Les Héritiers (chapitres I et II) par Inoue
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Synopsis : Des adolescents vont découvrir qu'ils ont un lourd héritage et une destinée qui va les conduire en Enfer, affronter le diable en personne.
Type de dessin recherché : Style "sérieux", pouvant exprimer la tension.
Scénario :
Chapitre I :
Ryuji Fujita, un adolescent plutôt chétif et à la gestuelle maladroite et Takeashi Warai, un garçon costaud et plutôt beau-gosse, faisaient un footing très tôt le matin, à 6 heures pour être précis. Takeashi, qui était un sportif confirmé, courait très vite et sans la moindre difficulté. Ryuji ne pouvait pas suivre ce rythme et, exténué, s’arrêta. Takeashi lui donna une légère claque dans le dos et dit en souriant :
“-On voit que tu ne fais pas du sport très souvent. On ne court que depuis 20 minutes et tu es déjà fatigué.
-Ce n’est pas moi qui est peu résistant, c’est toi qui a une condition physique hors norme !
-Tu es certain que tu veux continuer ?
-Il faut que je te le répète combien de fois ?! répondit Ryuji en s’énervant, je veux devenir comme toi pour plaire aux filles ! Je suis prêt à tout pour ça ! Tu crois que je m’entraîne avec toi à 6h du mat’ pour te faire plaisir ?
-Ce n’est pas ton physique qu’il faut changer, mais ton sale caractère !”
Ryuji, vexé, frappa contre le sol avec le plat de son pied pour se défouler.Takeashi sourit à son ami et lui fit une tape sur l’épaule.
“-Allez, tu viens, il faut pas traîner. On a cours dans 2 heures.
-Ouais ! répondit Ryuji, bougon.”
Ils reprirent leur course et Ryuji fit la tête tout le long du chemin.
Deux heures passèrent et ils arrivèrent, cette fois en marchant, à leur lycée. Leur jogging avait été troqué avec une tenue de lycéen (pantalon noir, veste noir, chemise blanche), obligatoire au japon. Soudain, Ryuji se contracta, son regard se fit encore plus dur. Son ami lui demanda :
“- Qu’est ce que tu as, Ryuji ?
-Ken arrive !
-Il te met mal à l’aise à ce point ?
-Je ne supporte pas les frimeurs comme lui !
-T’inquiètes, s’il te cherche, je le le remettrais à sa place !
-J’ai pas besoin que tu me couves ! Je peux me débrouiller seul !”
Ken Kiyama arriva et serra la main de Takeashi :
“-Salut !”
Il la tendit ensuite à Ryuji. Ce dernier hésita et, finalement, accepta de lui serrer. Mais Ken retira sa main et un sourire plein de mépris se dessina sur son visage. Takeashi, qui connaissait bien le tempérament fougueux de Ryuji, posa sa main sur l’épaule de son ami pour le calmer et le retenir au cas ou cela ne suffirait pas. Il sentait que son ami tremblait de rage et il se plaça devant lui. Il dit à Ken :
“-Tu te crois malin ?! Si tu méprises Ryuji, tu n’as qu’à faire comme s’il n’existait pas et t’éloigner le plus possible de lui !
- Pfff ! Aucun sens de l’humour ! Ça serait pourtant utile pour compenser avec ce physique ingrat ! répondit Ken, montrant du doigt Ryuji.
Ryuji essaya d’écarter Takeashi de son passage, mais celui-ci résista.
- Ça suffit ! Encore une remarque de ce genre concernant mon ami et je te le fais regretter !
Ken, sachant que Takeashi était doué au combat, préféra s’en aller :
-Bon, je vous laisse, j’ai assez perdu de temps !”
Il se recoiffa avec un peigne qu’il avait en permanence sur lui, montrant à quel point il était narcissique, et s’éloigna, l’air dédaigneux.
Ryuji, hors de lui, frappa son compagnon au ventre (ce qui n’eu pas beaucoup d’effet).
“-Tu te prends pour qui !? Je suis pas un môme qui a besoin de son père pour le protéger ! Je n’ai jamais eu besoin d’un père et ce n’est pas maintenant que ça va changer !
-Je n’ai jamais voulu remplacer le père que tu n’as pas eu. Je voulais juste t’aider en tant qu’ami.
Ryuji se calma progressivement :
-Excuse-moi, tu n’as pas eu de père non plus et, pourtant, tu ne refuses pas l’aide des autres. Je devrais suivre ton exemple. Mais il y a cette haine en moi...
-Ne t’inquites pas, je te comprends !”
Kyosuke, un élève un peu plus grand que Ryuji (1m60), portant des lunettes, ayant une grand mèche cachant une grande partie de son front, arriva près d’eux et demanda :
“-Qu’est ce qui se passe ?
-Rien d’important ! répondit Ryuji.
Kyosuke n’insista pas, réajusta ses lunettes, puis dit :
-Vous devez sûrement savoir où est Ken, il n’est pas du genre discret !
-Il vient d’entrer dans le bahut, répondit Takeashi. Au fait, pourquoi traînes tu avec ce frimeur, alors que tu es distant avec tout le monde, même avec nous parfois ?
-Ce n’est pas que je l’apprecie beaucoup, mais je me sens en sécurité avec lui et, surtout, il est le seul assez prôche de mon niveau intellectuel pour parler longuement avec moi.
-Sympa pour nous ! dit ironiquement Ryuji
-Vous, c’est different !
-On a qu’a prendre ça comme un compliment, dit Takeashi en souriant à Ryuji.
-Dépêchons nous, nous allons arriver en retard en cours ! dit Kyosuke.
-Ca serait vraiment dommage ! dit Ryuji, moqueur.”
La sonnerie annonçant la fin des cours retentit et Ryugi poussa un “ouf!” de soulagement. Il regarda, avec un sourire en coin, son ami Kyosuke qui semblait presque déçu. Il dit à son voisin de table :
“-Kyosuke, tu fais quoi après les cours ?
-Je vais étudier avec Ken.
-Tu l’aimes bien ce Ken, hein ?
-Dis pas n’importe quoi ! répondit Kyosuke, gêné.”
Il remit en place ses lunettes avec son index et baissa les yeux. Il rangea ses affaires en vitesse et fit un vague salut, avant de s’en aller au pas de course.
Takeashi et Ryuji se regardèrent et ne purent s’empêcher de rire.
Chapitre II :
10 minutes plus tard, dans la salle de sport du lycée, Takeashi et Ryuji faisaient de la musculation, l’un à côté de l’autre. En face d’eux, se trouvait Ken. Il était entouré de charmantes demoiselles qui admiraient ses muscles.
“-Si j’avais su qu’il allait venir ici avant de travailler avec Kyosuke, je serais pas venu!
-Oublie le !
-Comment veux tu que je l’ignore ?! Il fait son numéro juste devant moi !
-Concentre toi sur tes exercices et tout ira bien !
-Des exercices ?! De la torture, ouais !
-Il faut être patient avec toi, dit Takeashi en souriant.”
L’horloge du gymnase indiquait 18 heures et Ryuji s’arrêta, épuisé. Il demanda à Takeashi :
“-On y va ?”
Il n’y eu pas de réponse. Ryuji tourna la tête et vit que son ami parlait avec une jeune femme.
“-C’est pas vrai !” dit Ryuji, découragé.
Il attendit quelques minutes, mais Takeashi discutait toujours. Il se leva d’un bond et donna un coup de pied dans la machine de musculation sur laquelle était assis son compagnon. Takeashi sursauta et regarda son ami, surpris.
“-On y va !” ordonna Ryuji.
Takeashi voulu faire la bise pour dire au-revoir à son amie, mais Ryuji le tira par le bras au dernier moment et l’emmena vers la sortie.
Ryuji et Takeashi habitaient dans la même rue, mais celle-ci était très longue et environ 1km séparait leur habitation. Ils arrivèrent au croisement débouchant sur la rue en question et partirent chacun d’un côté, après s’être frappé dans la main, leur façon de se dire aurevoir. Ryuji partit vers la gauche et Takeashi à droite. En chemin, Ryuji croisa un drôle de personnage, un homme recouvert de la tête au pied par un très long imperméable, capuche vissé sur le crâne, cachant entièrement son visage. Il avait en plus un très grand parapluie, ouvert, qu’il faisait rouler sur son épaule. Tout cela un soir d’été, alors qu’il ne pleuvait pas une goutte depuis des jours et que cela n’était pas prévu avant un bon bout de temps. Ryuji, intrigué, se retourna pour le suivre du regard. L’homme mit soudain le parapluie au-dessus sa tête, tout en continuant à marcher. Une goutte froide tomba sur la veste de Ryuji, surpris. Puis une autre, encore une autre, jusqu’à ce que le ciel tout entier crache une pluie glaciale. Ryuji était trempé, mais restait immobile, fixant l’étrange personne. Il ferma les yeux quelques secondes, car l’eau lui fouettait le visage. Pendant ce temps, Takeashi courait à toute vitesse pour vite se mettre à l’abris, son cartable lui servant de protection contre la pluie. Il arriva enfin chez lui et claqua la porte. L’homme en imperméable arriva juste à cet instant. Il mit son parapluie sur son épaule et la pluie cessa de tomber. Il fit à nouveau tourner son parapluie et les gouttes, qui y étaient accrochées, chutant sur le sol, semblaient écrire quelque chose. En effet, l’idéogramme japonais signifiant “sommeil” fini par apparaitre. L’étrange personnage se tourna vers la maison de Takeashi, semblant l’observer. Il resta ainsi quelques secondes, puis partit, faisant toujours tourner son parapluie.
Le lendemain, en cours, Ryuji dormait, affalé sur sa table. Son nez rouge montrait qu’il avait sûrement attrapé froid. Kyosuke, choqué par ce genre d’attitude, essaya de réveiller son ami, en vain. Ryuji n’avait presque pas dormi de la nuit, il avait été troublé par les événements de la veille. Il avait sans cesse cette image de parapluie tournant dans la tête. C’est même cela qui l’avait endormi ce matin là, comme une sorte d’hypnotiseur. Dans son rêve, il voyait l’homme étrange, lui tournant le dos. L’imperméable se transforma peu à peu en tenue noire, comme on en porte dans certains monastères. Le parapluie devint une sorte de feaux, de laquelle coulait du sang, qui formait l’idéogramme “sommeil”. Il attrapa le bras de Ryuji, présent dans son propre rêve et brandit son arme. Ryuji tenta de se libérer. Il chuta de sa chaise, ce qui le réveilla. Il était en sueur, les yeux exhorbités, la bave aux lèvre. Il perdit connaissance, sous les regards affolés de ces camarades de classe.
- 26/12/2005 20:33 kaou
- argh ça c du scénar hyper long (tout est relatif). Dès que je les ai tous lu je te donne mes avis.