Les toiles sombres par chewbacca
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Synopsis :Petite note de poésie
Type de dessin recherché :pas de style précis, pourvu que ça soit expressif.
Scénario :
Dans un immense corridor sombre, lugubre, trône de nobreuses toiles grises, monocordes, sans aucunes expressions. Elles s'enchaînent le long du corridor, toutes identiques. L'atmosphère est lourde, les quelques bougies qui éclairent le lieu ont l'air au bord de l'extinction. Derrière l'une des deux portes du corridor, au bout, on entend vaguement des pas. Les pas se rapprochent de la porte. Puis, soudain, plus rien. Le silence retombe d'un coup, encore plus pesant. Lentement, la poignée de la porte tourne, en couinant. Puis on essaye de pousser la porte, qui résiste et grince. Cela fait trop longtemps que personne n'est passé par ici. Une forme sombre pas très grande, se découpe dans l'encadrure de la porte. Elle fait un pas en avant, se montrant à la lumière. C'est une jeune femme, très jolie, elle sourit comme un enfant qui vient de découvrir un nouveau jouet. Elle porte un grand tablier tout tâché de plusieurs couleurs. Dans ses mains, elle porte des pinceaux de toutes les tailles et de tous les âges. Mais aucune trace de peinture. Elle s'avance alors vers la première toile. Elle la regarde d'un air attristé, l'étudie, réfléchit, puis retrouve le sourire. Elle vient d'avoir une idée pour cette toile. D'un geste ample, elle passe l'un de ces pinceaux en travers de la toile, dans la largeur, sans pour autant toucher la toile. Rien ne se produit. La jeune femme ne bronche pas, elle attend. Soudain, un point rouge apparaît sur la toile. Il grossit, grossit, jusqu'à atteindre le diamètre du pinceau utilisé. Et d'un coup, le point se déplace avec rapidité dans la largeur de la toile, y laissant une grande trainée rouge. Le trait suit parfaitement le mouvement fait par la jeune femme quelques secondes plus tôt. Celle-ci se met à sourire de plus belle devant le phénomène. Puis elle reprend un air sérieux, et commence à enchaîner les mouvements avec rapidité, changeant de pinceaux à une vitesse stupéfiante. Quand elle considère en avoir assez fait, elle s'arrête. Alors, après quelques secondes, les couleurs apparaîssent, elle éclabousse la toile grise, la rendant agréable à l'oeil. Du même coup, la bougie qui s'éteignait à côté de la toile se rallume soudainement, éclairant la toile comme jamais elle n'avait été éclairée. Satisfaite de son travail, la jeune femme se retourne vers la seconde toile et répète l'opération avec d'autres pinceaux, d'autres gestes, enchaînant les courbes et les droites. Là aussi, après quelques secondes, la toile prend vie, s'anime de couleurs, les formes peintes se mettent en mouvement. Et la bougie à côté de la toile s'illumine elle aussi. Alors la jeune femme fais une petite pause, elle regarde l'autre bout du corridor, plongée dans la quasi-obscurité, puis elle sourit à nouveau de son sourire enfantin. Puis reprenant ses pinceaux elle passe à la toile suivante...