Obscure par da'

Galerie de da'

Obscure

Scénario :

Il était tard, l’air était humide et une épaisse brume écrasait les rues de la ville. Je rentrais chez moi après une soirée bien arrosée en boite. Je marchais presque droit, j’avais quelques soucis d’équilibre mais dans l’ensemble j’arrivais à garder le cap.
Je remontais la rue, longeant les grilles du jardin public quand j’aperçus, sur un banc le long de la chaussée, un type apparemment endormi ou comatant profondément. Sa tête, cachée par un etrange chapeau, était abaissée, il portait une sorte de blouse de scientifique qui semblait bien trop grande pour lui et on pouvait distinguer le col d’une simple chemise dessous.
Quand je passai derrière lui, je pris conscience qu’il faisait très froid ce soir là. Le givre faisant lui-même son entrée, commençait à recouvrir mon champs de vision. J’arrêtai ma marche quelques pas plus loin. Me retournant pour observer l’homme si légèrement vêtu, je me dis qu’il n’avait aucune conscience de ce qu’il faisait. Je me mis alors en tête de le réveiller afin de l’emmener à un refuge, pensant aux conditions climatiques. Cela me permettait par la même occasion de commencer l’année par une bonne action, peut être un bon point pour la réussite.
Alors que je m’approchai de lui, une odeur nauséabonde vînt me taquiner les narines. Respirant maintenant par la bouche, je fis un lien entre cette odeur et la supposée situation sociale de l’homme « -Sûrement un S.D.F. » me dis-je. Je secouai alors doucement l’épaule du type, qui me parut molle…ou spongieuse.
Ma main se crispa lorsque j’aperçus le visage de l’homme qui se retournait vers moi. Il etait défiguré, une sorte de déchirure traversait une grande partie du visage, des morceaux de peau coulaient et gouttaient de ses plaies infectées, venant s’écraser sur sa chemise. Ses pustules, tous plus gros les uns que les autres cachaient presque entièrement ses yeux injectés de sang. Il leva avec une certaine difficulté une main squelettique déchirée de toute part.
J’aurais du partir, enlever ma main et quitter cet homme qui me repoussait fortement ! Mais ne voulant pas réagir méchamment, je poursuivie l’action que j’avais entrepris. Je l’accompagnais donc au refuge social le plus proche de chez moi, l’homme se laissant guider, les bras balans. Il avançait lentement et avait beaucoup de mal à marcher. Je remarquai qu’il laissait derrière lui une légère traînée rougeâtre. Avec l’obscurité et la brume, je ne pouvais distinguer que sommairement les traces laissées sur le trottoir et le froid ne me poussa aucunement à aller étudier cela. Je n’avais qu’une idée en tête ; me débarrasser du S.D.F. au refuge et rentrer rapidement chez moi. Je poussais doucement l’homme par le bras prenant garde de ne pas avoir de contact direct avec sa peau cramoisie.
Nous arrivâmes peu de temps après bien que cela m’ait parut une éternité. Les bénévoles du refuge semblèrent aussi horrifiés que moi face a cet homme que beaucoup auraient pu appelé « monstre ». Après la surprise, ils s’occupèrent rapidement de l’homme. Un des bénévole appela prestement le SAMU pendant que deux autres accompagnèrent l’homme dans le dédale de salles du petit bâtiment.
Heureux d’être enfin seul mais aussi d’avoir fait un beau geste en cette nuit de fête, je repris le chemin de chez moi le cœur legé. Je pensais à ce pauvre homme et essayai d’expliquer ce qui avait pu lui arriver mais je ne pouvais pas l’imaginer. Je n’avais encore jamais vu d’être humain aussi dégradé que ça, cette pensée me tourna dans la tête pendant une bonne partie de mon chemin de retour. Puis mon esprit s’évada et je ne pensai bientôt plus a cette histoire, me remémorant la bonne soirée qui s’était déroulée précédemment
Quand j’arrivai en bas de chez moi je sentis quelque chose me couler sur le front. Je m’essuyai le front d’un geste habituel mais quand je vis le dos de ma main sur laquelle se trouvait de la peau dégoulinante de pue je compris ; l’homme m’avait contaminé…

« Nous sommes aujourd’hui le 1er de la nouvelle année, 2009. il y a un an exactement, un virus s’est propager a une vitesse fulgurante, décimant en quelque jour la population parisienne. Le continent eurasien a été déclaré zone interdite un mois plus tard.
Le virus est parti d’un centre social hébergeant des personnes en difficulté mais nous n’en savons toujours pas la cause… »

Galerie de da'
04/01/2008 16:23 da'
Et bien voila, mon premier scénar.
Galerie de da'

Poster un commentaire

Les visiteurs anonymes ne sont pas autorisés à poster des commentaires.