Le faune par Vincent O
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Le faune marche discretement dans sa foret. Il place habilement ses sabots entre les feuilles mortes sur le sol, il avance délicatement. Il fait nuit, la lumiere blafarde de la Lune irradie les bois. Elle se cache de temps à autres derriere les grands arbres. Le faune parcourt un terrain en pente douce, l'air inquiet et l'oeil observateur. Il guette... Sa chevelure est comme une longue criniere brune et deux petites cornes ornent le haut de son front. Il souffle une fumée claire par ses naseaux, paisiblement. Silencieusement, il tire une longue et fine fleche du fourreau pendu à sa ceinture. Il l'encoche et bande son arc. Son regard aiguisé cherche dans les ombres lointaines parmis les arbres et les buissons. La foret est encore pleine de petits mouvements et de petits bruits délicats qui font le charme de la nuit. Mais soudain, plus un son... Le faune git immobile telle une statue et retient sa respiration...
La créature décoche alors la fleche d'un mouvement bref et précis, celle ci file à toute allure entre les arbres. On entend uniquement le sifflement du projectile dans l'air frais des bois... Plus loin, un homme s'est arreté. Alerté par un faible son en sa direction. Sans avoir eu le temps de réagir, il subit l'impact. La fleche a subitement traversé le métal d'une armure, le gambison, le lin et enfin la peau et la chair... L'homme est figé, les yeux écarquillés et la bouche béante. Il reste coi, comme s'il avait peur de regarder ce qui venait de lui arriver. Il tombe à genou et lache la lame de sa main. Ses muscles se tendent, il baisse la tete et observe la fleche qui vient de lui transpercer le coeur. Il voit le sang perler à petites gouttes sombres le long de son armure. Puis il tombelourdement sur le sol, face contre terre.
Quelques instants plus tard, le faune arrive pres de sa victime, scrutant prudemment les alentours. Il s'avance pres du corps gisant sur le sol et le retourne du sabot. Il est satisfait d'avoir si bien touché un abject profanateur, un coup précis, sans bavure et sans bruit. C'est alors que l'expression sur le visage du faune se change en stupéfaction... Il vient d'apercevoir un petit objet pendu au coup de l'homme. C'est une toute petite flute en terre cuite, propre aux peuples des bois...
- 05/12/2006 11:33 Marilyne
- J'adore les histoires de faunes ! ça m'interresse ! peux tu en dire un peu plus sur cette histoire ? Justement, il y a un faune dans le spectre, tu peux voir un portrait dans mon blog à la rubrique illustrations. Dis moi ce que t'en pense, et si ça peut t'interresser.
- 05/12/2006 20:52 Marilyne
- Super, Vincent! Alors je vais faire quelques croquis du perso que je te soumettrais. A bientôt!
- 05/12/2006 23:28 chewbacca
- Vincent là tu m'intéresse, je suis un fanatique des histoire de fantasy, alors tu penses bien que les faunes ça attise ma curiosité...
Sinon j'aime beaucoup ta narration, tes phrases sont bien tournées, tu as envie qu'on te lise et ça se sent, donc je te souhaite de réussir dans tes projets.
(Marilyne a l'air bien partie) - 06/12/2006 14:09 kristian
- très beau texte, vincent et bienvenue sur BDA. Ta narration ressemble à une nouvelle, tu pourrais presque la publier comme ça avec des illustrations, comme ça se fait dans les fanzines!
- 13/12/2006 10:40 Gel Weo !
- Très beau texte, très vivant :)
par contre juste pour une critique : "Le faune git immobile telle une statue et retient sa respiration"
il me semble que "git" (gésir) convient a quelqu'un de couché, pas debout ..
à quoi qu'en cherchant sur wikipedia, en forme rare, ça peut être synonyme "d'être caché, se trouver"
[lien] - 08/05/2011 19:58 Saskia
- Yep! ton projet a l'air vraiment sympa! je ne sais pas si il est encore d'actualité mais il me tente bien :) j'adore l'univers fantasy :) j'ai dessiné un faune style BD sur mon blog à cette adresse: [lien]
Si ça te tente encore ;)