LA LIGNE 667 par Nadralex
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Synopsis :L'histoire croisée d'Antoine et de Julie. Antoine traverse le pays pour retrouver sa mère qui l'a abandonné.
Julie comprend petit a petit qui était vraiment sa mère et pourquoi elle est partie.
A travers l'histoire de son fils et de sa fille on découvre la vie d'une femme.
Antoine finit par rencontrer Julie.
Type de dessin recherché :
Scénario :
LA LIGNE 667
ANTOINE
LE BATEAU
« Des fois il y a des oies sauvages qui passent. Enfin normalement ! C’est la saison… » Le vieil homme a barbe blanche tenta de passer par dessus le souffle du vent. Antoine debout sur le pont acquiesça d’un signe de tête. Les oies pouvaient bien passer, son regard ne bougeait pas de la ligne d’horizon, cette ligne, d’où à chaque instant pouvait surgir ce qu’il cherchait depuis si longtemps.
« Les narval, sont dans le coin aussi ! ». Cette fois ci Antoine ne se retourna pas.
Au loin, semblant percer la brume flottant sur l’eau, apparaissait le bout de l’île. Une énorme forme noire. Cette île qu’il cherchait depuis si longtemps, il l’avait enfin devant lui, à porté de main.
De sa cabine le capitaine cria « On y est presque le citadin, encore une heure et tu poses le pied dessus ! »
Ce qu’Antoine ne savait pas encore c’est que sa mère avait déjà enfanté avant de quitter l’île.
LE PORT
Le type, lui avait parlé de l’Albatros, la navette qui était le seul lien entre le continent et l’île. Antoine était assit sur le quai en pierres froides depuis bientôt une heure, avec, pour seule compagne sa grosse valise rouge. Le temps n’avait plus d’emprise sur lui et il pouvait bien rester toute une nuit à regarder les vague lécher le quai, cela ne l’aurait pas dérangé. Son esprit était ailleurs, avec elle. L’albatros était un vieux bateau de pêche, maint fois repeint si on en croyais les diverses couches de peintures. Derrière lui un type à barbe blanche noya ses premières paroles dans un magnifique panache de fumé blanche : « y veut quoi le p’tit gars là ? »
- Traverser ! Je veux rejoindre l’île.
- Ha ! Là mon gars, je fais le trajet une fois par mois ! C’est pas encore l’heure !
- Tant pis, alors j’attendrais ! C’est un beau nom ça pour un bateau L ‘Albatros !
LA MER
En haut de la colline, Antoine. Face à Antoine, la mer. En contre bas le village, plus loin le quai.
LE TERMINUS
Sa valise était a coté de lui, comme toujours depuis le début de son voyage. Antoine remercia d’un sourire le chauffeur du bus. Celui ci tarda à refermer sa portière coulissante, puis comme si cela lui trouait la gorge : « Tu cherches quelque chose ici gamin ? c’est pas un âge ça pour traverser le pays en bus ! »
- Je sais pas ! Vous connaissez pas quelque chose qui s’appellerait l’Albatros ?
LA LIGNE 667
Le transport favoris d’Antoine est le bus, il en est certain. Il adore regarder la lumière se refléter sur les vitres et créer des paysages imaginaires. La ligne 667, celle qui en une nuit traverse le pays, une nuit de 15 heures sans arrêt, juste la route, les traits blancs, et le silence du moteur.
Le type du bus n’a pas adresser un seul mot a Antoine.
Le bus est complètement vide.
LA FILLE
Lorsque qu’Antoine s’est approché de la jeune fille, elle était en plein exercice d’imitation de la locomotive, en projetant dans l’air la vapeur chaude que produit son corps.
Emmitouflé dans son anorak, Antoine se décida à lui adresser la parole, lui qui, il y a quelques temps, n’en aurait jamais eu le courage.
« C’est bien le départ de la 667 ? »
La jeune fille acquiesça avec un sourire
« Elle existe encore alors ? »
La jeune fille acquiesça avec un sourire
« J’ai appris que c’est le même chauffeur depuis 15 ans ! Vous vous rendez compte 15 années à traverser le pays de nuit ! »
La jeune fille le regardais parler tout seul. Elle se mit en tailleur, à même le sol.
« C’est une drôle de ligne, vous trouvez pas ? Moi je trouve, j’ai l’impression qu’elle est juste faite pour moi, pour mon voyage, c’est étrange non ? C’est étrange comme parfois on a le sentiment qu’une chose, qu’un lieu n’attendais que vous pour exister enfin ! » Antoine, se rendis compte qu’il parlait tout seul.
Au loin, en contre bas, l’épaisse fumée du bus diesel, de la 667, rejoignait ses collègues les nuages. Antoine pris dans sa main sa grosse valise rouge.
L’AVEU DE SA MERE, LE TROUBLE DE SON PERE
Face à Antoine, sa mère, et son père. Son père regarde sa mère qui regarde la table. Antoine attend depuis cinq minutes que ses parents trouvent les mots pour lui dire ce qu’ils veulent lui dire.
« Ton père et moi, enfin… tu sais on t’aimes ! » sa mère ne lui avait jamais dit ça « On t’aime ! ». Même si le ON la protégeais beaucoup.
« Tu sais on t’as trouvé tout petit, et on t’as aimé comme si on étais tes vrai parents. »
Antoine, le savait, bien sur, il savait qu’il était adopté, mais jamais, ils n’en avait vraiment parlé.
« Alors voilà on s’est dit pour tes vingt ans, qu’on te donnerait ça ! »
Sa mère posa sur la table une petite boite carré.
Antoine regardait sa mère qui regardait la boite.
LA BOITE
Antoine saisit la boite, l’ouvrit. Un médaillon.
« Celle qui t’a abandonne avait mis ça dans tes langes » sa mère retenait ses larmes.
Antoine ouvrit le médaillon, à l’intérieure une photo de sa mère biologique, et une inscription : « 667 albatros ».
LE QUAI DE L’ILE
Antoine descendît du bateau. Le type barbu qui avait crié tout le long du trajet tenta d’amarrer son bateau. Sur le quai, toute la population de l’île était là, pas pour accueillir Antoine, mais parce que l’arrivée de L’Albatros était un événement. Les provisions, les nouveaux arrivants, mais aussi ceux qui quittent l’île pour rejoindre le continent.
Antoine posa sa valise rouge sur le béton mouillé du quai. L’air lui semblait si familier, ce mélange d’eau de mer et de sapin. L’île était toute recouverte de prairie et de forêts.
Antoine pensa a sa mère qui avait quitté cette terre il y a vingt ans.
Il saisit sa valise et fut arrêté net.
Il fut arrêté par un regard.
Devant lui Julie.
Julie le regardait comme si elle l’avait toujours connu.
La suite arrive : l’histoire de Julie.
- 28/11/2006 20:43 Le_renard
- alala tu m'as même pas demandé des droits d'auteur pour utiliser mon prénom ça va pas ça (une petite blague ne fait jamais de mal) j'aime bien cette histoire le faite de méler 2 récits différenrs me plaît bien c'est très bien décrit et on sent que tu sais manier l'art de la description en tout cas une bien belle histoire en perspective. J'imagine pour la mise en page un dessin réaliste avec des couleurs à la main type gouache...