SwaN l'unique, l'Inoubliable ...
Edito du Mardi 1er Avril 2008
Quand je suis arrivé sur internet en novembre 97 sur mon Macintosh Centris 660av, je crois que les premiers mots que j'ai tapés sur le moteur de recherche "Lycos" de mon navigateur "Netscape" devaient être « Bande dessinée ».
J'ai ouvert un petit site pour y exposer mes premières planches et j'ai commencé à en faire la promo. C'est là que Frank m'a contacté, ça devait être au début de 98 "tsey que là j'aime bien ton site, on monte un site de bayday amateurs avec des gars que ce s'rait bien sympa de v'nir nous rejoindre en tabarnak tsé tu"
Diantre ! Curieux autochtone.
Et c'est armé de mes raquettes de neige et de mon fusil que j'avançais sur la toile pour y découvrir un site orange avec des gens dedans qui se donnaient pleins de conseils, déjà. Des conseils sur le matos, sur les auteurs à découvrir, exactement comme maintenant.
Ca m'a permis d'avancer et de prendre confiance en moi, un peu trop même.
Frank, Labe, Vicks, Aro, Sirkowski et d'autres, toute une bande de rageux qui avaient pour but de monter un fanzine pour publier les travaux des BDA "Kesse?"
Y'a eu Florian qui est venu, et qui est parti, d'une longue maladie comme on dit pudiquement après 4 ans de combat acharné et pour moi ça a pris une autre dimension "l'internet". J'ai vu qu'il y avait des vrais gens derrière les pseudos et qu'ils pouvaient partir, pour de vrai.
Et puis d'autres qui sont restés, dont j'ai des nouvelles par intermitence, on parle d'un chevelu à lunettes qui gratte une guitare de l'autre côté de l'océan, d'un professeur des écoles, d'une folle à lier, d'un génie méconnu et d'autres que j'oublie, des visages lointains.
Et puis cette foule énorme, de fidêles et d'autres, beaucoup de très jeunes qui viennent et s'exclament en te faisant comprendre que l'aventure continuera, même sans toi. "Dégage SwaN, t'es trop vieux, c'est fini pour toi, tu as passé le cap..." Pas grave, j'ai d'autres vies.
En fin de compte soyons modeste mais soyons francs, BDA est une terre légendaire. Légendaire parce que première, c'est comme ça, c'est le destin. C'est un peu comme la forêt de Brocéliande, on n'y croit pas quand on y va. On se dit "merde, alors ça existe pour de vrai ?"
Texte et illustration de SwaN