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Salut puce, merci de me répondre ! Du coup tu me conseillerais quoi exactement ? Je pourrais faire un petit dossier contenant l'univers dans ses grandes lignes, les personnages, la trame de l'histoire, etc. Ainsi que peut être une version bien scénarisée d'un éventuel premier chapitre ?
Je poste ici le premier chapitre de mon histoire, en format roman. Peut-être pourrais tu me donner ton avis sur comment le faire évoluer afin qu'il soit plus apte à être transféré à des planches de BD ?
Les aventures du Captain' Gayouth
Chapitre 1 : Trois Galagmouths
Saï traversa le corridor à toute vitesse, ne prêtant aucune attention à toutes les lumières clignotantes qui attiraient pourtant son regard. Il devait rejoindre le pont le plus vite possible pour comprendre les raisons des violents spasmes qui agitaient la coque du vaisseau, et qui l’avaient d’ailleurs tiré d’un sommeil fort plaisant. Cela faisait pourtant seulement une journée que le Captain’, accompagné de la Rozette et de Gringoz, avait débarqué sur la planète pourpre. Saï n’était censé recevoir aucune communication d’eux avant au moins trois jours. Il n’avait pas pu se joindre au safari avec le reste de la Røty Squad. La prothèse en ivoire métallique qui remplaçait sa jambe droite, œuvre d’Oto, était toujours en pleine maintenance. Cette invalidité provisoire le faisait d’ailleurs boiter et l’empêchait de se mouvoir avec l’aisance et la rapidité qui lui était pourtant si familières. Ouvrant le saas d’entrée du pont, il entra en collision avec un bloc de rangement qui était vraisemblablement tombé suite aux différents chocs. Il dégagea le passage et atteint enfin la console de contrôle qui affichait des taux de conversions dangereusement bas. Il comprit tout de suite d’où venait le problème. Il se dépêcha de sortir et se dirigea vers la plateforme de stockage, là où se trouvaient les dernières réserves de Flöf. Le vaisseau était en manque et si il ne lui donnait pas vite un plein, les moteurs risquaient de s’arrêter nets, entraînant ainsi toute la carlingue dans une chute au travers de l’atmosphère acide de la planète pourpre. Ignorant toutes mesures de sécurité, Saï attrapa sans gants un jerrican de Flöf et fonça dans le compartiment-moteurs.
Il déverrouilla la sécurité du saas et s’arrêta une seconde. L’opération était dangereuse et allait nécessiter une grande agilité : le compartiment-moteurs était en pleine rotation à cause des symptômes de manque que subissaient le vaisseau, et il allait falloir atteindre la bouche d’alimentation sans trop malmener le jerrican de Flöf. Cela aurait pu être facile pour un Lemur comme Saï, il aurait pu remplir cette mission avec tranquillité s’il avait au moins pu compter sur tous ses membres agiles et sa prothèse haute technologie. Il maudit dans sa tête le galagmouth qui l’avait estropié 5 jours auparavant lors du safari précédent et se mit à réfléchir à un moyen d’arriver à ses fins sans risquer son intégrité physique et celle du vaisseau tout entier. En effet, personne au sein de l’équipage ne connaissait véritablement les propriétés du Flöf, même Oto, mais ils s’étaient tous mis d’accord qu’une matière pouvant propulser un vaisseau de plusieurs milliers de tonnes à une vitesse jamais atteinte était fort probablement volatile et hautement létale. Il fallait pourtant trouver une solution bien vite, le vaisseau n’allait pas pouvoir tenir plus de dix minutes supplémentaires dans cet état si avancé de manque. Une secousse plus violente que les précédentes faillit faire tomber Saï et le fit prendre une décision rapide et instinctive. Il jeta le jerrican de Flöf en direction de la bouche d’alimentation et s’élança à l’intérieur. Utilisant tous les réflexes propres à son entraînement de Lémur, il zigzagua entre les câbles et autres composants mécaniques qui composaient le compartiment-moteurs, utilisant les murs comme de véritables surfaces rebondissantes et, arrivé à la bouche, il sauta et réceptionna le jerrican tout en l’amortissant avec le plat de sa main droite. Les heures à s’ennuyer et à jeter tout type d’objet en les rattrapant de cette façon avaient enfin trouvé une utilité. Il déboucha le jerrican en s’abstenant bien de respirer ou d’exposer ses yeux aux vapeurs, et déversa son contenu dans la bouche béante qui se referma aussi sec après avoir gobé sa dose de Flöf.
Un long et profond son métallique et sinusoïdal se fit entendre, les secousses qui habitaient le vaisseau s’estompèrent de plus en plus et le compartiment-moteurs ralentit au fur et à mesure sa rotation. Saï, à moitié écrasé au sol au pied de la bouche maintenant close, laissa échapper lui aussi un soupir en écho avec celui qu’avait jeté la vieille carlingue. Il se releva lentement et retourna au poste de commande sur le pont où il s’effondra sur le siège confortable du Captain’. Il commençait à subir la baisse de tension qui suivait ce type de déploiement de force et de rapidité de sa part. Soudain, il fut pris d’une terreur subite et sortit son miroir de poche. Sa coiffure parfaite avait miraculeusement survécu à tout ce remue-ménage. Il émit un second soupir de soulagement. Saï était en effet très affecté par la tenue de ses cheveux, il faut dire qu’il portait admirablement bien la Chwerbe. Elle complétait son visage aux traits fins et coiffait ses yeux bleus, seule la balafre qu’il portait à la joue droite venait ternir le tableau. Un message clignotant accompagné d’une sonnerie coupa brusquement sa contemplation de la cicatrice et l’obligea à observer la console après avoir jeté un dernier regard de vérification sur sa Chwerbe. Saï effleura de son index la commande qui permettait d’amorcer la communication. Une forme grésillante apparut sur la console et finit par prendre les traits du Captain’.
- Bonjour Captain’, comment ça se passe le safari ? Démarra Saï.
- Fais pas le malin Saï, qu’est ce qui se passe là-haut ?! J’ai reçu les signaux, t’as encore oublié de donner sa dose au vaisseau ! Tonna la voix du Captain’, déformée par la communication.
- C’est pas de ma faute si on a décidé d’alimenter le vaisseau avec du Flöf Captain’ ! C’est encore les essais, on ne comprend pas encore très bien comment ça réagit ce truc là… En plus c’est Oto qui est censé s’occuper de tout ça !
- Ouai bon arrête de te plaindre, continua le Captain’, montrant ainsi son peu d’intérêt pour ce genre de considération. On en a terminé avec cette planète. C’était carrément pas de la tarte, t’as bien fait de pas venir !
- Quoi ? Il n’y avait pas de galagmouth ?
- Oh t’inquiète que si ! Y’en avait même plein, la Rozette s’est d’ailleurs bien fait charcuter. Mais bon, on en ramène trois quand même, c’est cool.
- Ouai bon c’est pas comme ça qu’on va arriver à remplir le contrat… Dit Saï, piteusement.
- Ça va hein ! T’étais pas là, tu ne vas pas critiquer non plus ! Bon on embarque le tout sur la navette et on remonte. La Rozette est un peu en train de péter un câble, il enchaîne raille sur raille pour supporter la douleur… Et Gringoz s’est encore choppé un truc aux intestins en bouffant un fruit bizarre sur la route…
- Mais quelle équipe ! Cela confirmait bien que sans lui, l’équipage n’était qu’une bande de bras cassés.
- Bon je te laisse, on rentre dans une heure. Prépare le quai d’amarrage et les cages des galagmouths. Je coupe. Putain Rozette arrête de krrzzt… tout ça t’en es au moins à krchht … tu vas nous krzzzzt…
La voix du Captain’ grésilla encore un peu et finit par s’éteindre, en même temps que la forme s'estompait sur l'écran, laissant à nouveau Saï dans le silence du pont. Saï attrapa son journal et y inscrivit le nombre de galagmouths capturés lors de ce safari. Ils en étaient à 25, plus que 5 et le contrat serait rempli. Ils n’auraient alors plus qu’à retourner chez Yotte pour récupérer leur dû. Il en profita pour noter aussi quelques remarques concernant les réactions du vaisseau vis-à-vis de la matière bizarre qu’ils avaient trouvé en excavant un temple étrange sur une lune inconnue, le Flöf. Le Gayouth, vieux vaisseau sur lequel naviguait le Captain’ depuis des années, réagissait bizarrement à cette substance. Avant il était ravitaillé par de l’exopétrole standard mais ils s’étaient retrouvés en rade sur la planète précédente (rapport au fait que la Rozette avait acheté des railles avec l’argent destiné à cet effet). L’équipage, égal à son inconséquence habituelle, avait donc décidé de tenter de mettre cette substance étrange dans la bouche de ravitaillement du Gayouth, pour essayer quoi, on sait jamais. A leur grande surprise, le vaisseau avait accepté le nouveau carburant et avait décollé à une vitesse hallucinante. Mais depuis ce jour, il était aussi pris de violentes crises de manque quand sa réserve de Flöf venait à diminuer.
Il ne restait plus beaucoup de Flöf dans la plateforme de stockage… Saï se dit que ça finirait par poser problème. Il serait temps qu’Oto revienne enfin pour qu’il jette un coup d’œil au compartiment-moteurs… Sur ces pensées, Saï profita de ses derniers instants de solitude dans le siège du Captain’ pour contempler et ajuster une fois encore sa parfaite Chwerbe dans son miroir de poche.
Fin du chapitre 1/22
Voilà, merci de me donner ton avis et si l'histoire plait à un dessinateur qu'il n'hésite pas je pourrais donner plus d'infos !
Bonjour à tous,
Je recherche un dessinateur pour une histoire que j'ai scénarisée et déjà écrite sous forme d'un petit roman en 2 volumes, complètement amateur. C'est un genre de space opera (je crois que ça se dit comme genre non?), ou de science fiction épique pour être plus clair.
C'est l'histoire d'un vaisseau spatial étrange, de son équipage hétérogène rassemblé plus par hasard que par choix, et de son énigmatique capitaine qui les mène vers une quête mystérieuse.
L'univers se veut riche en couleurs, avec des races, des organisations, des empires hostiles...
Les sources d'inspiration principales sont Dune, Cowboy Bebop, Star Wars, Jodorowski, Tolkien, etc.
J'ai déjà en tête l'ambiance graphique mais cela reste complètement ouvert, selon le style du dessinateur, les personnages sont originaux et peuvent avoir un design haut en couleur.
Je ne suis pas du tout professionnel de l'écriture, c'est un projet amateur, pas pressé et sans ambition commerciale (mais qui sait?). Je recherche quelqu'un qui soit dans la même optique que moi, qui puisse travailler de façon autonome car je ne pourrai pas énormément participer. Si l'histoire branche quelqu'un de plus actif que moi il n'y a pas de problème non plus hein.
Voilà voilà je vis à Montpellier, vous pouvez me contacter à l'adresse mail leo.godard31@hotmail.fr
Je vous enverrai les premiers chapitres, voir les 2 tomes, pour que vous ayez une meilleure idée de l'histoire.
Allez salut !
Léo
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