, pensionnaire d’une maison de retraite pour anciens combattants situé en Normandie, est un vieil homme dont le principal plaisir consiste à déjouer la garde des aides soignantes afin de s’octroyer quelques moments de liberté bien loin de ce qu’il considère comme une prison.
Au cours d’une de ses escapades qui l’a mené sur la falaise de la pointe du Hoc, Jean rencontre un jeune homme qui se tient au bord de la falaise, prêt, semble t’il, à faire le grand saut. Après être parvenu à l’en dissuader, Jean convainc le jeune homme de lui raconter la raison de son désespoir. Le jeune homme, prénommé Etienne, raconte alors une histoire somme toute relativement banale : Il est amoureux d’une jeune femme dont la beauté n’a d’égale que son intelligence ; or, si cette dernière tient Etienne pour ami proche, son cœur semble déjà pris et cette révélation douloureuse, alors qu’il croyait avoir réussi à jeter une passerelle entre eux l’a mené en ces lieux…
Jean prend alors le parti de replonger dans sa propre jeunesse et de raconter au jeune homme les femmes qu’il rencontra et qu’il aima.
Eté 1938, dans une petite ville du Loir et Cher, Jean, jeune étudiant en architecture à Paris, est venu passer l’été chez ses parents. Il en profite pour renouer avec ses anciens amis et à s’adonner à l’un de ses loisirs préféré : le ski nautique. C’est ainsi qu’il aperçoit une jeune femme d’une grande beauté qui bronze sur l’une des plages du Cher. Grâce au concours d’un ancien flirt, Jean parvient à faire connaissance de la jeune femme, prénommée Justine et de son frère, Henri.
Invité à la demeure familiale, Jean fait la connaissance du père des deux jeunes gens, Dominique de la Ferrière, un diplomate rentré récemment d’Indochine pour faire partie du gouvernement Daladier. Il semble quelque peu dépassé par les idées politiques de son fils et sa clairvoyance sur la situation mondiale ainsi que par la modernité affichée de sa fille, mais accueille chaleureusement Jean, le conviant à déjeuner. Au cours du repas, Jean assiste à une sévère dispute entre Dominique de la Ferrière et Henri qui ne tarde pas à quitter la table.
Le lendemain, Justine et sa famille, à l’exception de Henri qui n’est pas réapparu depuis son altercation avec son père, repartent pour Paris. Jean se console tant bien que mal avec la promesse de Justine de se revoir prochainement à la capitale et la mission de confiance qu’elle lui confit : retrouver Henri…. Il s’en acquitte avec rapidité et les deux jeunes hommes, au cours d’une virée en bourgogne, se lient d’amitié, Henri éveillant Jean à un début de conscience politique.
Pourtant, Jean n’a que Justine en tête et il ne tarde pas à rentrer sur Paris, ville au sein de laquelle leur amour s’épanouit, insouciante aux bouleversements que traverse leur époque. C’est d’ailleurs avec la naïveté commune à une grande majorité de français, qu’ils accueillent triomphalement le président Daladier de retour de Munich et le cœur plein de joie qu’ils partent fêter le triomphe de la paix et rejoignent Henri dans un café de Montmartre. Ils trouvent ce dernier en train de faire scandale, traitant ceux qui veulent bien l’écouter de ‘lâches’ et de ‘moutons’. Virés sans ménagements du café, Henri insiste et s’attire les récriminations de sa sœur, l’accusant de gâcher sa vie.
Quelques mois plus tard, alors que les deux jeunes gens s’apprêtent à annoncer leurs fiançailles, la guerre est déclarée et Jean, mobilisé en tant que sous-lieutenant dans le génie, est envoyé sur la ligne Maginot. Justine et lui se séparent sur le quai de la gare de l’est après une longue étreinte.
Retour à notre époque. Etienne qui, captivé par ce récit, semble avoir oublié ses envies suicidaires, raccompagne Jean à sa maison de retraite. Le vieil homme promet la suite de l’histoire contre le fait que le jeune homme l’aide dans sa prochaine ‘évasion’ de sa maison de retraite. Entre eux commence à naître une forme de complicité.
Deux jours passent. Etienne, en dépit d’un message de Yasmina laissé sur son répondeur, se morfond, seul, dans sa chambre d’étudiant. Il n’en sort que pour se rendre au rendez-vous fixé par Jean. Le vieil homme, que la situation semble faire retomber en enfance, ne tarde pas à arriver et Etienne a tout juste le temps de démarrer avant de voir débouler une aide soignante, visiblement en colère.
Après avoir réprimandé, un peu à la façon d’un grand-père, Etienne pour sa totale inertie des derniers jours, Jean reprend son récit.
Septembre 1939 : Jean a donc été envoyé à Galgenberg, à la frontière luxembourgeoise. Après un trajet mouvementé en train jusqu’à Metz, il parvient à rallier son unité en car après avoir pris la place d’un homme de troupe. Sitôt arrivé, il fait connaissance avec son capitaine de compagnie : le lieutenant Pinçeul, qui s’avère être un homme cassant, de mauvaise foi et foncièrement méchant.
Le lendemain, Jean fait la connaissance de l’adjudant chef Martin, un militaire de carrière, âgé d’une quarantaine d’années qui ne semble nullement inquiet face aux sautes d’humeurs du lieutenant Pinçeul. C’est d’ailleurs l’une d’entres elles qui propulse les deux hommes à la recherche de trois hommes manquants à l’appel depuis vingt quatre heures. La mobilisation générale et la désorganisation qu’elle a engendrée ont entraîné de nombreux retards dans les trains et il n’est nullement étonnant que des hommes ne soient pas encore parvenus à rallier leur unité ; toutefois, Pinçeul semble en faire une affaire de principe… Martin profite de son amitié avec un chef mécano affecté à l’entretien des véhicules pour emprunter un véhicule. Ils retrouvent les hommes manquants sans aucunes difficultés mais, à leur retour au fort de Galgenberg, ces derniers sont immédiatement mis aux arrêts par Pinçeul. Jean, pour la première fois, tente de s’opposer à son officier supérieur. Mal lui en prend, il est sévèrement réprimandé… Toutefois, c’est l’adjudant chef Martin qui, après s’être entretenu en privé avec Pinçeul parvient à faire lever les accusations sur les trois hommes.
Confronté à Pinçeul, aidé et soutenu par Martin, Jean tente tant bien que mal d’assurer son rôle d’officier du génie mettant à profit ce qu’il a apprit au cours de ses études. Il se réfugie souvent dans la correspondance intensive qu’il entretient avec Justine lui décrivant sa vie.
Il a enfin l’occasion de la rejoindre à l’occasion d’une permission. La jeune femme l’introduit auprès du tout Paris au sein duquel elle semble avoir ses entrées et lui donne des nouvelles de Henri : il s’est engagé dans les corps francs après avoir été réformé par l’armée pour un problème cardiaque. Ils font l’amour pour la première fois et se séparent trop rapidement sur un quai de gare.
De retour à Galgenberg, la routine reprend ses droits. A peine perturbée par la promotion de Pinçeul au grade de capitaine (ce qui a pour conséquence d’augmenter proportionnellement sa morgue) et celle de Jean au grade de lieutenant…
Début mai 39, la compagnie est chargée d’aller consolider certains obstacles anti-chars le long de la frontière. Deux des hommes découvrent une cache d’armes qui est d’abord prise pour une réserve allemande en prévision d’une invasion mais qui s’avère être en fait une cache datant de la Renaissance. Pinçeul ordonne malgré tout sa destruction afin de s’attirer le mérite d’un tel acte mais se heurte au refus de l’adjudant chef Martin. Il semble alors s’enfoncer un peu plus dans sa folie, d’autant plus qu’il apparaît rapidement que la compagnie s’est égarée… Trois hommes envoyés en éclaireur afin de déterminer la position de la compagnie sont pris à partie par l’avant-garde allemande. Au cours du combat qui s’ensuit, Pinçeul semble être touché par des éclats d’obus et Martin se porte à son secours tandis que Jean fait battre en retraite (les allemands ont des chars d’assaut). Jean voit alors Pinçeul abattre froidement l’adjudant chef Martin.
Retour à notre époque. Jean se fait une fois de plus raccompagné par Etienne. Ils sont accueillis par l’aide soignante qui avait tenté de les intercepter. Il s’agit de Maud, une femme d’une quarantaine d’années qui aime bien Jean mais ne supporte plus ses escapades.
Au moment de rentrer dans la maison de retraite, Jean achève son histoire : Il avait pris le parti de se rendre afin d’éviter le carnage de ses hommes.

Résumé Tome 2

Ce nouvel opus est l’occasion pour le lecteur d’assister à la réelle amitié complice entre Etienne et Jean tandis que l’aide soignante Maud prend une place un peu plus importante en accueillant notamment Jean chez lui le temps qu’il récupère d’un sérieux malaise.
Par ailleurs, jean poursuit son récit : Ayant fait partie de la cohorte de prisonniers français après la débâcle, il est d’abord incarcéré dans un Stalag puis est envoyé en Kommando dans une ferme en compagnie de trois autres soldats, Basile Louis et René, trois hommes qu’il va apprendre à connaître et à apprécier. Il ne reçoit plus de nouvelles de Justine et pour cause : son courrier est intercepté par un soldat indélicat avec qui il s’est heurté en arrivant au stalag.
Au sein de la ferme, il fait la connaissance d’une jeune femme allemande, Giséla, dont le mari, aviateur combat les Spitfire anglais au dessus de la Manche. Entre eux naît un attachement qui reste toutefois parfaitement platonique.
Un jour, la ferme est visitée par un officier SS qui surprend Giséla et Jean en train de se parler (ce qui était parfaitement interdit à l’époque) et, après avoir chassé Jean, il entreprend d’essayer de violer la jeune femme. Jean intervient et le tue tandis que Giséla se débarrasse du chauffeur. Malgré le fait que le propriétaire de la ferme qui n’apprécie que très modérément les nazis, lui assure que personne ne retrouvera jamais les corps, Jean prend le parti de s’échapper.
En chemin, il rencontre un autre évadé, Fernand, qui les fait reprendre alors qu’ils traversent un pont enjambant le Rhin. Jean est renvoyé au Stalag. Là, il fait la connaissance d’un anglais, Rupert, avec qui il fraternise et organise une compétition ‘internationale’ de rugby : le tournoi des trois nations opposant Français, Anglais et Polonais, sous l’œil mi-amusé, mi-indifférent de leurs gardes.
Jean, dont on a découvert la véritable activité, est alors libéré et renvoyé en France pour travailler sur le mur de l’Atlantique. Il débarque à Pari, bien décidé à retrouver Justine.

Résumé Tome 3

Dans le tome 3, Jean continue son récit : De retour à Paris, il se met à la recherche de Justine. Pour commencer, il se rend chez les parents de la jeune femme. Dominique de la Ferrière, en apprenant l’objet de sa visite, se met à hurler qu’il n’a plus de fille et Jean quitte leur appartement précipitamment. Il est rattrapé par une servante qui l’informe des endroits où il pourra revoir sa bien-aimée. Jean s’y rend et découvre que la jeune femme fréquente un jeune capitaine de l’armée d’occupation. Atterré, il renonce à l’aborder.
Peu de temps après, alors qu’il circule dans une rue de la capitale, il est impliqué dans une course poursuite opposant un résistant à des membres de la gestapo française. Le fugitif est abattu et meurt dans les bras délivrant à Jean, un message à transmettre dans un café. Il est contraint de s’enfuir quand il reconnaît sous les traits du chef des gestapistes, l’ex-capitaine Pinçeul.
Il se rend alors au café afin de délivrer le message du mourrant mais on ne lui fait pas confiance et il est mis au secret afin d’être interrogé. Alors que tout semble aller mal et que les résistants envisagent la possibilité de l’exécuter (ils le prennent pour une taupe), le chef du réseau intervient et le sauve. En fait, il s’agit de Henri, le frère de Justine. A la signature de l’armistice, il s’était embarqué pour Londres clandestinement et, après avoir suivi certaines formations, après s’être marié avec une jeune britannique, il avait été envoyé à Paris afin d’y créer un réseau.
En apprenant le rôle que Jean va jouer dans la fabrication du mur de l’atlantique, Henri comprend le parti qu’il peut tirer de la situation et convainc Jean de prendre contact avec un réseau de résistance Normand afin d’informer Londres de l’évolution et des éventuelles failles dans la construction. Jean accepte et part pour la Normandie.

Parallèlement à son récit, Jean reçoit la visite d’un vieil ami : Karlsten, un officier allemand rencontré au cours de la guerre. Ce dernier est accompagné de sa jeune nièce, étudiante en histoire, qui voit là l’opportunité de visiter l’un des hauts lieux de la seconde guerre mondiale. Etienne et elle ne sont pas indifférents l’un à l’autre.

Résumé du Tome 4

L’idylle entre Etienne et Kristine se précise, de même que l’amitié liant Jean, Etienne et Maud. Etienne, confronté à Yasmina, impressionne la jeune femme par sa maturité. Elle lui laisse entrevoir la possibilité d’un rapprochement.

Jean va poursuivre et terminer son récit au cours de ce dernier tome. Affecté à la partie du mur de l’Atlantique située autour de Courcelles, il assure la réalisation de certaines constructions sous la direction d’un commandant allemand : Karlsten. Parallèlement, il renseigne le réseau de résistance qui transmet les informations à Londres. Il fait également la connaissance d’une jeune résistante, Denise.
Un jour, il sauve la vie de Karlsten sur un chantier et les deux hommes prennent l’habitude de se rencontrer et de jouer aux échecs, une amitié commence à unir les deux hommes. Karlsten n’ignore rien des contacts de Jean avec la résistance (même si il le tait à son ami) mais il ne croit plus depuis longtemps à la victoire ni à la justification du nazisme. Ses sentiments contradictoires pour un officier ne sont pas étrangers à son homosexualité qu’il cache depuis l’avènement du parti national socialiste, aux répressions envers ses amis dont il fut témoin et auxquelles il échappa de justesse. Il prévient d’ailleurs Jean peu de temps avant que le réseau avec lequel il est en contact, découvert, subisse une attaque. Jean se précipite sur les lieux mais ne peut qu’assister, impuissant, au massacre de ses amis. Bien qu’il ne l’ait pas vue, il est convaincu de la mort de Denise. Il décide de s’enfuir, d’abord dans sa ville natale, puis, après avoir apprit le débarquement, il se replie sur Paris. Il assiste à la libération de la capitale et à la mort de Henri de la Ferrière qui tombe sous les balles de l’ennemi près de l’hôtel de ville. Par ailleurs, Jean retrouve Pinçeul et après une lutte sans merci, l’ex-capitaine succombe.

Karlsten et Kristine doivent rentrer en Allemagne et Etienne et la jeune femme se disent au revoir sur le quai de la gare, promettant de se revoir. Jean va de plus en plus mal.

Retour en 1944. Jean est à Paris. Il assiste à quelques scènes d’épuration peu glorieuses et, un jour, il tombe sur Justine, tondue, malmenée par la foule. Il intervient et recueille la jeune femme dans une petite chambre qu’il occupe. Elle lui confie combien elle l’a attendu et puis cette rencontre avec ce jeune et bel officier, leur amour mutuel pour l’art et la littérature, leurs espoirs. La nationalité n’avait plus aucune importance en l’occurrence. Au matin, elle a disparu, laissant une lettre à Jean.
Dès lors, Jean décide de retourner sur la Normandie. Denise a survécu car elle était ce soir là retenue par un accouchement et avait assisté elle-même à l’attaque sur la ferme. Elle retrouve Jean. Ils vivront ensemble un amour sans faille, recueillant le fils de Justine après le suicide de cette dernière, jusqu’à ce qu’un cancer emporte la belle résistante.

Jean finit par s’éteindre également. Il n’y pas grand monde à son enterrement : Etienne, Karlsten, le fils adoptif de Jean qui restera froid à l’égard du jeune homme, Maud et un grand britannique : Rupert. Maud remet à Etienne une petite boîte qui appartenait à Jean et qu’il voulait qui lui revienne. Elle contient diverses photos et quelques références à son récit. Le jeune homme quitte alors la Normandie. Une carte posée sur le siège passager indique le trajet jusqu’en Allemagne.

Découpage de cinq premières planches :

Nota : La taille et la configuration des cases peuvent être changées en fonction de la manière dont tu perçois la scène.
Nota : Le Texte de Tête sera noté TdT, les Récits de Jean et d’Etienne, respectivement RdJ et RdE.

Planche 1 / Case 1 : Extérieur Jour / Plan de très grand ensemble / Angle de vue en plongée moyenne – Village de Villiers le Sec (Calvados, Normandie). En fait de village, il s’agit plus de plusieurs maisons construites le long d’une route nationale. Un gros camion de 38 tonnes croise un tracteur tirant un chargement de foin au centre du village. Le temps est couvert, les deux tours du château reconverti en maison de retraite pour anciens combattants s’élèvent vers les nuages bas. Nota : la documentation sous forme de photos pour ce village te parviendra prochainement.

TdT : Villiers le Sec – Calvados.

Planche 1 / Case 2 : Extérieur Jour / Plan d’ensemble / Angle de vue normal – En avant plan la grille du château s’ouvre sur une large cours. Su le côté droit, un livreur est occupé à décharger une camionnette de livraison de pain (bannette).

Planche 1 / Case 3 : Intérieur jour / Plan moyen / Angle de vue normal – Un long couloir (un peu comme celui d’un hôpital), du carrelage blanc sur le sol, les murs sans décorations sont également blanc. L’éclairage est assuré par des rangées de néons au plafond. D’un côté du couloir, une rangée de fenêtres, de l’autre, une série de portes ouvrant sur des bureaux ou des chambres. Avancent dans le couloir deux aides soignantes reconnaissables à leur blouse bleu ciel. Elles semblent converser. En avant plan, caché derrière le coude formé par un couloir perpendiculaire, Jean (visible de dos) se penche légèrement afin d’observer sans être vu. Il tient fermement sa canne.

Planche 1 / Case 4 : Intérieur jour / Plan moyen / Angle de vue normal – En contre plan de la case précédente. Les deux aides soignantes en avant plan tournent dans un couloir perpendiculaire avant celui où se trouve Jean. Ce dernier, en arrière plan, continue de regarder discrètement dans le couloir.

Planche 2 / Case 1 : Intérieur jour / Plan rapproché / Angle de vue normal – Jean sort de sa cachette et s’engage dans le couloir. Son visage trahit l’amusement qu’il ressent à jouer ce petit jeu du chat et de la souris.

Planche 2 / Case 2 : Intérieur jour / Plan rapproché / Angle de vue normal – Un couloir. Jean, visible de dos avance. Des pas se font entendre dans un couloir perpendiculaire face à lui.

Les pas : TAP…TAP…TAP…TAP…

Planche 2 / Case 3 : Intérieur jour / Plan moyen / Angle de vue normal – En contre plan de la case précédente. En avant plan (en amorce venant de la gauche), une partie des corps de deux personnes sont visibles – un homme et une femme ; ils se dirigent vers le couloir où se trouve Jean ; ce dernier (en arrière plan, il se trouve au milieu d’un très long couloir) se précipite sur une porte de bureau sur le côté.

Planche 2 / Case 4 : Intérieur sombre / plan moyen / Angle de vue normal – Jean (non visible sur cette case) se trouve dans un bureau. Pas éclairé et non pourvu d’une fenêtre, il y règne une pénombre assez significative. L’ameublement se compose d’un bureau en bois (sur lequel se trouve un écran de PC), d’un fauteuil de bureau classique monté sur roulettes, d’une armoire fermée, d’un meuble munis de deux tiroirs servant à classer les dossiers et d’une porte manteau sur pied.

Planche 2 / Case 5 : Intérieur sombre / Plan rapproché / Angle de vue en plongée – Jean (on ne voit de lui que le bas de son pantalon, ses chaussures et le bout de sa canne) se tient à présent à côté du bureau et, à l’aide de sa canne, déplace un morceau de tissu au sol.

Planche 2 / Case 6 : Intérieur sombre / Plan moyen / Angle de vue normal – En arrière plan, par la vitre du bureau, on peut voir l’ombre des deux membres du personnel qui passent devant le bureau où se trouve Jean. Ce dernier, en avant plan, a saisi la chose qui avait attiré son attention avec sa canne. Il s’agit d’une culotte en dentelle noire de femme. Il la tient légèrement en hauteur au bout de sa canne et observe sa trouvaille l’air dubitatif.

Jean (en pensée) : Hmm… Il y en qui ont l’air de ne pas s’ennuyer ici !...

Planche 2 / Case 7 : Intérieur jour / Plan rapproché / Angle de vue normal – Dans le couloir, on voit les deux membres du personnel (de dos) s’éloigner. Jean entrouvre la porte du bureau et se glisse dans le couloir en essayant visiblement de faire le moins de bruit possible.

RdJ : Moi, c’est tout le contraire…

Planche 3 / Case 1 : Intérieur jour / Plan moyen / Angle de vue en plongée – Jean est dans un hall (carrelage alterné noir et blanc – pas de meubles mais quelques tableaux de paysages aux murs), il marche à vive allure (avec sa canne) en direction d’une lourde porte en bois.

RdJ : Je m’y ennuie…

Planche 3 / Case 2 : Extérieur jour / Plan général / Angle de vue en légère contre plongée – Jean a ouvert la lourde porte en bois et dévale à présent la dizaine de marches du perron. Son visage exprime l’urgence et la joie. Sur sa droite, le livreur de pain qui tient un sac contenant une dizaine de baguettes, s’arrête pour le regarder.

RdJ : Et je suis beaucoup trop vieux pour m’ennuyer…

Planche 3 / Case 3 : Extérieur jour / Plan moyen / Angle de vue normal – Jean (visible de dos) passe le grand portail de la propriété. Il n’a toujours pas ralenti l’allure.

Planche 3 / Case 4 : Extérieur jour / Gros plan / Angle de vue normal – Gros plan sur le visage de Jean qui exprime une joie enfantine.

Planche 3 / Case 5 : Extérieur jour / Plan moyen / Angle de vue en plongée moyenne – Jean (vue de dos) descend une rue en direction d’un abri bus.

Planche 3 / Case 6 : Extérieur jour / Plan général / Angle de vue normal – En avant plan, Jean (en amorce sur le côté gauche de la case – on voit une partie de son visage et éventuellement son buste ainsi que le pouce qu’il tend à l’adresse des automobilistes) tend le pouce en regardant en direction de la route. En arrière plan, un véhicule arrive (une Renault Mégane Scenic) et a branché son clignotant indiquant qu’il va s’arrêter à la hauteur de Jean.

Planche 3 / Case 7 : Extérieur jour / Plan moyen / Angle de vue en légère contre plongée – La Renault Mégane Scenic (immatriculée dans le Calvados -14-) a freiné à hauteur de Jean. Ce dernier se penche vers la fenêtre passager.

Planche 3 / Case 8 : Extérieur jour / Plan rapproché / Angle de vue normal – Face à la voiture, on voit le conducteur (un homme d’une trentaine d’années bien de sa personne) qui regarde Jean, il affiche un sourire engageant alors que jean toujours en dehors du véhicule garde un visage neutre.

Le conducteur : Vous allez où ?...
Jean : Et vous ?

Planche 3 / Case 9 : Intérieur voiture / Gros plan / Angle de vue normal : Gros plan sur le visage du conducteur un peu surpris par la question de Jean.

Le conducteur : Euh… A Port en Bessin…

Planche 3 / Case 10 : Extérieur jour / Plan très rapproché / Angle de vue normal – En contre plan de la case précédente. Jean, le visage toujours fermé ouvre la portière en vue de pénétrer à l’intérieur du véhicule.

Jean : C’est bon… Je monte…

Planche 4 / Case 1 : Extérieur jour / Plan moyen / Angle de vue normal – Le véhicule (visible de face) quitte le village de Villiers le sec.

Planche 4 / Case 2 : Intérieur voiture / Plan général / Angle de vue en contre plongée – Le conducteur en avant plan (en amorce, on ne voit que son bras qui désigne le ciel) indique le ciel et, en particulier, un léger espace qui se crée entre les nuages, laissant un halo de soleil se former.

Le conducteur : On dirait que le temps va en s’améliorant.

Planche 4 / Case 3 : Intérieur voiture / Plan rapproché / Angle de vue normal – Visible de profil, Jean ne répond pas au conducteur et croise les bras tout en regardant autre part. Le conducteur de profil en arrière plan (éventuellement en contre jour).

Jean : Hmpf !...

Planche 4 / Case 4 : Extérieur jour / Plan général / Angle de vue normal – La Renault Mégane vue de profil évolue à travers le bocage normand. Les champs sont en jachères.

Nota : C’est l’époque de la chasse, on peut croiser un ou deux d’entre eux accompagné de son chien au sein de l’une des cases de cette planche.

Planche 4 / Case 5 : Extérieur jour / Plan rapproché / Angle de vue normal – Focalisation sur un groupe de panneaux dans une agglomération (en arrière plan, des maisons modernes en lotissements). Les panneaux : Port en Bessin – Courcelles – Caen (itinéraire vert) Nota : si tu veux, on peut trouver le numéro de nationale ou de départementale. Me le confirmer. Un autre panneaux en plus mais de couleur marron, celui-là, indique : Plages du débarquement.

Jean (non visible sur cette case) : Tant qu’à faire, vous pourriez me laisser à la pointe du Hoc ?

Planche 4 / Case 6 : Intérieur voiture / Plan rapproché / Angle de vue normal – Le conducteur semble ravi que son vieux passager ait enfin daigné s’adresser à lui.

Le conducteur (affichant un large sourire) : Pas de problèmes !...
Le conducteur (deuxième bulle) : Dites, vous faites parti de gens qui ont pris d’assaut le mur de l’Atlantique ?

Planche 4 / Case 7 : Extérieur voiture / Angle de vue en légère plongée / Gros plan sur le visage de Jean à travers la vitre de la voiture. Ses yeux semblent ailleurs, un peu comme si ils regardaient quelque chose dans le passé.

Jean : Non… Je ferais plutôt parti de ceux qui l’ont construit…

Planche 4 / Case 8 : Extérieur jour / Plan général / Angle de vue en plongée – La Renault Mégane arrive sur le parking situé à proximité de la pointe du hoc (voir documentation – pointe du hoc 4)

Nota : Tu remarqueras que je dévie vis-à-vis de ce qui était prévu et que le conducteur dépose Jean directement à la pointe du Hoc. C’est pour que cela soit plus logique, en effet, il s’avère que la pointe du Hoc est quand même passablement éloignée de la plage de Omaha (quelques kilomètres peut-être un peu trop pour un vieil homme).

Il y a peu de voitures sur le parking (placer quand même une super cinq bleue) et peu de promeneurs également. Le temps est un peu plus mauvais que dans les terres et il pleuviote.

Planche 4 / Case 9 : Extérieur jour / Plan rapproché / Angle de vue normal – Jean est sorti du véhicule et adresse un signe au conducteur en portant ses deux doigts au niveau du front, un peu comme si il parodiait un salut militaire (d’une manière un peu nonchalante, sas être au garde à vous). Jean est visible ainsi qu’un morceau de la voiture mais pas le conducteur.

Jean : Merci bien. A une prochaine fois peut-être…

Planche 5 / Case 1 : Extérieur jour / Plan d’ensemble / Angle de vue normal – Vue de la pointe du hoc, de ses fortifications et des cratères, stigmates du bombardement intensif subi par cette falaise. A loin, malgré le mauvais temps et la mauvaise visibilité qu’il entraîne, on distingue le monument dédié à ceux tombés lors de l’assaut de la falaise. Jean n’est pas visible sur cette case, en revanche, on distingue quelques visiteurs (la plupart sont équipés d’un parapluie), notamment une famille (un couple d’une quarantaine d’années accompagné de deux adolescents – un garçon et une fille – et d’un couple de personnes âgées dont la tenue vestimentaire laisse à penser qu’ils sont de nationalité britannique et de bonne condition sociale). Quelques mouettes volant bas complètent le décor.

Planche 5 / Case 2 : Extérieur jour / Plan général / Angle de vue normal– A la suite de la famille britannique, Jean (visible de dos) s’engage sur le chemin qui mène au monument. Un léger vent a tendance à coucher les hautes herbes qui recouvrent à présent les diverses structures en béton qui parsèment le lieu.

Planche 5 / Case 3 : Extérieur jour / Plan moyen / Angle de vue en légère plongée – Jean (visible de trois quart avant) s’est arrêté au niveau d’un ouverture d’un blockhaus et a posé la main sur l’encadrement de l’ouverture comme s’il voulait en tester la solidité.

Planche 5 / Case 4 : Extérieur jour / Angle de vue en légère contre plongée / Gros plan sur le visage de Jean. Il semble perdu dans ses pensées comme si ce lieu lui rappelait beaucoup de choses. En arrière plan, bas dans le ciel, des mouettes planent.

Planche 5 / Case 5 : Extérieur jour / Plan général / Angle de vue en plongée moyenne – Jean (de face en arrière plan) a repris sa route vers le monument situé au bout de la falaise. La famille britannique (à l’avant plan) qui vient au devant de lui semble battre en retraite. Le père pousse ses deux enfants en tête tandis que la mère continue de soutenir la vieille dame tout en regardant en arrière, et que le vieil homme, plus flegmatique, ferme la marche en regardant lui aussi en arrière.

Planche 5 / Case 6 : Extérieur jour / Plan moyen / Angle de vue normal – En contre plan de la case précédente, Jean (en amorce de dos) croise la famille anglaise. La mère et la vieille dame (également en amorce) sont à sa hauteur. Le vieil homme les suit de près. En arrière plan, tout au bord de la falaise, on distingue un homme.

La vieille dame : This young guy is crazy !...

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19/02/2006 20:43 eviled
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