Quand nous ne serons plus par isangeles

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Quand nous ne serons plus

Titre : Quand nous ne serons plus
Genre : contemporain
Public : ado, adulte
Format : One shot
Dessins : Pas de dessinateur pour le moment.

Scénario : Isangeles

Pitch : Un retour de vacances d’été, le retour au train-train quotidien. Mais là, sur la table, le courrier déposé par les beaux-parents. Et au milieu, un paquet, un journal et dedans une lettre. Et soudain la vie bascule, les fondations s’effondrent et les silences des parents face à certaines questions de l’adolescence prennent un nouveau jour. Une obsession, un nouveau départ, et une plongée dans d’affreux souvenirs…

Synopsis :
Hugo Portal, jeune homme de 26 ans reçoit un paquet lors de son retour de vacances. Il s’agit d’un journal, celui d’un certain Alejandro Huences, un oncle. Un oncle qu’il ne connaît pas. Un oncle que personne dans la famille n’a jamais mentionné. Une lettre l’accompagne. Elle est adressée à Hugo. La lettre est écrite par un notaire. Il demande de lire le journal et d’aller au Chili, à une adresse particulière, dans le centre du pays.

Le journal raconte l’histoire d’Alejandro Huences après le coup d’Etat de 1973. Il se présente un peu, mais raconte surtout sa lutte pour retrouver le goût de vivre. Il ne dit rien d’avant la dictature, ni des jours qui suivirent le coup d’Etat. Alejandro raconte comment il vécut dans la terreur.

Le jeune homme ira au Chili, il trouvera sa famille, muette, refusant de parler de l’Autre, de cet Alejandro. Le grand-père est mort. Il ne trouvera personne pour en parler. Il se rendra alors à l’adresse donnée par le notaire : un cimetière. Et sur une tombe au caveau ouvert, une liste, 50 noms. Alors qu’il se recueille sur la tombe, un vieux monsieur arrive. Il se recueille un moment puis se met à parler. Il se nomme Bernardo Huences Gardel, général à la retraite. Il vient ici tous les jours pour honorer la mémoire des 50 qu’il n’a pas pu sauver. C’est alors qu’il réalise qui est ce jeune homme. Il se met à raconter.

On passe en flash-back.

Septembre 1973. Un lieutenant-colonel de l’armée chilienne descend une rue en trombe à bord d’une voiture américaine. Il s’arrête devant une porte et frappe à plusieurs reprises. Il est 22h. Un homme ouvre. Le lieutenant-colonel lui parle. Il lui dit que les enfants sont sur une liste. Que beaucoup de gens de la famille sont sur la Liste Noire. Que demain, à l’aube un coup d’Etat aura lieu. Qu’il doit faire le nécessaire pour que les militaires ne trouvent rien de subversif dans la maison. Il doit prévenir toute la famille, il n’a pas le temps. Le militaire n’attend pas la réponse. Il entre dans sa voiture. Il regarde une liste de noms griffonnés à la main. Il démarre en trombe.

La famille fouille la maison et brûle toutes choses qui puissent passer pour subversif : des vinyles des Beatles, aux livres communistes.

Hélas, il manque un des fils. Il faut le prévenir. Il habite à Concepcion. Il est étudiant, engagé dans la politique d’Allende. Il vit dans l’autre partie de la famille, la famille communiste… Ils décident de ne pas les prévenir.

L’aube. Le lieutenant-colonel contemple le Pacifique, la liste à la main. Il la laisse s’envoler. Il pleure. Il n’a pas eu le temps de prévenir toute la famille…

L’aube. La maison. Des militaires font irruption. La fille aînée est jetée par terre au milieu du patio, un fusil sur la tête. Ils fouillent mais ne trouvent rien. Ils s’en vont sans arrêter personne.

Concepcion. Le frère est réveillé par des militaires, roué de coups et jeté dans un camion avec le reste de la famille.

Le père aura du remord. Il est premier adjoint de son village. Il est de droite. Mais c’est son fils qui est au stade de Santiago. Il découvre avec horreur des corps qui flottent sur le Bio-Bio, le fleuve local. Il réalise son erreur. Sur un cheval, il prend la route de Santiago, à 1000 km de là.

Il arrive à entrer dans le stade. Il assiste à des horreurs. Le lieutenant-colonel l’aide. Ensemble ils sortiront le fils de là. Mais le reste de la famille est déjà portée disparue. Le père décide de confier son fils au lieutenant-colonel. Il changera de nom. On va effacer son existence.

Personne n’en parlera plus. Il disparaîtra des mémoires. Mais il laissera un enfant. Un enfant conçu avant les événements. La mère est morte lors de l’accouchement. L’enfant sera adopté par la fille aîné. Elle partira en France…


Retour au présent.

Hugo effondré, à genoux devant la tombe. Le vieux général lui serre l’épaule. Alejandro n’a jamais pu s’en remettre. Il n’a jamais su qu’il avait un fils. Il s’est donné la mort un an plus tôt. Il a trouvé le journal est décidé de l’envoyer à son propriétaire légitime, son fils.

Salomé et Hugo, France. Un bébé vient de naître. Il se prénommera Alejandro…



Personnages :

Hugo Portal
26 ans. Légèrement typé indien du Chili. Un visage assez rond. Un nez rond. Pommettes hautes, un peu d’embonpoint. Cheveux noirs et hirsutes portés courts mais indisciplinés. Les yeux noirs, en amandes très prononcées. Sourcils noirs très fournis. Taille moyenne. Quand il a de la barbe, elle a de nombreux reflets roux. Lèvres charnues. Habits toujours un peu froissés. Il a de petites mains aux ongles soignées.

Toujours souriant, il a toutefois tendance à avoir l’air songeur. Assez taciturne.


Salomé Portal
Française, brune, petite. Cheveux longs et plats. Les yeux marrons-verts. Porte des lunettes rondes. Pas maigre, pas grosse, normale. Pas du tout à la mode. Habits décontractés, simples et confortables. Elle est enceinte. Parle beaucoup.


Lydia Portal (Lydia Huences)
Adulte (44 ans) : Maigre, les traits européens, pas de traces de métissages chez elle. Elle a des tâches de rousseurs. Cheveux teints en brun, avec des mèches blondes. Bouche crispée, de nombreuses rides tout autour des lèvres, comme si elle avait passé sa vie à faire la moue. Lèvres fines. Un nez fin et pointu. Un visage allongé. Un corps sec, mais avec des formes féminines. Elle regarde les gens avec beaucoup de morgue et de mépris. Porte des bagues aux deux mains. A la pointe de la mode…
Une femme antipathique, à l’opposé de son fils Hugo. Elle semble amère, usée par la vie.

Adolescente (18 ans) : Pulpeuse. Une jeune fille souriante, pleine d’entrain. Des cheveux longs et lourds, auburn. Toujours habillée en jeune révoltée : jeans, chemise d’homme frappée dans le dos d’une étoile rouge. Idéaliste…


Alejandro Huences (20 ans)
Très typé indien. Ressemble à Hugo mais en plus jeune, avec moins d’embonpoint. Des cheveux cuivrés, mi longs. Il porte des rouflaquettes, comme les jeunes révolutionnaires à l’époque. Il fume la pipe, toujours un livre à la main. Il s’habille en jeans, en chemise des années 70. Il a les yeux verts. Il est de taille moyenne.


Porfidio Huences
Un vieux monsieur, très respectable. Il n’a aucune personnalité car sa femme le tient sous sa coupe. Il est habillé en costume trois pièces. Il porte un chapeau mou, une montre de gousset dans son gilet noir. Il siffle quand il est nerveux. Il boit beaucoup. Il a des cheveux gris, clairsemés. Il a un air triste que ne le quitte presque jamais. Il ne se rebellera qu’une seule fois dans sa vie, pour sauver son fils.

Bernardo Huences Gardel (lieutenant-colonel)
Un fier soldat. Plus grand que la moyenne des chiliens et de la famille. Il est imposant avec sa carrure de lutteur. Une armoire à glace. Lieutenant-colonel de l’armée de terre, il porte le cheveux très court, noir charbon. Des sourcils fins et menaçant. Une bouche aux lèvres fines, bien peu amicales. Des yeux très petits, d’un bleu étonnant. Un visage carré et dur.
Vieux : Il n’a pas beaucoup changé. Il ne porte plus l’uniforme mais un costume. Il utilise une canne pour marcher. Il se tient droit, mais comme si un poids sans nom pesait sur ses vieilles épaules. Il est chauve à présent. Et son visage respire la tristesse.


Rayen :
La fiancée d'Alejandro. C’est une mapuche (indienne). Elle porte d’amples jupes, des vêtements traditionnels. Elle est très typée. De longs et lourds cheveux noirs, en bataille. Un sourire charnu, un regard sincère, noir profond. Elle a un nez rond, comme celui de Hugo.

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20/03/2008 09:29 isangeles
Voilà, le scénario posté sur le forum. Merci encore pour vos commentaires qui me font progresser rapidement dans cet art du scénario.
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