La Seconde Naissance par jego

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La Seconde Naissance

Synopsis :La seconde naissance (deux tomes)

Histoire politico-futuriste mettant au jour une gigantesque supercherie


Le contexte :

L’histoire débute alors que l’on célèbre les vingt ans de la seconde naissance.
La seconde naissance, c’est la destruction d’un météorite qui menaçait la Terre par l’équipage d’une navette spatiale emportant une bombe atomique dans ses soutes. En se sacrifiant, l’équipage a détruit l’astéroïde mais a surtout offert une nouvelle chance à la population terrienne, d’où le concept de seconde naissance. D’ailleurs, tous les états de la planète ont su profiter de cette seconde chance puisque la totalité des conflits armés ont disparu et que l’économie, particulièrement florissante depuis vingt ans, profite à tous sans exception aucune.
Chaque membre de l’équipage de la navette bénéficie d’un culte de dévotion sans limite et des commémorations gigantesques sont annuellement organisées dans une ambiance festive sur la totalité de la planète.



Les personnages :

-Fred est un jeune étudiant français installé dans un campus américain dans le cadre d’un programme d’échange. Pas suffisamment brillant pour que les autorités scientifiques américaines le retiennent, il arrive au terme de son contrat et doit regagner la France à la fin de son année scolaire. Il consacre une part importante de son énergie à améliorer sa connaissance des étudiantes américaines mais sait également faire preuve de qualités rares en cas de besoin, telles que la bonté d’âme ou la loyauté. Peut-être un peu lisse au début de l’histoire, sa personnalité s’affine et le jeune homme révélera même un comportement parfois colérique au gré des événements.

-Lisa : Jeune étudiante américaine particulière brillante en programmation informatique, elle succombe rapidement au charme de Fred. Elle n’a pas le répondant de ce dernier face aux épreuves qu’ils ont à affronter et sait se reposer sur lui en cas de besoin mais elle est le cerveau du couple. Plus posée et moins spontanée, elle aussi se raffermit dans le déroulement du scénario et fait montre d’un caractère trempé.

-Le rouquin : Personnage ambigu, il reste néanmoins dans le camp des deux héros, comme en témoigne la dernière case du tome deux. En lutte contre les projets du gouvernement, il semble œuvrer au sein d’une organisation privée visant à démonter les manigances des puissants. Toutefois, ses objectifs n’apparaissent pas philanthropiques et il paraît plus être un mercenaire qu’un bon samaritain. Bien évidemment, on ne saura pratiquement rien de l’organisation qui l’emploie. Celle-ci sera largement disséquée dans les quatre tomes suivants.

-Le commandant Anderson : Chef de l’équipage ayant détruit la météorite, il ne participe pas directement à l’histoire et pour cause, puisqu’il est mort vingt ans avant, mais son influence est forte tout au long des deux tomes. Il apparaît comme un icône au début de la narration avant que son personnage ne se fissure au gré de l’enquête des deux héros.



L’histoire :
Tome 1

A quelques jours des vingt ans de la seconde naissance, Fred fait la connaissance de Lisa et tous deux éprouvent une forte attirance réciproque.

Alors que tous deux s’ébattent sexuellement dans la nature, le domicile de Lisa est la proie d’un incendie. Puis la jeune fille subit une tentative d’agression qui l’amène à faire des confidences à Fred. En effet, Lisa a mis au point un système informatique d’analyse de la matière qui se passe d’échantillon et qui fonctionne à partir d’une simple photographie. Par jeu, Lisa a pris la célèbrissime photographie du commandant Anderson, celle où le commandant Anderson annonce qu’il vont se sacrifier en tentant de détruire le météorite. Il s’agit bien sûr d’ un test anodin mais la jeune fille, surprise, a découvert des traces de sang sur sa combinaison spatiale. S’en étant ouvert auprès de la NASA, elle n’a reçu aucune réponse et pense désormais que cette étrange découverte est à l’origine de ses ennuis.

D’abord sceptique, Fred partage très vite son opinion lorsqu’il se rend compte qu’ils sont désormais recherchés par la Police comme de dangereux terroristes informatiques. En cavale, paniqués et prêts à se rendre, ils reçoivent alors l’aide d’un mystérieux homme roux qui leur donne le nom d’un scientifique, John Baros, travaillant sur les programmes vidéos de la NASA.
D’abord perplexes, les deux héros ne comprennent pas en quoi ce scientifique pourrait les aider mais ils finissent par remarquer sur les photos prises du commandant Anderson vingt ans auparavant qu’une caméra vidéo apparaît dans l’habitacle de la navette. Celle-ci pourrait peut-être éclairer la présence de gouttes de sang sur les habits du commandant Anderson.

Las, lors d’une première entrevue, ce scientifique opposera aux deux héros une fin de non recevoir proche de la panique. Fred et Lisa se décident donc à revenir nuitamment dans son bureau et ils piratent son système informatique. Une bande vidéo est alors extraite du disque dur. Elle montre le commandant Anderson tuer de sang froid la presque totalité de son équipage avant de violer la seule femme du groupe. A la suite de quoi, il fait calmement l’annonce de la destruction imminente du météorite en souhaitant que leur sacrifice ne soit pas vain.

Le scientifique explique alors à Fred et Lisa que la seconde naissance repose originellement sur une abomination mais il fait appel à leur sens civique pour que l’affaire ne s’ébruite jamais. La seconde naissance a tant apporté à l’humanité qu’une remise en cause de ce véritable mythe pourrait se révéler dévastatrice…



Tome 2


Lisa et Fred ont regagné leur existence initiale et semblent par ailleurs se diriger vers une rupture en douceur. Un peu triste, Lisa se recentre sur son logiciel d’analyse et, par bravade, reprend la fameuse photo du commandant Anderson comme objet d’examen. Elle s’aperçoit alors que la fameuse caméra censée avoir filmé la scène du viol n’est alimentée par aucun courant électrique. Elle et Fred décident alors de retourner voir le scientifique John Baros qui leur avait montré la vidéo interdite. Mais ce dernier semble n’avoir jamais existé, aucune mention n’est faite de lui dans l’immeuble qu’il était censé occuper et à sa place, nos deux héros tombent à nouveau sur cet étrange rouquin.

Ce dernier leur explique qu’ils ont été manipulé et leur filent en sus l’adresse du fameux scientifique. Lisa et Fred y foncent illico et coincent le type chez lui alors qu’il cherchait à leur échapper en se sauvant par un vasistas. Il se met à leur raconter qu’il n’est pas un scientifique, qu’il n’est qu’un comédien professionnel contacté pour tenir un simple rôle mais un tireur embusqué lui colle une balle dans le front et tente d’occire également nos deux héros qui s’en sortent de justesse en défonçant la porte du garage avec le véhicule 4/4 du soi-disant Baros.

Remontés contre le rouquin, Fred et Lisa lui tendent un piège et obtiennent finalement plus d’informations de la part de ce dernier qui accepte de collaborer plus franchement avec nos héros. Grâce à un habile subterfuge, le rouquin parvient à remonter la piste des tueurs. Celle-ci les amènent à une base militaire américaine particulièrement secrète que le rouquin semble déjà connaître. Fred et Lisa parviennent à convaincre celui-ci de participer à la suite des opérations.

Le rouquin sort alors le grand jeu et monte une expédition particulièrement pointue à l’intérieur de cette base en réunissant divers spécialistes chargés de l’épauler, chacun selon son domaine d’action. Puis, en compagnie de Lisa et de Fred, il parvient au cœur même de la base et finit par découvrir la fameuse navette censé avoir permis la destruction du météorite, plantée au beau milieu d’un studio de cinéma. Tous trois comprennent que la seconde naissance n’est qu’une vaste supercherie, visant une apporter une quiétude planétaire d’abord destinée à améliorer les marges bénéficiaires des grands groupes mondiaux avant de faire le bonheur de l’humanité.

Alors que Fred et Lisa sont brusquement capturés par les militaires en charge de la protection de la base, le rouquin s’échappe dans des conditions spectaculaires (voir les cases de fin, honnêtement c’est assez sport) et rend compte à un correspondant mystérieux des résultats de son enquête. On se rend compte que l’organisation pour laquelle travaille le rouquin poursuit des objectifs opaques et plutôt ancrés dans le long terme (voire le très long terme). Concernant Fred et Lisa, le rouquin reçoit pour instruction de les laisser moisir aux mains des militaires mais la dernière case démontre qu’il n’en fera rien.
Même si l’histoire s’arrête là, on se doute bien que le trio va se reconstituer pour de nouvelles et palpitantes aventures. Tatatam !


La suite :
En réalité, la seconde naissance n’est que le prélude d’une histoire beaucoup plus complexe dans laquelle s’affrontent deux conceptions antagonistes de l’humanité. Cette lutte prend ses racines dans l’histoire des hommes et n’a jamais cessé de la façonner. En définitive, La seconde naissance est une forme ludique de présenter les principaux personnages en les intégrant à l’histoire générale par la bande.
Dans les tomes suivants (trois ou quatre sont prévus), on en apprendra un peu plus sur cette mystérieuse organisation dont fait partie le rouquin, ainsi que sur les objectifs mystérieux que celle-ci poursuit. Bien évidemment, une lutte avec une autre organisation non moins mystérieuse est au centre du scénario avec en toile de fond ni plus ni moins que le rôle dévolu à l’humanité. Je n’en dis pas plus, tout çà fera l’objet d’un prochain envoi


Type de dessin recherché : assez réaliste

Scénario :1ere page

Case une :
vue d’un campus à l’américaine. Moderne, aéré, avec de la pelouse. Les bâtiments sont récents et possèdent trois à quatre étages. Ca respire le confort et la sérénité.
Il fait beau. Quasiment pas un nuage.
Deux bulles partent du bâtiment central :
-« Hé, Fred, tu fais quoi pour la seconde naissance ? »
-Heu, je sais pas… Je pensais filer vers les plages avec Carole mais...

Case deux
A l’intérieur d’une classe. Détail important : chaque élève est doté d’un P.C Des élèves en tenue décontractée. Deux d’entre eux situés l’un derrière l’autre chuchotent. Il s’agit d’une fille et d’un garçon, tous deux d’un physique agréable. La fille se penche légèrement en avant pour pouvoir converser discrètement avec son voisin de devant :
La fille : « Arrête, t’es pas son genre ! Passé l’attrait de l’exotisme, qu’est ce que tu veux qu’une fille comme elle fasse avec un petit mangeur de grenouille ? »
Le garçon, souriant : « Je sais bien mais, tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir, non ? »

Case trois
Gros plan sur la fille qui prend une attitude un peu mutine :
« Viens plutôt avec moi. Je rejoins une copine dans sa villa sur la côte. Ses parents partent en croisière. On va faire une fiesta non-stop ! Et puis, tu sais, moi, les français, ça m’excite.
En bulle off en bas à droite : « Ca avait au moins le mérite d’être clair. Et assez tentant aussi…»

Case quatre :
Retour sur une vue générale du campus mais légèrement différente. Un ouvrier noir en uniforme jaune est en train d’installer au premier plan des panneaux d’information
Bulle off en haut à gauche :
« … fallait reconnaître qu’avec Carole, j’avançais pas beaucoup. Bientôt un an que je traînais mes guêtres sur le campus et, question filles, j’avais pas vraiment progressé. Côté charnel, les américaines, c’était pas vraiment ce que j’imaginais… »

Case cinq
Image rapprochée sur l’affiche. il s’agit d’un programme de festivité dans le cadre de la seconde naissance. On y annonce une grande parade.
Bulle en off :
« Oui, tout bien réfléchi, une proposition de ce calibre, ça ne se refusait pas … »











Page deux


Case six
une jeune fille noire, en gros plan, qui danse en riant sur fond musical. C’est la nuit.
On distingue d’autres danseurs.
Bulle en off : « Je m’appelle Frédéric, étudiant français bénéficiant d’une bourse pour poursuivre mes études aux Etats Unis dans le cadre d’un vaste programme d’échange visant à raffermir les liens entre les peuples.».

Case sept
La même fille noire mais le champ s’est élargi, on distingue plus de personnes. Il s’agit d’un public jeune. Tous dansent sauf une personne sur le côté qui reste assise en retrait sur une chaise, les jambes étendues devant elle.
Bulle en off : « Accessoirement, le dispositif permet aussi aux pays d’accueil de récupérer à bon compte les étudiants migrants les plus prometteurs. Pour ce qui me concerne, toutefois, je n’ai toujours pas reçu la moindre proposition. Quoi qu’on puisse en dire, c’est assez vexant ! »

Case huit
Zoom sur le jeune assis à l’écart : c’est Fred. Il sirote un verre à la paille.
Il faut quand même que je fasse attention, je vais finir par devenir aigri. A vingt ans, ce serait con.

Case neuf
Arrivant par derrière, l’étudiante de la page précédente lui passe les bras autour des épaules et approche sa bouche de son oreille. Fred est légèrement surpris
-La fille : « Alors, on boude ? Tu ne veux pas danser un peu ?
-Fred : « Non, l’expression corporelle, c’est pas vraiment mon truc ! Mais toi, tu étais où ? Je t’ai cherché partout.

Case dix
Gros plan sur le visage de la fille, souriante.
Lucie : J’étais à l’intérieur. Il y a la propriétaire des lieux qui nous faisait une démonstration. Elle a inventé un logiciel d’analyse de la matière à partir d’une simple photo. Va lui demander une petite démo ; tu verras, c’est impressionnant !

Case onze
Lucie et Fred en plan américain. Tous deux sont debout.
-Fred : tu n’as pas peur que je passe le reste de la soirée avec ton génie de l’informatique ?
-Lucie : Pas de danger, elle ne vit que pour son ordi ! Par contre, si tu pouvais lui soutirer une ou deux infos, je dois t’avouer que ça m’arrangerait.

Case douze
Gros plan de Fred figé dans une attitude de recul
Fred : Ah ? C’était pour çà que tu m’as invité ? Pourquoi tu ne le fais pas toi-même ?

Case treize
Très gros plan du visage de la fille, l’air coquine
-Lucie : Parce que je n’y connais rien en informatique et, en plus, elle se méfierait…
Page trois

Case quatorze
En premier plan, Fred, un peu désabusé, s’allume une cigarette. Derrière lui, la fille pose une main sur son épaule.
-La fille : Allez, sois cool. C’est vachement important pour moi. Je te demande pas de lui voler, son putain de programme ! Juste de comprendre comment il fonctionne ! Il paraît que t’es assez calé…

Case quinze
Gros plan sur le visage de la fille qui murmure à l’oreille de Fred
-la fille : et puis, au niveau de nos relation, ça peut pas faire de mal ! Je te préviens, je suis la reine des fellations. Tu ne trouveras pas mieux dans tout le comté…

Case seize
Fred, la cigarette entre les lèvres, rentre à l’intérieur de la villa, l’air renfrogné.
Bulle en off : Un con, je suis un vrai con…

Case dix-sept
Fred, de dos, avance le long d’un couloir
Bulle off : J’ai jamais pu dire non à une fille. En fait, j’ai jamais pu dire non à personne…

Case dix-huit
Fred, de dos, arrive dans une salle où se trouve déjà une jeune femme, assise face à un ordinateur. Elle aussi tourne le dos.
Bulle off : Tiens, ça doit être elle !

Case dix-neuf
Fred s’est rapproché et se gratte la tête. Il n’est pas encore dans le champ de vision de la fille.

Case vingt
Gros plan de profil sur la fille. Elle est très jolie.
-La fille : Salut, je suppose que tu es le type chargé par Lucie de me piquer mes petits secrets. Quelle idiote ! J’ai déposé les brevets cet après midi. Elle m’a déjà fait le coup une fois, çà suffit.

















Page quatre


Case vingt-et-un
Fred et la fille se regardent, elle reste assise à côté de son ordinateur
-Fred : Euh, non, non, c’est pas çà !
-La fille : Arrête, t’es pas crédible ! Et elle t’a promis quoi ? De se laisser inviter au cinéma le week-end prochain ?

Case vingt deux :
Gros plan de Fred, gêné et rigolard
-Fred : Non, en fait elle s’est montré un peu plus directe.

Case vingt trois :
Gros plan sur le visage de la fille :
-La fille : Je vois ! Elle t’a fait le coup de la fellatrice suprême. En plus, je me suis laissée dire que ce n’était même pas vrai !

Case vingt-quatre
Fred et la fille en plan américain . Fred lui tend la main
-Fred : Bon , allez, on arrête les frais. Il y a que moi pour me mettre dans des situations pareilles Je m’excuse et au revoir.

Case vingt cinq
Fred repart. Derrière lui, la fille rigolarde et toujours assise
-La fille : Mais attends ! T’as même pas assisté à la démonstration du produit. Ca vaut pas un calin avec Lucie mais ça peut quand même t’intéresser !

Case vingt six
Gros plan sur le visage de Fred, un sourire un coin

Case vingt sept
Plan serré sur la fille qui reste assise sur son siège pivotant. Elle rit doucement avec une pointe de gêne.
















Page cinq


Case vingt huit
Une voiture de profil au milieu d’un paysage aride et désertique. C’est le milieu de la nuit. La voiture frémit. Il y a un peu d’activité dans la voiture.

Case vingt neuf
L’intérieur de la voiture. Fred et la fille en terminent de leurs ébats et le dernière laisse échapper un gémissement de plaisir. Ils sont nus.

Case trente
Plan rapproché. Ils ont gardé leur position mais se tiennent tendrement enlacés.
-La fille : c’était divin…Tous les français sont comme toi ? Au fait, je m’appelle Lisa. Et toi ?

Case trente et un
Gros plan sur le visage de Fred. Il a l’air grave. Il vient de s’allumer une cigarette.
-Fred : Fred, je fais partie du programme international d’échange. Je viens de Montpellier

Case trente deux
Gros plan sur le visage de Lisa qui esquisse une moue d’incompréhension
-Lisa : Montquoi ?

Case trente trois
Les deux se sont redressés. Ils sont à présent assis côte à côte. Lisa est en train de se revêtir.
-Fred : Montpellier ! C’est une ville française. Oh et puis, laisse tomber. De toute façon, je repars dans deux mois.
-Lisa : Ah, je vois ! Monsieur ne s’est pas montré suffisamment brillant pour attirer favorablement l’attention de l’oncle Sam…

Case trente quatre
Plan rapproché sur Fred qui accuse le coup. Lisa approche la main pour lui caresser la joue. Elle reste souriante.
-Fred : Ouais, c’est à peu près çà !
-Lisa : Je ne peux pas laisser repartir un amant comme moi. Tu sais ce qu’on va faire ? Je vais te refiler la paternité de mon logiciel d’analyse. Avec çà, si ils ne te font pas signer pour au moins deux ans…

Case trente cinq
Très gros plan sur le visage de Fred qui rit
-Fred : Non, c’est sympa mais je crois que ma vie est là-bas, en France. Par contre…
-Lisa (hors champs) : Par contre ?

Case trente six
Image de la voiture qui oscille au milieu du paysage aride
-Fred : Par contre, je crois que je vais un profiter un max avant mon départ !
-Lisa : Hi, bas les pattes, immonde satyre !


Page six


Case trente sept
Fred conduit d’une main. Il a passé son autre bras autour de Lisa qui se serre contre son épaule.

Case trente huit :
Plan rapproché sur le visage de Lisa qui relève la tête
-Lisa : Demain, il y a la parade, pour l’anniversaire de la seconde naissance. Tu as quelque chose de prévu ?

Case trente neuf
Gros plan sur le visage de Fred
-Fred : Non rien du tout, on pourrait y aller ensemble si tu… Hé, mais !

Case quarante
Plan général de leur voiture se faisant rapidement dépasser par un camion de pompier en intervention. Celui-ci les frôle.

Case quarante et un
Vue arrière de l’intérieur de la voiture. A travers le pare-brise, on voit le camion de pompier prendre de la distance.
-Fred : je ne l’avais pas vu, celui-là ! Il a failli m’envoyer dans le fossé.

Case quarante et un
Vue sur Fred de profil, à travers la vitre côté conducteur, qui se penche en avant en direction du pare-brise.
-Fred : Tiens, c’est bizarre ! On dirait qu’il intervient dans ton quartier.

Case quarante deux
Vue plongeante sur la voiture qui arrive sur un incendie d’habitation. La maison est totalement la proie des flammes et plusieurs véhicules de pompiers sont à pied d’œuvre. Dans la case, en bas à droite, apparaît une petite case qui se superpose et où apparaît le visage horrifié de Lisa
-Lisa : Fred, oh mon dieu, dis-moi que c’est pas vrai !














Page sept


Case quarante trois
Gros plan sur un bras qui fait glisser des feuillets dactylographiés sur un bureau. Le bras est vêtu d’une manche noire, qui fait penser à un uniforme.
-Bulle d’un personnage hors champs : Voilà, mademoiselle ! Relisez avant de signer.

Case quarante quatre
Vue d’un bureau dans un commissariat. Assis derrière son bureau, un policier vêtu d’un uniforme noir est en train de mettre de l’ordre dans ses feuillets. Face à lui, également assise, Lisa est en train de pleurer en se tenant la tête dans les mains. Fred, debout à côté d’elle tente de la réconforter en lui pressant l’épaule.
-Lisa : C’est horrible, Fred. Ils sont tous morts ! C’est de ma faute.
-Fred : Ne dis pas de bêtise, tu n’y pouvais rien !

Case quarante cinq
Lisa s’est levée et regarde Fred méchamment. Son visage affiche colère et tristesse. Un second policier arrive dans le champ de la bulle, la mine pleine de compassion.
-Lisa : Toi, tais-toi ! Tu ne sais pas de quoi je veux parler !
-Le second policier : Hum, Hum…Mademoiselle, nous venons de joindre vos parents. Ils seront de retour demain dans la matinée. D’ici là, je peux vous fournir un hébergement d’urgence dans une structure municipale d’accueil.

Case quarante six
Fred intervient dans la conversation. Lisa le regarde avec reconnaissance.
-Fred : Excusez-moi, mais peut-être pourrais-je héberger Lisa. Compte tenu des circonstances, çà me paraît préférable !

Case quarante sept
Gros plan sur le policier, visage grave :
-Le policier : Pas de problème pour nous. Pensez simplement à nous laisser vos coordonnées, jeune homme.

Case quarante huit
Les trois mêmes personnages en plan rapproché. Lisa s’est collée contre Fred qui l’enlace.
-Fred : D’accord ! Et a t-on déjà une première hypothèse concernant le sinistre ?
-Apparemment, il s’agirait d’une cause accidentelle. Je suppose que, l’alcool aidant, les jeunes dormaient tous quand le feu s’est déclaré.

Case quarante neuf
Fred et Lisa quittent le commissariat. Le policier, sur le pas de la porte, les suit du regard. Fred soutient presque Lisa qui s’effondre moralement.
-Lisa : C’est horrible ! Ils sont tous morts. Tous morts !





Page huit


Case cinquante
Lisa est allongée. Sa tête repose sur un oreiller. Elle pleure encore mais s’est calmée.
-Voix de Fred hors champ : Merci docteur, au revoir.

Case cinquante et un
Gros plan sur le visage de Lisa. Une main lui tend un verre d’eau.
-Voix de Fred hors champ : Tiens, bois çà ! C’est le corps médical qui l’a dit.

Case cinquante deux
Fred est assis sur le lit. Lisa s’est un peu redressé et boit le verre d’eau.
-Fred : Maintenant, tu vas te reposer un peu. Demain, tes parents arrivent.

Case cinquante trois
Gros plan sur Lisa qui prend le bras de Fred
-Lisa : Merci, tu es quelqu’un de bien !
-Fred : Bah, laisse tomber. Repose-toi !.

Case cinquante quatre
Fred embrasse Lisa sur le front. Celle-ci conserve un air soucieux.
-Lisa : Et pourtant, je suis sûre que tout est arrivé à cause de moi. C’est en rapport avec mon logiciel d’analyse.
-Fred : Tu me raconteras tout çà demain. Maintenant, dors un peu.

Case cinquante cinq
Fred referme doucement la porte de la chambre. Par l’entrebâillement, on constate que la lumière est éteinte.

Case cinquante six
Fred est agenouillé devant un petit frigo ouvert. Il se gratte la tête. En fond de décor, on distingue un studio d’étudiant sommairement meublé.













Page neuf

Case cinquante sept
Un studio de télé. Deux personnes assises autour d’une table ovale débattent. Derrière elle, un logo de chaîne télé.
-intervenant de gauche : Professeur, peut-on réellement penser que les événements liés à la seconde naissance sont les plus importants dans l’histoire de l’humanité.
-Intervenant de droite : Assurément, même si nous manquons encore de recul. Mais il est clair que la destruction de la météorite par l’équipage de la navette a révolutionné l’histoire des rapports entre les hommes.

Case cinquante huit
Gros plan sur le professeur, la mine joviale.
-Le professeur : D’ailleurs, depuis cette date, aucun conflit ne s’est déclaré sur la surface du globe. Même la guerre israélo-palestinienne a été solutionnée en un mois. Et, depuis vingt ans, nous bénéficions d’une croissance économique qui profite à tous sans exception.

Case cinquante neuf
Vue rapprochée sur le journaliste et le professeur. Le journaliste fait mine de rester concentré. Le professeur est de plus en plus jovial.
-Le journaliste : Certains déclarent cependant que les gens nés après la seconde naissance ne considère pas cet événement avec la même ferveur et risquent d’en fragiliser la portée.
-Le professeur : Je ne crois pas. Certes, notre génération a vécu en direct l’annonce de l’arrivée de la météorite dans la région lunaire puis celle de sa destruction. Ce n’est pas le cas des moins de vingt ans.

Case soixante
Gros plan sur le professeur qui a ôté ses lunettes pour donner plus de force à son message
-Le professeur : Toutefois, pour ces derniers, la seconde naissance conserve une symbolique sans précédent. Vous verrez d’ailleurs que les jeunes ne seront pas les derniers à participer aux festivités du vingtième anniversaire.

Case soixante et un
Fred, assis sur un canapé miteux, boit une canette de bière au goulot en regardant la télé.
-La télé : Merci, professeur ! A présent, voici « le choix des héros », le film culte avec Robert Perkins dans le rôle du commandant Anderson, qui retrace la vie de l’équipage de la navette Eagles jusqu’à son sacrifice final…

Case soixante deux
Gros plan de Fred qui arrête de boire et prend un air vaguement étonné car la sonnerie de la porte d’entrée retentit.

Case soixante trois
Fred ouvre la porte sur un type souriant mais à l’allure antipathique.
-Le type : Bonjour, je suis le père de Lisa. On m’a dit qu’elle se trouvait ici !
-Fred : Je vous en prie, entrez. Je vais aller la réveiller. On ne vous attendais pas si tôt.

Case soixante quatre
Plan rapproché. Le type sort un pistolet et braque Fred
-le type : Ne te donne pas cette peine, morveux. Je vais le faire moi même.
Page dix

Case soixante cinq
Le type pénètre dans le studio et referme la porte derrière lui, tout en menaçant Fred. Celui-ci est ramassé sur lui-même, prêt à bondir.
-Fred : Qui…qui êtes-vous ?
-Le type : T’occupe, gamin ! Contente-toi d’obéir et tout ira bien.

Case soixante six
Gros plan sur le visage du type, l’air surpris, en train de brandir son arme
-Le type : Allez, recule et ne m’oblige pas à rendre les choses encore plus difficiles. Hé mais…
-Bruit de craquement derrière lui.

Case soixante sept
Le type s’est retourné et met en joue Lisa, en sous vêtements, qui tient une raquette de tennis qu’elle brandit en l’air. Fred est hors champ.
-Le type : Doucement, pose çà par terre, ma jolie !

Case soixante huit
Fred se jette sur le type qui laisse échapper son arme.
-Le type : Ouch !

Case soixante neuf
Le corps à corps tourne à l’avantage du type qui se retrouve sur Fred

Case soixante dix
Le type maîtrise Fred et cherche d’une main à récupérer son arme. Fred essaye de le griffer au visage, sans résultats. Au dessus d’eux, Lisa brandit la raquette de tennis.

Case soixante et onze
Le type est allongé sur le ventre, assommé. Lisa le regarde l’air effaré et la raquette à ses pieds. Fred se relève en se tenant le cou .
-Fred : Viens, Lisa ! Faut qu’on se tire. On peut pas rester ici.

Case soixante douze
Fred et Lisa dévalent les escaliers de l’immeuble.

Case soixante douze
Le type revient à lui et se touche le sommet de la tête.










Page onze



Case soixante treize
Fred et Lisa sortent de l’immeuble. Ils sont affolés.
-Fred : dépêche-toi, je suis garé au bout de la rue.

Case soixante quatorze
Le type descend les escaliers quatre à quatre et l’arme à la main.

Case soixante quinze
Il sort de l’immeuble et voit Fred et Lisa courir, quinze mètres devant.

Case soixante seize
Vue de face du type qui vise, un sourire sardonique aux lèvres et bien campé sur une position de tir.
-Bulle de pensée : (Presque trop facile…)

Case soixante dix-sept
Même vue du type qui arrête de viser et regarde sur le côté, l’air ahuri. Un canon d’arme à feu est braqué sur sa tempe.
-Voix off : A votre place, je m’abstiendrais.

Case soixante dix-huit
Le type laisse tomber son arme par terre en écartant les bras. Celui qui le braque est un grand rouquin vêtu avec élégance.
-Le type : Okay, okay, pas de problème !

Case soixante dix-neuf
Gros plan sur le visage du rouquin, parfaitement impassible. Il utilise son arme comme une massue et en porte un coup au type.
-Le rouquin : Non en effet, pas de problème !

Case quatre-vingt
Fred et Lisa arrivent au niveau de la voiture de Fred. Il sont hors d’haleine.
-Fred : Bon dieu, ne traîne pas. Ce dingue va nous tirer dessus.

Case quatre-vingt un
Vue en pied du rouquin qui range son arme. L’autre type est assommé, allongé. Au fond, la voiture de Fred démarrez sur les chapeaux de roue. Le rouquin la regarde sans rien faire.








Page douze


Case quatre-vingt deux
Fred est au volant et Lisa assise côté passager. Ils regardent droit devant eux et ont l’air inquiets.

Case quatre-vingt trois
Gros plan sur Fred, un peu en colère
-Fred : Mais enfin, c’était qui, ce type ?

Case quatre-vingt quatre
Gros plan sur Lisa, elle aussi irritée
-Lisa : Cà fait deux fois que j’essaye de te l’expliquer pais tu ne veux pas m’écouter.

Case quatre-vingt cinq
Fred et Lisa. Il conduit en regardant sa compagne. Elle prend un air un peu buté.
-Fred : Cette fois-ci, au vu des circonstances, je te promets d’être toute ouïe !
-Lisa : Tant mieux ! Alors roule jusqu’à l’université. A cette heure, le gardien doit être couché.

Case quatre-vingt six
Gros plan sur Fred. Il est surpris.
-Fred : Quoi ? Attends, Tu crois pas qu’on a mieux à faire ?

Case quatre-vingt sept
Gros plan sur Lisa, l’air déterminé.
-Lisa : Non, une démonstration vaudra mieux qu’un long discours.

Case quatre-vingt huit
La voiture est stationnée sur un parking presque vide. On devine les bâtiments du campus. Fred et Lisa sont en train de sortir du véhicule, l’œil aux aguets.

Case quatre-vingt neuf
Fred et Lisa sont en train d’ouvrir avec effraction la porte d’entrée d’un bâtiment.
Fred est debout en retrait et scrute les alentours. Lisa est agenouillée devant la serrure.
-Fred : On est complètement dingue !
-Lisa : Cà y est, elle est ouverte !

Case quatre-vingt dix
Fred et Lisa déambulent dans un corridor sombre et désert. Ils sont méfiants. Lisa possède une lampe.

Case quatre-vingt onze
Gros plan sur une porte de bureau
Lisa (hors champ) : Voilà notre salle de classe !




Page treize



Case quatre-vingt douze
Gros plan sur un écran d’ordinateur. Ce dernier affiche une photographie montrant un astronaute face à l’objectif. Sa mine est grave. Il se trouve aux commandes de ce qui ressemble à un engin spatial type navette.
-Voix de Lisa hors champ : Tu reconnais cette photo ?

Case quatre-vingt treize
Fred et Lisa sont devant un ordinateur, dans la pénombre d’une salle de classe. Tous deux ont les yeux rivés sur l’écran.
-Fred : Quelle question ! C’est le commandant Anderson qui annonce qu’ils vont pouvoir détruire la météorite en provoquant une collision avec leur navette.
-Lisa : Plus précisément, c’est l’instant où il évoque le concept de seconde naissance en souhaitant que leur sacrifice puisse apporter la Paix à tous les hommes.

Case quatre-vingt quatorze
Gros plan sur Fred, l’air songeur.
-Fred : Il n’imaginait sans doute pas à quel point les événements lui donneraient raison ! Mais je ne vois pas le rapport avec l’incendie de ta maison ou l’arrivée de ce dingue chez moi.

Case quatre-vingt quinze
Gros plan sur Lisa en train de taper des instruction sur le clavier.
-Lisa : Lors de mes premiers essais, j’ai utilisé cette photo un peu par hasard. Peut-être une façon personnelle de rendre hommage à ces six personnes et à leur sacrifice !

Case quatre-vingt seize
Plan sur l’écran d’ordinateur avec la même photo. Un curseur rouge vif est apparu en bas à droite sur la photo, au niveau de la manche du commandant Anderson.
-Lisa (hors champ) : Mes premières analyses ont toutes répondu à mes attentes et m’ont donné la composition moléculaire de chaque matière pointée par mon curseur : alliages, matière plastiques ou chair humaine quand je ciblais Anderson.

Case quatre-vingt dix-sept
Plan rapproché sur la manche ; on distingue une tache sombre. Le curseur est pointé dessus
-Lisa : Enfin, par curiosité, j’ai voulu analyser cette tache noire sur la manche de Anderson. L’analyse indiquait un mélange de textile et d’amiante synthétique propre aux combinaisons d’astronautes mais il y avait également autre chose…

Case quatre-vingt dix-huit
Plan serré du visage de Fred, interrogatif
-Quoi ?

Case quatre-vingt dix-neuf
Lisa regarde l’écran, l’air songeuse
-Lisa : Du sang !


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Case cent
Gros plan sur Fred, interloqué
-Fred : Du sang ?

Case cent un
Plan rapproché de Fred et de Lisa
-Lisa : Moi aussi, çà m’a étonné. J’ai donc adressé un mail au service relations extérieures de la NASA pour solliciter des éclaircissements. Bien sûr, j’en ai profité pour faire la promo de mon logiciel : on est jamais mieux servi que par soi-même.
-Fred : Et alors ?

Case cent deux
Visage de Lisa :
-Lisa : Silence radio. Il n’ont même pas accusé réception. Et comme par hasard, deux jours plus tard, je manque brûler dans l’incendie de ma maison avant qu’un type n’essaie de nous supprimer.

Case cent trois
Fred regarde l’écran vidéo qui affiche toujours la même photo. Lisa s’étire en arrière.
-Fred : Enfin, quand même, on ne va pas tuer des gens pour une histoire de tache de sang.
-Lisa : tu as une autre explication ?

Case cent quatre
Lisa se remet sur le clavier qu’elle manipule fébrilement.
-Lisa : Suite à ma découverte initiale, j’ai analysé chacune des photos liées à la seconde naissance que j’avais en ma possession. Pour un résultat néant ! Je n’ai rien trouvé d’anormal.

Case cent cinq
Nouvelle photo sur l’écran. Il s’agit de six astronautes posant avant leur départ. Il y a cinq homme et une femme, très jolie. Tous sont radieux.
-Voix de Lisa, hors champ : Pourtant je suis sûre que nos ennuis actuels ont un rapport avec ces six héros !

Case cent six
Une porte s’ouvre dans l’obscurité. On entend le bruit.

Case cent sept
Gros plan sur les visages de Fred et de Lisa.
-Fred : Bon dieu, quelqu’un vient. Barrons-nous !







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Case cent huit
Un individu hirsute et débraillé allume brutalement la salle de classe, l’air en colère.
-L’individu : Bande de petits voyous, qu’est ce que vous fichez ici ?

Case cent neuf
Plan serré sur le visage de Lisa, affolée.
–Lisa : Merde, le gardien !

Case cent dix
Fred a pris Lisa par la main et se précipité sur la sortie en bousculant le gardien qui trébuche.
-Le gardien : Hé !

Case cent onze
Fred et Lisa court dans le couloir sombre. Au fond dans l’embrasure de la porte qu’ils viennent de quitter, le gardien s’est relevé et les injurie.
-Le gardien : Vous aurez de mes nouvelles, petits salopards !

Case cent douze
Fred et Lisa courent sur le parking en regardant derrière eux. Personne ne les suit. Leur voiture est à proximité.

Case cent treize
Fred et Lisa sont dans la voiture. Fred se retourne pour effectuer une marche arrière. Lisa le regarde, l’air inquiet.
-Lisa : Bon, qu’est ce qu’on fait, maintenant ?
-Fred : On file chez les flics et on leur raconte tout !

Case cent quatorze
Vue extérieure de la voiture filant sur une voie rapide. A travers le pare-brise, on distingue les visages soucieux de Lisa et de Fred.
-Lisa : Tu me crois maintenant au sujet de l’incendie et de ce tueur ?
-Fred : Honnêtement, je sais pas ! C’est trop compliqué, tout çà !

Case cent quinze
La voiture se trouve dans une rue du centre-ville. Elle se mêle à quelques autres véhicules qui circulent.
-Fred : De toute façon, la Police fera une enquête et on verra bien si…

Case cent seize
La voiture freine brutalement. Plus loin, on distingue le commissariat précédemment évoqué.
-Fred :… Merde ! on est baisé !





Page seize


Case cent dix-sept
Vue sur l’entrée du commissariat. Le type qui avait été assommé est en pleine discussion avec un flic local obèse et débonnaire. Il semble que la discussion soit d’ordre professionnelle. Le type porte un pansement au niveau du front.

Case cent dix-huit
Plan rapproché sur le visage de Lisa, déterminé.
-Lisa : Au contraire, on va en profiter pour le dénoncer. Ils l’arrêteront et on pourra connaître le fin mot de cette affaire.

Case cent dix-neuf
Lisa a ouvert la portière et s’apprête à sortir. Fred la retient en l’attrapant par le bras.
-Fred : attends, c’est pas aussi facile. Ce type n’est pas un simple malfrat. Il travaille probablement pour le gouvernement.

Case cent vingt
Vue sur le type et le policier. Le premier remet au second ce qui semble être des affiches maintenues en rouleau.
-Lisa (hors champ) : Regarde, il lui file quelque chose.
-Fred (hors champ) : J’ai vu ! Et maintenant ils semblent avoir terminé leur discussion !

Case cent vingt et un
Vue de l’intérieur de la voiture. On voit Fred et Lisa de dos, dans la voiture. Au loin, à travers le pare-brise, on distingue le type et le policier qui se séparent en se saluant. Le policier a le rouleau d’affiches sous le bras.
-Lisa : On fait quoi ? On suit ce type ?
-Fred : Non, ce n’est pas une bonne idée ! Donne-moi cinq minutes. Si je ne suis pas revenu d’ici-là, tu te casses !

Case cent vingt deux
Fred est sorti de la voiture. Il regarde en direction du commissariat. Lisa a sorti le buste hors de la voiture et apostrophe Fred.
-Lisa : Eh ! Sois prudent ! Je vais faire quoi, sans toi ?
-Fred : T’inquiète pas !

Case cent vingt trois
Fred, vu de dos, avance en direction de l’entrée du commissariat. Celle-ci est à présent déserte.

Case cent vingt quatre
Fred est positionné face à la porte vitrée du commissariat. Il regarde à l’intérieur tout en se dissimulant au maximum.





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Case cent vingt cinq
Vue sur l’intérieur du commissariat, tel que le voit Fred. Il s’agit de la salle d’attente. Le policier obèse est en train de placarder une affiche sur un panneau d’information destiné au public. On distingue deux photographie en noir et blanc mais le texte reste illisible.

Case cent vingt six
Fred, caché dans l’ombre, manipule son téléphone portable.

Case cent vingt sept
Gros plan de profil sur le visage du flic obèse qui punaise l’affiche au panneau d’information. Il tient deux ou trois épingle entre ses lèvres. Le téléphone se met à sonner.

Case cent vingt huit
Le gros flic se dirige en sifflotant vers un bureau où le téléphone sonne. Il quitte l’accueil.

Case cent vingt neuf
Le gros flic a décroché et a porté le combiné à l’oreille. Il a l’air irrité.
Le gros flic : Allô ?...Allô !Allô !

Case cent trente
Gros plan sur un téléphone portable tenu en main au niveau de l’oreille
-Le téléphone portable : Allô, allô !

Case cent trente et un
Plan élargi. Le téléphone portable est tenu par Fred qui regarde l’affiche punaisée sur le panneau d’information. Fred ne répond pas au téléphone et se contente de vérifier que le gros flic ne revient pas à l’accueil.

Case cent trente deux
Plan serré sur l’affiche. Celle-ci expose les photographies de Fred et de Lisa. Elle fait état que ces deux personnes sont recherchés pour des crimes fédéraux liés à du piratage informatique.
-Le téléphone portable : Allô, mais répondez, bon dieu !















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Case cent trente trois
Fred et Lisa sont à l’intérieur de la voiture. Fred est appuyé contre le volant mais ne conduit pas. La voiture est à l’arrêt. Lisa regarde Fred
-Lisa : Des pirates informatiques ?
-Fred : Oui ! C’est ce qu’indiquait l’affiche.

Case cent trente quatre
Fred et Lisa sont silencieux et regardent droit devant eux. Ils semblent ébranlés.

Case cent trente cinq
Gros plan sur Fred. Il a l’air soucieux.
-Fred : Tu as soulevé une grosse affaire, Lisa. Ton histoire de tache de sang semble cacher quelque chose d’énorme !

Case cent trente six
Vue de Lisa et de Fred
-Lisa : Et qu’est ce que tu proposes ?
-Fred : Puisque la police ne veut pas nous aider, on va trouver autre chose. En attendant, allons dormir quelque part. Tu es en fond ?

Case cent trente sept :
Lisa fouille dans son sac à main.
-J’ai ma carte bancaire.

Case cent trente huit
Gros plan sur Fred
-Fred : Non, pas bon, çà ! Et en liquide ?

Case cent trente neuf
Gros plan sur la main de Lisa qui tient deux billets et quelques pièces
-Lisa (bulle hors champ) : Pas grand chose ! Une vingtaine de dollars.

Case cent quarante
Gros plan sur Fred
-Fred : Mouais, çà devrait suffire pour une nuit dans un motel de banlieue. Et puis pour passer un coup de fil, aussi. J’ai ma petite idée pour nous sortir de là.











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Case cent quarante et un
Fred et Lisa sont dans une chambre d’hôtel plongée dans la pénombre. Fred est allongé sur le lit, tout habillé. Il regarde la télé. Lisa est debout, face à la fenêtre. Elle est nerveuse.

Case cent quarante deux.
Gros plan sur Fred
-Fred : Cesse de tourner comme un lion en cage. Viens t’allonger et repose-toi un peu !

Case cent quarante trois
Lisa se retourne en direction de Fred. Elle semble furieuse.
-Lisa : Facile à dire ! Demain, on enterre les premières victimes de l’incendie et je ne pourrai même pas assister à la cérémonie. Mes parents doivent être morts d’inquiétude, la police me recherche comme une criminelle et, en plus, je n’ai rien mangé depuis douze heures.

Case cent quarante quatre
Lisa couvre son visage avec ses mains, laissant une impression de fatigue et d’abandon. Fred se redresse légèrement en prenant appui sur le matelas avec un de ses coudes. Il fixe Lisa du doigt
-Fred : Dis donc ! Ce n’est pas moi qui ai inventé ce putain de logiciel d’analyse. Et je te passe le reste !
-Lisa : Oh, excuse-moi, Fred. Je ne voulais pas te faire le moindre reproche. Je suis simplement fatiguée.

Case cent quarante cinq
Gros plan sur Fred.
-Fred : Ne t’inquiète pas ! Demain, tout sera réglé. Le journaliste que j’ai contacté a l’air d’un type réglo.

Case cent quarante six
Plan général de la chambre. Fred est désormais assis sur le lit et Lisa s’en est rapprochée.
-Lisa : Mais pourquoi ne pas passer par les médias américains ? Pourquoi aller chercher un français ?
-Fred : Les journalistes américains sont une espèce éteinte, surtout depuis la seconde naissance. Avec eux, c’est uniquement l’actualité heureuse au pays rose !

Case cent quarante sept
Lisa est à côté du lit et enlève son tee-shirt. Fred la regarde, allongé. Lisa semble lasse.
-Fred : Mais si tu as une meilleure idée, n’hésite pas !
-Lisa : Non, non ! Ton correspondant de presse français, c’est très bien. En plus, le lieu de rendez-vous est parfaitement situé. On va même pouvoir assister aux parades de commémoration ! Vraiment génial !

Case cent quarante huit
La lumière est éteinte. Fred et Lisa sont couchés côte à côte. Lisa dort en chien de fusil en tournant le dos à Fred.
-Lisa : Et, s’il te plaît, enlève ta main, je n’ai pas le cœur à çà !
-Fred : Heu, en fait c’est pas ma main !
-Lisa : Petit malin…
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Case cent quarante neuf
Vue rapprochée sur un défilé festif. On voit notamment le visage d’une jeune femme déguisée en cosmonaute. Il y a des confettis et des serpentins.
-Voix off : Mais pourquoi avoir choisi ici le notre lieu de rendez-vous ? On pouvait quand même trouver moins bruyant !

Case cent cinquante
Vue plus éloignée du même défilé. Il y a des chars de carnaval. La plupart des participants ont des déguisements en rapport avec l’espace. Il y a même une navette spatiale en carton pâte.
-Voix off : Parce que cette foule constitue notre meilleure sécurité. Au milieu de tous ces gens, nous sommes moins faciles à repérer !

Case cent cinquante et un
A proximité du défilé, à une terrasse de bar, sont assis Fred, Lisa ainsi qu’un troisième individu, vêtu avec soin. Il sourit avec ironie.
-Le journaliste français : Je veux bien admettre qu’on cherche à vous nuire mais ne noircissez-vous pas un peu le tableau ?
-Fred : Je vous assure que non, on a réellement cherché à nous tuer.
-Lisa : Et uniquement à cause de cette photo !

Case cent cinquante deux
Gros plan sur la photo tenue par les doigts du journaliste. Il s’agit de la photo du commandant Anderson qui a servi de supports aux analyses de Lisa.
-Le journaliste : Oui, vous me l’avez déjà dit : à cause de cette tache de sang ! Franchement, je ne vois pas qui pourrait vous tuer pour çà.

Case cent cinquante trois
Plan serré sur le journaliste qui sourie gentiment.
-Le journaliste : Voyez-vous, pour des jeunes de votre génération, la seconde naissance n’a peut-être pas le même poids. Mais, tous ceux, comme moi, qui l’ont vécu en direct, se rappelleront éternellement l’endroit exact où ils se trouvaient au moment où cette météorite a été découverte, fonçant sur la lune.

Case cent cinquante quatre
Le journaliste, très professoral, parle à Lisa et Fred qui écoutent sans mot dire.
-Le journaliste : Vous n’imaginez pas notre désarroi puis notre soulagement lors de la communication faite par le commandant Anderson. Il y a eu à ce moment-là une onde de joie planétaire, une communion sans précédent ! Toutes ces scènes de liesse, c’était indescriptible !

Case cent cinquante cinq
Gros plan sur Fred qui commence à s’impatienter en regardant ses ongles
-Le journaliste(voix off) : Depuis la seconde naissance, à part une ou deux guerres tribales, l’humanité ne connaît plus aucun conflit armé. Tout çà pour vous dire que…

Case cent cinquante six
Lisa et Fred regardent le journaliste froidement
-Lisa et Fred : Que … ?
Page vingt et un

Case cent cinquante sept
Le journaliste, gêné, lève les mains pour se justifier.
-Le journaliste : eh bien… J’avoue avoir du mal à faire le lien entre cette photo et votre histoire !

Case cent cinquante huit
Gros plan sur Fred qui se lève, l’air furieux, pour prendre congé.
-Fred : Désolé, vraiment de vous avoir fixé ce rendez-vous. Je crois que je nous ai fait perdre notre temps à tous !

Case cent cinquante neuf
Fred reste debout mais le journaliste l’attrape par la manche, l’air un peu gêné.
-Le journaliste : Attendez, ne partez pas ! Je me suis mal exprimé. Je n’ai jamais voulu dire que je ne vous croyais pas. Rasseyez-vous, cette affaire m’intéresse et je suis sûr que…

Case cent soixante
Lisa se met à crier en fixant du doigt un individu dans la foule
-Lisa : Fred ! Là-bas, regarde !

Case cent soixante et un
Le tueur au pansement s’approche en jouant des coudes, l’air déterminé.

Case cent soixante deux
Gros plan sur Lisa qui panique. Le journaliste n’a toujours pas lâché la manche de Fred.
-Lisa : Et là ! Il y en a d’autres !

Case cent soixante trois
D’autre types courent dans leur direction pour les encercler.

Case cent soixante quatre
Gros plan sur Fred qui tente de fuir. Le journaliste s’accroche délibérément à sa manche.
-Fred : Merde ! Filons d’ici !

Case cent soixante cinq
Fred n’arrive pas à se débarrasser du journaliste qui cherche à le maintenir sur place.
Fred : Mais vous êtes timbré ! Lâchez-moi !












Page vingt deux


Case cent soixante six
Fred frappe le journaliste d’un coup de coude
-Le journaliste : Ouch !

Case cent soixante sept
Lisa prend le bras de Fred qui veut rosser le journaliste
-Lisa : Viens, on se taille. Ils arrivent !

Case cent soixante huit
Fred et Lisa s’enfuient à travers la foule. Au loin, on distingue le tueur au pansement qui les poursuit.

Case cent soixante neuf
Gros plan sur le tueur au pansement. A ses côtés court un autre type.
-le tueur : Ils ont tourné à gauche. Passe par l’arrière de ce bâtiment, on va les prendre à revers !

Case cent soixante dix
Le tueur, désormais seul, court en bousculant des gens.
-Une femme bousculée : Eh, faut pas vous gêner !

Case cent soixante et onze
Le tueur arrive dans une rue perpendiculaire. Il y a beaucoup moins de monde. Au fond de la rue se trouve le deuxième type qui devait prendre Fred et Lisa à revers. Il a sorti son arme.

Case cent soixante douze
Le deuxième tueur s’approche du tueur au pansement, la mine expectative. Il a son revolver en main.
-Tueur au pansement : Putain, range ton arme, tu vas nous faire repérer !

Case cent soixante treize
Plan rapproché sur le visage des deux tueurs. Le tueur au pansement à l’air furieux.
-Bordel, ces deux petits cons ! Disparus ! Ils m’ont encore baisé !

Case cent soixante quatorze
Vue éloignée sur les deux silhouettes des tueurs au milieu de la rue presque déserte.












Page vingt trois


Case cent soixante quinze
La même rue, vue sur un gros container poubelle. La luminosité a considérablement baissé
-Voix sortant du container : Tu crois que c’est bon, là ?
-Deuxième voix : On va voir çà !

Case cent soixante seize
Le container poubelle s’entrouvre. On distingue deux regards.

Case cent soixante dix-sept
Fred est sorti du container. Il aide Lisa à faire de même.
-Lisa : On pue, c’est une horreur !

Case cent soixante dix-huit
Il fait presque nuit. Lisa et Fred achète deux sandwich à un marchand ambulant. Lisa regarde autour d’elle, l’air inquiet.

Case cent soixante dix-neuf
Fred et Lisa marchent enlacés en mangeant leurs sandwichs.
-Lisa : Je m’en rappellerai de ton journaliste français. Et qu’est ce qu’on fait maintenant ?
-Fred : J’en sais rien. Il te reste un peu de liquide ?

Case cent quatre-vingt
Gros plan sur Lisa qui fait une moue de dénégation.
-Lisa : J’ai filé mes dernière pièces au vendeur ambulant.

Case cent quatre-vingt un
Gros plan sur Fred
-Ca va être coton pour dormir ! On ne peux quand même pas retourner chez moi !

Case cent quatre-vingt deux
Fred et Lisa dorment dans la voiture. Autour d’eux, il fait nuit.















Page vingt quatre


Case cent quatre-vingt trois
Vue sur une cabine téléphonique. Autour, il fait nuit. Il y a quelqu’un à l’intérieur qu’on ne distingue pas.
-la personne à l’intérieur : Non, non, ils ont réussi à filer.

Case cent quatre-vingt quatre
Vue rapprochée sur la cabine téléphonique. On ne distingue toujours pas la personne à l’intérieur.
-La personne à l’intérieur : Oui, oui, je sais. On a eu de la chance.

Case cent quatre-vingt cinq
Vue à l’intérieur de la cabine téléphonique. C’est le rouquin qui téléphone.
-Le rouquin : C’est vrai. A l’avenir, il faudra nous montrer plus vigilant. On ne peut plus prendre de tels risques. Cependant…

Case cent quatre-vingt six
Plan rapproché sur le visage du rouquin. Il écoute son interlocuteur sans l’interrompre.

Case cent quatre-vingt sept
Plan encore plus rapproché sur le visage du rouquin.
-le rouquin : D’accord, je ferai comme vous le souhaitez.

Case cent quatre-vingt huit
Le rouquin a raccroché. Il se passe la main sur le visage, l’air perplexe.

Case cent quatre-vingt neuf
Vue générale sur la rue plongée dans l’obscurité. Le type quitte la cabine.

Case cent quatre-vingt dix
Vue sur la voiture de Fred et de Lisa. Rien ne bouge. La nuit est finissante.


















Page vingt six


Case cent quatre-vingt onze
Vue rapprochée sur la voiture. L’aube est là.

Case cent quatre-vingt douze
Vue à l’intérieur de la voiture. Fred dort encore mais Lisa est réveillé. Les bras repliés sous la nuque, elle réfléchit.

Case cent quatre-vingt treize
Lisa n’a pas bougé mais elle semble décidée. En l’entendant, Fred sort de son sommeil.
-Lisa : Je veux retrouver mes parents.
-Fred : Hein ? Quoi ?

Case cent quatre-vingt quatorze
Gros plan sur Lisa, toujours parfaitement immobile.
-Lisa : Tu as parfaitement compris. A cette heure, ils sont certainement hébergés chez ma grand-mère !

Case cent quatre-vingt quinze
Gros plan sur Fred, l’air mal réveillé et les cheveux en bataille.
-Fred : Mais… Mais c’est du délire ! On a des tueurs au cul. On peut pas prendre ce risque. Je suis sûr que le domicile de ta grand-mère est surveillé !

Case cent quatre-vingt seize
Vue de Lisa et de Fred. Lisa est en colère. Tous deux sont maintenant assis dans la voiture.
-Lisa : Je m’en fous ! Ca fait deux jours qu’on vit comme des rats. Ils pourront sûrement nous aider. Et puis ils doivent être morts d’inquiétude.
-Fred : Pas question ! Ce serait une connerie.

Case cent quatre-vingt dix-sept
Gros plan sur Lisa, en colère
-Lisa : Alors, salut ! Parce que je vais ouvrir la portière et quitter cette bagnole !

Case cent quatre-vingt dix huit
Gros plan sur Fred qui se passe la main sur le visage pour se calmer.
-Fred : Bon, elle crèche où, ta grand-mère ?













Page vingt sept


Case cent quatre-vingt dix-neuf
Fred est au volant, Lisa côté passager. Ils regardent droit devant. Personne ne décroche un mot. Le véhicule roule. C’est le petit matin.

Case deux cents
Gros plan sur Fred, la mine revêche.
-Fred : Quand même, je reste persuadé qu’on fait une grosse connerie.

Case deux cent un
La voiture est arrêtée à un feu rouge. A côté, un type lit un journal, on ne voit pas son visage.
Lisa regarde devant elle, l’air buté. Fred la contemple tristement.
-Lisa : Nous sommes presque arrivés. Tu n’as qu’à me laisser poursuivre à pied.

Case deux cent deux
Gros plan sur le type qui se rapproche de la voiture. On ne voit pas son visage.
-Voix off de Fred : Il en est hors de question. Je t’accompagne chez ta grand-mère.

Case deux cent trois
Gros plan sur Fred, en colère
-Fred : Mais je considère toutefois que c’est une bêtise monumentale !

Case deux cent quatre
Plan serré sur Fred et Lisa à l’intérieur de la voiture. Ils sont surpris et inquiets.
-Voix off : Vous avez entièrement raison, jeune homme !

Case deux cent cinq
Vue extérieure de la voiture. A travers l’essuie-glace, on voit Fred qui essaie de démarrer.
Le rouquin lève les mains en signe d’apaisement et sourit doucement.
-Le rouquin : Non, non !Pas d’inquiétude ! Je ne suis pas dans le camp de votre copain au pansement. D’ailleurs, ce pansement, c’est mon œuvre !

Case deux cent six
Gros plan sur le rouquin qui se penche à travers la fenêtre côté passager. Il sourit gentiment.
-Le rouquin : Cà, il faut que je vous l’explique, Cà et d’autres choses…Je peux monter ?













Page vingt huit


Case deux cent sept
Vue de l’intérieur de la voiture à partir du pare-brise. Le rouquin est assis à l’arrière, l’air zen. Lisa et Fred, le regardent en coin, méfiants.

Case deux cent huit
Gros plan sur Fred, frappant brutalement le volant. Il semble craquer émotionnellement
-Fred : Mais, putain, vous êtes qui ?

Case deux cent neuf
Gros plan sur le rouquin
-Le rouquin : Il ne faut pas vous rendre chez la grand mère de mademoiselle. Son domicile est continuellement mis sous surveillance.

Case deux cent dix
Plan général sur les trois occupants de la voiture. Lisa et Fred ont l’air énervé.
-Lisa : Ah ouais ? Et comment vous le savez ?
-Le rouquin : Je savais que vous alliez passer par là. A un moment où à un autre, vous étiez obligé d’emprunter cette route. Vous savez que vous avez intérêt à changer de caisse !
-Fred : vous saviez qu’on finirait par aller chez sa grand-mère ? !

Case deux cent onze
Plan serré sur le rouquin au sourire moqueur
-Le rouquin : Eh ! Que pouviez-vous faire d’autre ? Heureusement que je suis intervenu, vous auriez fini par vous faire attraper !

Case deux cent douze
La voiture vue de l’arrière qui file à travers rues
-Voix off du rouquin : Allez, je vous emmène dans un endroit plus cool, où ne se trouvent que des amis.

Case deux cent treize
Gros plan sur Fred, renfrogné.
-Fred : j’espère que, là-bas, vous répondrez à nos questions parce que pour le moment vous n’êtes pas très loquace.

Case deux cent quatorze
Gros plan sur le rouquin, rigolard.
-Le rouquin : A toutes vos question, jeune homme ! A toutes vos questions.








Page vingt neuf


Case deux cent quatorze
L’intérieur d’un bar particulièrement glauque Probablement celui d’un hôtel de passe. Une serveuse légèrement vêtue et vulgaire, des clients patibulaires sont assis çà et là.

Case deux cent quinze
Dans un recoin de ce bar spécialement aménagé pour héberger des conversations discrètes, Fred, Lisa et le rouquin discutent avec retenue. Ce dernier brandit une photo.
-Le rouquin : Votre petite découverte nous profondément troublé, ne serait-ce qu’à cause du mystère que semble receler cette photo.


Case deux cent seize
Gros plan sur Fred qui sirote un verre
-Fred : Qui ça, nous ?

Case deux cent dix-sept
Gros plan sur le rouquin, l’air sérieux.
-Le rouquin : Nous sommes quelques uns à nous poser les mêmes questions que vous, même si notre cheminement a été, disons…légèrement différent ! Il y a des choses restées secrètes, lors des événements de la seconde naissance, et ces taches de sang sur cette photo ne font que le confirmer.

Case deux cent dix-huit
Gros plan sur Lisa, l’air un peu revêche.
-Lisa : Et alors, qu’est ce que vous voulez de nous ? Nous intégrer à votre petit club de réflexion ?

Case deux cent dix-neuf
Le rouquin rit en levant les mains en signe d’apaisement tandis que Lisa le fusille du regard. Fred est plus neutre.
–Le rouquin : Non, ça n’aurait aucun sens. Et ce serait terriblement dangereux pour vous !
-Fred : Je ne vois pas ce qui pourrait rendre notre situation encore plus dangereuse !

Case deux cent vingt.
Gros plan sur le rouquin, l’air soudain songeur.
-Le rouquin : Bien des choses…Nous pouvons cependant vous rendre deux services. En premier lieu, je vais vous filer un nouveau véhicule, avec papiers et tout le toutim. Et même un peu de fric pour faire les pleins et acheter de quoi vivre !

Case deux cent vingt et un
Fred et Lisa regardent le rouquin soudain l’air intéressé. Celui-ci prend un air un peu mystérieux.
-Fred : Et le deuxième service ?
-Le rouquin : Un nom ! Je peux vous filer un nom !


Page trente


Case deux cent vingt deux
Gros plan sur Fred, étonné.
-Fred Hein ? Quel nom ?

Case deux cent vingt trois
Plan serré sur le rouquin. Lisa le couve du regard.
-Le rouquin : John Baros ! Un scientifique américain d’origine tchèque. Il travaille pour la NASA. Son domaine, c’est la retransmission vidéo.
-Lisa : Et où on peut le trouver, ce type ?

Case deux cent vingt quatre
Gros plan sur le rouquin, l’air matois.
-A New Cap Canaveral ! C’est environ à dix heures de route, avec une bonne voiture.

Case deux cent vingt cinq
Fred se rapproche nerveusement du rouquin en lui brandissant le doigt sous le nez.
-Fred : Eh minute ! Qu’est ce qui vous dit qu’on a envie d’aller rencontrer ce type ?
-Le rouquin : Rien ! Vous êtes libres !

Case deux cent vingt six
Gros plan sur Lisa, l’air songeuse.
-Lisa : Et supposons qu’on accepte ! Qu’est ce qu’on lui raconte à votre bonhomme ?

Case deux cent vingt sept
Gros plan sur le rouquin qui rit en secouant doucement la photo du commandant Anderson.
-Le rouquin : Vous trouverez bien ! Toutes vos question sont incluses dans cette photo.

Case deux cent vingt huit
Fred et Lisa roulent dans une décapotable rutilante, le long d’une autoroute. Les paysages, un peu arides sont cependant magnifiques. Il fait beau. Cependant, Lisa et Fred ont l’air soucieux. Lisa semble regarder un objet qu’elle tient en main avec attention.( Il s’agit en réalité de la photo du commandant Anderson).















Page trente et un


Case deux cent vingt neuf
Gros plan sur Fred, l’air vaguement réprobateur.
-Fred : En tout cas, le rouquemoute, il se mouche pas avec le coude ! Tu as vu la caisse ? Et le liquide qu’il nous a filé ? Il y a de quoi tenir six mois !

Case deux cent trente
Gros plan sur Lisa qui ne lève pas les yeux de la photographie.
-Lisa : Justement ! C’est bizarre. Y a rien de gratuit !

Case deux cent trente et un
Fred se tourne vers sa compagne sans cesser de conduire.
-Fred : T’as raison ! Et ce type, là, ce Baros ! On ne sait même pas ce qu’on va lui demander. Toutes nos question sont comprises dans la photo, tu parles !

Case deux cent trente deux
Gros plan sur Lisa qui regarde la photo du commandant Anderson.
-Ca fait trois heures que je la regarde, cette photo, et je comprends toujours pas !

Case deux cent trente trois
Plan large sur la voiture : elle est sortie de la route et s’engage sur le parking d’un motel.
-Voix off de Fred : Bon allez, on s’arrête pour aujourd’hui, j’en ai plein le cul !

Case deux cent trente quatre
Fred et Lisa se tiennent devant le comptoir du motel. Un employé leur tend une clé.

Case deux cent trente cinq
Fred et Lisa se font ouvrir une chambre par le même employé. La chambre est spacieuse et agréable mais tous deux ont une mine maussade.

Case deux cent trente six.
A travers le rideau translucide, on distingue Lisa en train de se doucher.

Case deux cent trente sept
Fred est couché en slip sur le lit. Il observe le plafond.













Page trente deux


Case deux cent trente huit
Lisa est vêtue d’une simple serviette. Une autre serviette lui sert de turban. Elle déambule dans la chambre, à proximité de Fred.

Case deux cent trente neuf
Gros plan sur la main de Fred qui attrape le bas de la serviette recouvrant Lisa et tire dessus.

Case deux cent quarante
Gros plan sur le visage de Lisa, mutine et souriante qui regarde Fred en biais.

Case deux cent quarante et un
Fred et Lisa s’adonnent à des activités copulatoires frénétiques. Lisa est dessus (important).

Case deux cent quarante et un
Gros plan sur le visage de Lisa. On sent le plaisir monter.

Case deux cent quarante deux
Gros plan sur le visage de Fred. C’est paroxysmique.

Case deux cent quarante trois
Gros plan sur le visage de Lisa, saisi par une révélation
-Lisa : oh bon dieu, mais c’est évident !

Case deux cent quarante quatre
Lisa s’est arrachée à l’étreinte de Fred et, debout à côté du lit, a repris en main la photo du commandant Anderson..Fred s’est légèrement redressé, interloqué !
-Fred : Eh, c’est un vrai plaisir de baiser avec toi !




















Page trente trois


Case deux cent quarante cinq
Lisa, surexcitée brandit la photo !
-Lisa : J’ai compris ce qu’il faut demander au scientifique de la NASA, là, à ce fameux Baros. Notre copain rouquin n’a t-il pas dit qu’il était spécialiste en retransmission d’images vidéo ?

Case deux cent quarante six
Gros plan sur la photo du commandant Anderson tenue par Lisa. Cette dernière, de l’index, pointe le coin supérieur droit de la photo. On distingue une caméra vidéo. ( Auparavant, dans les précédents dessins représentant la photo, celle-ci était déjà suggérée mais moins nettement !)
-Fred (voix off) : euh…oui !
-Lisa (voix off) :Et ce truc, ça te dit quoi ?

Case deux cent quarante sept
Gros plan sur Fred, estomaqué ! Il tient la photo à pleine main. Lisa s’est rapprochée de lui et s’appuie sur son épaule.
-Oh putain, une caméra ! Ok, j’ai compris pourquoi le rouquin nous a orienté sur Baros !
-Lisa : Evidemment ! Vu l’angle de visée de cette caméra, il aura sûrement des choses à nous raconter !

Case deux cent quarante huit
Fred regarde Lisa avec une attitude de recul. Cette dernière s’appuie toujours sur l’épaule de Fred mais a également relevé la tête.
-Fred : Oui, mais encore faut-il qu’il ait envie de nous parler.
-Lisa : Si le rouquin nous envoie jusqu’à lui, c’est qu’il y a une raison !

Case deux cent quarante neuf
Gros plan sur Fred
-Fred : Ouais, tu as sûrement raison. De toute façon, on verra bien demain. En attendant…

Case deux cent cinquante
Fred a attrapé Lisa et la porte vers le lit.
-Lisa : Eh, mais tu es un indécrottable obsédé sexuel, toi !

Case deux cent cinquante et un
Gros plan sur les deux visages de Fred et Lisa. Fred est couché sur Lisa .
-Fred : ça t’embête ?
-Lisa :Non, non !









Page trente quatre


Case deux cent cinquante deux
Vue large sur un paysage autoroutier. Une bretelle d’accès indique « New Cap Canaveral ». Il y a pas mal de circulation.

Case deux cent cinquante trois
Fred et Lisa sont dans la voiture décapotable. Lisa lit une carte routière.
-Lisa : C’est là qu’on sort.

Case deux cent cinquante quatre
Gros plan sur Fred mais Lisa apparaît dans le champ de la case.
-Fred : Apparemment, ce centre spatial n’a plus de vocation opérationnelle. Il s’agit plutôt d’un espace administratif doublé d’un site touristique.
-Lisa : Oui, c’est ici que sont stockés tous les anciens modèles d’engins spatiaux non utilisés. J’avais effectué une visite, il y a trois ans, avec ma classe.

Case deux cent cinquante six
Vue arrière de la voiture qui arrive en haut d’un promontoire mais on ne distingue pas ce qu’il y a derrière.
-Fred : Tant mieux ! Ce site risque d’être moins surveillé. On pourra plus facilement rentrer en contact avec Baros.

Case deux cent cinquante sept
La voiture est garée sur le bas côté au sommet du promontoire. Fred et Lisa sont sortis du véhicule et regardent le panorama. Au milieu d’un paysage aride se trouve le centre spatial New Cap Canaveral. Il s’agit d’une important centre administratif entouré d’immenses parkings. De nombreux autobus y sont stationnés, ce qui accroît la vocation touristique du site. A côté du centre, à l'air libre, sont entreposés plusieurs anciens lanceurs spatiaux ainsi que d’autres engins. Des touristes déambulent au milieu. L’ensemble paraît assez débonnaire.
-Lisa : C’est ici qu’on va trouver la réponse à nos questions ? Je suis perplexe !
-Fred : En tout cas, rentrer là-dedans ne devrait pas poser de problème. Il suffira de se mêler à un groupe.















Page trente cinq


Case deux cent cinquante huit
Vue générale d’un des parkings de stationnement. Plusieurs groupes de touristes en goguette se dirigent vers l’entrée du centre. L’ambiance est rigolarde et débonnaire. Fred et Lisa se tiennent à l’écart et jettent autour d’eux des regards circonspects.

Case deux cent cinquante neuf
Vue sur une file d’attente constituée d’un groupe de touristes. En queue de file, il y a Fred et Lisa, méfiants.

Case deux cent soixante
Fred et Lisa sont à l’intérieur du centre, dans un hall immense à la gloire de la conquête spatiale. Ils l’air surpris et heureux. Derrière eux des gens passent un système de sécurité et forment une file d’attente jusqu’à des hôtesses d’accueil.
-Fred : T’as vu ? on est rentré comme dans du beurre. On a juste payé le ticket d’entrée et hop, on est dans la place.
-Lisa : Mouais, ça fait quand même un peu Disney Land. Je ne suis pas certaine qu’on puisse trouver ici les réponses à nos questions.

Case deux cent soixante et un
Fred s’avance d’un pas décidé vers un mur qui abrite l’organigramme du centre spatial.
-Fred : Et pourquoi pas ? Cette histoire est tellement délirante !

Case deux cent soixante deux
Gros plan sur l’index de Fred qui pointe le nom de Baros sur l’organigramme. On lit : John Baros, responsable de la circulation des informations vidéos et satellites.
-Fred (voix off) : Tiens, regarde !

Case deux cent soixante trois
Lisa, la moue dubitative se tient près de Fred.
-Lisa : Qu’est ce qu’on fait ? Moi, je le sens pas ce type.
-Fred : Attends, on le connaît même pas ! Et puis on s’est pas tapé près de deux mille kilomètres pour renoncer à vingt mètres de son bureau.

Case deux cent soixante quatre
Fred et Lisa demande un renseignement à une hôtesse d’accueil qui leur pointe du doigt la direction à suivre. Le couloir dans lequel ils se trouvent est richement décoré.

Case deux cent soixante cinq
Fred et Lisa arrive devant une porte fermée sur laquelle est écrit le nom de John Baros.
-Fred : C’est là !







Page trente six


Case deux cent soixante six
Gros sur une main qui frappe à la porte.

Case deux cent soixante sept
Un type entrouvre la porte l’air surpris. Il est laid : petit, dégarni, porteur de lunette à gros foyer, il semble également très emprunté et méfiant.
-John Baros : Oui, c’est à quel sujet

Case deux cent soixante huit
John Baros, brusquement amical, tend la main à Fred.
-Oh, j’y suis !Vous êtes les deux étudiants chargés du reportage sur les nouvelles stations orbitales !
-Fred : Euh…
-Lisa : Oui, Oui ! C’est çà !

Case deux cent soixante neuf
Baros s’efface et, du bras, invite Fred et Lisa à entrer dans son bureau.
-Baros : Je ne vous attendais pas si tôt. Au téléphone, vous m’aviez laissé entendre que vous n’arriveriez pas avant la fin de journée.

Case deux cent soixante dix
Baros est assis à son bureau. Fred et Lisa sont face à lui.
-Baros : Mais ça n’est pas grave, bien au contraire. Alors, que voulez-vous savoir des stations orbitales ?

Case deux cent soixante et onze
Gros plan sur Lisa qui prend la direction des opérations. Fred la regarde, un peu dépassé.
-Lisa : Tout mais, auparavant, serait-il possible de vous entretenir quelques instants de la seconde naissance.

Case deux cent soixante douze
Gros plan sur John Baros, souriant.
-Baros : Excellente idée ! On vient de fêter le vingtième anniversaire, c’est d’actualité !. En plus, en ce qui me concerne, la seconde naissance évoquera toujours une saveur particulière.

Case deux cent soixante treize.
Plan large sur les trois personnages. Baros essuie ses lunettes
-Baros : Au moment où les médias ont annoncé l’existence de la météorite, j’étais coincé avec une collègue de travail, une fille magnifique, dans une chambre d’hôtel, quelque part en Europe. Comme tout le monde, on a vraiment cru notre dernière heure arrivée.







Page trente sept


Case deux cent soixante treize
Gros plan sur les lunettes essuyées par Baros.
-Baros : On a alors été pris d’une frénésie sexuelle indescriptible. Evidemment, sans la météorite, je n’aurais eu aucune chance avec cette fille. Pure question de physique. Depuis, chaque matin, je remercie cette météorite !

Case deux cent soixante quatorze
Gros plan sur Lisa et sur Fred qui sourient poliment.
-Lisa : Et que pourriez-vous nous dire au sujet de l’équipage de la navette Eagles ?

Case deux cent soixante quinze
Plan large sur les trois personnages. Baros semble légèrement étonné.
-Baros : Rien de plus que ce que vous trouverez dans vos manuels scolaires. Lorsque la météorite a été découverte, une mission spatiale, dirigée par le commandant Anderson, devait effectuer une rotation de routine avec la base internationale lunaire. Transfert d’équipage, alimentation en vivre et tout le toutim.

Case deux cent soixante seize
Gros plan sur Fred qui écoute poliment.
-Baros (voix off) : Ils allaient décoller lorsque la météorite a été détectée. Cette dernière devait frapper la lune qui risquait de se transformer en poussière et plonger la terre dans une nuit de plusieurs siècles.

Case deux cent soixante dix-sept
Flash back : Une scène de pillage en milieu urbain
-Baros (voix off) : Il y eut beaucoup de scènes de pillages et d’actes désespérés mais pas de véritable vent de panique ! Les gens n’arrivaient pas à se représenter la fin brutale de notre civilisation.

Case deux cent soixante dix-huit
Flash back : La navette spatiale, soutes ouvertes, reçoit un chargement assez volumineux.
-Baros (voix off)Tout l’équipage de la navette Eagles a immédiatement accepté de prendre à son bord une bombe nucléaire d’une taille inégalée. Bien entendu, chacun savait que ce voyage n’offrait aucun retour.

Case deux cent soixante dix-neuf
Flash back : scène de liesse avinées.
-Baros (voix off) : Lorsque le commandant Anderson a enfin annoncé qu’ils avaient pu s’approcher de la météorite et qu’ils allaient faire exploser la bombe, ce fut une période indescriptible ! Tout le monde pleurait, s’embrassait, buvait… Au bout de deux jours, la planète entière avait la plus gigantesque gueule de bois qu’on puisse imaginer.

Case deux cent quatre-vingt
Une représentation en pierre immense de six astronautes.
-Baros (voix off) : Quant à Anderson et à son équipage, il a pris place dans notre histoire au même titre que le messie.

Page trente huit


Case deux cent quatre-vingt un
Gros plan sur John Baros qui a l’air de se réveiller.
-Baros : Mais vous savez sûrement tout ça aussi bien que moi ! Souhaitez-vous à présent aborder la problématique des nouvelles stations orbitales ?

Case deux cent quatre-vingt deux
Gros plan sur Lisa qui tend une photo à Baros.
-Lisa : Bien sûr mais, auparavant, pourriez-vous jeter un coup d’œil sur cette photo ?

Case deux cent quatre-vingt trois
Plan général sur Baros qui regarde la photo et sur Lisa et Fred qui l’observent.
-Baros : Oui, si vous voulez ! C’est une photo tirée de la bande vidéo où le commandant Anderson annonce qu’il va faire exploser la météorite. Juste avant qu’il ne coupe définitivement le contact !
-Lisa : Exact ! Mais ce qui nous intéresse surtout se trouve en haut à droite. Vous voyez, cette petite caméra…

Case deux cent quatre-vingt quatre
Gros plan de Baros l’air totalement ahuri !
-Baros : Cette…cette petite caméra ? Mais…

Case deux cent quatre-vingt cinq
Plan rapproché sur Fred et Baros qui semble stupéfait
-Fred : Oui, et puis, pouvez-vous nous en dire plus sur cette petite tache de sang présente sur la manche du commandant Anderson ?
-Baros : Une tache de sang ? Mais ! Mais, qui êtes-vous ? Vous n’êtes pas les deux étudiants que j’attendais !

Case deux cent quatre-vingt six
Gros plan sur Baros, décomposé, qui se tient la tête entre les mains.
-Fred (voix off : Non ! Euh, c’est à dire que
-Baros : Partez ! Partez, ne restez pas une seconde de plus ici !

Case deux cent quatre-vingt sept
Baros se lève et prend Fred, toujours assis, par le bras. Baros est déterminé.
-Baros : Vous n’avez pas compris ? Dégagez ! Allez, plus vite ! Sortez de mon bureau !

Case deux cent quatre-vingt huit
Fred et Lisa sont à l’extérieur du bureau. Baros est en train de refermer sa porte.
-Lisa : Mais, monsieur Baros !
-Baros : Il n’y a rien à comprendre. Disparaissez et ne remettez jamais les pieds ici !






Page trente neuf


Case deux cent quatre-vingt neuf
Fred et Lisa marchent sur les parkings de stationnement. Derrière eux, il y a le centre spatial.
-Lisa : Fred, accélérons le pas. Je ne me sens pas en sécurité ici.
–Fred : surtout pas ! Ce serait le meilleur moyen d’attirer l’attention sur nous.

Case deux cent quatre-vingt dix
Le véhicule de Fred et de Lisa s’engage sur la voie autoroutière.

Case deux cent quatre-vingt onze
Lisa et Fred dans la voiture. Ils discutent.
-Lisa : Où on va ?
-On va aller bouffer quelque part puis direction la chambre d’hôtel.

Case deux cent quatre-vingt douze
Gors plan sur Lisa.
-Lisa : Pourquoi ? Tu as des idées coquines ?
-Fred (voix off) : Détrompe-toi ! On va aller se reposer un peu en attendant la nuit. Tu ne crois pas qu’une deuxième visite à ce John Baros s’impose ?

Case deux cent quatre-vingt treize
Plan serré sur Fred et Lisa un peu surprise.
-Lisa : Mais il ne s’y trouvera certainement pas !
-Fred : Tant mieux !

Case deux cent quatre-vingt quatorze
Fred et Lisa mangent dans un restaurant bon marché

Case deux cent quatre-vingt quinze
Fred et Lisa regagnent leur motel après avoir stationné leur voiture.
Un type lit le journal dans un autre véhicule plus loin. Fred et Lisa ne l’ont pas vu.

Case deux cent quatre-vingt seize.
Le type abaisse le journal. C’est le rouquin.














Page quarante

Case deux cent quatre-vingt dix-sept
Gros plan sur Lisa qui dort profondément emmitouflée dans ses draps.

Case deux cent quatre-vingt dix-huit
Fred secoue gentiment Lisa pour la réveillé. Il est déjà habillé.
-Fred : Lisa, debout ! C’est l’heure.
-Lisa : Hein ?

Case deux cent quatre-vingt dix neuf
Lisa se redresse et est assise sur le lit en se frottant les cheveux. Fred la regarde.
-Fred : C’est deux heures et demi ! On peut pas trouver plus tranquille, comme moment !
-Lisa : T’es sûr que pénétrer par effraction et de nuit dans le centre spatial, c’est une bonne idée ?

Case deux cent quatre vingt dix neuf
Gros plan sur Fred qui tend un tee-shirt à Lisa
Fred : t’as mieux à proposer ?

Case trois cents
Lisa enfile le tee-shirt
-Fred (voix off) : En plus, tu as vu comme ce type nous a éjecté de son bureau. Il a nécessairement quelque chose à cacher !

Case trois cent un
Fred conduit de nuit. Lisa, frigorifiée, se tient les côtes.

Case trois cent deux
La voiture est stationnée. Fred la ferme à clé. Lisa a froid et se tient en retrait.
-Lisa : Et on rentre comment ?
-Fred : On verra bien. De toute façon, c’est pas Fort Knox, quand même !

Case trois cent trois
Fred brise la vitre d’une fenêtre. Lisa est derrière lui.















Page quarante et un


Case trois cent quatre
Fred et Lisa marche silencieusement dans un bureau vide et obscur. Fred a une lampe de poche.

Case trois cent cinq
Vue d’un couloir désert. Une porte de bureau s’entrebâille. Fred passe la tête discrètement. On distingue Lisa derrière.

Case trois cent six
Fred et Lisa marchent doucement le long d’un corridor désert.
-Fred : Je te l’avais dit : c’est un site sans importance stratégique, donc pas vraiment gardé.
-Lisa : Mouais, quand même, ça me paraît trop facile !

Case trois cent sept
Fred et Lisa essaient de lire les plaques vissées sur chaque porte de bureau

Case trois cent huit
Gros plan sur une plaque portant le nom de John Baros, éclairée par la lampe de Fred
-Fred (voix off) : C’est là !

Case trois cent neuf
Lisa essaie d’ouvrir la porte. Derrière, Fred fouille dans sa poche.
-Lisa : Fermé, évidemment !
-Fred : T’inquiète pas ! j’ai mon petit sésame personnel.

Case trois cent dix
Vue de l’intérieur du bureau de Baros. La porte s’ouvre. Fred et Lisa se tiennent dans l’embrasure.
-Lisa : Tu ne m’avais pas dit que tu étais un maître serrurier !

Case trois cent onze
Fred se dirige au milieu de la pièce, suivi de Lisa.
-Fred : Bon, on fouille tout !














Page quarante deux


Case trois cent douze
Fred accroupi fouille un meuble de rangement. De nombreuses feuilles sont éparses autour de lui. Lisa, la lampe torche tenue en bouche, ouvre les tiroirs du bureau et explore le contenu.

Case trois cent treize
Fred a vidé la poubelle et se tourne vers Lisa qui fouille une étagère vitrée.
-Fred : Alors ?
-Lisa : Rien ! On a fait chou blanc, mon cœur !

Case trois cent quatorze
Gros plan sur l’ordinateur qui se trône sur un coin du bureau.
-Fred (voix off) : Pas encore, il reste encore çà à fouiller !

Case trois cent quinze
Lisa prend les devants et commence à s’asseoir devant l’ordinateur.
-Lisa : Alors, laisse-moi faire ! L’informatique, ça me connaît.

Case trois cent seize
Lisa vue de dos en train de taper sur le clavier

Case trois cent dix-sept
Gros plan sur les doigts de Lisa tapant sur le clavier

Case trois cent dix-huit
Lisa vue de face, s’arrêtant de taper sur le clavier. La joue collée sur sa main et le coude plié, elle réfléchit intensément. Derrière elle, Fred assis sur le meuble de rangement, semble patienter.


Case trois cent dix-neuf
Gros plan sur le visage de Fred qui s’impatiente.
-Fred : Bon, alors ?















Page quarante trois


Case trois cent vingt
Gros plan sur Lisa qui a recommencé à taper sur le clavier
-Lisa : Alors ? Eh bien, la quasi totalité de ce disque dur ne présente aucun intérêt. Mais une petite partie reste codée par une procédure de sécurité en béton et totalement inviolable, sauf peut-être par une seule personne.

Case trois cent vingt et un
Gros plan sur le visage de Fred, surpris.
-Fred : Qui ?

Case trois cent vingt deux
Gros plan sur le visage de Lisa
-Lisa : Moi ! Mais il me faudra cinq bonnes minutes.

Case trois cent vingt trois
Vue générale du bureau plongé dans l’obscurité. Lisa est aux prises avec l’ordinateur. Fred, toujours assis sur son meuble de rangement, la regarde un peu passif.

Case trois cent vingt quatre
Gros plan sur Lisa, triomphante.
-Lisa : Voilà, c’est fait !

Case trois cent vingt cinq
Gros plan sur l’écran d’ordinateur. Il n’y a qu’un fichier présent sur l’écran.
-Fred (voix off) : Mais il n’y a pratiquement rien dans cet ordinateur !
-Lisa : Si, regarde, c’est un fichier vidéo. Il n’a pas l’air très long.

Case trois cent vingt six
Fred s’est rapproché de Lisa et tous deux ont le nez collé à l’écran.
-Fred : Eton peut l’ouvrir, ce fichier ?
-Lisa : On va se gêner ! T’as juste le temps d’aller acheter du pop corn.

Case trois cent vingt sept
Gros plan sur l’écran d’ordinateur qui affiche « ouverture du fichier en cours »













Page quarante quatre


Case trois cent vingt huit
Le fichier vidéo s’ouvre et un film débute .La vue est plongeante, comme si la caméra qui avait filmée était en hauteur. La scène se déroule à l’intérieur d’une navette. On voit des astronautes en tenue blanche aller et venir. L’un d’eux, le chef, est assis à un pupitre et tourne le dos à la caméra.
-Fred (voix off) : Regarde ! C’est la mission Anderson !

Case trois cent vingt neuf
La même scène mais les astronautes se sont regroupés autour d’un objet oblong qu’il semblent avoir activé.
-Fred (voix off) : Et là, ils ont activé la bombe à fusion !

Case trois cent trente
Les astronautes se tiennent ensemble serrés les uns contre les autres en se donnant l’accolade et semblent vouloir se recueillir. L’astronaute assis devant son pupitre s’est levé et semble vouloir les rejoindre.
-Fred (voix off): Là, ils sont entrain de se faire leurs adieux avant l’explosion de la bombe.
-Lisa (voix off) : Oui ! D’ailleurs, le commandant Anderson les rejoint ! Après il ira annoncer à toute la planète la réussite de la mission.

Case trois cent trente et un
Gros plan sur le commandant Anderson. Il tient un stylo en main et continue à sourire un peu mécaniquement.

Case trois cent trente deux
Le commandant Anderson attrape le plus proche de ses collaborateurs et lui plante le stylo dans la gorge.
-Fred : Hein ? Que…

Case trois cent trente trois
Le commandant Anderson poignarde un deuxième membre de l’équipage tout en donnant un coup de pied à un troisième

Case trois cent trente trois
Le commandant Anderson a pris un quatrième membre d’équipage et lui casse la nuque par une violente torsion. Autour de lui, trois cadavres.

Case trois cent trente quatre
Gros plan sur Fred et Lisa estomaqués.
-Lisa : C’est abominable, ils les a tous tués !
-Fred : Non, regarde !






Page quarante cinq


Case trois cent trente cinq
Le dernier membre d’équipage, une femme, est assise par terre et tente de fuir. Très calmement, le commandant Anderson se dirige vers elle et enlève sa veste.

Case trois cent trente six
Le commandant Anderson arrache les vêtements de la femme qui hurle et essaie de se défendre.

Case trois cent trente sept
Très gros plan sur Lisa horrifiée.
-Lisa : Mon dieu ! Il la viole !

Case trois cent trente huit
Le commandant Anderson s’est redressé, à moitié vêtu et brise la nuque de la jeune femme qui est presque nue.

Case trois cent trente neuf
Le commandant Anderson a repris sa place devant son pupitre. Sur la gauche, c’est le chaos. Cinq cadavres sont étendus mais non visibles de la caméra de contrôle située devant Anderson.
-Fred : Bordel ! C’est là qu’il annonce à la population de la terre que la météorite va pouvoir être détruite !

Case trois cent quarante
Fred et Lisa se regardent mortifiés.

Case trois cent quarante et un
Fred et Lisa regardent à nouveau l’écran.
-Lisa : Mais alors, la seconde naissance, tout çà…
-Fred : C’est d’abord une innommable saloperie !

Case trois cent quarante deux
La lumière du bureau s’allume brusquement. Fred et Lisa sont figés par la surprise.
-Voix off : Exactement, jeune homme ! Exactement !












Page quarante six


Case trois cent quarante trois
Gros plan sur Baros qui tient un revolver
-Baros : Je sais qui vous êtes à présent. C’est à cause de vous, jeune fille, que tout a débuté, n’est ce pas ? Et depuis, vous êtes en cavale, recherchés par toutes les polices du pays.

Case trois cent quarante quatre
Plan large sur les trois personnages. Baros tient en joue Fred et Lisa, mais mollement.
-Lisa : J’aurais mieux fait de me casser une patte, le jour où j’ai conçu ce satané programme informatique.
-Baros : Bah, il fallait bien que la vérité jaillisse un jour. Et, en ce qui vous concerne, vous êtes une informaticienne hors pair.

Case trois cent quarante cinq
Gros plan sur Baros, l’air sentencieux
-Baros : Toutefois, il est encore trop tôt pour les gens d’apprendre que le mythe fondateur de la seconde naissance a été entaché d’un tel péché originel. Rendez-vous compte : cette situation de paix sans précédent, cette croissance mondiale qui profite à tous…

Case trois cent quarante six
Gros plan sur Lisa, larmoyante. Fred la soutient. Baros s’est rapproché, un peu compassé.
-Lisa : C’est…c’est pour çà que vous avez incendié ma maison, tué mes amis ?
-Baros : Ce fut une erreur. Comme d’ailleurs l’idée stupide de vous pourchasser ! Des responsables seront sévèrement sanctionnés. Mais je compte sur vous ! Ne dites jamais un mot à quiconque de ce que vous avez découvert !

Case trois cent quarante sept
Fred et Lisa, fortement éprouvés, passent devant Baros pour quitter ce bureau.
-Baros : Vous pouvez reprendre votre vie normale, je m’en porte garant. Tous vos ennuis sont terminés.

Case trois cent quarante huit
Gros plan sur Baros qui hèle Fred et Lisa alors que ceux-ci ont disparu du champ de la case.
-Baros : Euh, au fait, ne condamnez pas trop durement Anderson. Personne ne sait comment il réagirait dans une telle situation. Et puis, il a quand même sauvé toute l’humanité…

Case trois cent quarante neuf
Plan serré sur Fred et Lisa, sur le pas de la porte, qui se retournent, la mine défaite et dubitative.
En bas de la case : A SUIVRE


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11/09/2006 20:44 jego
06/02/2009 17:31 Ancien Membre
Une histoire vraiment bien détaillée... en tout cas...
06/02/2009 19:37 jujube
impressionant de détail, je n'avais jamais lu un scénar... merci pour l'expérience. Et en plus l'histoire est bonne.
<< scénario précédent Galerie de jego

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