Blue Dream par Inoue

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Blue Dream

Synopsis : En Nouvelle-Zélande, un enfant a le rêve de gagner la Coupe du monde de football, après avoir vu la victoire de la France en 98. Mais son rêve ne s'arrête pas là...

Type de dessin recherché : sachant mélanger le réalisme (apparence des personnages) et le surrealisme (leurs performances sportives).

Scénario :

Chapitre I :

Le 12 Juillet 1998, Didier Deschamps souleva la Coupe du monde de football, au Stade De France, et fit chavirer de bonheur tout un pays. Devant son téléviseur, un gamin de 10 ans regardait la scène, émerveillé. Il avait les cheveux noirs, lui arrivant jusqu’aux épaules, les yeux de la même “couleur” et une peau mâte. Il fixait particulièrement Zidane, qui venait à son tour de prendre la coupe dans ses mains.
Il sursauta, comme réveillé après un long et doux rêve, lorsque la télévision s’éteignit. Après avoir reprit ses esprits, il se retourna et vit que son père était le responsable. Il s’agissait d’un homme d’une trentaine d’années, de taille moyenne et d’une corpulence tout à fait normal pour son âge. Il avait un regard assez sévère, les cheveux très courts, coupe militaire, qui renforçait cette impression. Sa peau était brune. Il tenait la télécommande dans sa main droite et la posa sur la table basse, derrière laquelle se tenait assis son fils. Il dit à son enfant :
“-Il fait beau aujourd’hui, ne regardes pas la télé fiston ! Allez, viens dehors !
-Mais...
-Ton match est terminé, non ?
-Oui, mais...
-Alors tu n’as plus aucune raison de continuer à regarder !
-La France a gagné, je voudrais continuer à les voir soulever la coupe.
-Pourquoi est ce que tu t’interresses à ce pays ?
-Je ne sais pas... Ses joueurs me font rêver !
-Difficile à comprendre, je ne te suis pas !”
L’enfant ne savait plus quoi dire, n’avait pas d’argument pour convaincre son père. Un lourd silence s’installa. Le père secoua la tête, dépité, et se dirigea vers la porte menant au jardin. Il dit sur un ton ferme :
“-Jonnah, si tu ne viens pas dehors dans 5 minutes, je t’y emmènes par la peau des fesses !”
L’enfant baissa la tête, découragé. Il aperçu un petit ballon de football sous une chaise et retrouva le sourire.

Dehors, assis à une table de jardin en plastique, les parents discutaient. La mère, une belle jeune femme de 28 ans, longs cheveux chatains semblait perturbé, voir même agacée :
“-C’est important pour lui, il n’abandonnera jamais !
-Tu as peut être raison, mais notre problème financier reste le même !
-Nous pouvons vendre quelque-uns de nos biens, économiser pendant un petit moment.
-Vendre nos biens !? C’est hors de question !
-Qu’est ce qui a le plus d’importance, quelques bricoles ou ton fils !? dit-elle très énervé.
Le père ne savait plus quoi répondre et finit par dire :
-Ok, OK, c’est d’accord !
Jonnah, qui avait assisté à la scène, fit un grand sourire et reprit sa série de dribbles.

Trois mois passèrent, durant lesquels l’enfant mangea comme deux et joua au foot toute la journée. Ses parents avaient vendus quelques meubles, ainsi que l’un de leur petit bateau de pêche. Ils vivaient en grande partie de cette activité et n’avaient donc pas d’énormes moyens. Cela allait être encore pire dans les prochaines années, mais ils étaient prêt à tout les sacrifices pour leur fils. Ils agissaient de la même façon concernant la nourriture, ils se privaient afin que leur enfant mange à sa faim, voir au-delà. La somme d’argent obtenue fut aux alentours des 9000 dollars Neo-zélandais (soit 5000 Euros). Ils y ajoutèrent quelques économies, ce qui fit un total de 12600 dollars (7000 Euros). Un soir, La mère de Jonnah lui annonça qu’il devait les quitter s’il voulait réaliser son rêve, qu’il devait rejoindre un centre de formation.
“-Non, je ne veux pas ! répondit Jonnah en pleurant.
-Il n’y a pas d’autres solutions, nous ne pouvons pas déménager et le club le plus prôche est à au moins 200 kilomètres d’ici.
-Je m’en fiche !
-Mon chérie, un rêve ne peut pas être réalisé sans sacrifices, dit-elle en lui passant la main dans les cheveux.
-C’est maintenant ou jamais ! dit le père, de mauvaise humeur.”
Jonnah éclata en sanglot et elle le serra dans ses bras.

Chapitre II :

Deux semaines plus tard, ils partirent direction Auckland. Après quatre heures de route, ils arrivèrent enfin. Un homme d’une cinquantaine d’années les acceuillit et leur fit visiter le centre de formation. Il termina par l’interna, assez luxueux, qui comportait même des chambres individuelles. Les parents de Jonnah savaient que leur 12600 dollars ne suffiraient pas pour les années de formation de leur fils, ils allaient devoir continuer leurs efforts et se priver d’avantage. Jonnah installa ses affaires dans une chambre et son père, peu demonstratif, lui fit une petite bise sur le front puis s’écarta. La mère posa ses mains sur les joues de son enfant et lui dit :
“-Si tu veux renoncer, c’est maintenant. Après, plus de machine-arrière possible.”
Jonnah réfléchit quelques secondes, repensa à la Coupe du monde et aux Bleus soulevant le trophée. Des images de joies, sur les champs Elysées, lui revenaient. Cette foule, mélangeant toutes les origines, qui se rassemblait pour fêter ses héros et montrer à quel point le sport et le football pouvait montrer un aspect positif de l’humanité. Il était bien-sûr trop jeune pour comprendre ce que cela signifiait vraiment, mais il sentait qu’un message fort et positif émanait de cet événement, ce qui le rendait heureux. Il répondit à sa mère :
“- Ne t’inquiètes pas, je tiendrai bon ! Ca vaut le coup !
- Je suis fier de toi, dit-elle, au bord des larmes.
Elle l’embrassa tendrement et partit, en se retournant plusieurs fois, afin d’encrer dans sa tête l’image de son fils, confiant et déterminé.

Quelques heures passèrent et Jonnah était toujours dans sa chambre, dans l’obsurité, sanglotant. Il n’était pas encore habitué à vivre sans ses parents et il ne connaissait personne ici. Il n’osait pas bouger et essayait de se réconforter en pensant à son rêve, mais les larmes coulaient tout de même. Soudain, quelqu’un passa la tête à travers l’ouverture de la porte entrebaillée. Il était un peu plus âgé que Jonnah (1 ou 2 ans de plus), avait les cheveux bruns, en brosse, les yeux bleus et la peau assez claire. Il s’approcha doucement de notre petit héros, qui le vit mais fit mine de ne pas l’avoir remarqué. Il s’assit à côté de lui et lui dit gentilment :
“- J’ai connu ça moi aussi. C’est dur au début, mais dans quelques semaines ça ira déjà beaucoup mieux.
- Tu... Tu es sûr ?
-Bien sûr ! Crois moi, ça fait 3 ans que je suis ici, je sais de quoi je parle.
-C... Comment tu t’appelles ?
-Bégaye pas comme ça, je vais pas te manger. Je m’appelle David.
-Moi, c’est Jonnah.
-Un prénom de champion ! dit David, enthousiaste.
-Oui, répondit Jonnah en riant timidement.
-Je pourrais être une sorte de parrain pour toi, t’aider à t’adapter plus rapidement.
-Ca serait super !
-Je sens qu’on va bien s’entendre tout les deux !”

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06/10/2005 02:36 Inoue
Comme le précédent, ce scenario n'est pas terminé. Il n'est pas ma priorité mais me plait tout de même. Si quelqu'un est interressé par ce projet, je m'y remettrais volontier.

Si vous avez des critiques, n'hésitez pas.
07/10/2005 13:12 Eric Beauvillain
Mmmm...
Je trouve que ça fait un peu cliché tout ça, Rémi sans famille et tous les dessins animés japonais où la ou le pauvre enfant qui part de rien avec plein de difficulté arrive au bout...
Classique.
Je préférais l'histoire des basketteurs...
07/10/2005 19:09 Inoue
Moi aussi je préfère celui des basketteurs, qui d'ailleurs est terminé, ce qui prouve qu'il m'interressait plus.
Si ça fait dessin-animé japonais (je m'en suis pas rendu compte en écrivant celui-là), c'est normal, j'en ai beaucoup vu dans ma jeunesse et j'en regarde encore, donc c'est normal que ça m'ai influencé.
Le début est assez classique, mais comme je l'ai dis dans le synopsis, le rêve du héros ne s'arrête pas à une victoire en Coupe du monde. Il y a une surprise, une originalité que je n'ai encore jamais vu dans une BD de sport. L'idée n'est pas extraordinaire, mais peut donner une profondeur supplémentaire au scenario. Je dis "pourrais" car le scenario n'est pas arrivé jusque là. Mais qui sait, si quelqu'un s'y interresse...
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