Novembre 2009, un album intitulé "L'orage" sort aux éditions Glénat. Il est l'œuvre de deux membres inscrits sur BDA : Moutch et Carlospop. Nous avons voulu en savoir un peu plus sur nos deux compères passés du travail en amateur à la publication professionnelle…

Comment, l'un et l'autre, en êtes-vous arrivés à la bande dessinée ?
Moutch : Sans faire de mauvais jeu de mots, je dirais que c’est la bande dessinée qui est venue à moi. On m’a offert un album d’Astérix pour mes 8 ans ; j’ai aimé ça, mais sans plus. Puis, vers 11 ans, j’ai exploré un autre versant -celui du dessin- et là, j’ai adoré. La passion ne m’a jamais quitté et c’est le métier que je veux faire depuis : auteur de BD. On dirait bien que c’est devenu réalité depuis quelques semaines…
Carlospop : J’ai un grand frère donc grâce à lui j’ai découvert quand j’avais 4 ou 5 ans la bd grâce aux publications de chez lug donc du comics et quand on me demandait ce que je voulait faire c’était clair pour moi, dessinateur de bd (américaine) .

Quelle forme avait vos premières productions ?
Moutch : Mes premières « œuvres » étaient des reproductions de couvertures d’albums… de Spirou, du petit Spirou. Puis, je suis passé aux planches ; d’abord, dans un grand cahier d’écolier, puis, sur de vraies feuilles de dessin. Le support et le matériel ont donc évolué en même temps que la technique.
Carlospop : je n’ai jamais vraiment réussi à passer le cap des 3 pages donc c’était des histoires courtes très visuelles avec peu de dialogue, j’étais très attaché à l’image.

Avez-vous suivi une formation particulière qui vous a orienté vers la bande dessinée ?
Moutch : Vers la bande dessinée, spécifiquement, non ; mais vers le dessin, oui. Comme je l’ai dit plus haut, j’avais décidé à 11 ans que je voulais devenir auteur de BD et j’ai donc orienté petit à petit mon cursus scolaire dans ce sens-là. J’ai commencé par passer un BAC Littéraire avec une option Arts Plastiques. Puis, je me suis orienté vers les Arts Appliqués et vers le graphisme en obtenant un BTS de Communication Visuelle. Après ça, mon souhait était enfin de me spécialiser et de rentrer dans une école de BD. Malheureusement, en France, celles-ci étant peu nombreuses et/ou privées -et par conséquent très chères-, je n’ai pas pu me le permettre. J’ai donc enchaîné avec un DEUG d’Arts Plastiques avant d’arrêter définitivement mes études pour me consacrer plus librement à la BD.
Carlospop :  pas de vrai école de BD mais un diplôme d’arts graphiques ou l’ordinateur n’existait pas en cours, donc formation ultra classique, photo argentique, dessin de lettre, dessin académique, à l’ancienne quoi, puis beaucoup de cours de modèle vivant en plus des cours.


Sur BDA, on connaît Moutch depuis longtemps, Carlospop un peu moins. Peux-tu nous dire comment tu es arrivé sur le site et ce que tu venais y chercher?

Carlospop : J’ai fait de l’illustration pendant 10 ans dans la presse, la pub et la musique mais
J’avais été obligé d’abandonner au passage mon rêve de môme, la BD, et un ami qui vient de publier récemment (vannara ty) me dit : « va sur ce site, mets tes planches qui pourrissent dans ton placard, tu verras, ça se trouve… » En quelques semaines des commentaires plutôt élogieux se suivirent alors sans trop y croire, mais le cœur plein d’espoir, je passais une annonce pour trouver un co-scénariste, bingo !!

Moutch, tu as réalisé plusieurs opus en auto publication. Tous sont des recueils relatifs au monde du polar. Pourquoi ce choix ? Penses-tu t'orienter aussi, un jour, vers d'autres genres ?
Moutch : A partir d’un certain âge, aussi bien dans mes lectures BD que dans mes visionnages de films, je me suis rendu compte que j’avais une grosse affinité avec tout ce qui touchait au domaine policier, aux enquêtes, aux crimes non résolus -ou sortant de l’ordinaire-, aux serial killers, aux univers un peu noirs. Bref, avec cette partie un peu trouble de l’âme humaine. Ca ne s’explique pas. Et, comme très souvent, on a envie de faire ce par quoi on est attiré. Plus jeune, je ne pensais pas être capable d’écrire des histoires policières qui tiennent la route, d’instaurer un vrai suspens, de vraies énigmes, de distiller des indices, de construire un récit de façon originale. Puis, grâce aux références que j’avais accumulées, et à force d’inspiration et de travail, j’ai su que c’était possible. Je ne sais pas si je le fais super bien, mais je sais que j’en suis au moins capable. L’orage est un mélange de polar et de fantastique. Le polar reste à l’heure actuelle mon genre de prédilection et j’avoue que les quelques projets qui sommeillent dans mes cartons en sont aussi. Cependant, j’aime bien également y associer un autre genre… que ce soit l’humour, l’horreur ou autre chose. Mes références restent Quentin Tarantino, Guy Ritchie ou, encore, les frères Coen. Mon plus grand rêve est donc d’essayer de créer quelque chose en BD qui pourrait faire penser à leurs films, sans les plagier, sans passer par l’hommage excessif et donc en gardant la « Moutch touch » (pour peu qu’elle existe). D’autres genres m’intéressent aussi… comme l’intimisme. Je pense que j’y viendrai peut être un jour, si j’ai la chance de pouvoir continuer dans le monde de la BD.


Dans ces publications, tu étais essentiellement scénariste. Pourtant quand on visite ta galerie, on s'aperçoit que tu es également dessinateur. Ton choix s'oriente-t-il désormais définitivement vers le scénario ?
Moutch : En fait, quand je me suis inscrit sur BDA, je l’ai fait en tant que dessinateur. De même, quand à 11 ans, j’ai émis le souhait de devenir auteur de BD, c’était soit en tant qu’auteur complet, soit en tant que dessinateur. Enfin, quand en 2004, j’ai décidé d’arrêter définitivement mes études, c’était pour passer mes journées à dessiner et donc à perfectionner mon style et ma technique. Sauf que c’est un peu l’inverse qui s’est produit. J’avais mes journées pour moi, et mon esprit pouvait aller où il voulait. Librement. Les portes de mon imagination se sont avérées grandes ouvertes et les histoires ont commencées à s’accumuler. Comme je suis en plus un dessinateur un peu « laborieux » et plutôt lent, elles se sont accumulées davantage. En gros, je me suis rendu compte que mon cerveau avançait beaucoup plus vite que ma main -en même temps, c’est forcément plus rapide de construire un scénario que de le mettre en images- et, surtout, que j’aimais ça. Oui, j’aimais imaginer des histoires, bâtir des ambiances, créer des personnages et faire naître tout un univers autour d’eux, les plonger au cœur d’une intrigue. Et c’est là que j’ai compris que j’aimais ça autant que le dessin -qui avait bercé toute mon adolescence-, voire plus. Donc, oui, je vais tenter d’orienter ma carrière de bédéiste vers le scénario. Mais je vais également tout faire pour ne jamais lâcher totalement le dessin… que ce soit pour de l’illustration, des dédicaces ou, qui sait, pour de la BD.

Carlospop, as-tu, de ton côté, participé à des publications amateurs ? Quelle était le genre de bandes que tu publiais ?
Carlospop : J’ai effectivement participé à quelques fanzines Rock dans les années 80 plutôt orientés métal qui était la musique que j’écoutais à l’époque. Sinon je gardais beaucoup pour moi pensant que ça ne valait pas mieux que ça…

Tu as travaillé dans le monde de l'illustration. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
Carlospop : Au début des années 90 après plusieurs cuisants refus de la part des éditeurs de l’époque je m’étais résigné et m’étais orienté vers l’illustration qui me permettait de rester dans le dessin, pour peut être un jour revenir à ce qui avait été ma passion première, donc FHM, GALA, Les galeries Lafayettes, Quick, Max, Glamour et autres m’ont aidé à apprendre le métier de l’image, sa rigueur, sa remise en question permanente, j’ai même fait une petite série de strips avec un personnage qui s’appelait missy pour un magazine d’ado !!
Et un 8 pages avec l’écrivain Vincent Ravalec amateur notoire de BD. En parallele je faisais (et fait encore) de la photo et du graphisme pour Le Bon Marché et le groupe Superbus depuis plus de 5ans.



"L'orage" est-il votre première bande dessinée publiée à titre professionnel ?
Moutch :  L’orage est effectivement notre première BD publiée à titre professionnel. J’ai beaucoup répété ça autour de moi ces derniers temps, mais je crois très sincèrement que l’on n’aurait pas pu rêver mieux pour un premier album. Franck Marguin, responsable éditorial chez Glénat, nous a donné une totale liberté d’action au moment de la création et nous a aussi toujours offert le choix après coup ; que ce soit pour le choix du format, du papier ou autre. Quand on sait en plus que l’album fait partie de la sélection des 40 titres qui ont marqué en 2009 les 40 ans des éditions Glénat et que ce dernier bénéficie également du soutien de l’enseigne « Cultura », on se dit qu’on ne pouvait décemment pas faire mieux.
Carlospop :  Pareil pour moi, dépucelage tardif mais de qualité dirais-je…


Pouvez-vous nous raconter comment s'est passée votre rencontre sur ce projet ?
Moutch :  Comme beaucoup de personnes ces dernières années, sur Internet… Meetic, plus précisément. Non, sans rire… notre rencontre a pu se faire grâce à BDA. J’y étais inscrit depuis longtemps, j’y passais plus ou moins mes journées et je faisais mon possible pour convaincre un éditeur de bien vouloir croire à un des mes projets. En clair, je galèrais. Ce qui est bien, c’est que je ne galèrais pas tout seul. D’ailleurs, je tiens ici à remercier tous ceux qui ont pu collaboré avec moi à l’élaboration d’un dossier éditeurs… Porphyron, Gil, Art7Sayan et, surtout, Mogeo. Bref… Carlospop s’était inscrit un peu plus tard. J’avais aimé son trait, son style, la force qui émanait de ses planches. Et j’ai vu, en allant voir son profil, qu’il recherchait un scénariste. J’ai donc pris contact avec lui… d’abord par mail, puis, par téléphone.
Carlospop :  Comme je l’ai dit plus haut, je cherchais sans trop d’espoir quelqu’un qui pourrait me supporter parce que je suis chiant et exigeant et surtout quelqu’un à qui je n’ai pas à expliquer tout 20 fois quelqu’un qui saurait rebondir du tac au tac, très rapidement moutch s’avéra être l’homme de la situation, le seul petit hic fut quand j’entendis son accent du sud…
Je me dis en tant que bon parisien que c’était pire que la moustache mais en fait non, je fus vite rassuré, il était aussi cool que Cantona !!

Quelle a été la part de chacun dans l'élaboration du scénario ? d'où vient l'idée première de " L'orage " ?
Moutch :  L’idée de base de L’orage avait germé dans l’esprit de Carlos bien avant que l’on se connaisse. Et d’après ce qu’il m’en avait dit, elle ne l’avait jamais vraiment quitté. Il avait un début d’histoire, une fin, mais il ne savait pas où amener tout ça, comment développer l’intrigue. Il ma expliqué son idée lors de notre premier rendez-vous « téléphonique », j’ai réfléchi à l’histoire les jours suivants et lui ai fait plusieurs propositions qui lui ont visiblement plues. On a alors commencé à bosser sur les premières planches ainsi que sur le dossier éditeurs. On a construit l’histoire ensemble, en discutant… c’est pour cela que l’on peut considérer que chacun est co-scénariste. Carlos me donnait son avis lorsque je lui envoyais le découpage dialogué d’une scène. Comme je lui donnais le mien lorsqu’il me faisait parvenir les planches.
Carlospop :  Exactement, je n’arrivais pas à développer l’histoire, Moutch a vraiment réussi à comprendre où mon cerveau tordu voulait en venir, il en a extrait des bouts de moi, les a mélangés avec sa vision polardesque et ça collait quasiment toujours sauf sur 2 scènes ou j’ai cru qu’on n' allait jamais se mettre d’accord, un truc sans fin puis comme toujours on trouvait le point d’accord, la scène qui nous convenait à tous les 2.



Comment se déroulent vos échanges ? Avez-vous travaillé de manière progressive ou bien le scénario était-il livré d'un seul bloc ?
Moutch : Concrètement, nos échanges se sont surtout faits grâce à Internet et au téléphone. On s’est vu physiquement 4 fois en 3 ans, ce qui peut paraître peu. Pourtant, j’ai l’impression qu’une véritable complicité s’est créée. Au niveau de la création, je trouve qu’une vraie symbiose s’est mise en place… surtout vers la fin. C’est peut être aussi l’urgence de la situation qui a permis cela. Sinon, le scénario n’a absolument pas été livré d’un bloc. Pour ma part, j’avais décomposé l’histoire en une quarantaine de scènes. Et je faisais le découpage dialogué scène par scène. Le récit (et les personnages) prenai(en)t donc vie en dessin en même temps que je l’écrivais.
Carlospop :
  ça nous a permis d’évoluer avec les personnages, qui ont prit vie réellement quand j’ai commencé à les dessiner, donc le fait de livrer le scénario au cul du camion était un peu risqué mais plus excitant, on connaissait la fin mais tout pouvait prendre une autre forme à tout moment !! Un truc de dingue !!C’était un peu comme dans ces bonus de dvd ou le réalisateur t’explique qu’au dernier moment ils avaient réécrit cette scène culte qui n’était pas prévue…

Moutch, peux-tu nous préciser quelle est ta façon de travailler un scénario. Quelle forme lui donnes-tu ?
Moutch :  Pour moi, la première phase, que ce soit pour une histoire courte ou pour un long récit est toujours la phase de réflexion. Je me passe et me repasse tous les éléments mentalement jusqu’à ce que tout semble coller le plus possible. Jusqu’à ce que tout s’assemble de la manière la plus naturelle et que tout sonne le plus vrai possible. Ensuite, rien de très original… Dans le cas d’un long récit, je détermine un certain nombre de planches par scènes, puis un certains nombres de cases par planches. Après, je décris ce qu’il se passe dans chaque case et j’écris enfin le dialogue qui y est associé ; si dialogue il y a.

Et toi Carlospop, en tant que dessinateur de cette histoire, peux-tu nous détailler ta manière de travailler une fois que le scénario est entre tes mains?
Carlospop :  je storyboarde rapidement la scène par rapport aux descriptions de Sieur Moutch et prend des libertés si je ne me sens pas à l’aise avec l’angle qu’il a choisi, c’est convenu entre nous, efficacité et partage avant tout. Je place les dialogues et commence les crayonnés, assez poussés même si assez souvent l’encrage au pinceau et encre acrylique est le nerf de la guerre chez moi puisque les noirs sont tres présents, mais ce n’est pas ce qui me prend le plus de temps…


Quelle place occupe la couleur ? Et quelle technique utilises- tu ?
Carlospop :  Ce qui me prend le plus de temps c’est la mise en couleur étonnamment. J’ai préalablement scanné la planche encrée et je colorise sur photoshop avec 4 teintes en aplat allant du plus foncé au plus clair, c’est tout pour la couleur. Ensuite il y a des touches de rouge ça et là et les planches de flash back qui sont genre « aquarelle »en couleur directe.


Pouvez-vous nous raconter votre parcours auprès des éditeurs ? Cela a-t-il été difficile d'en convaincre un ?

Moutch :  On a effectué un premier démarchage auprès des éditeurs en début d’année 2008, puis un second quelques mois plus tard. Au cours du 1er, KSTR s’est très vite montré intéressé. Mais -car il y a toujours un « mais »-, certaines maladresses avaient été pointées du doigt au niveau du dessin et un aspect du scénario (le côté fantastique) apparaissait aux yeux de notre interlocuteur comme dispensable. Après concertation, on a décidé de conserver la partie fantastique, mais de rectifier le tir côté dessin. Même si, après ça, on n’eut plus jamais de nouvelles de KSTR, le travail fût apparemment payant puisque c’est Glénat qui s’est montré intéressé à son tour. On nous a ainsi demandé un descriptif plus étoffé de l’histoire. L’intérêt est resté intact. Le responsable éditorial (Franck Marguin) s’est alors battu en présentant le projet aux hautes instances de Glénat. Et ça s’est à nouveau avéré payant puisqu’il a fini par être accepté. Sont ensuite venus la signature du contrat et le travail sur l’album à proprement parler.
Carlospop : Pour tout vous avouer ça a été d’une simplicité, un peu comme une revanche sur le passé et l’échec cuisant que fut ma précédente tentative, assez exaltant, nous fûmes très émus Moutch et moi quand nous fûmes certains que c’était pour de vrai !!


Etait-ce le seul projet élaboré en commun que vous avez proposé ?
Moutch : Oui. Pour l’instant…
Carlospop : pas mieux.

Pourquoi le choix de Glénat ?
Moutch : Encore une fois, sans mauvais jeu de mots, il est clair que c’est Glénat qui nous a choisi… mais que ce choix-là nous a ravi au plus haut point. Autant à la signature du contrat qu’à la sortie de l’album.
Carlospop : Une confiance totale en notre projet, un enthousiasme qui nous a porté jusqu’au bout, une très belle expérience, vraiment.

Avez-vous d'autres projets en instance dans le monde de l'édition professionnelle ? ou bien tout simplement des projets en commun ou en solo ?
Moutch : On a 2/3 projets dont on a plusieurs fois parlé ensemble et qui nous tenteraient bien tous les deux. Rien de signé, dans des genres et des registres un peu différents les uns par rapport aux autres. Perso, j’aimerais beaucoup retravailler avec Carlos… et, j’attends qu’il me confirme ça plus bas, mais j’ai l’impression que l’envie est partagée. Pour l’instant, on profite au maximum de la sortie de l’album, mais je pense qu’on se replongera sur l’un ou l’autre de ces projets dès que 2010 pointera le bout de son nez. Enfin, j’ai toujours deux projets qui me tiennent énormément à cœur : 22:22 et Tattoo connection (que vous pouvez découvrir sur mon blog => http://moutchwork.over-blog.com/)
Carlospop : J’ai un peu fini sur les rotules, et j’essaye de prendre du recul su le travail effectué, mes avancées, mes envies, bref la fin de l’année correspond avec une vrai point avant de repartir pour un nouveau challenge graphique, j’ai toujours du mal a me contenter de ce que j’ai…


Que vous a appris ce travail sur "l'orage " ?
Moutch : Que la BD, c’est un vrai métier. Et que, lorsqu’elle est pratiquée dans ces conditions-là, elle est également un réel plaisir.
Carlospop : Que j’étais fait pour ça, que l’obstination, l’originalité et la sincérité payent. Qu’il faut trimer comme cent, que le prochain album sera encore meilleur, c’est promis…


 Merci à tous les deux pour cet entretien !

Pour en savoir plus :  http://moutchwork.over-blog.com/  et 
http://carlospop.com/

Interview de Philippe Gorgeot

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