Les calques de couleur et d'encrage sont positionné sur une opacité très diminuée, de manière à bien voir les textes.
Les textes sont réalisés sur le calque/dossier Texte.
Cette nouveauté de GIMP est à utiliser, en effet, l'on peut développer/regrouper à volonté un dossier. L'opacité générale de tous les calques se trouvant dans ce dossier peut être réglée en une fois si l'on agit sur le dossier. Cette utilisation est très pratique pour le texte.
J'utilise une typo Blue Highway taille 77. Mais cela n'a pas trop d'importance, car cette typo sera cachée.
Le texte ordinateur est froid et impersonnel, il correspond à un comédien qui parle sans intonation.
Tous les moyens sont bons pour exprimer une intention en BD. La musicalité de la voix est donnée par le style d'écriture manuscrite. Mais aussi par la forme de la bulle.
Nous utilisons le texte comme guide pour pouvoir tracer notre lettrage, mais aussi pour réaliser une dernière lecture du texte dans le contexte de l'histoire.
-Est ce que les dialogues fonctionnent ?
-Est ce que je paraphrase mon dessin ?
-Puis-je créer des indications complémentaires qui se rapportent à d'autres sens difficile à traduire (l'ouïe, le toucher, le goût)
-Puis je créer un parallélisme narratif ? Le dessin décrit l'action, le dialogue décrit l'histoire.
C'est le moment ou jamais de modifier votre texte.
Le placement du texte est primordial, la lecture s'effectuant de droite à gauche et de bas en haut, le placement détermine donc la chronologie du texte.
Toutefois cette règle souffre de certaines exceptions :
La bulle « Il n'y a jamais eu de crabe géant» est mal placée, on la lit après la case « pas plus que de nuit d'amour » car elle est trop loin du personnage.
Il est possible de jouer avec cette confusion.
Il suffit d'écrire le texte de façon à ce que le sens ne dépende pas du positionnement, ou encore de créer 2 sens différents qui vont donner une dimension qui est unique à la BD.
Traçage des bulles.
Elles sont tracées sur le calque « Bulles »
Pour celles et ceux qui aiment les bulles rondes, elles doivent être tendues, souples, évitez les lignes droites sauf dans les longues phrases horizontales Toutefois nous entrons là dans un domaine propre au style, il n'y a donc pas de règle établie.
Les bulles sont remplies de blanc sur un calque à part pour ne pas effacer couleur ou encrage.
Traçage du texte à la main.
Le dossier texte est positionné avec une opacité de 20%, il sert de calque d'aide au traçage.
Je n'hésite pas à donner un caractère à mon texte.
Conclusion
En conclusion, l on peut dire que cette technique est orientée pour favoriser l expressivité.
On ne se retient ni sur l'esquisse, ni sur le dessin.
Les cases seront réalisées beaucoup plus tard. Recadrées, agrandies ou réduites.
Le travail fastidieux de traçage des cases, les bulles et la typographies sont avantageusement réalisés à l'ordinateur.
Ainsi s'achève ce bref tuto, rapide introduction à la Bande Dessinée.
Il y a de quoi écrire un livre sur la BD.
Je ne fais qu'effleurer le sujet.
C'est justement en rédigeant ce tutoriel que je réalise à quel point mes petites connaissances rempliraient un livre. Et il ne s'agit que d'un style de BD. Celle qui a baignée mon enfance.
Je n'ai pas parlé des gouttes d'émotions, des traits de mouvement et d'un tas de choses qui rendent la BD sa place unique, celle du 8em Art, il ne s'agit pas d'un mot emprunté quand on réalise à quel point de nombreux éléments qui la compose ne se retrouvent ni dans la littérature, ni dans le cinéma/dessin animé.
Fin de ce tutoriel. J'aborderais d'autres points dans une rubriques intitulée, la magie du 8em Art
]]>Réalisation de la couleur
La couleur est réalisé sur un calque en mode "multiplier".
Il faut tout d'abord tout couvrir avec 2 teintes assez sombre, l'une est chaude et concerne les premiers plans, l'autre froide et grise pour les lointains, ciels, ombres.
Par superposition progressive des teintes vous couvrez en zoomant de plus en plus les détails.
Il est difficile de donner un cours de couleur dans ce tuto.
Les grandes règles que vous pouvez suivre sont les suivantes :
-Les teintes chaude rapprochent
-Les teintes froide éloignent
-Ne tentez pas de décrire les objets par un contour coloré, pensez ambiance générale et lumière.
-Ne zoomer pas trop, voyez large, ne vous souciez pas du contour pendant très longtemps, le remplissage sera fait plus tard.
-Clignez les yeux
-Cachez de temps à autre votre encrage pour avoir une idée de la répartition des masses colorées.
En cachant votre encrage, vous avez un nouveau regard sur votre mise en couleur
Une photographie, une peinture peuvent avoir des zones qui tirent complètement vers le noir. En BD, évitez de trop foncer vos couleurs, laisser ce privilège à votre encrage.
Je vous livre une théorie des couleurs adaptée à un style de BD :
La partie couleur est un monde si vaste, comme le dessin, que je ne peux que survoler quelques idées.
Cette façon d'aborder la couleur est partagée par plusieurs peintres, d'autres dénieront absolument tout ce que je raconte.
Une lumière projette toujours sa complémentaire dans les ombres.
L'ombre projetée par une bougie est donc violette. Un ciel orangé donne des ombres bleutées.
Il existe rarement des couleurs complémentaires côte à côte, c'est une dominante qui influence toute les couleurs.
L'harmonie des couleurs est proches de celle de la musique, il doit exister une tonalité, un accord majeur, maîtresse, des accidents qui sont l'équivalent des 7em, etc.
Cela se traduit en clair par une dominante colorée qui baigne certains tout petits détails en lutte.
Même s'il existe des points communs, La BD n'est pas une peinture.
Ni suite d'illustrations, ni peintures, au final, c'est un art à part, une synthèse du mouvement, un découpage et une interprétation
La lisibilité doit primer. La couleur n'est pas maîtresse, elle est au service d'une histoire.
(à suivre)
]]>Perso, sur Photoshop, je conseille tout simplement de sélectionner la case, en faire un calque par couper, puis ajouter un cadre.
Néanmoins, je trouve que cette technique peut être une limite pour certaine case: c'est plus difficile de faire se chevaucher certaine case ou juste des bulles.
]]>Personnellement, la disparition totale du crayonné fait partie du processus! ^^ Mais je concède volontiers que je me passerai bien parfois du gommage!
Ta technique en tout cas est intéressante, mais je ne pense pas qu'elle convienne à tout le monde... En tout cas, ça me donne envie de ressortir mes calques pour voir!
]]>(je confirme la table lumineuse a des effets inattendus ,surtout les yeux a force. la lumiere des lampes led et dans les magasins parfois ... :'( http://www.guide-vue.fr/news-detail/lum … ntion-yeux ) c est du retroeclairage de l ecran est moins nocive a condition d avoir un ryhtme de vie et de sortir prendre le soleil (pour la peau la vitD ) et faire bouger le corps, et les yeux ( lunettes de soleil, ne pas hesiter) ... si on veut parler des soucis LED yeux et consort faudra en parler sur un autre sujet ... ce serait mieux ) HS OFF
]]>Travail dans Gimp
Ouvrir en tant que calque
Redimensionner et positionner les 2 planches.
La sélection du mode 8 cases du gabarit facilite cette mise en page.
Fusionner les calques sur le calque « encrage ».
Réaliser les réglages de niveaux, en laissant toutefois cette subtilité de teinte apportée par le calque et l'encre. Nous ne voudrions pas perdre le bénéfice d'un vrai dessin, effet très difficile à réaliser pour ceux qui dessine entièrement en virtuel.
Activer la grille au pas de 0.4mm2 et réalisez le contour des bulles avec l'aide des outils de chemin.
Vous réalisez ensuite un masque de calque à partir d'une sélection, elle même créée par votre chemin, cela permet de masquer toutes les parties inter-cases sans supprimer votre encrage.
C'est important car sans doute allez vous re-déplacer individuellement chaque case.
L'utilisation des logiciels de retouche permettent de nombreuses correction. Les droitières pure comme moi on tendance à incliner rapidement le dessin. Une des astuces est de transformer certaines cases par un miroir horizontal. Les défauts vont alors vous sauter aux yeux. Ce que je pressentais se confirme, mon dessin est totalement de travers.
Vous pouvez avec le même procédé corriger les erreurs de perspective, là je me sers des chemin pour mettre en évidence des lignes de fuite.
On voit que dans la première version, la simple rotation de la case n'a pas suffit. Les lignes n'ont pas de point de fuite commun ce qui devrait être le cas dans le cas d'un parallélépipède. La correction permet d'améliorer cette perspective à la main.
Voici à quoi ressemble la page à cette étape.
(à suivre, je corrigerais les fautes plus tard, désolé !)
]]>Traitement numérique
Utilisons un logiciel gratuit Gimp pour réaliser la mise en page.
Voici le gabarit que j'ai créé. Il s'agit d'une trame qui va nous permettre de réaliser notre mise en page.
Elle est au format A4
Elle contient déjà des séparations pour réaliser des pages de 3, 4 et 5 bandes.
Une grille au format 0.4mm2
Un ensemble de calque pour réaliser ce tutoriel
Commencez par telecharger ce fichier.
Fichier format GIMP (xcf) 41 Mo
Ouvrez le dans GIMP.
(à suivre)
]]>L'alternative serait d'utiliser une table lumineuse pour le coup, pour les fainéants qui veulent s'épargner l'étape ennuyeuse du gommage!
]]>Alors je voulais comprendre si c'est juste une question de gout personnel, tu te sens bien avec cette méthode là. Ou si je suis passée à coté de quelque chose ?
Sinon, je suis vraiment impressionnée par la propreté de tes crayonnés. Moi on dirait tout le temps qu'il y a eu la guerre sur ma page!
]]>Retouche du calque (le vrai calque, retouche avec des vrais feutres)
Après avoir terminé les deux calques, il est utile de les poser sur un papier blanc et de vérifier si des détails auraient été omis. Et surtout s'il faut renforcer la taille de certains traits.
En effet, la présence en arrière plan du trait de crayon augmentait la force du dessin. En ôtant ce support d'arrière plan, le trait perd un peu en intensité.
N'hésitez pas à ce stade à retoucher votre calque afin de lui redonner du tonus, notamment en renforçant le trait des premiers plans. En précisant certains traits oubliés ou en calmant l'arrière plan avec des petites hachures de Posca blanc.
Passage au scan
L'intérêt d'avoir réalisé l'encrage de votre feuille A3 avec 2 calques A4 est que vous pourrez numériser vos feuilles avec un simple scan A4 ordinaire.
Dans le cas de mise en page dont certaines cases sont chevauchantes, vous aurez réalisé autant de calques A4 qu'il faudra.
Dans l'exemple ci dessus, un A4 paysage pour les cases du haut, un A4 paysage pour celles du bas, et un dernier A4 portrait pour les 2 cases en long.
Les assemblages dans ce cas seront un peu plus compliqués mais cela se fait avec l'habitude.
Si vous ne travaillez pas dans l'édition et que votre BD est destinée au WEB et à l'impression amateur, vous pouvez régler votre scan sur une résolution de 300 DPI (Dot per inch).
Renforcez un peu les contrastes, baissez un peu la luminosité de façon à saisir toutes les nuances de gris. (Même si c'est un dessin noir et blanc, il existe de subtiles nuances sur les bords du trait qui vont donner de la vie au trait)
Numérisez en couleur, pour les mêmes raisons, l'image sera plus vivante.
Réglez un format A4 précisément, cela nous aidera pour le redimensionnement en traitement de l'image.
Exemple de numérisation d'un demi A3
A ce stade, pour cette technique, nous avons réalisé notre demi page, sans bulles, sans contours de cases.
Nous allons maintenant utiliser les ressources du numérique pour le reste.
Jadis, cette étape était la plus pénible, désormais, c'est totalement facilité.
Nous allons voir cela dans la suite de ce tutoriel
(à suivre)
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