Seule par Poulop
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Une jeune fille se réveille dans le noir sur un lit, et regarde autour d’elle, apeurée. Elle aperçoit deux yeux rouges qui la fixent. En tâtonnant, elle trouve un interrupteur et appuie dessus. Une lampe s’allume et éclaire faiblement la pièce. La fille découvre que les yeux rouges sont ceux d’un rat errant. Elle examine les murs, marche dans la pièce. Elle remarque qu’il n’y pas de plafond, et le ciel est vide. Ni étoiles, ni nuages, ni lune…le néant.
Au fond de la pièce, un téléviseur éteint. La fille s’en approche, tente de l’allumer, s’énerve, puis abandonne. Elle crie, cède à la panique, appelle à l’aide. Aucune réponse. Elle reste alors immobile. Elle s’interroge, se pose mille questions, tout est confus, elle n’arrive pas à réfléchir correctement. Le rat est monté sur le lit où elle était endormie et semble intéressé par l’oreiller. La jeune fille le chasse, et en soulevant l’oreiller, découvre une télécommande. Intriguée, elle s’empare de l’objet, et le pointe en direction du téléviseur.
Elle hésite, puis allume. Tandis que cette nouvelle source de lumière éclaire la pièce, la jeune fille s’avance vers l’écran, lentement. Découvrant l’horreur de la réalité, mais n’osant pas encore y croire, elle avance. Son visage est impassible ; des larmes naissent dans ses yeux au fur et à mesure de sa marche. Elle avance. Elle s’arrête, devant la fenêtre maudite qui vient de lui faire perdre tout espoir, toute illusion. Elle regarde l’écran, le fixe, ne peut s’en détacher.
La « caméra » s’éloigne de la jeune fille, agenouillée devant le poste, en train de pleurer en fixant l’image que nous n’avons pas encore vue. Le plan s’éloigne de plus en plus. Bientôt, nous découvrons que sa pièce n’est qu’une case parmi d’autres. Le plan s’élargit encore, et c’est tout un horizon de pièces semblables à celle où se trouve la jeune fille qui se montre à nous, avec dans chaque pièce une personne encore endormie dans un lit, la lumière encore éteinte.
Case suivante, le même plan, mais montré par la télévision que regarde la jeune fille. Nous voyons donc enfin ce qu’a vu la jeune fille juste avant nous. Dans ses pensées, se répète une phrase, un mot qui restera sa dernière pensée jusqu’à la fin de ses jours : « seule. Parmi toutes ces vies, parmi toute cette foule, je suis donc seule. Ces gens ne savent pas encore leur bonheur. Ils ne se doutent pas qu’en sortant de leur sommeil, Leur pire cauchemar commencera. Ils ne se doutent pas qu’ils finiront tous, sans exception, comme moi. Seule. »
- 01/01/2008 16:48 darwin
- c'est pas mal du tout ! c'est pas joyeux joyeux pour un premier janvier mais c'est prenant.
- 01/01/2008 16:58 da'
- scenar bien sympa