Rédemption par Valcheouf

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Rédemption

Synopsis : un western sombre, la vengeance de deux frères jumeaux contre toute une ville dans une sorte de huis clos (la ville est isolée par la neige). On y croise un prédicateur communiste, un trappeur homosexuel, des ouvriers exploités et vindicatifs et d'autres personnages peu conventionnels. Qui a tué les parents des jumeaux et pourquoi? La vérité se fera jour au fur et à mesure du récit et n'épargnera personne.

Type de dessin recherché : réaliste ou semi-réaliste (possible en style steampunk).

Scénario :

PAGE N° 1

CASE 1 BANDE N° 1
DESCRIPTIF :
Nous sommes aux environs de 1880 en Arizona dans une zone désertique. Vue large. Le soleil, brûlant, est au zénith. Sur une hauteur, sous une grande arche minérale, à l’ombre : deux silhouettes accroupies. Elles regardent immobiles et impassibles une scène de massacre. L’une totalement dans la pénombre un fusil sur les genoux ; l’autre la partie basse du corps et les mains dans la lumière. Celles-ci tiennent une boite de conserve (de haricots rouges) et une fourchette. Ce sont deux jumeaux. Celui qui est dans l’ombre et totalement immobile, nous le nommerons n° 2 l’autre, celui qui mange, n° 1. Entre les deux personnages une mitrailleuse Gatling sur trépied (1874) est sous une bâche (le lecteur ignore ce que c’est). A gauche du jumeau n° 1 un bâton planté en terre sur lequel sont piquées les photographies d’un homme et d’une femme, tous deux ayant environ la trentaine. La scène doit donner l’impression d’une chaleur écrasante et d’un immobilisme pesant.
DIALOGUES :
On « entend » des coups de feu, des cris de terreur, de douleur et d’agonie et des hurlements sauvages. Les coups de feu : « PAW ! PAW ! PAW ! PAW ! » Les cris sauvages : « Ha ! Ha ! Ha ! Tuez les tous ! Dieu reconnaitra les siens ! » - « Balayez-moi cette pourriture ! » Les cris de terreur, de douleur et d’agonie : « Hiiiiii ! » - « Harrgh ! » - « Raaagle ! »
CASE 2 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
Vue d’ensemble. Une rancheria (camp) apache est attaquée par une bande de chasseurs de scalps. C’est un massacre. Les wickey-up (habitations apaches) sont en feu. Les bébés ont le crâne éclaté sur une pierre, les femmes enceintes sont éventrées, les enfants sont assassinés, les vieillards décapités, les hommes éliminés, les chiens et les chevaux abattus. Tous les humains sont scalpés. Les mercenaires sont de toutes origines, blancs, noirs, mexicains, indiens (Delaware), mais tous appartiennent à la racaille de la frontière. Ils sont sales, hirsutes et sauvages. Ils tuent en riant ou froidement. Certains portent des colliers de doigts, de dents ou d’oreilles. Il faut que cette scène soit d’une incroyable sauvagerie.
DIALOGUES :
Les coups de feu se soupçonnent par les panaches des armes à feu ou bien par les coups tirés.
Les cris de terreur, de douleur et d’agonie ne s’entendent plus mais se devinent face au désarroi et à la terreur des victimes.
CASE 3 BANDE N° 2 EN INCRUSTATION DANS LA PRÉCÉDENTE
DESCRIPTIF :
En plan moyen, celui qui se détache parmi ces monstres, un homme en uniforme d’officier sudiste à plumes d’autruche. Il est le chef de cette canaille. Il est maigre, barbu, grand, au regard inquiétant et fou ; il ressemble à un cadavre. Son nom : Nathaniel Kierkegaard.
DIALOGUES :
Kierkegaard. : « Allez mes chiens ! Pas de pitié ! Pas de grâce, si ce n’est celle du Seigneur ! »
CASE 4 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Le jumeau (1) qui mange, le visage toujours dans la pénombre, a abandonné la fourchette et avec son index il recueil la sauce au fond de la boîte et la porte à ses lèvres. Les coups de feu décroissent. Il n’y a plus de cris.
DIALOGUES :
Le jumeau (1) : « Slurps ! » Les coups de feu : PAW ! PAW !
CASE 5 BANDE N° 3 EN INCRUSTATION DANS LA SUIVANTE
DESCRIPTIF :
La boîte vide roule le long de la pente.
CASE 6 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Le jumeau (1) fini de manger et s’essuie du revers de la manche la bouche. Son visage est toujours dans la pénombre. La voix de Kierkegaard s’élève une fois encore.
DIALOGUES :
Kierkegaard. : « La récolte est abondante ! Loué soit le Seigneur ! Moissonnons ! Moissonnons ! » Le jumeau (1) : « Temps être venu ! »

PAGE N° 2

CASE 1 BANDE N° 1 EN INCRUSTATION DANS LA SUIVANTE
DESCRIPTIF :
Le jumeau (1) découvre d’un geste vif la mitrailleuse.
DIALOGUES :
Le geste : « Voouf ! »
CASE 2 BANDE N° 1
DESCRIPTIF :
Vue d’ensemble. Les chasseurs de scalps et leurs chevaux sont fauchés par la mitraille. Au sol, les cadavres des indiens sont eux même touchés par des balles perdues. Cette scène doit être hallucinante.
DIALOGUES :
La Gatling gun : « Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! Tac ! »
CASE 3 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
La gueule fumante de la mitrailleuse qui a cessée de tirer.
CASE 4 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
Au premier plan les pieds du tireur et de la mitrailleuse. En arrière plan la rancheria ravagée où il n’y a plus que des cadavres.
CASE 5 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
En gros plan et en pleine lumière, le visage du jumeau (1) qui vient de relever son foulard jusqu’aux yeux et se tourne vers sont frère son long couteau à main.
DIALOGUES :
Le jumeau (1) : « Je va l’chercher ! »
CASE 6 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Vue en plongée. Au pied du jumeau (1) arrive soudain en rampant un enfant indien. Il est blessé. Son visage est en sang. Ses yeux sont implorants.
CASE 7 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Vue en contre-plongée. Le visage couvert du jumeau (1) qui fixe d’un regard noir et dur l’intrus.
CASE 8 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Même vue que la précédente si ce n’est que le jumeau (1) a levé son revolver et le pointe sur l’enfant. Son regard est implacable.
DIALOGUE :
Le jumeau (1) : « Mort être tu devrais ! »
CASE 9 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Le ciel où s’élèvent une détonation et des oiseaux affolés.
DIALOGUES :
Le coup de feu : « PAW ! »

PAGE N° 3

CASE 1 BANDE N° 1
DESCRIPTIF :
Vue en plongée du champ de bataille avec les oiseaux de proie, qui se préparent au festin, et la fumée des feux. Le jumeau (1) cherche ostensiblement quelqu’un.
CASE 2 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
Vue en contre-plongée, couteau à la main, du jumeau (1) qui a repéré ce qu’il cherchait.
CASE 3 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
A genou, près du corps déchiqueté de Kierkegaard, le jumeau (1) a attrapé par les cheveux la tête de celui-ci et tient levé son couteau. Un cri de bébé se fait entendre et le jumeau (1) tourne sa tête vers ce braillement.
DIALOGUES :
Le bébé : « Ouin ! Ouin ! »
CASE 4 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
Le bébé en pleurs dans son berceau. On ne l’entend plus pleurer mais on le devine en voyant l’image.
CASE 5 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Les deux jumeaux à cheval. En tête, le premier (2) est dans la pénombre d’un sous-bois dans lequel il vient de pénétrer. Derrière, la mule qui transporte la mitrailleuse sous sa bâche. En queue, l’autre jumeau (1) qui regarde derrière lui vers le lieu d’où s’élèvent encore les cris du bébé.
DIALOGUES :
Le bébé : « Ouin ! Ouin ! »
CASE 6 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
En gros plan le visage toujours couvert du foulard le jumeau n° 1, dont les yeux rieurs en disent long sur son état d’esprit.
DIALOGUES :
Le jumeau (1) : « Toujours laisser chance à l’espoir ! Peut-être ! »

PAGE N° 4

CASE 1 BANDE N° 1
DESCRIPTIF :
Un matin d’automne. Lieu, territoire de l’Idaho. Les deux frères avec mule et chevaux sont devant les ruines d’une ferme de pionnier. Celle-ci n’est plus que cendres depuis des années. Le jumeau (1), a cheval, est sous l’ombrage d’un arbre. C’est lui cette fois qui est sombre et immobile. Le jumeau (2), chapeau en mains, se recueille devant les ruines. Il a également le bas du visage couvert de son foulard.
CASE 2 BANDE N° 1
DESCRIPTIF :
Le jumeau (2) accroupi fouille les anciennes cendres et trouve un crâne calciné.
DIALOGUES :
Le jumeau (2) « Après tout ce temps et pas de sépulture. »
CASE 3 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
Le soir est tombé. Au pied de quelques arbres les deux frères se recueillent ils sont dans l’ombre. La scène est vue depuis les arbres, les frères, au second plan, sont de face chapeaux en mains. Au premier plan de chaque coté les épitaphes en bois de deux tombes. Au centre, un gros bocal en verre emplit d’alcool dans lequel se trouve la tête de Kierkegaard. On ne voit que le haut avec les cheveux de la victime qui flottent (le lecteur ne doit pas se douter de ce que c’est). (*) Lire en case n° 5
DIALOGUES :
Le jumeau (2) « Et maintenant, qu’ils reposent en paix. »
CASE 4 BANDE N° 2
DESCRIPTIF :
Les tombes vues depuis le point de vue des frères. Sur celle de gauche un cœur et un dessin enfantin représentant un homme souriant et la photographie de l’homme piquée sur le bâton de la case 1 de la page 1. Sur celle de droite la même chose, si ce n’est que le dessin représente une femme et que la photographie est celle de la femme. Au centre la tête grimaçante du chasseur de scalps.
CASE 5 BANDE N° 2 INCRUSTÉE DANS LA CASE 4
DESCRIPTIF :
En gros plan dans le bocal la tête de Kierkegaard. (*) A droite de la tombe de la femme se trouve une autre tombe plus petite sans épitaphe. On ne la voit pas mais dans la case 4 on aperçoit le bord gauche.
CASE 6 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Un matin d’automne devant le général store de la ville de Rédemption. Un chariot attelé, débâché et chargé de caisses, tonneaux, fils de fer barbelés, outils, etc. Le jumeau (2), toujours masqué, range ses achats dans la voiture. Un gamin d’une dizaine d’années sans oreilles (elles lui ont été coupées) descend maladroitement les marches en bois chargé d’une lourde caisse. Derrière lui le patron de la boutique le gourmande.
DIALOGUES :
Le boutiquier : « Fais attention maladroit tu vas… »
CASE 7 BANDE N° 3
DESCRIPTIF :
Le gamin tombe et la caisse lui écrase le torse.
DIALOGUES :
Le boutiquier : « Seigneur ! J’en étais sûr ! »
...












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04/11/2012 22:13 Valcheouf
Si vous aimez les westerns et voulez renouveler le genre contactez moi.
08/11/2012 11:52 Le pingouin masqué
Wahou. Je dois dire que ça me plaît. Malheureusement j'ai pas du tout le bagage technique suffisant en dessin pour donner vie à ton histoire. Mais je souhaite que tu trouves quelqu'un... Poste ton projet sur le forum, tu auras déjà un peu plus de chances (c'est triste à dire mais la section des scénarios est extrêmement délaissée sur BDA).

Une chose que j'aime bien aussi, c'est que tu écris ton histoire exactement de la manière qu'il faut pour un dessinateur. Avec d'une part en synopsis général et d'autre part un découpage planche par planche avec le détail des bandes cases, décor, éclairages et angles de vue. C'est malheureusement bien trop rare. La plupart des scénaristes viennent de la littérature et ont du mal à s'adapter. Du coup ils pondent des pavés de textes aussi indigestes qu'impossible à transposer en BD. Donc un bon point pour toi! Garde toutefois à l'esprit que si donner plein de détails montre que tu as un projet très construit, concret et cohérent, ça va aussi beaucoup exiger de la part du dessinateur. C'est le revers de la médaille. Il faudra trouver un dessinateur qui tombera amoureux de ton histore et ait en plus un gros bagage technique. Pas évident mais je te le souhaite vraiment, ça a l'air très intéressant comme projet.

Autre point que j'apprécie particulièrement: ton texte, bien que donnant des détails techniques au dessinateur, est écrit dans un style fluide, agréable, et sans la moindre faute de français! Tu n'imagines pas (ou peut-être que si^^) à quel point c'est rare... On se retrouve avec des scénar' dégueulasses tellement ils sont bourrés de fautes! Ton scénario apporte un peu de fraîcheur. Vraiment, à tout point de vue, sur le fond et sur la forme, j'aimerais en voir plus souvent des comme ça!

Il y a juste une question qui m'a traversé l'esprit à la lecture de ton synopsis: qu'entends-tu exactement par "prédicateur communiste"? Les communistes étant athées, ça me paraît complexe comme concept^^ Et ça m'amène à une autre question: c'est un western, mais à quelle époque exacte se déroule-t-il pour que le communisme soit déjà apparu?

Voilà voilà. Vraiment ne te décourage pas, tu as un beau projet, franchement supérieur que ce que je vois d'habitude ici!
16/11/2012 22:47 Valcheouf
Merci beaucoup, le pingouin masqué, ton commentaire me fait bien plaisir et m'invite à persévérer. Pour répondre à tes questions : 1) le mot prédicateur je l'ai employé dans sens de prêcher une doctrine. Peut-être aurai-je dû l'écrire entre guillemets. 2) Pour ce qui est du communisme, la publication du "Manifeste du Parti communiste" date de 1848 au moment du "Printemps des peuples" et l'action de mon récit se situe en 1880 (case 1, bande 1); donc, au moment où démarre mon histoire, voici 32 ans "qu'un spectre hante l'Europe".
Pour le reste, je vais suivre ton conseil et poster un message sur le forum.
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