chroniques du deuxième monde par jego

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chronique du deuxième monde

Synopsis :



CHRONIQUES DU DEUXIEME MONDE (protégé ISBN)






Le deuxième monde :

Les vampires, loups-garous et autres créatures fantastiques existent réellement ; ils forment le deuxième monde mais n’ont de cesse de cacher leur existence au regard des hommes. Bénéficiant de capacités physiques et d’une durée d’existence largement supérieures à celles des humains, ils n’en connaissent pas moins les tracas quotidiens qui ponctuent la vie de chacun et se révèlent finalement, par leurs petits défauts ou leurs problèmes de cœur, assez proches de nous.

-Les vampires forment l’élite du deuxième monde et sont généralement installés aux postes clés au sein du deuxième monde. Capables de se mouvoir sans risque dans le monde des humains, ils sont également très portés sur la science en général et l’informatique en particulier.

-Les loups-garous sont en perte d’influence au sein du deuxième monde et ont tendance à se regrouper dans les coins les plus reculés de la planète pour pouvoir assouvir leur désir de métamorphose. Contrairement aux vampires, ils rechignent à jouer un rôle actif au sein des organisations du deuxième monde et sont assez passéistes.

-Les goules forment une société secrète, y compris pour les autres membres du deuxième monde. Leur incapacité à prendre forme humaine les condamnent à rester éternellement cloîtrées et peu d’entre elles ont le privilège de quitter Gouleville, cité plusieurs fois millénaire située sous Istanbul. Une goule entretient des rapports particuliers avec la mort et il se murmure qu’elles peuvent animer des cadavres…

-D’autres races coexistent plus ou moins pacifiquement au sein du deuxième monde : les sylves sont de petits lutins difformes qui hantent les plus impénétrables des forêts. Les succubes sont des créatures femelles d’une grande beauté qui tuent leurs partenaires sexuels sitôt l’acte consommé. On peut aussi noter la présence de démons mineurs, de spectres et de biens d’autres créatures dont la liste n’est pas exhaustive.


La régulation :

Les membres du deuxième monde veillent scrupuleusement à la préservation de leur anonymat vis à vis de la société humaine dont ils craignent à juste titre la puissance destructrice. Pour ce faire, ils ont monté sur pied un service chargé d’éliminer toute atteinte potentielle à la confidentialité du deuxième monde. Ce service, nommé la régulation, n’hésite pas à recourir aux éliminations physiques d’humains ou de créatures du deuxième monde quand la nécessité s’en fait sentir. Le siège de cette organisation est situé dans les sous-sols d’un immeuble délabré du quartier le plus mal fréquenté de Miami.

Après sa conversion à la fin du deuxième tome, Cavalier se retrouvera tout naturellement enrôlé au sein de la Régulation et y vivra ensuite la totalité de ses aventures.


Les personnages principaux

Le héros, Cavalier :
A la fois rugueux et brillant enquêteur, le capitaine Cavalier n’est pas un spécialiste des rapports humains. Célibataire sans enfant et un peu porté sur la bouteille, il se comporte en ours mal léché mais sait toutefois se transcender lorsqu’il s’agit de faire une nouvelle conquête féminine. Bien malgré lui, il est transformé à la fin du premier tome en loup-garou et deviendra à ce titre un membre à part entière du deuxième monde. Cette métamorphose ne lui ôtera pas le goût pour les créatures féminines, humaines ou non, et pour la bière, surtout en pression. Détail intéressant, nul ne connaît son prénom, l’auteur s’étant engagé à ne jamais le communiquer.

Sa compagne, Mathilde :
Mathilde est une succube appartenant à la régulation, plus particulièrement chargée de la division renseignement. Particulièrement mignonne, vive d’esprit et d’une compétence professionnelle irréprochable, elle pourrait être la compagne idéale si elle ne persistait à vouloir tuer ses amants après l’amour. Malgré une attirance réciproque, elle se refusera donc à Cavalier pour préserver la vie de ce dernier. Par la suite, leurs rapports prendront parfois un peu de gîte et Cavalier s’autorisera de nombreuses autres relations mais aucune ne remplacera la complicité qui le lie à Mathilde.

Dooley, le chef de la régulation :
Dooley est un vampire afro-américain présentant une nette tendance à l’embonpoint. Toujours sur le pont, il constitue l’âme de la Régulation et n’hésite pas à recourir à la manipulation et aux coups tordus pour atteindre ses objectifs. A ce titre, ses rapports avec Cavalier tourneront régulièrement à une franche hostilité. Pour autant, Dooley reste un idéaliste et agit toujours pour le bien commun même si le chemin qu’il emploie pour y parvenir est parfois un peu tortueux.

Minsk, le compagnon fidèle :
Minsk est une goule, créature à la stature impressionnante et au faciès particulièrement effrayant. Cette caractéristique l’oblige d’ailleurs à porter un masque de latex en permanence quand il se promène parmi les humains. Très lié à Cavalier, Minsk a depuis longtemps coupé tout lien avec sa communauté qu’il méprise copieusement. Lorsque Minsk arrache d’un coup sec son masque de latex, c’est généralement le signal de corps à corps homériques.


Les scénarios :

Chaque histoire s’articule sur deux tomes. Toutes sont autonomes par rapport aux autres et il n’est pas besoin de lire les tomes précédents pour commencer une histoire. Toutes sont cependant réunies sous le titre générique de la série : Chroniques du deuxième monde

A ce jour, trois histoires sont été écrites :
-Le tome 1 Sourcieux et le tome 2 La régulation
-Le tome 3 Kerbrat et le tome 4 Le processus autarcique
-Le tome 5 Evasion et le tome 6 Manitou


D’autres scénarios sont en cours de préparation.


Le style :

Loin des phrases creuses ou pré mâchées, les personnages s’emploient à utiliser un parler vrai, tel qu’on peut l’entendre au détour d’une rue. La transposition du langage oral est privilégiée, avec ses incorrections grammaticales, ses outrances ou ses (rares) termes orduriers.

L’objectif, pleinement revendiqué, est ici d’accentuer le décalage patent entre le fantastique des sujets traités et le comportement au quotidien, souvent réaliste, des personnage. En effet, même une créature monstrueuse est parfois obligée de descendre les poubelles.


Type de dessin recherché :assez réaliste



Synopsis des six premiers tomes (tous protégés):

Les chroniques du deuxième monde

(Synopsis tome 1 et 2)



Tome 1

Sourcieux



Prologue : en septembre 1944, des soldats allemands sont attaqués par une créature monstrueuse près de Sourcieux, un village du Jura.


De nos jours, le corps déchiqueté d’un habitant de ce même village est retrouvé et amène le capitaine de Police Cavalier sur les lieux. L’ambiance générale du village ne laisse pas de surprendre l’enquêteur.

Mathilde, une journaliste, propose alors à Cavalier d’unir leurs efforts dans la recherche de la vérité, sans pour autant céder aux avances d’un tout autre genre faites par le policier sensible aux charmes de la jeune femme. Toutefois, des contacts téléphoniques réguliers avec un interlocuteur mystérieux laisseront planer tout au long de l’histoire un sérieux doute quant à sa qualité supposée de journaliste.

L’adjoint de Cavalier, en mission hors de Sourcieux, est attaqué par une créature et trouvera juste la force, avant de mourir, d’indiquer à Cavalier le lieu de l’agression. Il s’agit d’un vieux transformateur électrique, perdu dans la forêt.

Dans le transformateur, Cavalier découvre une litière et un livre en allemand. Il repart au village sans se douter qu’un monstre le suit implacablement.

Le soir même, lui et Mathilde sont attaqués par ce dernier et ne doivent leur salut qu’à l’intervention d’une autre de ces créature qui terrasse leur agresseur. Sous les yeux étonnés de Cavalier, les villageois l’entourent alors et leur chef sollicite l’aide du policier en lui précisant que la population de Sourcieux forme en réalité une communauté de loups-garous qui vit paisiblement depuis des siècles.

Le meurtre de l’un des leurs et la présence soudaine d’autres loups-garous n’appartenant pas à sa communauté le plongent dans l’angoisse et il souhaite que Cavalier poursuive son enquête pour leur compte. Toutefois, en aparté et hors la présence de Cavalier, il déclarera également n’avoir pas d’autres solutions que de faire confiance à cet humain et se méfier terriblement d’une organisation dénommée la régulation !

Grâce au livre allemand, Cavalier mettra rapidement en rapport la présence autour du village de ce loup-garou hostile avec l’attaque de quatre soldats allemands, commise en septembre 1944 par un habitant de Sourcieux.

Cavalier et Mathilde réussissent ensuite à prendre contact avec un spécialiste de la deuxième guerre mondiale qui leur déclare que le commandant du bataillon concerné, un dénommé Strauss, a brutalement disparu vers septembre 1944, sans que personne n’ait pu s’expliquer cette attitude.

Avant qu’un autre loup-garou ennemi ne parvienne à l’occire, ce spécialiste réussira à communiquer à Cavalier le lieu probable de fuite de ce commandant Strauss. Il s’agit du Guyana occidental, un petit état d’Amérique latine !





Tome 2

La régulation




Cavalier et Mathilde s’envolent dans la foulée pour le Guyana occidental. Sur place, dès l’arrivée à l’aéroport, la présence de militaires sur le tarmac incite aussitôt Cavalier à une certaine prudence. Bien lui en prend car, à peine installés dans leur chambre d’hôtel, les deux personnages font l’objet d’une tentative d’enlèvement de la part d’un groupe en arme très bien organisé.

Mathilde et Cavalier réussissent à prendre la fuite et se réfugient dans un chantier mais, poursuivis par des hommes assistés de chiens, ils atterrissent dans une immense décharge et ne doivent leur salut qu’à un vieil indien qui les conduit jusqu’à son village.

Ce dernier leur explique qu’ils sont certainement pourchassés par la Police de ce pays et qu’à ce titre Mathilde et Cavalier peuvent attendre de sa part toute l’aide souhaitée. Questionné par Cavalier à ce sujet, le vieil indien déclare qu’il n’a jamais entendu parler de la présence d’Allemand au Guyana occidental.

Cependant, Carlos un jeune homme issu du même village, contacte aussitôt Cavalier en toute discrétion et lui déclare que lui peut les emmener jusqu’à ces Allemands, moyennant finance. Cavalier accepte et tous trois remontent une rivière en pirogue avant de s’enfoncer dans la forêt amazonienne.

Après quelques heures de marche, Carlos leur présente la structure abandonnée d’un vieil aérodrome. Au moment d’investir les lieux, Cavalier comprend que Carlos les a menés dans un piège et est assommé par des militaires tandis que Mathilde disparaît dans la forêt.

Cette dernière se métamorphose alors en créature mystérieuse avant de se débarrasser de Carlos. Puis, par un contact téléphonique sibyllin, elle obtient l’arrivée rapide de renforts qui ne semblent rien avoir d’humain.

Pendant ce temps, Cavalier, solidement attaché, revient à lui et fait la connaissance du commandant Strauss, à peine plus âgé que pendant la guerre. Ce dernier lui explique qu’un de ses soldats, attaqué vers Sourcieux par un monstre en 1944, s’est métamorphosé en loup-garou. Sautant sur l’occasion et conscient de la défaite inéluctable des siens, Strauss s’est alors retiré au Guyana occidental dans le but de comprendre le phénomène de lycanthropie et de constituer une armée de loups-garous invincibles. L’objectif de refonder un nouveau Reich est en passe d’être atteint.

Alors que Strauss se prépare à transformer Cavalier en loup-garou pour le convertir à sa cause, Mathilde investit la base allemande, assistée de vampires et d’une goule dénommée Minsk. Elle neutralisera Strauss avant que ce dernier ait pu métamorphoser Cavalier. Après lui avoir raconté l’existence du deuxième monde et son appartenance à la régulation, Mathilde prendra néanmoins la décision de poursuivre la métamorphose de Cavalier en loup-garou, essentiellement pour ne pas avoir à le tuer de ses mains.

Quelques jours plus tard, Mathilde conduit Cavalier au siège de la régulation où il lui est signifié que ses talents d’investigation seraient les bienvenus au sein de ce service. Notre héros est désormais un membre à part entière du deuxième monde. En plus, il semble vraiment avoir le ticket avec Mathilde ! Le problème, c’est que cette dernière est une succube qui n’a d’autre hobby que de tuer ses partenaires sexuels. Mais tous deux finiront bien par trouver un terrain d’entente…




Les chroniques du deuxième monde

Synopsis Tomes 3 et 4
(Les tomes 3 et 4 constituent une aventure autonome)



Tome 3

Kerbrat


En prologue, un sous marin atomique au mouillage est attaqué On comprend que les agresseurs sont des créatures monstrueuses mais on ne les voit pas.


Cavalier est convoqué au siège de la régulation où Dooley lui confie une mission. Sur Kerbrat, une île australe déserte, un contingent de météorologues a brutalement disparu, laissant derrière lui un campement intact et un morceau de fémur à moitié dévoré.

L’explication officielle chez les humains concerne une attaque par un troupeau de morses mais Dooley soupçonne une intervention inopportune du deuxième monde et souhaite que Cavalier participe à la mission scientifique chargée de remplacer au pied levé celle qui s’est volatilisée. La couverture utilisée par Cavalier serait celle d’un glaciologue français au profil irréprochable.

Cavalier accepte et se retrouve en partance pour Kerbrat, en compagnie de trois autres scientifiques parmi lesquels une jolie noire du nom de Lucie. Cavalier sympathise très vite avec cette dernière durant le trajet en bateau.

A peine installés sur l’île, un des scientifiques disparaît avant que le deuxième ne fasse de même. Resté seul avec Lucie, Cavalier subit alors l’attaque de morts vivants parmi lesquels se trouvent justement leurs deux compagnons ainsi que les scientifiques de la première expédition. Cavalier réussit à se métamorphoser et à mettre hors d’état de nuire les zombies mais Lucie est mordue au bras par une de ces créatures.

Un contact téléphonique avec Dooley permet à Cavalier d’apprendre que des goules sont probablement derrière ces événements. Elles seules ont en effet la capacité d’animer les cadavres. Par ailleurs, informé de la blessure de Lucie, le chef de la régulation enjoint vivement à Cavalier de supprimer sa compagne, ce que ce dernier se refusera à faire. Dooley annonce également l’envoi de renforts sur Kerbrat.

En attendant leur arrivée, Cavalier cherche le repaire de ces goules et finit par le localiser dans une grotte marine. Un sous-marin atomique est à quai. Pendant ce temps, l’état de Lucie empire. Ramenée au campement par Cavalier dans le but de se reposer, elle est prise d’une fringale étrange et dévore un rat encore vivant.

A l’arrivée des renforts, une attaque est immédiatement portée contre les goules qui, surprises, tentent vainement de s’enfuir à bord du sous-marin. Cavalier réussit à pénétrer à bord du bâtiment et recueille les derniers mots du chef des goules, agonisant, qui lui fait promettre de stopper le processus autarcique. Contre la volonté du responsable du groupe d’intervention, Cavalier obtient le transfert de Lucie vers le siège de la régulation.










Tome 4

Le processus autarcique




Au siège de la régulation, une réunion de crise rassemble Dooley, Mathilde, Minsk et Cavalier. Ce dernier se fait rabrouer par Dooley pour avoir laisser vivre Lucie. Le sort de celle-ci n’est pas enviable et nul ne sait vers quoi elle risque d’évoluer.

Puis la réunion s’oriente sur les événements de Kerbrat. Dooley est globalement satisfait. Bien qu’on ignore toujours les raisons de leur présence sur Kerbrat, les goules ont été neutralisées. Au sujet du sous-marin atomique, il appartient désormais à la régulation. Quant à cette affaire de processus autarcique, elle ne le concerne pas.

Ce n’est pas le cas de Cavalier qui aimerait en savoir un peu plus sur le sujet. Mathilde aussi, qui contacte Cavalier au cours des heures suivant la réunion pour lui apprendre que tous les missiles du sous-marin avaient été programmés pour s’écraser sur Istanbul. Or, sous Istanbul se trouve également Gouleville, la mystérieuse cité goule.

Un contact officiel avec Gouleville leur permet d’apprendre que les goules présentes sur Kerbrat étaient des rebelles qui avaient rompu tout contact avec la Cité mère. Quant à la notion de processus autarcique, elle n’évoque apparemment rien à personne.

Toutefois, Cavalier et Mathilde semblent persuadés qu’on leur a menti et envisagent une expédition au sein même de Gouleville pour faire toute la lumière sur le processus autarcique ! Montée dans le plus grand secret et sans l’aval de Dooley, l’expédition se résume au final à la seule participation de Cavalier et de Minsk. Avant de prendre l’avion pour Istanbul, Cavalier va saluer Lucie dont l’état est stationnaire mais, le lendemain, cette dernière, en pleine forme, les rejoint à l’aéroport et leur annonce, guillerette, sa décision de les accompagner au cœur de la cité goule.

Arrivés à Istanbul peu avant la nuit, les trois compagnons prennent une chambre d’hôtel. Durant la nuit, un clochard est dévoré vif par quelqu’un qu’on ne distingue pas. Au matin, un flash télé informe Cavalier de la mort atroce du clochard. Des meutes de chiens errants sont incriminées mais un détail permet à Cavalier de comprendre que l’auteur n’est autre que Lucie, dont le besoin de chair se fait pressant. Celle-ci, démasquée, admet qu’elle est en train d’évoluer rapidement et lui désigne quelques points de nécrose sur son épiderme.

Les trois personnages pénètrent ensuite dans les sous-sols d’Istanbul et finissent par atteindre Gouleville. Très rapidement, ils sont repérés mais parviennent à s’enfuir au gré des couloirs et cavités. Par hasard, ils découvrent alors une immense cage dans laquelle sont maintenues en captivité de pauvres loques humaines.

A cet instant, Cavalier et ses compagnons sont encerclés par les goules qui leur donnent les explications suivantes : au départ, les goules assuraient leur subsistances en enlevant et en dévorant de pauvres hères dont la société humaine n’avait que faire. Mais, le progrès et l’amélioration de la vie aidant, il était de plus en plus difficile de se nourrir sans attirer l’attention de la communauté des hommes. C’est pourquoi la décision a été prise de se lancer dans l’élevage d’humains. Toutefois, ce choix a heurté nombre de goules et certaines d’entre elles sont entrées en rébellion, exigeant l’arrêt du processus autarcique et n’hésitant pas à menacer leur cité mère du feu nucléaire en cas de refus.

Lucie intervient alors et déclare que cette notion de processus autarcique recouvre effectivement une véritable abomination. Elle sort alors de son sac à dos une bombe extrêmement puissante et exige que ses deux compagnons puissent regagner l’air libre. Dès que ces derniers sont tirés d’affaire, Lucie se fait exploser après avoir expliquer à Cavalier qu’elle ne peut plus supporter la métamorphose de son métabolisme.Cavalier comprend alors que Dooley, en fournissant la bombe à Lucie, a atteint ses objectifs sans mouiller la régulation.




Les Chroniques du deuxième monde

Synopsis tomes 5 et 6


TOME 5


Evasion





En prologue, un lapin, reclus dans son terrier dans le grand Nord canadien ou sibérien, se met à grignoter un fil électrique. Il meurt carbonisé.

Dooley arrive en hélicoptère dans le même secteur et est accueilli par un immense colosse cornu et à la peau rouge. On comprend très vite que cette créature est le gardien du système carcéral de la régulation. Dooley, mécontent, reproche à son subordonné un certain manque de rigueur. Une évasion vient de se produire, consécutivement à un défaut d’alimentation électrique (dû au lapin).

Dooley prend note de l’identité de la créature évadée et se montre très inquiet. Il repart dans la foulée pour le siège de la régulation.

Devant le siège de la régulation, Dooley essaie de convaincre Mathilde d’appeler Cavalier. Mathilde lui répond que ce dernier risque fortement de leur opposer un refus définitif, à cause de l’épisode de Lucie (voir tome 4). C’est alors qu’un oiseau immense apparaît dans le ciel et enlève Dooley.

Mathilde appelle alors Cavalier qui accepte finalement de réintégrer la régulation. Ensemble, ils découvrent grâce au témoignage d’un vieux clochard que l’oiseau n’est pas allé très loin. Il semble avoir investi un immeuble délabré, à proximité du siège de la régulation.

Cavalier, Mathilde et Minsk explorent cet immeuble et finissent par découvrir Dooley, inconscient. Ils libèrent également une jeune femme terrorisée, Lise, qui devait servir de repas au chef de la régulation. Pour des raisons de sécurité, Mathilde souhaite éliminer celle-ci mais, devant le refus de Cavalier, se fâche et disparaît.

Dooley leur explique ensuite qu’il a été enlevé par un manitou, créature du deuxième monde particulièrement puissante et capable de prendre n’importe quelle apparence. Ce manitou, qui s’est échappé des geôles de la régulation, est le dernier représentant de son espèce, tous les autres étant morts en détention. Ceux-ci s’étaient en effet directement opposés aux hommes lors de la découverte du nouveau monde. Or, cette guerre ouverte risquait de nuire à la confidentialité du deuxième monde et décision avait alors été prise par le conseil intercommunautaire du deuxième monde de mettre hors d’état de nuire la totalité des manitous.

A présent, le manitou évadé veut se venger et souhaite probablement tuer les trois derniers membres du conseil encore en vie. Dooley demande à Cavalier d’aller voir le premier de cette liste, de l’avertir du danger et de le protéger.

Cavalier, Minsk et Lise, désormais intégrée au groupe, partent donc sur une petite île de Bretagne. Là, un très vieux spectre hantant un phare accepte volontiers l’aide de la régulation après quelques quiproquos initiaux. Cependant, dès la première nuit, il est tué par le manitou dans des circonstances mystérieuses.




TOME 6


Manitou




Cavalier rend compte à Dooley qui, très inquiet, l’envoie immédiatement protéger le deuxième membre du conseil intercommunautaire. Ce dernier est un vieil incube qui vit dans un bordel tenu par des succubes et autres désirables créatures, au cœur du désert mexicain. Cavalier, Minsk et la jeune femme, bien qu’accueillis royalement, ne pourront également empêcher que le vieil incube ne soit tué par le manitou. Toutefois, le vieil incube aura le temps de confier qu’il ne craint pas de mourir des mains du manitou et qu’arrive toujours le moment de payer, aveu qui n’est pas sans plonger Cavalier dans une certaine perplexité !

Au moment où Dooley s’apprête à leur confier la domiciliation du dernier membre encore vivant, Cavalier, pris d’un doute, démasque Lise qui était en réalité le Manitou. Celui-ci s’enfuit sous la forme d’un oiseau.

Dooley lui demande alors de traquer ce manitou, lui se chargeant avec Minsk de protéger le dernier membre.

Toutefois, Cavalier, rejoint par Mathilde décide d’en savoir un peu plus sur ces créatures, notamment à cause des ultimes déclarations de l’incube. Très vite, il s’aperçoit que les archives concernant le sujet ont été subtilisées par Dooley. Mathilde, en fouillant dans le bureau de ce dernier, parvient néanmoins à remettre la main dessus.

Ces archives démontrent en réalité que les manitous ne voulaient pas en découdre avec les hommes en général mais s’opposaient uniquement à l’arrivée d’occidentaux en Amérique du Nord. Vivant en symbiose parfaite avec les indiens, ces créatures se doutaient que l’homme blanc risquait de détruire ce fragile équilibre. Hélas, l’arbitrage rendu par le conseil intercommunautaire fut en leur défaveur et ils résolurent de s’opposer physiquement au débarquement des colons anglais, s’exposant ainsi aux foudres de la régulation et à un emprisonnement à vie.

Dès lors, dans le but de demander des comptes à Dooley, Mathilde et Cavalier se rendent en urgence dans une forêt de Finlande, là où réside le dernier membre du conseil intercommunautaire. Mais celui-ci, un vieux sylve, est déjà le prisonnier du Manitou qui s’est également rendu maître de Dooley.

Cependant, le Manitou relâche ses deux victimes et déclare à Cavalier qu’il a abandonné tout désir de vengeance. Des membres du deuxième monde connaissent désormais le sort qui a été fait à ceux de son espèce et leur martyr ne pourra rester dans l’oubli. Cavalier l’abjure de renoncer à toute intention funeste mais le manitou, refusant à se faire une place dans un monde qu’il ne reconnaît pas, met fin à son existence.

Cavalier, écœuré, retourne chez lui sans un mot d’adieu pour personne. Toutefois, Mathilde finira par le rejoindre très rapidement et tous deux décideront de se consacrer un peu à eux. Jusqu’à la prochaine aventure !










Scénario du premier tome ; Sourcieux (les autres sont disponibles à la demande)

Case une
Une route serpente dans un paysage de forêt. Il fait nuit et il pleut mais on distingue au milieu un petit pont de pierre. En commentaire off : on peut lire : Septembre 44, quelque part dans le Jura français.

Case deux
Le même paysage en rapproché mais on entend à présent le vrombissement de moteurs.

Case trois
Deux side cars font irruption sur la petite route. Ils sont conduits par des soldats de l’armée allemande. Il pleut beaucoup.

Case quatre.
Le conducteur du premier side car lève le bras et réduit son allure.
-Premier conducteur : Halte !

Case cinq
Gros plan sur le visage du conducteur qui relève ses lunettes de conduite. La pluie dégouline sur lui.
-Le conducteur : Voilà le pont ! C’est là qu’il faut attendre le reste du convoi.

Case six
Le deuxième side car s’arrête lui aussi. Le passager du premier side car est sorti de l’habitacle et propose quelque chose au conducteur qui se tient debout, en train de consulter une carte avec une lampe.
-Le passager : Cigarette ?
-Le conducteur : Non ! pas avec cette flotte. Bon dieu, cette carte est devenue complètement illisible.

Case sept
Plan serré sur les quatre soldats, désormais tous debout à côté de leurs engins. Ils regardent la carte que l’un d’eux éclaire avec une lampe torche. Un craquement brutal se fait entendre. Le conducteur n°1 relève la tête.
-Le premier conducteur : … Eh mais, c’est quoi , ce bruit ?

Case huit
Gros plan sur un des soldats qui dirige le canon d’un fusil en direction de la forêt.
-Le soldat : Méfions nous ! C’est rempli de partisans par ici !

Case neuf
Le premier conducteur a pointé son fusil dans la direction de la forêt. Il éclaire la zone avec sa lampe torche.
-Le premier conducteur : Halte là ! Sortez les mains en l’air !
-Voix off d’un autre soldat : Putain, Hans ! Il y a une quelque chose derrière le tronc que tu viens d’éclairer.

Case dix
Très gros plan sur le visage énergique et dégoulinant du premier conducteur
-Montrez-vous immédiatement ou je tire !

Case onze
Plan plus large sur les quatre soldats qui se sont regroupés, l’air inquiet.
-L’un des soldats : Eh mais…merde ! Qu’est ce que c’est que çà ?

Case douze
Le premier conducteur tire devant lui, l’air angoissé. Les autres paniquent et reculent précipitamment. On entend un grondement animal.
-Le premier conducteur : Bon dieu n’approchez pas ou…
-Un des soldat : Merde, les gars, tirons nous !

Case treize
Gros plan sur les motos. On entend des hurlements et des grognements.
-Un des soldats (voix off) : Haaaaa ! Au… au secours !

Case quatorze
Même gros plan sur les motos. On entend à présent un bruit de mastication mais plus de cris.

Case quinze
Encore plus gros plan avec bruit de mastication. Une flaque de sang apparaît à l’extrémité de l’image.

TITRE DE VOLUME : SOURCIEUX

Case seize
Très gros plan sur le visage ensanglanté d’un individu

Case dix sept
Le même plan plus large. L’individu est mort, allongé dans l’herbe. Il a été déchiqueté en plusieurs endroits.

Case dix huit
Le même plan encore plus large. On distingue un homme accroupi à proximité du cadavre. A ses côté, une paire de jambes atteste qu’il n’est pas seul.

Case dix neuf
Gros plan sur l’homme accroupi. Il a l’air excédé. Il s’agit du capitaine Cavalier.
-Le capitaine Cavalier : Delarousse !

Case vingt
Plan large : on distingue le cadavre, l’homme accroupi et Delarousse, l’homme debout. Plus loin en second plan, sont présent deux autres personnes qui se tiennent en retrait. Delarousse semble servile dans son comportement.
-Delarousse : oui, capitaine ?

Case vingt et un
Plan serré sur le visage du capitaine Cavalier, irrité.
-Cavalier : Bon dieu, faite attention où vous mettez les pieds ! Vous piétinez les doigts du corps !

Case vingt deux
Plan sur les chaussures de Delarousse. L’une d’elle se relève, attestant qu’elle reposait effectivement sur les doigts du cadavre.
-Delarousse (voix off) : Oh, toutes mes excuses, capitaine !

Case vingt trois
Cavalier s’est relevé et brandit son index sur la poitrine de son adjoint.
-Cavalier : Bordel, Delarousse, faites gaffe ! A la prochaine remarque, vous rentrez direct au service et vous pourrez vous asseoir sur vos frais de mission.
-Delarousse : D’a …d’accord, capitaine.

Case vingt quatre
Cavalier s’avance vers les deux autres personnages, laissant Delarousse en plan. Il s’agit d’un gendarme et d’un type en civil, l’air âgé mais encore costaud.

Case vingt cinq
Le gendarme tend la main à Cavalier, l’air déférent. Le type en civil reste en retrait
-Le gendarme : Enchanté, capitaine ! Adjudant chef Dussaud. C’est moi qui ai demandé votre saisie au Parquet.

Case vingt six
Gros plan sur Cavalier, la mine revêche.
-Cavalier : Ouais, merci du cadeau ! Ah, dans la gendarmerie, on sait botter en touche !

Case vingt sept
Gros plan sur le gendarme qui ne semble pas se formaliser et qui sourit.
-Le gendarme : Faut bien que la Police Judiciaire serve à quelque chose ! Au fait, je vous présente le maire de Sourcieux.

Case vingt huit
Cavalier et le maire se serrent la main.
-Le maire : Enchanté, je m’appelle Liodoz.
-Cavalier : De même ! La victime était un de vos administrés ? Un certain Mermet, c’est çà ?
-Le maire : C’est exact ! Mais je le connaissais assez peu. Il était très discret.

Case vingt neuf
Plan large sur les trois personnages. Cavalier se gratte la tête, l’air contrarié. Delarousse s’est rapproché du groupe.
-Cavalier : C’est embêtant ! Je ne possède même pas son identité complète. Il n’a aucun papier sur lui !
-Le gendarme : Monsieur le maire, peut-être pouvez-vous accompagner le capitaine Cavalier au domicile de ce pauvre hère ? Pendant ce temps, je me charge de vous réserver deux chambres à l’hôtel du coin.

Case trente
Gros plan sur le maire, l’air assez peu satisfait
-Le maire : Euh, ouais, ouais ! Bien sûr ! Suivez-moi, c’est à deux pas.

Case trente et un
Le maire, Cavalier et Delarousse marchent ensemble en direction d’un village le long d’une route forestière. De son côté, le gendarme monte dans son véhicule garé un peu plus loin.

Case trente deux
Gros plan sur Cavalier et sur le maire qui cheminent ensemble. Le maire a l’air ennuyé par la question.
Cavalier : Dite-moi, monsieur le maire, ça vous inspire quoi, cette histoire de meurtre ?

Case trente trois
Gros plan sur le maire, la mine sentencieuse. A côté, Cavalier cache mal le doute qui l’habite.
-Le maire : Oh, ce n’est pas un meurtre ! Voyez-vous, il y a dix ans, le conseil régional s’est lancé dans la réintroduction du lynx dans nos forêt.
-Cavalier : Et selon vous, c’est un lynx qui serait le coupable ?

Case trente quatre
Très gros plan sur le visage du maire
-Le maire : Ne sous-estimez pas cette bestiole ! Voilà, nous y sommes ! La maison de notre victime est la troisième à droite, avec les volets verts.

Case trente cinq
Plan large sur une rue de village. Au milieu se trouve une maison au volets verts. En avant plan et de dos se tiennent les trois personnages.
-Cavalier : Vous nous accompagnez, monsieur le maire ? c’est juste une question de formalisme procédural.
Case trente six
Vue de l’intérieur d’une pièce sombre et mal rangée. Le maire vient d’ouvrir la porte et apparaît dans l’embrasure. Les deux autres l’encadrent, un peu en retrait.

Case trente sept
Gros plan sur un tiroir que l’on renverse. Son contenu s’éparpille sur une table.

Case trente huit
Cavalier se tient devant une penderie ouverte et fouille les vêtements pendus sur des cintres.

Case trente neuf
Cavalier se dirige vers Delarousse qui vide consciencieusement des tiroirs sur une table. Dans un coins, le maire se tient immobile et observe.
-Cavalier : Alors ?
-Delarousse : Peau de zob ! C’est à n’y rien comprendre.

Case quarante
Gros plan sur Cavalier qui fouille dans des papiers divers. Le maire l’observe sans bouger.
-le maire : mais vous cherhcez quoi, exactement ?
-Cavalier : Des papiers d’identité, des documents officiels, n’importe quoi. C’est à croire que ce Mermet n’a jamais existé !

Case quarante et un
Cavalier se rapproche du maire en le désignant de son index
Cavalier : Mais j’y pense ! A la mairie, vous avez sûrement un extrait de naissance ou un acte d’état civil quelconque !
Le maire : C’est à dire… Nous ne sommes qu’un petit village. Depuis des années, toutes nos archives sont stockées à Gevigny, au chef lieu de canton. C’est à dix kilomètres de là.

Case quarante deux
Gros plan sur Cavalier
-Cavalier : Delarousse, vous irez demain, çà vous occupera ! A présent, rentrons à l’hôtel. J’ai faim !

Case quarante trois
Le maire referme la porte de la maison. Les deux autres se tiennent en retrait. Le ciel s’est obscurci.




Case quarante quatre
Gros plan sur une cuillère plongeant dans une assiette de soupe.

Case quarante cinq
Plan large sur Cavalier et Delarousse. Ils ont assis à une table de restaurant. Delarousse fait un bruit de succion en avalant sa soupe.

Case quarante six
Gros plan sur Cavalier, l’air furieux.
-Cavalier : Bon dieu, Delarousse ! Vous pouvez pas faire moins de bruit ? Vous voulez nous ridiculiser ?

Case quarante sept
Gros plan sur Delarousse, l’air surpris.
-Delarousse : Ben quoi, capitaine ? Nous est pratiquement les seuls clients !

Case quarante huit.
Plan large sur la salle de restaurant. Celle ci est déserte. Seule, une jeune femme brune est installée à l’autre bout de la salle. A l’avant plan, Cavalier se soulève légèrement pour chuchoter à l’oreille de Delarousse.
-Cavalier : Eh non, crétin ! Je voulais justement inviter cette jeune femme à prendre un café en ma compagnie. Maintenant, après votre démonstration, j’hésite un peu !

Case quarante neuf
Gros plan sur la jeune femme, très belle. Elle se lève calmement de table, ayant fini son repas.
Cavalier (voix off) : Vous voyez, Delarousse ! Avec vos bruits de succion, vous avez fini par la faire fuir !

Case cinquante
Gros plan sur Cavalier qui fulmine. A l’avant plan, Delarousse baisse la tête et attend que çà se passe.
-Cavalier : Ah, vraiment, je vous remercie ! Je vais être obligé de passer la soirée en votre compagnie. Sympa comme perspective !

Case cinquante et un
La même scène, mais les deux hommes sont surpris et cessent toute discussion.
-La jeune femme ( voix off) : Veuillez pardonner mon audace, messieurs, mais je suis seule dans cet établissement.

Case cinquante deux
Gros plan sur la jeune femme, tout sourire.
-La jeune femme : Je me suis dit que vous aimeriez peut-être partager un café ou une liqueur avec moi.

Case cinquante trois
Gros plan sur la jeune femme qui sirote un café
-La jeune femme : Votre ami n’est pas venu ?

Case cinquante quatre
Plan large sur Cavalier et sur la jeune femme. Ils sont assis au comptoir d’un bar.
-Cavalier : Non, il a préféré aller se coucher. De vous à moi, vous perdez rien ; c’est un indécrottable abruti !

Case cinquante cinq
Autre plan large sur Cavalier et la jeune femme
-La jeune femme : Alors, c’est vous le policier chargé de cette affaire de meurtre ?
-Cavalier : Je vois que vous êtes bien renseignée

Case cinquante six
Très gros plan sur la jeune femme, mutine.
-La jeune femme : C’est à dire… C’est mon métier ; je suis journaliste.

Case cinquante sept
Très gros plan sur Cavalier un peu déçu
-Cavalier : Je vois ! Et moi qui croyais que vous m’aviez invité pour mes beaux yeux !

Case cinquante huit
Plan large sur les deux personnage. La jeune femme rit doucement.
-La jeune femme : Mais c’est également vrai ! Disons que je fais coup double !

Case cinquante neuf
Cavalier et la jeune femme marchent ensemble dans un couloir de l’hôtel. Tous deux ont l’air de réfléchir. Cavalier semble un peu emprunté.

Case soixante
Plan serré sur la tête des deux personnages
-La jeune femme : Et cette histoire de meurtre, qu’en pensez-vous ?
-Cavalier : Ah, la journaliste reprend le dessus !

Case soixante et un
Plan serré sur le visage de la jeune femme la mine très sérieuse.
-La jeune femme : Je vous ai entendu parler des lynx, tout à l’heure. C’est votre théorie ?

Case soixante deux
Gros plan sur le visage de Cavalier
-Cavalier : Non, c’est celle du maire ! Pour ma part, j’ai du mal à croire qu ‘un animal gros comme un caniche puisse occire un homme dans la force de l’âge.

Case soixante trois
Plan large sur les deux personnages. Ils sont a présent devant une porte de chambre.
-La jeune femme : Je vous laisse, à présent. Ma chambre est ici.
-Cavalier : Euh, mais… je croyais… Mes beaux yeux, tout çà !

Case soixante quatre
La jeune femme, caline, se dresse sur la pointe de ses pieds et embrasse Cavalier sur les lèvres.
-La jeune femme : Justement, capitaine ! Jamais le premier soir, c’est un principe !

Case soixante cinq
La jeune femme est entrée dans sa chambre. Elle passe le torse dans l’entrebâillement de sa porte. Cavalier n’a pas bougé d’un poil.
-La jeune femme : Au fait, je m’appelle Mathilde.

Case soixante six
La porte s’est refermée. Cavalier est désormais seul dans le couloir et n’a toujours pas bougé. Il se gratte la tête.

Case soixante sept
Cavalier repart, la tête basse et vaguement en colère.

Case soixante huit
Cavalier introduit une clé dans la serrure de sa porte de chambre.
-Cavalier : Tsss…une question de principe ! Salope, va…

Case soixante neuf
Cavalier et le maire discutent ensemble dans un paysage forestier au milieu d’une clairière. Ils sont seuls.
-Le maire : Mais si , parfaitement ! Des lynx !

Case soixante dix
Gros plan sur le maire qui écarte les bras. On entend un léger bruit « Toc, toc »
-Le maire : Regardez, il y en a partout

Case soixante et onze
Cavalier et le maire sont à présent entourés de lynx qui grognent. Le bruit « toc toc » s’amplifie.

Case soixante douze
Les lynx s’approchent de Cavalier en grognant et l’entourent. Le maire se tient en retrait, pas menacé. Le bruit est de plus en plus fort. Cavalier panique !
-Le maire : Vous verrez, ils ne sont pas méchants !

Case soixante treize
Gros plan sur le visage de Cavalier qui grimace. Il fait un cauchemar. On frappe à la porte.
-Delarousse (voix off) : Capitaine, capitaine, s’il vous plaît !

Case soixante quatorze
Vue de Delarousse qui patiente derrière la porte, dans le couloir.
-Cavalier (voix off) : C’est bon, Delarousse, cessez de hurler. J’arrive !

Case soixante quinze
Vue de l’intérieur de la chambre. Cavalier est en train de s’habiller.
-Delarousse (voix off) : C’est à dire que… C’est aujourd’hui que je dois me rendre à Gevigny. Pour récupérer une identité complète de la victime. Vous savez, c’est que vous m’avez demandé, hier !
-Cavalier : Okay, je vous passe les clés de la voiture, Delarousse. Mais on n’est pas aux pièces, hein !

Case soixante seize
Cavalier, habillé, a ouvert la porte de sa chambre et donne les clés de voiture à Delarousse.
-Delarousse : C’est qu’il est déjà dix heures, capitaine !
-Cavalier : Commencez pas à m’énerver, Delarousse !

Case soixante dix-sept
Vue d’un véhicule sur une route du Haut Jura.

Case soixante dix-huit
Vue à l’intérieur du véhicule. Delarousse conduit. Il est seul.

Case soixante dix-neuf
Delarousse s’est garé dans une petite agglomération. Il ferme le véhicule en regardant alentour comme pour se repérer.

Case quatre-vingt
Delarousse se tient face à un guichet. Il discute avec une employée assise face çà lui et lui montre une carte de Police.

Case quatre-vingt un
La femme s’est levée et guide Delarousse le long d’un couloir mal éclairé.

Case quatre-vingt deux
La femme et Delarousse sont dans une pièce servant à l’archivage. De nombreux cartons reposent sur des étagères métalliques. La femme désigne de la main une rangée de cartons.

Case quatre vingt trois
Delarousse s’est assis à une petite table de consultation. Devant lui. Deux ou trois cartons. L’un d’eux est déjà ouvert et son contenu est éparpillé sur la table.
-Delarousse (en pensée) : Eh ben, on ne peut pas dire qu’ils soient des maniaques de l’archivage à Sourcieux.

Case quatre-vingt quatre
Gros plan sur le visage de Delarousse, soudain intéressé.
-Delarousse : Oh, mais voilà qui est intéressant !

Case quatre–vingt cinq
Gros plan sur une tasse à café fumante.

Case quatre-vingt six
Plan plus large sur Cavalier qui lit un journal en buvant un café. Il est seul dans le bar.

Case quatre-vingt sept
Plan serré sur le maire qui entre dans le bar en ouvrant la porte.
-Le maire : Bonjour, capitaine ! Et votre enquête, ça avance ?

Case quatre-vingt huit
Le maire, l’air narquois, s’est rapproché de la table où Cavalier est assis. Celui-ci a levé la tête de son journal.
-Cavalier : Pas vraiment ! A propos, vous avez vu le journal ? Il n’y a pas plus de deux lignes sur notre victime !

Case quatre-vingt neuf
Gros plan sur le visage du maire, détendu.
-Le maire : Je vous l’ai dit ! Sourcieux n’intéresse pas grand monde.

Case quatre-vingt dix
Gros plan sur le visage de Cavalier, pas commode, en train de sirote son café.
-Cavalier : Oui ben faut pas exagérer ! Il y a quand même mort d’homme. Et épargnez-moi votre tirade sur les lynx, c’est complètement ridicule!

Case quatre-vingt onze
Le maire s’assoit à la table de Cavalier. Il prend l’air accommodant. Cavalier le regarde durement.
-Le maire : Vous me paraissez de méchante humeur , ce matin. Je vous offre un autre café ?
-Cavalier : Non ! Si vous voulez me faire plaisir, parlez-moi plutôt de Mermet. Qui était-il ? Avait-il des ennemis ?

Case quatre-vingt douze
Très gros plan sur le maire qui prend un air excédé.
-Le maire : Vous êtes du genre pénible, vous…J’ai déjà tout raconté aux gendarmes.

Case quatre-vingt treize
Gros plan sur le visage de Cavalier qui prend un regard perçant.
-Cavalier : Ca ne fait rien. J’aime les histoires rabâchées.

Case quatre-vingt quatorze
Plan large sur les deux hommes attablés à la table. Cavalier sirote doucement son café.
-Le maire : Je ne vois pas ce qu’on peut en dire ! Mermet était comme nous tous. Il possédait quelques lopins de terre et deux ou trois arpents de forêt. Quant à savoir si on lui connaissait des ennemis, franchement, je ne crois pas.

Case quatre-vingt quinze
Gros plan sur le visage de Cavalier, suspicieux.

Case quatre-vingt seize
Plan serré sur les deux hommes qui se regardent désormais en chiens de faïence.
-Cavalier : Je ne sais pas pourquoi mais j’ai la désagréable sensation que vous me cachez des choses…
-Le maire : Franchement, je ne vois pas ce qui vous fait dire çà !

Case quatre-vingt dix sept
Le maire se lève, la mine pincée.
-Le maire : Et, confidence pour confidence, vous avez un caractère de chien. Et je sais de quoi je parle !Bien le bonjour !

Case quatre-vingt dix huit
Le maire ouvre la porte de bar pour sortir dehors.

Case quatre-vingt dix neuf
Cavalier est désormais debout face à la fenêtre et regarde le maire s’éloigner.

Case cent
Gros plan sur le visage de Cavalier, la mine perplexe.

Case cent un
Delarousse salue la femme de l’accueil. Il a l’air satisfait.
-Delarousse : Au revoir, madame, et merci encore !

Case cent deux
Delarousse marche rapidement dans une rue, au milieu des passants.

Case cent trois
Delarousse est dans une cabine téléphonique. Il a décroché le combiné.
-Delarousse : Allô…Bibiche ?

Case cent quatre
Gros plan sur le visage de Delarousse
-Delarousse : Ben écoute, pas trop bien ! … Oui, avec ce connard de Cavalier alors je te raconte pas l’ambiance !

Case cent cinq
Plan large de la cabine. Autour, des gens passent.
-Delarousse : Non, je ne sais pas quand je vais rentrer. On ne sait même pas si c’est un meurtre ou si le type a été bouffé par une bête sauvage, alors…Tiens, à propos, le village où vivait la victime là, euh Sourcieux ! Eh ben, c’est vraiment des bouseux ! Ils ont même pas d’état civil. Quand je vais le dire à Cavalier, çà va l’énerver encore plus, ce sale con !

Case cent six
Plan serré de dos de Delarousse, toujours dans la cabine.
-Delarousse : Ouais d’accord… ! T’oublies pas de m’enregistrer le match ce soir ! Ok, c’est çà, bisous !

Case cent sept
Delarousse ouvre la portière de sa voiture.

Case cent huit
Delarousse conduit le long d’une route forestière.

Case cent neuf
Plan serré de l’avant de la voiture avec Delarousse derrière le pare-brise. Le véhicule freine énergiquement. Delarousse est surpris. Une ombre difficile à déterminer traverse au dessus du pavillon du véhicule.

Case cent dix
Delarousse est sorti de son véhicule. Il a dégainé son arme de service et regarde l’endroit où la créature a disparu.
-Delarousse : Bordel, qu’est ce que c’était que çà ?

Case cent onze
Delarousse, toujours armé, s’est avancé en direction des arbres où la créature s’est faufilée. Des branches sont brisées, à cause du passage en force de la bête. En arrière plan, on distingue la voiture, portière conducteur ouverte.

Case cent douze
Delarousse s’enfonce dans la forêt en suivant les branches brisées qui attestent du passage de la créature.

Case cent treize
Delarousse progresse difficilement au milieu des branches et des buissons. Il tient toujours son arme en main.

Case cent quatorze
Gros plan sur le visage surpris de Delarousse, à moitié caché par des branches.
-Delarousse : Hein ? Qu’est ce que c’est que ce truc ?

Case cent quinze
Plan serré sur ce que voit Delarousse : il s’agit d’un petit transformateur électrique aux murs de béton, apparemment squatté.

Case cent seize
Delarousse s’approche à pas de loup de cette petite construction. Il pointe le canon de son arme vers l’avant.

Case cent dix sept
Delarousse est collé contre le mur et jette un coup d’œil à l’intérieur.

Case cent dix huit
Vue de l’intérieur avec la tête de Delarousse qui se découpe dans l’embrasure. L’intérieur est très spartiate et sale mais quelqu’un semble vivre ici.

Case cent dix neuf
Delarousse est toujours collé contre le mur. Il réfléchit.
-Delarousse (en pensée) : Merde, c’est quoi cette embrouille ? Faut que je revienne avec des renforts !

Case cent vingt
Delarousse est surpris et terrifié. On entend un craquement.
-Delarousse ; Eh mais…mais ?

Case cent vingt et un
Delarousse vide son arme sur quelque chose placé hors champ. Il est paniqué.

Case cent vingt deux
Delarousse se met à fuir. On ne voit pas ce qui lui fait peur mais on entend des grognements.

Case cent vingt trois
Delarousse court à travers la forêt. On comprend aux grognements et à la tête de Delarousse que la créature se rapproche.

Case cent vingt quatre
Delarousse arrive au niveau de sa voiture dont la portière est toujours ouverte.
-Delarousse (en pensée) : Vite, vite !

Case cent vingt cinq
Delarousse est installé au volant. Il tente de faire démarrer le véhicule mais le moteur tousse.
-Delarousse : Merde, merde ! Démarre !

Case cent vingt six
Cavalier est installé au comptoir du bar. A présent, il boit une bière et semble attendre.

Case cent vingt sept
Cavalier a redressé la tête car on lui parle.
-Voix off : Vous comptez passer votre journée dans ce bar ?

Case cent vingt huit
Plan large sur Cavalier et sur Mathilde, souriante.
-Cavalier : j’attends mon adjoint. Je ne sais pas ce que fabrique cet abruti, il devrait déjà être là depuis une heure.
-Mathilde : Pourquoi ? Il vous manque ?

Case cent vingt neuf
Gros plan sur le visage de Cavalier qui sourit
-Cavalier : Non, pas vraiment ! Mais je lui ai laissé notre voiture et je me retrouve coincé ici.

Case cent trente
Mathilde s’est rapprochée de Cavalier . Elle semble plus sérieuse.
-Mathilde : Ecoutez, je vous propose une association : je vous prête ma voiture et on se dit tout.
-Cavalier : C’est plutôt hier soir qu’elle m’aurait inspirée, cette association !
-Mathilde : Allez ! Je suis sérieuse.

Case cent trente et un
Gros plan sur Cavalier qui boit une gorgée de bière.
-Cavalier : Mais enfin, pourquoi il vous passionne tant, ce cadavre ? Si çà se trouve, il a vraiment été boulotté par des lynx ou un blaireau. Ou par n’importe quel animal à la con pourvu qu’il ait des dents et de l’appétit !

Case cent trente deux
Gros plan sur Mathilde, l’air encore plus sérieuse.
-Mathilde : Vous savez très bien que ce n’est pas vrai. En joignant nos efforts, je suis sûre que l’on peut faire progresser votre enquête.
-Cavalier (voix off) : Et vous vous assurez l’exclusivité des infos, c’est çà ?

Case cent trente trois
Plan large sur Cavalier et Mathilde, surpris par un bruit de freinage puis de collision automobile qui viennent de l’extérieur.
-Mathilde : Bien évidemm…Mais que se passe t-il ?

Case cent trente quatre
Cavalier et Mathilde se précipitent à l’extérieur en courant.

Case cent trente cinq
Vue de Cavalier et de Mathilde, saisis par l’étonnement, en sortant du bar.
-Cavalier : Oh, putain de moi !

Case cent trente six
La voiture conduite par Delarousse est encastrée dans le mur d’une habitation. Son moteur fume ; les dégâts sont importants. Mathilde et Cavalier se précipitent vers le véhicule. A proximité se trouve déjà un villageois qui regarde la scène, un peu surpris.
-Cavalier : Le con ! Il a bousillé la voiture du service !

Case cent trente sept
Plan rapproché sur l’intérieur du véhicule côté conducteur. Delarousse est gravement blessé par une profonde griffure au niveau du torse et de la face. Il saigne abondamment et semble sur le point de mourir. Cavalier et Mathilde sont à côté mais restent à l’extérieur comme s’ils répugnaient à le toucher. Ils sont vraiment surpris.
-Cavalier : Mais…mais, qu’est ce qui lui est arrivé ?

Case cent trente huit
Plan serré sur Delarousse agonisant. Il pisse le sang d’une large entaille sur tout le côté droit du torse et du visage.
-Delarousse : Ah…ca…capitaine…

Case cent trente neuf
Cavalier se penche à l’intérieur du véhicule et se rapproche de Delarousse pour recueillir ses balbutiements.
-Cavalier : Bougez pas, Delarousse ! J’appelle des secours !
-Delarousse : Le… le transfo ! Ah !

Case cent quarante
Gros plan sur le visage désormais inexpressif de Delarousse. Le visage de Cavalier est désormais proche à le toucher.
-Cavalier : Quoi, le transfo ? Qu’est ce que vous voulez dire ? Delarousse ?

Case cent quarante et un
Plan large englobant tout l’avant de l’habitacle. Mathilde s’est glissée sur le siège avant passager et prend le pouls de Delarousse. Cavalier a pris Delarousse aux épaules et le secoue.
-Cavalier : Oh, Delarousse ! secouez-vous ! Tenez bon, mon gars !
-Mathilde : Laissez tomber, Cavalier ! Il est mort !

Case cent quarante deux
Cavalier et Mathilde sont à côté du véhicule accidenté. Cavalier se gratte la tête.
-Cavalier : Euh…Cà tient toujours votre histoire de me prêter votre bagnole et de tout mettre en commun ?
-Mathilde : Vous croyez vraiment que c’est le moment ?

Case cent quarante trois
Cavalier se précipite sur le villageois qui continue à observer la scène, complètement abasourdi.
-Cavalier : Dites, çà vous parle, un transfo, dans le coin ?
-Le villageois : Euh, oui ! C’est sûrement l’ancien transformateur électrique qui se trouve vers la combe de Vaux.

Case cent quarante quatre
Plan serré sur Cavalier, le villageois et Mathilde qui se mêle à la discussion.
-Cavalier : Alors expliquez moi vite où il se trouve parce que j’ai comme une furieuse envie d’y faire un saut.
-Mathilde : Attends ! Tu crois pas qu’on a autre chose à faire, avec ton adjoint qui vient de passer l’arme à gauche ?

Case cent quarante cinq
Plan très serré sur le visage souriant de Cavalier
-Cavalier : Tiens, on se tutoie maintenant ?

Case cent quarante six
Plan sur une voiture qui file le long d’une route cernée par les conifères.

Case cent quarante sept
Vue de l’intérieur de la voiture. Mathilde conduit, Cavalier est passager avant. Personne ne parle et tous deux regardent la route.

Case cent quarante huit
Gros plan sur Mathilde, la mine mécontente.
-Mathilde : Folle ! Je dois être complètement folle pour te suivre ainsi !

Case cent quarante neuf
Plan large sur les deux personnages. Mathilde est crispée. Cavalier, rigolard.
-Cavalier : Reste cool ! Le maire a dit qu’il se chargeait d’alerter les gendarmes.
-Mathilde : Peut-être mais c’était quand même ton adjoint. Ta place est plutôt auprès de sa dépouille.


Case cent cinquante
Gros plan sur le visage serein de Cavalier.
-Cavalier : Ben non, justement ! Je n’appréciais pas Delarousse au delà du raisonnable mais ce n’est pas une raison pour le laisser se faire tuer sans réagir. Tiens, gare-toi ! C’est par là.

Case cent cinquante et un
Cavalier et Mathilde sont sortis de la voiture. Cavalier est accroupi sur la chaussée et palpe le revêtement du bout de ses doigts. Mathilde est debout à côté de lui, la mine réprobatrice.
-Cavalier : Regarde, c’est là qu’il a été attaqué. Il y a du sang au milieu des débris du pare brise.
-Mathilde : Bon, on se dépêche ? J’ai pas envie de traîner ici !

Case cent cinquante deux
Cavalier et Mathilde se sont enfoncés dans la forêt et suivent un petit sentier.
-Cavalier : Nerveuse ?
-Mathilde : J’ai l’impression qu’on nous observe ! Tu es sûr que c’est le bon chemin.

Case cent cinquante trois
Gros plan sur le visage de Cavalier
-Cavalier. D’après le villageois, on doit plus être très loin du transformateur. Et, confidence pour confidence, moi aussi j’ai la sensation qu’on nous observe.

Case cent cinquante quatre
Vue arrière de Cavalier et Mathilde progressant au milieu de la forêt.

Case cent cinquante cinq
Gros plan sur Cavalier et Mathilde qui se sont arrêtés et soulèvent une branche. A l’arrière plan, on distingue le transformateur.
-Cavalier : C’est là !

Case cent cinquante six
Cavalier a chaussé son arme. Avec circonspection, ils progressent tous deux le long du mur du transformateur.

Case cent cinquante sept.
Vue de l’intérieur du transformateur. Cavalier a légèrement pénétré à l’intérieur et tient son arme braquée devant lui. Derrière, Mathilde se tient dans l’embrasure.
-Cavalier : Personne !

Case cent cinquante huit
Cavalier, toujours l’arme en main, s’est accroupi à côté d’une litière sommaire et semble l’examiner. Mathilde, du pied, écarte un tas de hardes.
-Mathilde : Quelqu’un vit ici . Et il n’est pas regardant, question hygiène et propreté !

Case cent cinquante neuf
Gros plan sur la chaussure de Mathilde qui repousse un tas de vêtement. Dessous apparaît un livre en format de poche. Le titre est en allemand.

Case cent soixante
Cavalier poursuit sa fouille du transfo. Mathilde est debout et dissimule sa découverte en la recouvrant avec des vêtement traînant par terre.
-Cavalier : Tu as trouvé quelque chose d’intéressant ?
-Mathilde : Non, juste un tas de vieilles hardes !

Case cent soixante et un
Gros plan sur le visage de Cavalier, l’air soucieux.
-Cavalier : Bon, il n’y a rien d’excitant là dedans. Rentrons à Sourcieux !

Case cent soixante deux
Vue extérieure du transformateur. Mathilde et Cavalier en sortent. Cavalier tient son arme en position de pré-riposte.

Case cent soixante trois
Gros plan sur les visages de Cavalier et Mathilde qui scrutent les environs . Ils ont l’air tendus.

Case cent soixante quatre
Vue rapprochée sur la forêt. Il y a quelque chose qui se cache derrière le feuillage.

Case cent soixante cinq
Vue de l’orée de la forêt. A l’avant plan, une créature dissimulée derrière les feuillages surveille Cavalier et Mathilde tandis que ces derniers s’éloignent du transformateur. On distingue mal la créature.

Case cent soixante six
Arrivée en voiture de Cavalier et de Mathilde sur la place du village de Sourcieux. Le maire et quelques villageois les attendent, impassibles.

Case cent soixante sept
Cavalier est sorti de voiture et se dirige rapidement vers le maire.
-Cavalier : Ben, où sont les gendarmes ? Vous les avez prévenus ?

Case cent soixante huit
Gros plan sur le maire de Sourcieux, l’air vaguement gêné.
-Le maire : Euh, c’est à dire, non ! Nous voulions attendre un peu !

Case cent soixante neuf
Gros plan sur le visage de Cavalier, très irrité.
-Cavalier : Quoi ? Mais vous êtes cinglé ! Je vous rappelle que c’est un fonctionnaire de Police qui est mort cet après midi !

Case cent soixante dix
Plan serré sur Cavalier, toujours intraitable, et le maire, très conciliant.
-Le maire : Nous le savons bien mais…
-Cavalier : Je vais pas discuter une seconde de plus. Et vous étonnez pas si les gendarmes vous collent en garde à vue pour obstruction à l’enquête.

Case cent soixante et onze
Mathilde intervient et bloque doucement le bras de Cavalier.
-Mathilde : Attends ! Laisse-leur au moins la possibilité de s’expliquer.

Case cent soixante douze
Mathilde garde le bras de Cavalier en main. Celui-ci s’est retourné et fusille sans rien dire le maire de Sourcieux qui, gêné, ne dit rien et baisse la tête.

Case cent soixante treize
Cavalier se frotte l’arête nasale. Il semble fatigué ou en proie à de fortes contradictions.
-Cavalier : bon d’accord, d’accord ! Vous avez deux minutes.

Case cent soixante quatorze
La nuit est tombée sur le village de Sourcieux.

Case cent soixante quinze
Zoom sur une maison dont la fenêtre du rez de chaussée est éclairée

Case cent soixante seize
Par la fenêtre, on distingue le maire et un des villageois, la mine sombre.

Case cent soixante dix sept
On se retrouve dans la pièce. Le maire boit un coup. L’autre villageois regarde ses mains et semble avoir quelque chose sur le cœur.

Case cent soixante dix sept
Gros plan sur le visage du villageois
-Le villageois : A mon avis, tu fais trop confiance à ce policier !

Case cent soixante dix huit
Gros plan sur le visage du maire, l’air irrité
-Le maire : Tu vois une autre solution, toi ?

Case cent soixante dix neuf
Plan plus large sur les deux personnages
-Le villageois : Oui ! On ferait mieux d’alerter ceux de la Régulation !
-Le maire : Ne dis pas de bêtises ! Je sais comment travaille la Régulation…

Case cent quatre-vingt
Vue de l’extérieure de la maison.
-Le maire (voix off) :…tout ce qu’on peut gagner, c’est une déportation en Sibérie ou je ne sais où ! Non, notre seul espoir, c’est ce policier. Lui seul peut nous aider. Après, on avisera…D’après l’adjudant Dussaud, c’est un as question investigation !
-Le villageois : Peut-être, peut-être… Mais quel sale caractère !

Case cent quatre-vingt un
Vue d’une chambre d’hôtel On n’en voit que la moitié. Quelqu’un parle au téléphone mais on ne le voit pas.
-(Voix off) : Oui, c’est en bonne voie ! Je commence à faire la lumière sur certaines choses.

Case cent quatre-vingt deux
La vue s’est déplacée. On distingue à présent qui téléphone. Il s’agit de Mathilde. Elle est assise sur son lit.
-Mathilde : Oui, grâce à un flic français. Le genre brillant ! Grosse capacité de déduction ! Ouais, je contrôle la situation.

Case cent quatre-vingt trois
La vue s’est resserrée sur Mathilde. Elle a l’air neutre et professionnelle.
-Mathilde : Oui, bien sûr ! Pas le moindre risque ! A la première alerte, je saurai prendre mes responsabilités. C’est çà, à plus tard !

Case cent quatre-vingt quatre
Mathilde raccroche le téléphone, toujours assise sur son lit. Elle paraît soucieuse.

Case cent quatre-vingt cinq
Mathilde se passe les mains sur le visage, en signe de grande lassitude.
-Mathilde : Merde ! Il n’y a que moi pour me mettre dans des situations pareilles.

Case cent quatre-vingt six
Plan large du comptoir. Cavalier est assis et s’est commandé une bière.

Case cent quatre-vingt sept
Plan serré sur le visage de Cavalier. Il s’envoie une gorgée de bière, l’air satisfait.

Case cent quatre-vingt huit
Mathilde fait irruption dans le bar en franchissant la porte qui conduit aux chambres. Cavalier a reposé son verre et la regarde.
-Mathilde : Tu vas finir alcoolique, à ce rythme !

Case cent quatre-vingt neuf
Mathilde s’est rapprochée et prend Cavalier par le menton.
-Mathilde : Allez viens ! Je t’invite à une promenade romantique.
-Cavalier : Ah là, tu commences à m’intéresser !
-Mathilde : Non, seulement romantique ! Ne te fais pas d’illusions !

Case cent quatre-vingt dix
Mathilde et Cavalier marchent ensemble dans les rues désertes et sombres du village de Sourcieux.

Case cent quatre-vingt onze
Gros plan sur Cavalier, l’air soucieux.
-Cavalier : Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté leur proposition ! C’est complètement ridicule de différer ainsi l’annonce du décès de Delarousse. Sans parler du parquet qui va me retirer mon habilitation !

Case cent quatre-vingt douze
Gros plan sur Mathilde.
-Mathilde : C’est faux ! tu as fait le bon choix. Ils ont quelque chose à nous dire mais ne savent pas comment s’y prendre. Laisse-leur un peu de temps.

Case cent quatre-vingt treize
Plan serré sur les deux personnages. Cavalier a l’air dubitatif, Mathilde le regarde, vaguement compatissante, et lui tient le bras tendrement.
-Cavalier : Mouais… En tout cas, je ne sais pas comment je vais rattraper le coup avec les gendarmes, demain. C’est vraiment stupide de ma part !
-Mathilde : Fais-leur confiance ! Je suis sûre que cette situation va rapidement se clarifier !

Case cent quatre-vingt quatorze
Plan très serré sur Cavalier, un petit sourire narquois aux lèvres.
-Cavalier : A propos, j’aimerais bien que notre relation se clarifie un peu, elle aussi !

Case cent quatre-vingt quinze
Plan serré sur le visage rieur de Mathilde. Elle est interrompue par un hurlement bestial.
-Mathilde : N’y compte pas ! Tu serais déçu de toute …

Case cent quatre-vingt seize
Plan large sur les deux personnages aux aguets. Cavalier a dégainé son arme.
-Cavalier : Eh, c’est quoi, çà ?

Case cent quatre-vingt dix sept
Plan large sur le maire et l’autre villageois. Le maire semble déterminé.
-Le villageois : Bon, ta décision est prise ; il est inutile d’essayer de te convaincre ?
-Le maire : Exactement ! Demain, à la première heure, je lui raconte tout !

Case cent quatre-vingt dix huit
Gros plan sur le villageois, l’air interloqué.
-Le villageois : Tout ?

Case cent quatre-vingt dix neuf
Gros plan sur le visage du maire, la mine conciliante.
-Le maire : Oui, enfin je me comprends ! Tout ce qu’il aura besoin de connaître dans le cadre de son enquête.

Case deux cents
Un hurlement venu de l’extérieur saisit les deux hommes.
-Le maire : Nom de dieu ! Vite, va chercher les autres ! Cà urge !

Case deux cent un
Cavalier et Mathilde se cachent dans un recoin d’une rue. Cavalier a sorti son arme.

Case deux cent deux
Gros plan sur Cavalier, crispé.
-Cavalier : Merde, quel animal peut pousser ce hurlement ? un blaireau en rut ?

Case deux cent trois
D’un doigt tendu, Mathilde désigne quelque chose placé hors champ.
-Mathilde : Là-bas, regarde !

Case deux cent quatre
Au fond de la rue, on distingue une ombre monstrueuse traverser un espace entre deux maisons. Cavalier tire par deux fois dessus.

Case deux cent cinq
Mathilde prend Cavalier par l’épaule. Ce dernier est un peu abasourdi par ce qu’il vient de voir.
-Mathilde : Viens, tirons nous ! Allons jusqu’à ma bagnole !

Case deux cent six
Mathilde et Cavalier se mettent à courir, chacun se mouvant avec prudence et plié en deux. Cavalier a toujours son arme en main.

Case deux cent sept
Mathilde et Cavalier sont collés contre un mur. Cavalier regarde en arrière pour vérifier qu’il ne sont pas suivis. Mathilde s’apprête à regarder de l’autre côté du coin de rue.

Case deux cent huit
Plan rapproché sur la voiture de Mathilde. Ses quatre pneus sont lacérés. A l’arrière plan, on voit la tête de Mathilde, dépitée.
-Mathilde : Merde, ma voiture !

Case deux cent neuf
Mathilde se rapproche de Cavalier. Tous deux restent collés contre le mur pour ne pas se découvrir.
-Cavalier : On peut pas rester ici ; Cette chose va nous découvrir et nous tailler en pièce.
-Mathilde : Allons nous mettre à couvert dans la forêt !

Case deux cent dix
Cavalier et Mathilde traversent une rue en courant.

Case deux cent onze.
Cavalier arrive à l’orée du bois. Mathilde s’y trouve déjà et le presse par gestes de se dépêcher. Elle tient une branche pour lui faciliter le passage.

Case deux cent douze
Mathilde et Cavalier sont à couvert sous les arbres et surveillent le village. Mathilde est interrompue par un craquement de branchages.
-Cavalier : Tu crois qu’on est en sécurité, ici ?
-Mathilde, Je pense, mais soyons dis…

Case deux cent treize
Gros plan sur un monstre aux yeux rouges qui se jette sur Cavalier.

Case deux cent quatorze
Cavalier tombe à terre pendant que Mathilde tente de le relever. Le monstre l’a raté de peu. Cavalier crie de peur.

Case deux cent quinze
Cavalier s’est relevé tant bien que mal et fuit en compagnie de Mathilde en direction du village. Les grondements les poursuivent.

Case deux cent seize
Cavalier et Mathilde sont sur la chaussée. Mathilde trébuche.
-Mathilde : Nooon !

Case deux cent dix sept
Cavalier pointe son arme sur la créature et s’interpose entre celle-ci et Mathilde.

Case deux cent dix huit
Gros plan sur la créature qui essuie quatre coups de feu de la part de Cavalier.

Case deux cent dix neuf
Mathilde est toujours à terre. Cavalier garde son arme fumante à la main mais semble perplexe. A l’arrière plan, la créature semble encore plus en colère mais ne paraît pas blessée.
-Cavalier : Bordel, je suis sûr de l’avoir touché !
-Mathilde : Laisse tomber et casse toi, c’est ta seule chance ! Allez, cours !

Case deux cent vingt.
Gros plan sur Cavalier qui lance son arme à bout portant sur la créature qui le reçoit au niveau de la face sans grand dégât.
-Cavalier : Pas question, je t’abandonne pas. Moi aussi j’ai des principes !


Case deux cent vingt et un
Le monstre a attrapé Cavalier par le col et le dirige vers sa gueule ouverte sur une dentition impressionnante.

Case deux cent vingt deux
Une autre créature apparaît alors en se jetant comme une furie sur la première. Dans le choc, Celle-ci libère Cavalier.

Case deux cent vingt trois
Cavalier, toujours à terre a rampé vers Mathilde et tous deux, serrés l’un contre l’autre, regardent le combat qui s’annonce. Des grognements se font entendre.

Case deux cent vingt quatre
Les deux créatures se font face et grondent pour s’intimider.

Case deux cent vingt cinq
La créature méchante se jette sur la gentille et la mord au bras. Celle-ci hurle de douleur.

Case deux cent vingt six
La créature méchante mord toujours le bras de son adversaire mais celui-ci surmonte sa douleur et attaque les yeux de son ennemi avec sa main valide.

Case deux cent vingt sept
Gros plan sur la face de la méchante créature dont les yeux sont lacérés par les griffes de son adversaires. Elle hurle à son tour de douleur.

Case deux cent vingt huit
Gros plan sur la méchante créature qui a relâché son étreinte. Elle se tient désormais la face avec ses pattes et du sang coule de ses orbites.

Case deux cent vingt neuf
Même plan de la créature mais un coup de feu l’a traversée de part en part au niveau du torse. Elle semble surprise.

Case deux cent trente
Plan large : la créature s’est affaissée sur les genoux et semble à l’agonie. Cavalier et Mathilde, encore par terre et collés l’un contre l’autre, semblent avoir du mal à croire ce qu’ils voient.

Case deux cent trente et un
Gros plan sur le maire, tenant un énorme fusil fumant pointé devant lui. Derrière lui se tiennent des villageois la mine grave.
-Le maire : Cà va pour vous ?

Case deux cent trente deux
Plan large : On distingue la créature survivante, très calme et en retrait. Le maire et les villageois sont de l’autre côté et se tiennent immobiles. Au milieu de la scène, Cavalier s’est remis debout et aide Mathilde à se relever en lui tenant la main. A côté, la créature blessée est désormais étendue, face contre terre.
-Cavalier : Ouais, on peut dire çà. Mais il faudra me dire avec quoi vous tirez ! Cà a l’air assez efficace !

Case deux trente trois
Gros plan sur le maire qui brandit son fusil.
-Balle en argent. Il n’y a rien de mieux !

Case deux cent trente quatre
Cavalier et désigne du doigt le corps étendu de la créature. Mathilde est à côté de lui. Le maire s’est rapproché.
-Cavalier : C’est de çà dont vous vouliez me parler ?
-Le maire : Oui !

Case deux cent trente cinq
Gros plan sur Cavalier qui se pince l’arête du nez en signe d’intense réflexion.
-Cavalier : Okay, laissez-moi deux minutes. Faut que je réfléchisse un peu.

Case deux cent trente six
Plan très large. Plus personne ne bouge ; chacun a l’air de respecter l’attitude méditative de Cavalier, y compris la créature qui se tient toujours en retrait.

Case deux cent trente sept
Gros plan sur Cavalier qui a terminé sa réflexion et paraît compter sur ses doigts
-Cavalier : Bon, résumons ! Il y a parmi vous des gens pouvant se transformer en loups garous et certains d’entre eux se mettent à attaquer tout ce qui passe à leur portée. Je me trompe ?

Case deux cent trente huit
Gros plan sur le maire, souriant
-Le maire, Un peu, oui ! En réalité, toute la population de Sourcieux forme une communauté de loups garous, paisible et totalement pacifique vis-à-vis de la société des humains.

Case deux cent trente neuf
Gros plan sur la créature valide qui lève le bras, en guise de salut.
-Le maire (voix off) : Celui-là est des nôtres. Vous pouvez le remercier. Sans son intervention, vous risquiez fort de ne pas en réchapper !

Case deux cent quarante
Mathilde désigne la créature morte.
-Mathilde :Et celui-ci ?

Case deux cent quarante et un
Plan large sur le maire et les villageois qui l’entourent. Chacun se regarde sans mot dire. Tous donnent l’impression d’hésiter.

Case deux cent quarante deux
Plan serré sur le visage du maire. Il semble gêné.
-Le maire : Ben justement…On en sait rien !

Case deux cent quarante deux
Très gros plan sur le visage grave de Cavalier
-Cavalier : Et, donc, vous comptez sur nous pour le découvrir ?

Case deux cent quarante trois
Plan large sur les visages de tout le monde.
-Le maire : On peut rien vous cacher…

Case deux cent quarante quatre
Vue de l’intérieur du bar. Mathilde, Cavalier, le maire et deux autres villageois sont réunis autour d’une table.

Case deux cent quarante cinq
Gros plan sur Cavalier et sur le maire.
-Cavalier : Bon, voyons si j’ai tout compris. Vous formez une communauté de loups-garous dont le seul but est de boulotter lapins ou sangliers et de boire des bières quand vous êtes sous votre apparence humaine !
-Le maire : Un tantinet réducteur mais c’est à peu près çà !

Case deux cent quarante six
Plan serré sur le visage de Cavalier
-Cavalier : Et là, paf, d’autres loups-garous beaucoup plus belliqueux vous tombent sur le poil et tuent l’un des vôtres. On est d’accord ?

Case deux cent quarante sept
Gros plan sur le visage du maire
-Oui, enfin, pas exactement. Depuis quelques temps, on avait la sensation d’être surveillés. Je croyais qu’il s’agissait d’humains et j’ai incité tout le monde à redoubler de vigilance. En ce qui concerne Mermet, je crois qu’ils l’ont tué parce qu’il est tombé sur eux par hasard.

Case deux cent quarante huit
Plan large de la tablée.
-Mathilde : Et ces loups-garous hostiles ? Vous savez d’où ils viennent.
-Le maire : Non, justement ! On n’en a pas la moindre idée ! Je ne comprends même pas la raison de leur attitude belliqueuse.

Case deux cent quarante neuf
Plan serré sur Cavalier et le maire.
-Cavalier : Et notre loup-garou mort, il va reprendre une apparence humaine ?
-Le maire : Pas avant quelques heures…

Case deux cent cinquante
Plan très serré sur le visage dubitatif de Cavalier
-Cavalier : Bon…

Case deux cent cinquante et un
Plan très large de tout le monde. Cavalier s’est levé et s’étire.
-Cavalier : …On n’a plus qu’à aller se coucher, alors !

Case deux cent cinquante deux
Gros plan sur le visage de Cavalier, méditatif et couché dans son lit.

Case deux cent cinquante trois
Plan plus large : Cavalier, toujours allongé sur son lit, saisit son téléphone portable.

Case deux cent cinquante trois
Un type assis derrière un bureau. On se trouve dans un commissariat de nuit. Il y a pas mal d’agitation.
-Le type : Ouais, allô ?

Case deux cent cinquante quatre
Gros plan sur le type qui s’adresse à un de ses collègues tout en parlant au téléphone.
-Cavalier (voix off sortant du téléphone) : André ? Salut ! C’est Cavalier ! J’aurais besoin d’un petit service.
-Le type : Vas-y, je t’écoute.

Case deux cent cinquante cinq
Gros plan sur le visage de Cavalier, la mine sérieuse.
-Cavalier : Il s’agit de me faire un passage au fichier national !
-Le type (voix off) : Pas de problème, envoie le blaze !

Case deux cent cinquante six
Gros plan sur le visage du type, surpris !
-Cavalier (voix off) : Il ne s’agit pas d’un type mais d’un village, Sourcieux. Et il faut remonter le plus loin possible dans le temps
-Le type : Hein ? Mais j’en ai pour des heures ! Comment je vais faire ?

Case deux cent cinquante sept
Plan large sur Cavalier, qui est désormais assis sur son lit.
-Cavalier : Contente-toi de taper Sourcieux dans la mention lieu de naissance, résidence ou commission de l’infraction. Cà suffira largement.
-Le type : C’est bien parce que c’est toi, hein ! Bon ben je te rappelle demain. Allez salut !

Case deux cent cinquante huit
Plan serré sur Cavalier, les mains jointes devant la bouche et assis sur son lit. Il réfléchit intensément.

Case deux cent cinquante neuf
Vue serré sur le visage d’un homme blond. Il est mort, étendu sur une table.

Case deux cent soixante
Plan large sur un groupe de gens autour de la table où repose le cadavre. Nous sommes dans la salle de séjour d’une maison. Il y a là le maire, Cavalier, Mathilde, ainsi que quelques villageois.
-Cavalier (parlant au maire) : Alors ? Vous le reconnaissez ?

Case deux cent soixante et un
Gros plan sur le visage du maire qui se caresse le menton de perplexité.
-Le maire : Non …Honnêtement, il ne me dit rien du tout. De toute façon, le contraire m’aurait étonné !

Case deux cent soixante deux
Gros plan sur Cavalier et le maire
-Cavalier : Ha ? Et pourquoi ?
-Le maire : Parce que, en tant que loup-garou, on possède une vie bien plus longue que celle que connaissent les humains. Alors forcément, les souvenirs, ils s’effilochent un peu, au bout d’un moment.

Case deux cent soixante trois
Gros plan sur le visage de Cavalier
-Cavalier ; Ha bon ? et combien de temps vous vivez ?

Case deux cent soixante quatre
Gros plan sur le visage du maire
-Le maire : Ho, çà dépend ! deux ou trois siècles facile !

Case deux cent soixante cinq
Plan large sur le maire, Cavalier et Mathilde qui s’éloignent de la table. Les autres villageois restent près de la tables et observent le corps.
-Cavalier : Mouais, çà a pas que des inconvénients, votre mode de vie !

Case deux cent soixante six
Cavalier, le maire et Mathilde sont dehors et poursuivent leur marche.
-Mathilde : Malgré tout, il y a nécessairement un lien entre ce type et vous, c’est incontournable !
-Le maire : Peut-être lors d’une phase de conversion !
-Cavalier : C’est quoi, une conversion ?

Case deux cent soixante sept
Gros plan sur le maire
-Le maire ; Si nous blessons un humain et que nous ne l’achevons pas, alors il peut devenir l’un des nôtres. S’il survit au phénomène de conversion, bien sûr ! Trois d’entre nous ont ainsi été convertis au début du siècle. C’est notre façon de perpétuer notre espèce !

Case deux cent soixante huit
Plan large sur les trois personnages. Le téléphone de Cavalier sonne.
-Cavalier : Veuillez m’excuser….Allô ?

Case deux cent soixante neuf
Gros plan sur le collègue’ de travail appelé précédemment par Cavalier. Il est toujours derrière son bureau, l’air passablement défraîchi.
-Le type : Ouais, c’est moi ! Tu peux dire que tu m’as fait marner mon salaud. Toute la nuit que j’ai passée à faire tes conneries !
-Cavalier (voix off) : Et alors ? Le résultat ?

Case deux cent soixante dix
Gros plan sur Cavalier accroché à son téléphone portable, manière de préserver une certaine confidentialité. Il sourit.
-Le type (voix off) : Alors rien ! Ton village n’est pas ressorti une seule fois. Apparemment, il n’a pas donné le jour au moindre délinquant et aucune infraction n’y a jamais été commise ! Je suis vraiment désolé pour toi.
-Cavalier : Au contraire, c’est une très bonne nouvelle. Merci et salut à toi !

Case deux cent soixante et onze
Le maire, l’air inquiet, s’approche de Cavalier.
-Le maire : Des soucis ?
-Cavalier : Non, au contraire ! Et si vous me parliez plus précisément de ces fameuses conversions ?

Case deux cent soixante douze
Deux mains prennent un vieux registre parcheminé et jauni qui repose dans une châsse de pierre.

Case deux cent soixante treize
Plan plus large : le maire sort ce registre jauni d’une niche de pierre enchâssée dans le mur d’une maison. Il agit avec un certain cérémonial. Mathilde et Cavalier, en retrait, semblent également impressionnés.

Case deux cent soixante quatorze
Plan serré sur le maire qui remet le registre à Cavalier.
-Le maire : Voilà ! Tout est là !

Case deux cent soixante quinze
Gros plan sur le registre ouvert. Il est parcouru d’une écriture fine et ancienne.
-Le maire (voix off) : Toutes nos conversions réussies ou ratées, et ce depuis près de deux siècles ! On a tout scrupuleusement noté !

Case deux cent soixante seize
Plan large sur Cavalier vaguement surpris, Mathilde et le maire.
-Cavalier : Pourquoi deux siècles ?
-Le maire : Auparavant, les humains n’accordaient pas grand prix à leur existence. Et de notre côté, on avait tendance à abuser, question conversion. C’était le bon temps mais tout cela est bien fini…Maintenant, on tient une comptabilité sérieuse de nos…euh, contacts avec les humains.

Case deux cent soixante dix sept
Gros plan sur Cavalier en train de déchiffrer le registre en s’aidant de son index.
-Cavalier : Bon alors deux religieux tués en 1822, un colporteur en 1851 ainsi qu’un zouave du second Empire en 1867. Vous remettez en çà en 1903 avec un ouvrier agricole avant d’éliminer quatre militaires allemands à la fin de l’année 44 ! Mouais, rien de vraiment déterminant…

Case deux cent soixante dix huit
Gros plan sur Mathilde qui réagit brusquement.
-Mathilde : Attends ! Et le livre ? Le livre en allemand que j’ai découvert !

Case deux cent soixante dix neuf
Cavalier regarde Mathilde avec insistance. Cette dernière semble un peu gênée.

Case deux cent quatre-vingt
Cavalier se frotte l’arête nasale. On le sent irrité. Mathilde sort le livre de son sac et le brandit sous le nez de Cavalier ;
-Cavalier : Quel livre ? Tu parles de quoi, là ?
-Le voilà ! Je l’ai trouvé sous un tas de vêtements, dans le transformateur.

Case deux cent quatre-vingt un
Gros plan sur le livre allemand. Il s’agit d’un livre de poche usé.
-Cavalier (voix off) : Mais pourquoi tu ne m’en as pas parlé ? Tu te rappelles qu’on s’est promis de tout mettre en commun ?
-Mathilde (voix off) : Euh, oui, oui ! Mais sur le coup, j’avais pas pensé que c’était important !

Case deux cent quatre-vingt deux
Cavalier fait un geste de la main qui laisse à penser que l’incident est clos pour le moment.
-Cavalier : Bon, laissons çà de côté pour le moment…Monsieur le maire, on peut le voir, votre gars qui a eu, euh…le contact avec les soldats allemands ?

Case deux cent quatre-vingt trois
Le soleil est au zénith sur Sourcieux. Belle vue de l’ensemble du village.

Case deux cent quatre-vingt quatre
Cavalier et Mathilde sont dans une maison. Face à eux se trouvent le maire et un autre villageois, l’air emprunté et qui paraît être chez lui. Le maire lui tape le dos, manière de le mettre à l’aise tout en s’adressant à Cavalier.
-Le maire : Je vous présente Jacques. C’est lui qui a dû neutraliser ces militaires allemands. Mais, pour ma part, je ne vois pas ce qu’il pourrait apporter à votre enquête !
-Cavalier : On va voir çà ! Vous pourriez nous laisser seuls, monsieur le maire ? Et toi aussi, Mathilde !

Case deux cent quatre-vingt cinq
Gros plan sur le maire surpris et choqué. Mathilde le prend doucement par l’épaule, en riant pour faire passer l’affront.
-Le maire : Mais…mais ? Pourquoi ? Nous n’avons rien à nous cacher !
-Mathilde : Allez, monsieur le maire, laissez faire les professionnels. Venez plutôt m’offrir un café.

Case deux cent quatre-vingt six
Restés seuls, Cavalier et le dénommé Jacques s’observent du coin de l’œil. Jacques, avec méfiance !

Case deux cent quatre-vingt sept
Même plan mais Cavalier s’est rapproché et semble tisser une certain connivence corporelle avec son interlocuteur.
-Cavalier : Dis-moi : la créature, hier soir, qui nous a sauvé la vie, c’était toi ?
-Jacques : Hein ? Comment vous avez deviné ?

Case deux cent quatre-vingt huit
Gros plan sur Cavalier
-Cavalier : Sais pas…Une intuition ! Bon, raconte un peu ta rencontre avec ces soldats allemands !

Case deux cent quatre-vingt neuf
-Jacques : Y a rien à dire ! Cà s’est passé tout bêtement…

Case deux cent quatre-vingt dix
On revoit en flash back la scène du prologue. Les deux side cars arrivent au niveau du petit pont. Mais on les voit de l’endroit où se trouve le loup garou.
-Commentaire off de Jacques : Il y avait ces deux side cars qui se sont pointés et qui ont fait halte au niveau du pont., vous savez, celui qui se trouve après le virage avant d’arriver à Sourcieux. Moi, j’avais entendu leurs moteurs depuis un moment et je m’étais rapproché pour les voir passer, par curiosité.


Case deux cent quatre-vingt onze
Les quatre allemands ont mis pied à terre et se dégourdissent les jambes. Malgré la pluie, ils essayent de lire une carte routière.
-Commentaire off de Jacques :Jje ne voulais pas leur faire de mal mais j’avais pas prévu qu’ils allaient s’arrêter à cet endroit. Quand j’ai vu çà, je me suis recroquevillé comme j’ai pu derrière un bosquet…

Case deux cent quatre-vingt douze
Les soldats allemands, aux abois, se mettent à tirer en direction du loup garou. Les balles déchirent les branches autour de lui.
-Commentaire off de Jacques : Mais ils étaient à cran ; je suppose qu’ils avaient dû subir des attaques de la part des mouvements de résistance ! Ils m’ont repéré tout de suite et se sont mis à tirer…

Case deux cent quatre-vingt treize
Le loup garou se jette sur les soldats en pleine panique.
-Commentaire off de Jacques : Je me suis alors jeté sur eux. En quelques secondes, l’affaire était pliée…

Case deux cent quatre-vingt quatorze
Le loup garou est debout , immobile et sous la pluie, au milieu des quatre corps des soldats allemands.
-Commentaire off de Jacques : …Voilà, il n’y a rien à dire de plus !

Case deux cent quatre-vingt quinze
Plan large sur Cavalier et Jacques. Cavalier a trouvé une bouteille d’alcool on ne sait où et se sert une rasade.
-Cavalier : Je suppose que dans ce genre de situation, vous utilisez une procédure visant à vous assurer du décès des personnes concernées, quitte à les achever si nécessaire.
-Jacques : Bien sûr, c’est impératif.

Case deux cent quatre-vingt seize
Gros plan sur le visage de Cavalier, la mine suspicieuse.
-Cavalier : Et pour ces quatre allemands, avez-vous accompli cette démarche ?

Case deux cent quatre-vingt dix sept
Le loup garou est en train de briser la nuque des cadavres de soldats allemands lorsqu’il est surpris par un faisceau de lumière.
-Commentaire off de Jacques : Bien sûr ! Sauf pour le dernier d’entre eux ! Lorsque j’ai voulu m’occuper de lui, un convoi militaire rempli de soldats s’est pointé !

Case deux cent quatre-vingt dix huit
A l’avant plan se tient le loup garou, blotti derrière un bosquet. Celui-ci observe des soldats allemands qui s’agitent autour des cadavres et qui commencent à les porter.
-Commentaire off : Avant que je n’ai pu tenter quoi que ce soit, ils avaient embarqué les corps avant de reprendre la route.


Case deux cent quatre-vingt dix neuf
Plan large sur Cavalier, l’air fataliste et sur Jacques , la mine sombre.
-Cavalier : Donc vous n’avez pas pu vous assurer du décès de ce soldat !
-Jacques : Exact !

Case trois cents
Plan serré sur le visage de Cavalier
-Cavalier : Et vous n’en avez jamais parlé aux autres membres de votre communauté !

Case trois cent un
Plan serré sur le visage angoissé de Jacques
-Jacques : Je me suis toujours convaincu qu’un être humain ne pouvait survivre aux coups que j’ai assené à ces quatre soldats allemands. Mais la résistance des hommes est parfois phénoménale…

Case trois cent deux
Plan large : Cavalier s’apprête à quitter la maison de Jacques. Il a la main sur la poignée de la porte
-Cavalier : Merci pour ces renseignements, j’en ferai bon usage !
-Jacques : Euh, dites…

Case trois cent trois
-Plan serré sur le visage de cavalier : Ne vous inquiétez pas, je serai une véritable tombe ! Et puis vous m’avez sauvé la vie. Je suis quand même redevable.

Case trois cent quatre
Cavalier est dehors, dans le village. Il marche, la mine soucieuse, au milieu des rues !

Case trois cent cinq
Plan rapproché. Cavalier sort son portable.
-Cavalier (en pensée) : Et merde !

Case trois cent six
Une classe de lycée. Une très belle femme fait ce qui semble être un cours d’histoire en Université. Une femme, style concierge, intervient dans sa classe.
-La concierge : Mademoiselle Brunet , il y a quelqu’un pour vous au téléphone. Il dit que c’est urgent.


Case trois cent sept
La professeur et la concierge marchent dans un corridor de ce qui semble être une faculté. La concierge, de petite taille trottine pour suivre le rythme.
-La concierge : Il m’a dit qu’il était de la Police. J’espère que ce n’est rien de grave !
-La professeur : la Police ? Mouais, je vois…

Case trois cent huit
La professeur est seule dans un bureau et a porté le combiné à son oreille. Elle a la mine sévère
-Voix off de Cavalier sortant du téléphone : Allô ?
-La professeur : Tiens, le brillant capitaine Cavalier ! Depuis six mois que je n’ai plus de nouvelles, j’avais fini par croire que tu étais mort.

Case trois cent neuf
Gros plan sur la professeur qui rit de façon ironique.
-Cavalier (voix off) : Ecoute, avec tout le boulot, j’ai pas eu trop de temps, tu vois ; Dès que çà se calme un peu, on se fait un resto, promis ! Mais là, je t’appelle parce que j’ai besoin de tes connaissances en histoire.
-La professeur : Vas-y : Si je ne te satisfais plus sexuellement, que je sois au moins à la hauteur sur un plan intellectuel !

Case trois cent dix
Gros plan sur Cavalier, l’air gêné
-Cavalier : Ouais bon, çà va ! Est ce que tu connais quelqu’un qui soit un spécialiste de tout ce qui touche à l’occupation allemande et notamment aux mouvements de troupes de la Wehrmacht dans la région du haut Jura en septembre 44 ?
-La professeur (voix off) : Alors là, tu tombes bien ! Va voir de ma part le professeur Vautrin. C’est un spécialiste. Il connaît les prénoms de tous les soldats allemands qui ont foulé le sol français ! Mais pourquoi tu veux aller voir ce type ?

Case trois cent onze
Gros plan sur la professeur, la mine pincée
-Cavalier : T’occupe ! Secret professionnel. Et où on peut le trouver ton bonhomme ?
-La professeur : Normalement, il enseigne à la faculté de Besançon. Mais la plupart du temps, il travaille chez lui, pas loin de Dôle. Si tu veux, je peux te filer ses coordonnées.

Case trois cent douze
Plan large sur Cavalier au milieu du village.
-Cavalier : Merci, Lydie t’es un amour !
-La professeur (voix off) : C’est çà, c’est çà, je suis trop conne, oui !Allez, à dans trois mois si j’ai de la chance, salut !

Case trois cent treize
Cavalier regarde sa montre en réfléchissant.
-Cavalier : Dôle…Dôle… Ouais, c’est jouable !

Case trois cent quatorze
Cavalier fait irruption dans le bar du village où se trouvent Mathilde et le maire.
-Cavalier : Mathilde, bouge ton cul ! On va aller s’instruire un peu, çà te fera le plus grand bien !

Case trois cent quinze
Une voiture circule sur une route en forêt.

Case trois cent seize
A l’arrière plan, la voiture roule sur la route au milieu de la forêt. A l’avant plan, un loup-garou les surveille en se cachant.

Case trois cent dix sept
Vue de l’intérieur de la voiture. Mathilde et cavalier discutent.
-Mathilde : Et c’est qui exactement, ce type ?
-Cavalier : Un spécialiste de la deuxième guerre mondiale.

Case trois cent dix huit
Vue arrière du véhicule qui entre dans une petite ville. A côté, un panneau de signalisation. : Dôle.
-Mathilde : Et je peux te demander pourquoi on va voir ce bonhomme ?
-Cavalier : Non ! Cà t’apprendra à me faire des cachotteries !

Case trois cent dix neuf
Le véhicule est garé dans une petite rue de Dôle. Mathilde et cavalier en descendent.

Case trois cent vingt
Vue intérieur d’un petit appartement. Un petit vieux se précipite vers la porte d’entrée qui carillonne.
-Le petit vieux : Oui, oui !

Case trois cent vingt et un
Vue de l’extérieur de l’appartement. Sur le palier se trouvent Mathilde et Cavalier. Le petit vieux a entrouvert sa porte et passe sa tête à l’extérieur. Il est souriant.
-Cavalier : Professeur Vautrin ? je suis le capitaine Cavalier…
-Vautrin : Oui, je vous attendais. Mademoiselle Brunet m’a prévenu de votre visite. Donnez-vous la peine d’entrer.

Case trois cent vingt deux
Cavalier et Mathilde ont pénétré dans l’appartement. Mathilde semble circonspecte.
-Mathilde (en chuchotant) : Mademoiselle Brunet, c’est qui, celle-là ?
-Cavalier : Eh ! Que je sache, on n’est pas mariés !

Case trois cent vingt trois
Le professeur Vautrin est assis derrière son bureau. Face à lui se trouvent Mathilde et Cavalier.
-Vautrin : J’ai pris la liberté d’effectuer quelques recherches concernant le sujet qui vous intéresse ! En fait, la réponse est rapide. Il y a une seule force militaire allemande qui a traversé le Jura en septembre 44. Il s’agit de la quatrième division blindée qui, sous la pression des américains, remontait se réfugier derrière les lignes du Rhin.

Case trois cent vingt quatre
Des soldats allemands sont attaqués par des avions alliés qui les mitraillent. C’est la débandade.
-Vautrin (voix off) : Toutefois, aucun ne put atteindre cet objectif. L’aviation alliée et la résistance fit d’énormes saignées dans leurs rangs. De plus, un événement inexpliqué précipita la capture de la majorité d’entre eux.

Case trois cent vingt cinq
Plan serré sur Vautrin et Cavalier
-Cavalier : Quel événement ?
-Vautrin : De manière inexpliquée et alors que la frontière allemande était en vue, toute la haute hiérarchie de cette division s’évapora en une seule nuit, laissant leurs hommes désemparés face à l’ennemi. On n’a jamais pu expliquer les raisons de cette désertion.

Case trois cent vingt six
Gros plan sur Mathilde
-Mathilde : Peut-être se sont-ils rendus compte qu’ils n’avaient aucune chance ?

Case trois cent vingt sept
Gros plan sur Vautrin, songeur. Cavalier le regarde attentivement.
-Vautrin : Très certainement. Mais le général Strauss, qui commandait cette division, passait pour un des plus farouches partisans de Hitler. Sa défection a vraiment constitué une surprise énorme, à l’époque.
-Cavalier : Et qu’est-il advenu de lui ?

Case trois cent vingt huit
Plan large sur des hommes montant sur un paquebot dans un port méditerranéen.
-Vautrin : Comme beaucoup d’autres, il a dû utiliser une quelconque filière pour fuir en Argentine ou dans les pays voisins. Je crois avoir dans mes archives une photographie de lui. Prise dans les années cinquante dans un quelconque état d’Amérique latine.

Case trois cent vingt neuf
Plan large sur les trois personnages.
-Cavalier : Vous pourriez nous la communiquer ?
-Vautrin : Bien sûr ! Honnêtement, elle n’a pas grande valeur. Strauss, malgré quelques actions de répression sur les populations civiles, n’a jamais pu être poursuivi comme criminel de guerre.

Case trois cent trente
Plan serré sur Vautrin qui se lève péniblement de son bureau.
-Vautrin : Laissez-moi quelques minutes, le temps pour moi de mettre la main sur cette photo. Vous savez sûrement ce que c’est ! Les archives qui s’accumulent toute une vie et qui finissent par vous submerger !


Case trois cent trente et un
Mathilde prend Cavalier par l’épaule et le pousse vers la sortie.
-Mathilde : Justement, nous ne sommes pas pressés. On va vous laisser le temps de retrouver cette photo. Pendant ce temps, on va aller au bar d’en face pour prendre un café !
-Cavalier : Hein, euh, ah bon ? Tu es sûre ?

Case trois cent trente deux
Cavalier descend l’escalier de l’immeuble, Mathilde à sa suite, l’air de mauvaise humeur !

Case trois cent trente trois
Mathilde et Cavalier sont assis à une table, boivent un café mais Mathilde fait la tête.

Case trois cent trente quatre
Même scène, en gros
-Cavalier : Bon, d’accord ! Qu’est ce qui ne va pas ?
-Mathilde : T’es un connard !

Case trois cent trente cinq
Gros plan sur Cavalier, surpris.
-Cavalier : Pourquoi ? Parce que je t’ai rien dit ? Depuis quand la Police doit rendre compte de ses investigations à une gratte-papier ?

Case trois cent trente six
Plan serré sur Cavalier et Mathilde. Tous deux sont en colère.
-Mathilde : Attends ! Et notre accord ?
-Cavalier : Et le livre en allemand qu t’as foutu dans ton sac sans m’en parler !

Case trois cent trente sept
Gros plan sur le visage buté de Mathilde
-Mathilde : Je t’ai dit que c’était un oubli de ma part !
-Cavalier (voix off) : Oubli de ta part, mon cul !

Case trois cent trente huit
Plan serré de la devanture du bar.
-Mathilde (voix off) : Très classe comme réflexion, vraiment !

Case trois cent trente neuf
Plan large de Vautrin au milieu de son appartement. Il se gratte la tête.
-Vautrin : Bon, voyons voir.

Case trois cent quarante
Vautrin grimpe sur une chaise et saisit un carton au sommet d’un rayonnage.
-Vautrin : Cà doit être là-dedans !

Case trois cent quarante et un
Vautrin a posé ce carton sur la table du salon et fouille dedans.

Case trois cent quarante deux
Gros plan serré sur le visage de Vautrin, l’air triomphant.
-Vautrin : Bingo !

Case trois cent quarante trois
Plan plus large sur Vautrin tenant à bout de bras une photo, la mine réjouie
-Vautrin : C’est bien celle-là !

Case trois cent quarante quatre
Gros plan sur la photo. On voit quatre types posant devant un aéroport dans les années cinquante.
-Vautrin (voix off) : Faudra quand même qu’ils me disent pourquoi ils tiennent tant à cette photo !

Case trois cent quarante cinq
Vautrin est toujours devant la table du salon mais a tourné la tête. Il entend un bruit bizarre de craquement. Il semble inquiet.
-Vautrin : Hein ? Qui est là ?

Case trois cent quarante six
Vautrin marche le long d’un petit couloir. Il est toujours inquiet.
-Vautrin : C’est vous, monsieur Cavalier ?

Case trois cent quarante sept
Vautrin pénètre dans sa chambre à coucher. La fenêtre donnant sur la rue est grande ouverte. Les rideaux volent au vent.

Case trois cent quarante huit
Gros plan sur le visage de Vautrin de plus en effaré. Il ne comprend plus rien.
-Vautrin : C’est quoi, ces conneries ?

Case trois cent quarante neuf
Vautrin est en train de refermer ses fenêtres lorsqu’un grondement interrompt son geste.

Case trois cent cinquante
Au fon de la chambre, caché derrière une immense penderie, se tient un loup-garou prêt à bondir sur Vautrin qui hurle de peur.

Case trois cent cinquante et un
Le loup garou se jette sur Vautrin

Case trois cent cinquante deux
Sous l’impact, la fenêtre se brise et une partie du corps de Vautrin se retrouve à l’extérieur mais maintenu par le loup garou. La main de Vautrin tenant la photo est à l’extérieur.

Case trois cent cinquante trois
La main de Vautrin lâche la photo.

Case trois cent cinquante quatre
La photo vole au vent

Case trois cent cinquante cinq
La photo vole au vent

Case trois cent cinquante six
La photo vole toujours au vent

Case trois cent cinquante sept
La photo est prise en gros plan par une main

Case trois cent cinquante huit
La photo est attrapée par Cavalier, surpris.

Case trois cent cinquante neuf
Gros plan sur la photo déjà décrite et tenue en main.

Case trois cent soixante
Cavalier et Mathilde regardent en hauteur.

Case trois cent soixante et un
Plan large sur la fenêtre où on distingue le loup-garou qui tient encore le corps de Vautrin et qui leur rend leur regard.


Fin du premier volume

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02/09/2006 23:46 jego
04/09/2006 10:24 Haté
On voit qu'il y a un très gros travail!! Bravo, j'aime beaucoup l'ambiance que tu donne à ton histoire! Si tu veux, dans le meme genre essaye de trouver la BD Volunteer. Je m'essayerai bien a dessiner le début...
A plouche
haté
06/09/2006 12:28 chewbacca
Euh...waow, que dire d'autre, j'ai pas pris le temps de lire tous les synopsis, mais j'en ai pas besoin pour comprendre que y a du boulot, et que tu fais un bon mix de plusieur truc que je connais, étant moi-même très versé dans ce deuxième monde, comme tu l'appelle... Vraiment je trouve que l'idée d'enquête au sein d'une société composée de monstres est vraiment tordante, en plus de ça tu choisis des personnages très charismatiques, le détective porté sur la bouteille et son fidèle compagnon qui aime pas trop sortir... Mais visiblement tu est décidé à en faire une bd, et tu travaille dessus depuis longtemps vu que tu as plusieurs tomes déjà, bon par contre j'aimerai pas être un dessinateur, parce que je serai tenté d'entamé la bd, mais de jamais terminer, découragé par le travail^^.
Tu m'énerve même un peu, paske ça fait un moment que j'essaye de caser des loups-garous et des vampires dans une bd, sans jamais arriver à faire quelque chose de correct et toi tu débarque avec tes 6 tomes, c'est rageant...^^
En tout cas je te souhaite de trouver dessinateur à ton scénario.
10/09/2006 22:55 jego
merci pour les commentaires, çà fait toujours plaisir ! Mais hélas, je n'ai toujours pas trouvé de dessinateur.
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