L'IGNOMINIE DES ANGES par kokox

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L'IGNOMINIE DES ANGES

Synopsis : Ils étaient sept fils de la misère. Ils sont devenus 7 salopards du crime organisé. Voici venue pour eux l'heure de payer la note ! Mais où iront-ils après leur mort ? Enfer ? Paradis ? Purgatoire ? De toutes façons, où qu'ils aillent, cela risque de sentir encore la poudre, sévèrement, atrocement !

Type de dessin recherché : Réaliste

Scénario : Ci-dessous un aperçu du découpage dialogué des cinq premières planches...

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28/10/2009 05:04 kokox
TENEBRES EN PLEIN JOUR (Intertitre)
PLANCHE 1
Case 1 : L‘immensité d‘un ciel d‘azur. Dentelles de nuages.
Case 2 : Un avion de chasse haut perché apparait dans ce ciel, laissant dans son sillage un long panache blanc.
Case 3 : Brusquement l’avion vrille et commence à piquer du nez.
Case 4 : On voit s’échapper du cockpit un siège éjectable.
Case 5 : Le pilote a ouvert son parachute. Il l’a échappé belle, ça se voit sur son visage.
Case 6 : Mais soudain, les traits du miraculé se figent. Deux balles traçantes viennent de le frôler.
Case 7 : Il regarde vers le bas. Il est horrifié.

PLANCHE 2
Case 1 : Plongée. L’extérieur d’une immense usine désaffectée, jadis qualifiée dans le compactage d’ordures ménagères. En atteste ces énormes balles qui cernent ses murs. Ici, ça pète et ça fume de partout. Des hommes se tirent dessus, flingues, AK 47, bazooka. Aucune pitié, c’est l’hécatombe.
OFF : C’était jour béni pour le diable. Il allait pouvoir agrandir l’enfer d’un cloaque de plus.
Case 2 : Un homme, costume noir, lunettes noires, est fauché en pleine course. Trois trous rouges perforent son dos.
OFF : Avec nos mentalités d’insatiable et nos envies d’péter dans l’satin jusqu‘à perpète…
Case 3 : Un autre homme vêtu d’une veste en satin rose est poignardé plein ventre sur le capot d’une limousine noire par un type portant une atroce cicatrice sur le visage.
OFF : … on avait fini par s’exterminer tous les sept comme de misérables petzouilles en mal du trip absolu.
Case 4 : Un binoclard dégarni fuit en tenant une grosse valise en titane argentée. Un colosse blond le pourchasse, arme au poing, un bandeau noir sur l’œil gauche.
OFF : On avait rompu le pacte ! Vendu au diable not’dernière once d’honneur.
Case 5 : Un type de 65 balais avec un catogan grisonnant remet un chargeur dans son flingue. Il a déjà un pruneau dans le bide. Il est aux abois, planqué, assis entre deux balles d’ordures compactées.
OFF : La boucle était bouclée…
Case 6 : Au sommet d’une de ces balles, un dernier individu, black genre sac d’os, est accroupi. En catimini il vise plus bas le vieux au catogan. Son arme fait « clic »… plus de munition !
OFF : … on était né dans la fange…
Case 7 : Le catogan tire. Sac d’os chute…
OFF : … on crevait dans l’ordure…

PLANCHE 3
Case 1 : … Il chute lourdement sur le catogan qui pousse un cri de douleur.
OFF : … le remugle des marioles.
Case 2 : Plongée. Le pilote en parachute est atteint à son tour à l’épaule par une balle perdue.
OFF : Sept cancrelats en moins dans les égouts de l’Oncle Sam ! Morts au champ du déshonneur…
Case 3 : Le binoclard s’est reçu une balle dans l’œil qui a également perforé le verre de ses lunettes. Tandis qu’en arrière-plan le colosse est foudroyé, victime d’une grenade.
OFF : … pour avoir idolâtré l’inventeur du paratonnerre…
Case 4 : Le pilote à moitié dans les vapes vient d’atterrir près du cadavre du binoclard. Sur lui pleut une pluie de dollars échappés de la valise en titane éventrée.
OFF : … cet enfoiré d’Franklin…
Case 5 : Un billet de 100 dollars froissé tenu dans une main ensanglantée. Il est à l’effigie de Benjamin Franklin.
OFF : … qu’on avait toujours plus respecté qu’nos propres mères.


QUAND FRANKLIN BRILLAIT ENCORE (Intertitre)
PLANCHE 4 (Flashback)
Case 1 : La maison du boss, c’est le grand luxe. Et son abri nucléaire c’est le Versailles de l’économie souterraine. La lumière y est tamisée comme dans un tripot. Cinq membres du gang sont attablés devant des amas de biftons qu’ils comptent, recomptent, empilent, compactent.
OFF : Les Franklin avaient toujours été notre putain d’moteur.
Case 2 : Les trieuses de biftons tournent à plein régime. Deux du gang s’échangent un petit sourire jouissif.
OFF : On formait tous une formidable machine à en rafler, à en entasser, à en blanchir…
Case 3 : Les deux derniers membres du gang, déguisés en convoyeur de fonds, viennent vider deux sacs de toile sur la table, grossissant encore le butin.
OFF : Comme les jolis traders compulsifs de Wall Street, notre cupidité était sans bornes.
Case 4 : Face à une massive et rutilante porte de coffre-fort, le boss, le vieux au catogan, compose un code secret sur un clavier électronique.
OFF : Bref, on n’était pas loin d’être à l’acmé du bonheur…
Case 5 : La porte du coffre s’ouvre laissant apparaitre une caverne d’Ali Baba pleine d’objets d’art, de tableaux et de piles de talbins sur des étagères.
OFF : … qui pour certaines âmes trop sensibles peut s’apparenter au dégoût !
Case 6 : Les sept du gang forment un cercle au centre de la salle du coffre et soudent leurs mains dans un étau fraternel.
OFF : Ouais, c’était presque le gang parfait ! Lui manquait juste le type sensé, la conscience éclairée qui aurait pu dire : « On peut tout faire avec du fric, les enfiévrés, excepté des hommes »…

JUAN HENRIQUEZ, QUI AIMAIT TANT LE ROSE (Intertitre)
PLANCHE 5 (Fin Flashback)
Case 1 : On retrouve le gus éventré sur le capot de la limousine noire, celui avec la veste rose en satin.
OFF : Résultat des courses, une veste Smalto salopée, une salade de chile ancho à peine digérée… et les viscères à l’air comme un vulgaire lombric.
Case 2 : On s’approche de son visage, c’est un mexicain beau gosse d’environ 25/30 ans.
OFF : Moi, c’est Juan Henriquez. Y a toujours un beau gosse dans un gang, j’étais cui-là !
Case 3 : On s’approche de son œil.
OFF : Mon truc à moi, c’était le ravalement à outrance…
Case 4 : On pénètre dans son œil.
OFF : … la quête de la perfection...
Case 5 : (Flashback) On découvre Juan Henriquez à 15 ans. Il est binoclard, boutonneux, avec une raie au milieu saturée de sébum.
OFF : Faut dire que de ça…
Case 6 : Plan large. Il drague une blondinette sur un banc devant l’entrée d’un immense collège. Elle repousse son geste de tendresse.
LA BLONDINETTE : Désolé Juan, mais t’es vraiment pas beau. En plus, pour être tout à fait honnête, c’est fou comme tu sens mauvais…
Case 7 : Ils sont de profil. Elle boit un milk-shake. Il la toise d’un regard cynique et froid.
JUAN HENRIQUEZ : Toi, tu as une belle tête à te faire étrangler froidement !
LA BLONDINETTE : Merci du compliment !




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