LA charogne par Khent
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- 26/05/2009 03:18 Marie-Eve
- Ouah! C'est très lourd et intense comme planche! Mais c'est cool cet univers, dans le sens très particulier, tu as réussi à m'amener ailleurs pendant quelques secondes! Très fort...
- 26/05/2009 04:36 vinz
- super travail!petit bémol à la case 5:la perspective est mal gèrée,ce qui donne l'impression que l'oiseau est "géant".
- 26/05/2009 06:56 naamlock
- superbe, en revanche je ne suis pas sur que ta typo s'integre bien aux graphismes, enfin, on s'en rendra vite compte s'il y a bcp de texte a venir ;)
- 26/05/2009 07:45 D. H. T.
- Tout le poème semble déjà résumé en cette seule planche.
- 26/05/2009 08:45 bruth
- le travail à la gouache est assez remarquable et peu courant.
la 1°case est vraiment belle - 26/05/2009 09:02 Docteurs O&C
- C'est vraiment très beau. Une très belle maîtrise de la gouache, de la lumière, de la matière, c'est un régal pour les yeux.
Je suis plus dubitatif sur la composition des images. Ma vraie interrogation porte sur l'intégration des bulles (pavés de texte) aux images qui se suffisent, d'une part, et qui ne semblent pas ménager de place pour lesdites bulles, d'autre part. Autrement dit ça va sûrement gâcher plus qu'autre chose.
Chapeau. - 26/05/2009 09:07 D. H. T.
- Je suis d'accord: le texte n'est pas nécessaire en l'occurrence. Les images parlent d'elles-mêmes.
- 26/05/2009 09:59 pob
- travail original et intéressant, qui apporte une ambiance adaptée a cette histoire...
- 26/05/2009 10:00 pob
- LA suite...
- 26/05/2009 11:03 olijohn
- super original ^^
- 26/05/2009 11:17 Mosc
- Très belle planche ! Certains cadrages sont vraiment réussis. Comme mes collègues, je ne suis pas certain de l'utilité d'y adjoindre des textes, même en ne connaissant pas le poème de Baudelaire, cette planche raconte déjà beaucoup de choses...
- 26/05/2009 11:47 D. H. T.
- Une Charogne, Charles Baudelaire, in Spleen et Idéal.
"Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux:
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en petillant;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rhythmique
Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient-plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.
Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion!
Oui! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés!"
- 26/05/2009 12:26 mikromix
- Beau et belle ambiance malgré une certaine rigidité dans les personnages, une rigidité heureusement compensée par le beau rendu des gris, de la lumière. J'aime bien le clin d'oeil au chat noir sur la première image.
- 26/05/2009 13:53 Nebetbastet
- Très belle planche, suertout la première case