Les Psychotants par hervesors

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Les Psychotants

BD TEST

Orientation graphique :

De préférence, quelque chose se rapprochant du style graphique du dessinateur d’Absurdus Delirium dans la revue Fluide glacial, mâtiné de la plasticité expressive d’un Gotlib…

Projet :

Mettre en scène des caricatures d’étudiants de psychologie dans leur quotidien. Le terme générique de Psychotants, qui sont les quatre personnages principaux, serait une manière de jouer sur l’ambiguïté entre « faire de la psycho » et « être psychologiquement atteint ».

Personnages :

Psychotante 1, Céline : Personnage principal entre tous, c’est celui auquel il faut accorder le plus d’attention, le plus d’importance, c’est LE personnage charismatique. Expression : gamme expressive riche, parfois l’air boudeur ou indifférent, le regard souvent blasé, paupières mi-closes. Visage : rectangulaire, traits fins, petit nez, dans l’ensemble harmonieux, cheveux longs aile de corbeau. Corps : grand, mince, bien proportionné. Impression d’ensemble : jolie jeune fille maniérée, grunge mais élégante, fume avec beaucoup de style.

Psychotante 2, Mina : Expression : souvent souriante, sourire ironique, en coin, fréquent, regard noir acéré, sourcils mobiles. Visage : typée, menton en lame de couteau, nez fin en bec d’aigle, cheveux noirs mi-longs, touffus, crépus ou frisés, raie au milieu. Corps : moyen, athlétique, un peu fort. Impression d’ensemble : gestuelle féminine mais habillée comme un garçon manqué, veste de cuir, jeans et tennis, chemise bûcheron à carreaux, fumeuse invétérée.

Psychotant 3, Americo : Expression : yeux souvent étonnés, clairs, parfois dans les nuages, sourcils épais se levant, se fronçant, se levant… Visage : poupin, menton pointu, cheveux châtains ébouriffés. Corps : moyen, costaud. Impression d’ensemble : habillé large de vêtements aux coloris mal assortis, jeans, veste… Intellectuel mal habillé, genre « je-me-fous-des-apparences », dodeline de la tête, bouge beaucoup, parle avec les mains.

Psychotant 4, Hervé : Expression : sans, petits yeux mobiles, inquisiteurs, sombres, observant tout, parfois dans le vague, introspectif. Visage : carré, ferme, yeux renfoncés, porte de petites lunettes rondes, cheveux noirs courts. Corps : moyen, osseux, dos voûté, mains larges, « battoirs ». Impression générale : décontracté mais renfermé, fringues classiques rodées, jean, chemise, veste « sans angles », clean, un peu coincé mais pas trop, apathique.

Planche 1 : Les Psychotants au café

Synopsis :

Nous sommes en extérieur jour à la terrasse d’un café visiblement fréquenté par des étudiants. Le café importe peu, de même que les clients, notre attention doit être attirée d’emblée, irrésistiblement, par nos quatre personnages principaux, attablés ensemble autour de cafés et de demis, les deux filles fumant. L’ensemble des attitudes est à la décontraction fatiguée d’une fin de journée. Les postures sont lâches, les colonnes vertébrales sont courbées, torturées. Les deux garçons sont affalés sur leurs chaises, les filles sont presque lascives. Ils parlent, il s’agit d’un dialogue qui sombre dans l’entrecroisement de monologues, personne ne s’écoutant plus, cela jusqu’au silence. Puis une idée est lancée, qui va les sortir de leur apathie, les revitaliser en un clin d’œil, une idée « qui va leur parler », les faire réagir si vivement que tous les regards vont se tourner vers eux, surpris, interrogateurs. Que se passe-t-il de si extraordinaire ? On sort du questionnement, on passe à l’action, pour ne pas dire à l’acte. Mais ce bouleversement est non-dit, il doit se voir, se deviner, se sentir. On doit comprendre que leur discussion a aboutie, les a orienté vers un but inattendu. Le comique de la situation doit venir de la compréhension du décalage entre le discours théorique, conceptuel, abstrait, qu’ils déploient et l’action concrète, prosaïque, pratique, sur laquelle il débouche. Partis d’un projet d’étude les voici arrivés à un projet de soirée.

Scénario :

Décomposé en huit scènes correspondant chacune aux huit cases de la planche de bd qui pourra tenir sur une ou deux pages.

Case 1 : Plan d’ensemble de la terrasse d’un café. Les psychotants y sont attablés, mais nous sommes trop loin pour entendre, rapprochons-nous.

Case 2 : Plan resserré sur leur table. Hervé, une bière à la main, s’adresse à Céline : « Et ton sujet de mémoire, ce sera quoi ? ». Mina, buvant un café et fumant une cigarette, ajoute, avec un sourire sadique, réjouis, amusé, yeux pétillants : « Ah ah ! Soumise à la question ! Parle ! ». Americo intervient lui aussi, buvant un jus d’orange, yeux curieux, amusé, sourcils relevés, légèrement ironique : « Oui, dis-nous, c’est de la psychologie clinique, hein ? Tu vas faire référence à Freud, à Lacan ? Alors, qu’est-ce que tu vas nous sortir d’original ? » Céline, amusée, blasée, prépare son effet, elle fume élégamment, une bière à la main.

Case 3 : Céline, sa bière à la main, décontractée, blasée, répond : « Je sais pas… Peut-être Une étude sur l’alcoolisme, du normal au pathologique, mais ça frise la sociologie… Et puis l’épidémiologie m’agace. Mina lui dit, ironique et provocatrice : « Alcooliiique ! » Hervé est dubitatif, il fait : « Mhhh ». Americo est curieux et intéressé, il lâche : « Ouais ? ». La fumée des cigarettes se propage.

Case 4 : Céline, qui a pose son verre de bière déjà vide, continue de parler de son sujet d’étude possible : « Ou… Le manque… Qu’est-ce qui nous manque. ». Mina, intriguée, demande : « Le manque de quoi ? ». Céline répond : « Je sais pas, justement. Souvent, nous ne savons pas ce qui nous manque, d’où la question… ». Hervé, impressionné, commente : « Mhhh, vaste programme ! Sujet ambitieux ! ». Americo laisse échapper un « Ouaich ! » puis questionne avec de grands yeux : « Ouais… ça dépend des individus, non ? ça relève de la psychologie différentielle, non ? ». La fumée de cigarette s’étend toujours plus.

Case 5 : Gros plan sur Americo (pourquoi pas représentée à la fois de face et de profil, à la Gotlib ?). Americo s’adresse à Céline qui ne l’écoute pas et tire sur sa cigarette : « Hein ? Qu’est-ce que tu en dis ? Ouais… Ouaif ! Bon, je parle dans le vide là, personne m’écoute ! ». Il tourne la tête en tous sens pour constater que Hervé finit sa bière et Mina finit son café. Effectivement, personne ne l’écoute plus. Il ajoute : « Pour des futurs psys, ça craint ! »

Case 6 : De nouveau, plan d’ensemble sur les quatre personnages. Céline doutant d’elle-même, l’air triste, hésite encore sur son sujet : « Ou le rapport du sujet de la psychanalyse avec le manque… ou le vide de la création… Le vide… mais j’ai peur de glisser du fait humain au questionnement ontologique, c’est plus de la psychologie, c’est de la philo… Je sais pas… ». Mina, mi-sérieuse, mi-ironique, double sourire en coin, répond : « Moi non plus ! ». Hervé, intéressé, commente : « Très intéressant ! Encore plus ambitieux ! », puis se tournant vers Americo, il lui demande : « Tu disais ? » Americo, un peu vexé de n’avoir pas été écouté, laisse juste échapper un « Ouaich ! » désabusé. Céline, se perdant dans ses pensées et se répétant, ajoute : « Le vide… Je sais pas… ». Il y a de plus en plus de fumée de cigarette.

Case 7 : Silence. Les volutes de fumée évoluent autour d’eux, tous un peu mornes, éteints.

Case 8 : Mouvement, la fumée se dissipe presque, plan d’ensemble sur toutes les tables, visages étonnés des témoins. Hervé, sourcils levés, inspiré, avec un petit sourire, vient de proposer : « A propos de vide, ce soir, on vide une bouteille ?! ». Et simultanément, c’est l’enthousiasme. Céline, se redressant, levant les bras, une expression de surprise joyeuse au visage, euphorique, dit très fort : « AH OUAIS ! ». Mina, regardant Céline, étonnée et souriante, semble d’accord : « Mouais ! ». Americo, toujours un peu froissé de ne pas avoir été écouté avec attention, surpris, concède quand même un « Ouaif ! ». Les autres autour d’eux les regardent, intrigués, étonnés, surpris, avec une expression genre « C’est quoi ces dingues ?! ».

Fin

Galerie de hervesors
16/09/2009 19:42 hervesors
Planche BD Test

Mettez vos talents à l'épreuve ! Ceci est un projet de BD court destiné à offrir l'occasion aux dessinateurs qui me contacteront de faire leurs preuves avant de passer à une BD entière.

Orientation graphique :
De préférence, quelque chose se rapprochant du style graphique du dessinateur d'Absurdus Délirium dans la revue Fluide glacial, mâtiné de la plasticité expressive d'un Gotlib…
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